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L'Arrondissement 7 Mfilou Ngamaba commémore la Journée Mondiale de l'Enfant Africain.

par André LOUNDA 17 Juin 2016, 09:24 POLITIQUE

L'Arrondissement 7 Mfilou Ngamaba commémore la Journée Mondiale de l'Enfant Africain.

Madame l’Administrateur Maire du 7ème Arrondissement Mfilou Ngamaba, Eugénie Opou, a lancé cet appel le 16 juin à l’occasion de la célébration de cette journée. Cette manifestation a eu pour cadre le lycée de la Réconciliation dudit arrondissement à Brazzaville. C’était en présence du député de la 1ère circonscription Mfilou, Fulbert Malonga, de la Représentante de la République Sud-Africaine, ainsi que des invités de marque venus de plusieurs chancelleries.placée cette année sous le thème : « Une éducation de qualité, obligatoire, gratuite et adaptée pour tous les enfants en Afrique »

Créer par l' Organisation de l'Unité Africaine, la Journée Mondiale de l'enfant Africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 en mémoire du massacre de centaines d'enfant lors d'une marche pour leur droit à SOWETO ( Afrique du Sud) par le pouvoir de l'apartheid le 16 juin 1976. Et chaque année , la Journée de l'Enfant Africain permet aux défenseurs des droits de l'enfant y compris les Gouvernements, les Institutions gouvernementales, de sensibiliser sur les questions touchants les enfants dans la région et c'est ainsi que Madame l'Administrateur Maire de l'Arrondissement 7 Mfilou Ngamaba à organisé au lycée de la Réconciliation la commémoration de la journée Mondiale de l'Enfant Africain sous le parrainage de la Mairie Centrale de Brazzaville avec le concours de la Chancellerie ce jeudi 16 juin 2016.Cette journée a été marquée par plusieurs temps forts : le mot de bienvenu du Proviseur du lycée de la Réconciliation, le mot du représentant du Député Maire de Brazzaville, la projection d’un film documentaire sur l'esquisse de la politique de l’apartheid , la présentation des symboles de la République par le Conseiller Directeur de la Conservation du Chancelier national ,et la conclusion par Madame l’Administrateur Maire, Eugénie OPOU , visite d’une exposition des symboles de la République suivi d'un cocktail

Pour conclure, l’Administrateur Maire de l'Arrondissement 7 Mfilou Ngamaba, Madame Eugénie OPOU, a transmis aux enfants présents à cette manifestation, un message de sensibilisation pour une prise de conscience plus poussée sur la nécessité, « de semer cette graine de patriotisme qui manque aux Congolais. L’objectif de cette manifestation est d’apporter les informations aux jeunes, de voir à qui nous allons laisser les repères. Il faut toujours être sensible et marquer que nous sommes tous des Congolais »,

L'Arrondissement 7 Mfilou Ngamaba commémore la Journée Mondiale de l'Enfant Africain.

A titre de rappel "Tôt ce matin-là des milliers d'écoliers se déversent dans les rues de Soweto. Des gamins - la plupart en uniforme d'école - brandissent des slogans peints sur des bouts de carton : « Au diable l'afrikaans » ou alors « L'afrikaans pue ». Cette langue était perçue comme celle de l'oppresseur du régime d'apartheid. « L’Afrikaans était une matière que la plupart des élèves noirs détestaient et pour laquelle ils avaient de mauvaises notes. Non seulement c’est une langue difficile, mais en en plus ce n’était pas une langue utilisée par les noirs dans les townships. C’était la langue de l’oppresseur, si vous connaissiez quelques mots dans cette langue c’était pour dire 'oui' au maître blanc. Il nous était impossible d’envisager d’étudier les maths, ou la science dans une langue que l’on ne maîtrisait pas », raconte Dee Mashinini, âgé de 15 ans à l'époque.

