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Vie associative : FJFT organise des journées portes ouvertes de la femme Mercredi 30 Mars 2016 - 20:11

par André LOUNDA 30 Mars 2016, 19:44 Société

Réalisées en faveur de la journée internationale de la femme par la Fondation Jean-Félix-Tchicaya (FJFT), les journées portes ouvertes de la femme, qui ont connu leur 3e édition cette année, se sont déroulées les 12 et 26 mars dans la capitale économique en faveur. Les assises ont réuni les femmes de la ville océane, de Tchiamba Nzassi et du Kouilou et ont abouti à des déclarations et recommandations adressées au prochain gouvernement en vue de l’amélioration de la situation de la femme au Congo.

L’activité a connu la présence de plusieurs directrices départementales de Pointe-Noire et du Kouilou. Les membres de la FJTF, les femmes intellectuelles, désœuvrées, commerçantes et autres ont pendant deux jours échangé, dénombré et fustigé les injustices sociales dont elles sont victimes avec leurs enfants, sans oublier sur le plan professionnel, socioéconomique, politique et éducatif, a rappelé Lauréate Mbéri Bigny, présidente de la FJFT.

Cinq recommandations au total découlant des préoccupations émises lors des trois éditions des journées portes ouvertes ont été adressées au gouvernement de la nouvelle République, aux ministères de la Santé, de l’Enseignement primaire secondaire et de l’Alphabétisation, de la Promotion et de l’Intégration de la femme au développement ainsi qu’aux pays membres de la CEMAC. Cela, en vue du respect de l’éthique et de la déontologie professionnelles ainsi que l’amélioration de sa situation socioprofessionnelle de la femme. Lesdites recommandations portent sur la mise en place d’une plate-forme tournante des femmes de la CEMAC proposée par la FJFT, l’alphabétisation de la femme; la parité homme et femme dans les instances de gouvernance publiques et privées; l’éthique de la profession de la sage-femme au Congo; le comportement inconséquent de certaines enseignantes qui demandent de l'argent aux élèves.

Dans le souci de se faire entendre au niveau de la sous-région, les femmes ont appelé les autorités du Congo et des pays membres de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) de considérer la plate-forme tournante des femmes dans les structures de prise de décision de la CEMAC faisant en sorte qu’il y ait plus de parité dans le choix des hommes et des femmes. «Que le ministère de la Promotion et de l’Intégration de la femme prenne à bras le corps cette recommandation adressée au gouvernement afin que le combat de la femme au plan sous régional ne soit plus une fiction », ont-elles dit.

Par ailleurs, les femmes de la FJFT voudraient l'alphabétisation de la femme par un système d’éducation basée sur les cours du soir sur toute l’étendue de la République, des structures scolaires et des enseignants de qualité et intégrés, des programmes scolaires planifiés, la fin du phénomène des volontaires de l’enseignement soutenus par les frais mensuels de population rurale et la mise à contribution pour payer les heures supplémentaires aux enseignants désireux d’apporter leur soutien aux préoccupations de la femme alphabétisée.

Les participantes ont dénoncé le comportement antiprofessionnel de certaines sages-femmes qui constitue l’une des causes du taux élevé de la mortalité maternelle et des plaintes récurrentes lors des accouchements, d’où l’adage : «La femme est l’ennemi de la femme».

De même, les femmes ont souhaité la prise en charge des frais de formation professionnelle de la jeune femme désoeuvrée, son insertion sociale en vue d’un revenu substantiel, la lutte contre les injustices sociales, le harcèlement en milieu professionnel. Elles ont plaidé pour une parité effective conformément à la nouvelle Constitution, le respect de la place de la femme en faisant de sorte qu’elle soit plus présente aux postes de grandes responsabilités et dans les instances de prise de décisions. La lutte contre la vie chère et la présence des enfants dans les débits de boisson pendant les fêtes ont aussi été évoquées.

Félicitant et soutenant le président de la nouvelle République pour son élection, les participantes l'ont exhorté à être fidèle aux promesses faites lors de la campagne électorale, à mettre fin à l’impunité et aux complaisances pendant les nominations des hommes et des femmes aux postes élevés, à être un homme de terrain vigilant.

Enfin, rendant grâce à Dieu pour le bon déroulement de l’élection présidentielle du 20 mars, Lauréate Mbéri Bigny a estimé que l’heure n’était plus aux querelles. Pour elle, la femme symbole de paix, d’amour, celle qui donne la vie à l’enfant et à l’homme qui est son fils, son mari et son père, doit s’atteler à œuvrer pour l’unité et pour le développement du pays. Notons qu’au cours de cette 3e édition tenue sur le thème : «Femme et gouvernance publique», trois sous-thèmes ont été développés, à savoir "Le rôle de la femme dans la gestion de l’administration publique", "La femme dans la gestion du quartier" et "La femme dans le secteur privé".

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