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le général Mokoko en campagne dans son village natal.

par André LOUNDA 16 Février 2016, 12:52 POLITIQUE

Alors que certains des proches du général Jean-Marie Michel Mokoko, au Congo-Brazzaville, faisaient état d'une présence policière samedi soir autour de son domicile dans la capitale, il se trouve finalement que le candidat à la présidentielle du 20 mars a rejoint son village natal de Makoua, dans le nord. Un voyage prévu de longue date. C'est là que l'ancien chef d'état-major des armées a décidé de se mettre en sécurité, dans son fief. Le retour de ce poids lourd de l'opposition, longtemps proche du président Denis Sassou-Nguesso, a provoqué quelques remous, avec des accusations d'agressions de journalistes qui l'attendaient à l'aéroport. Des allégations rejetées par les autorités. Qui a donc intérêt à maintenir la tension autour de ce retour ?

On ignore si l’information faisant état de l’encerclement du domicile de Jean-Michel Mokoko était de nature à maintenir la tension sur leur leader qui a formalisé sa candidature samedi devant une foule en délire.

A Brazzaville, à en croire un responsable du comité de soutien à la candidature de l’ancien chef d’état-major, celui-ci a quitté Brazzaville sans encombre, ce dimanche à 2h00 du matin pour Makoua, sa ville natale, à environ 600 km dans le nord du pays où il a été accueilli vers 10h00 par un public acquis à sa cause.

Brazzaville a vécu une journée dominicale dans le calme sous un beau temps après une pluie sectorielle qui a mouillé notamment le centre-ville. Sur certaines artères de la capitale s’est couru un marathon de l’unité, les églises ont ouvert et les messes ont été célébrées comme à l'accoutumée.

Toujours au sujet de la présidentielle du 20 mars, Claudine Munari, directrice de cabinet de l’ancien président Pascal Lissouba, ministre du président Denis Sassou-Nguesso entre 2009 et 2015 a pris le temps de réunir ses militants et d’annoncer sa candidature.

vidéo fait polémique

Samedi, alors que le général Mokoko officialisait sa candidature à la présidentielle devant ses partisans, une vidéo polémique datant de 2003 commençait à circuler sur Internet. Cette vidéo de 30 minutes le montre en grande discussion avec des hommes se présentant comme des agents proches des services de renseignements français pour organiser un coup d'Etat contre le président congolais.

Au micro de RFI, l'opposant déploie une défense contradictoire: il ne nie pas l'existence de la vidéo, mais ne reconnaît pas non plus avoir préparé un coup d'Etat. Dans le même temps, il crie à la manipulation et accuse Arlette Soudan-Nonault, membre du bureau politique du PCT, le parti au pouvoir, d'avoir fait circuler cette vidéo. L'intéressée rejette l'accusation :

« Je démens absolument, contrairement à ce que qui a été dit ce dimanche sur vos antennes par monsieur Mokoko, avoir fait le tour des rédactions avec une vidéo, que j’ai reçue cette semaine en même temps que d’autres de source anonyme. Que monsieur Mokoko cherche à inventer des faits et à trouver des boucs-émissaires pour une vidéo dont vous aurez remarqué qu’il ne nie pas l’authenticité, et dont le contenu est pour lui accablant, c’est de sa responsabilité. De même qu’il est de la mienne de déposer plainte contre lui pour diffamation, ce que je compte faire. »

En attendant le procès, la bataille politique, elle, a bien commencé. Et elle promet d'être féroce.

Source RFI

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