La police a tiré sur les écoliers

Les élèves ont pris la direction du stade de Soweto afin de remettre aux autorités leurs revendications. Cela devait être une marche pacifique, c’est en tout cas ce que nous ont confié les différents ex-leaders étudiants à qui j’ai parlé. Elle a démarré dans le calme selon le photographe Sam Nzima qui, à l’époque, a couvert l’évènement pour son journal, The World. « Mais en chemin, la police est arrivée et leur a dit de se disperser. Les écoliers ont commencé à chanter 'Nkosi Sikeleli Afrika' or à l’époque cette chanson était interdite ! Et je pense que c’est ce qui a provoqué la colère du commandant de police qui a sorti son pistolet, et a tiré dans la foule. Puis il a ordonné à ses troupes de tirer. Et la police s’est mise à tirer au hasard dans la foule, pour tuer. C’était la panique, les écoliers ont commencé à courir dans tous les sens pour se mettre à l’abri. Mais après, ils sont revenus pour riposter, la police tirait avec des balles réelles et eux laissaient des cailloux ».

Dan Montsitsi avait 17 ans en 1976. C'était l'un des leaders du mouvement et il se rappelle de l'euphorie et de la détermination de la marche. « On était en train de chanter et danser au niveau de l'école d'Orlando West High quand la police est arrivée. Elle nous a donné cinq minutes pour nous disperser. Bien sûr on a refusé ! Ils ont lâché un chien dans la foule. On leur a renvoyé la dépouille du chien. Ils étaient furieux et ont lancé des gaz lacrymogènes. On s'est mis à courir et c'est à ce moment que qu'ils ont commencé à tirer. »

« Aussitôt qu'ils ont commencé à tirer, nous avons riposté, nous avons commencé à les affronter en lançant des pierres et en nous protégeant avec des couvercles de poubelles. On attaquait même leurs véhicules de police, ils jetaient des bombes lacrymogènes et on les leur renvoyait. On les voyait sortir de leur véhicule en toussant... Et cela s'est transformé en bataille de rue qui a duré toute la nuit », raconte à RFI, Dee Mashinini, frère du leader étudiant de ce soulèvement.

Personne ne sait exactement combien d'élèves sont décédés ce jour-là. Certains parlent d'une vingtaine de victimes, le plus connu étant un jeune garçon de 13 ans, Hector Pieterson, qui a été parmi les premiers à être abattu. La photographie de l'enfant, prise par Sam Nzima a fait le tour du monde. On y voit un jeune adolescent tenant dans ses bras le corps inerte d’un écolier, sa sœur à ses côtés, en pleurs.

Un tournant dans la lutte contre l'apartheid

Dee avait 15 ans ce jour-là et, selon lui, la marche contre la langue Afrikaans a basculé dans la lutte contre l'apartheid. Les affrontements ont repris le lendemain, le surlendemain et, en quelques jours, les émeutes se sont propagées dans le pays. Le soulèvement de Soweto a duré près d'un an. « Après cela notre propre communauté n’avait plus peur de la police, n’avait plus peur des Afrikaaners, confie Dan Montsitsi. Ils étaient prêt à lutter. Nous avions pu montrer au monde les atrocités du régime d’apartheid. Et ça a donné du courage à nos communautés… Les émeutes se sont répandues à travers le pays. Tout le pays était en feu. Ce qui est sûr, c’est que cette journée a allumé la mèche qui a provoqué l’explosion de l’Afrique du Sud ! »

Plus de 500 jeunes sont morts et des centaines ont été arrêtés ou sont partis en exil pour ne revenir que 15 ans plus tard, après la libération de Nelson Mandela.

« Après que ces leaders furent envoyés en prison sur Robben Island, tout est devenu mort politiquement. Il n'y avait pas d'autre campagne, il n'y avait pas de nouveau leader, l'ANC était interdit et en exil, poursuit à son tour Dee Mashinini. Et alors qu'on grandissait, il n'y avait rien pour nous dire ce qu'il s'était passé, ce qu'il fallait faire, aucune information ne circulait, car le gouvernement d'apartheid bloquait absolument tout. Vous ne pouviez même pas faire circuler le discours de Mandela à Soweto, il fallait que ce soit vraiment fait de façon clandestine. Et pourtant, dès juin 76, rien n'a arrêté la machine jusqu'aux élections de 1994. Cela a continué jusqu'en 94. Donc les écoliers de Soweto ont vraiment déclenché un mouvement qui a mené a cette liberté, cette démocratie que nous connaissons aujourd’hui. »

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