La Journée internationale de la démocratie est l'occasion de réexaminer l'état de la démocratie dans le monde. La démocratie est un processus autant qu'un objectif, et seule la pleine participation et l'appui de la communauté internationale, des organes de gouvernance nationaux, de la société civile et des individus, permettront de faire de l'idéal démocratique une réalité universelle.
La liberté, le respect des droits de l'homme et le principe de la tenue d'élections honnêtes et périodiques au suffrage universel sont des valeurs qui constituent des éléments essentiels de la démocratie. A son tour, la démocratie devient un environnement naturel pour la protection et la réalisation effective des droits de l'homme. Ces valeurs sont incarnées par la Déclaration universelle des droits de l'homme et développées plus avant dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui consacre toute une série de droits politiques et de libertés civiles qui sont les piliers d'une véritable démocratie.
Le lien entre la démocratie et les droits de l'homme est clairement défini dans l'article 21(3) de la Déclaration universelle des droits de l'homme :
« La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. »
Les droits inscrits dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et les instruments subséquents relatifs aux droits de l'homme portant sur les droits des groupes (par exemple les peuples autochtones, les minorités, les personnes handicapées) sont tout aussi essentiels à la démocratie car ils garantissent une répartition équitable de la richesse et un accès égal et juste aux droits civils et politiques
L’humanité célèbre aujourd’hui la journée internationale de la Démocratie et c’est à cette occasion que nous avions recueilli les propos d’une femme Leader du Congo Brazzaville et cette journée est célébrée à travers le monde conformément à la résolution des Nations Unies.
1-Est-ce que pouvez-vous , vous présenter chez nos lecteur ?
Je suis la veuve PANDOU née BANZOUZI Yéngui Marylène ; Présidente d’ honneur des Associations « Mère et Famille pour le Développement », le « Quartier d’abord », puis du Parti pour la Solidarité et le Progrès(PSP).
2- L’humanité célèbre aujourd’hui la journée internationale de la démocratie. Du point de vue mondial, la démocratie a- telle évoluée ou régressée ?
Jus qu’autour des années 80 du siècle dernier, nombreux ont été ces Dirigeants des États qui ont accédé au trône au moyen d’une lutte à mains armées. Mais depuis l’avènement du 21 ème siècle, ces pratiques ont presque été définitivement abolies car les actuels Chefs d’États ont pour l’ensemble été élus. Ce qui marque une avancée très significative de la démocratie à l’échelle mondiale.
3-Selon vous, étymologiquement parlant comment définissez-vous la démocratie ?
Du grec, démos veut dire peuple et Kraten régner. La démocratie peut être définie comme étant un régime politique dans lequel le peuple exerce lui-même la souveraineté, soit sans l’intermédiaire d’un organe représentatif ( cas d’une démocratie directe) soit par représentants interposés( démocratie représentative).
4- Quelle appréciation avez- vous de la démocratie en Afrique ? et comment se porte la démocratie dans les pays francophones et anglophones d’Afrique ?
De manière générale retenons qu’il n’ y a pas une démocratie spécifiquement à l’Afrique puisque les règles directives générales de la démocratie sont universelles. C’est-à- dire qu’il revient au peuple d’exercer sa souveraineté sur la manière de gérer la cité. Aucun peuple, aucune nation ne peut donc admettre aujourd’hui que son destin soit le fruit d’une volonté imposée. De nos jours, l’Afrique, s’inscrit dans cette dynamique. D’où les africains s’activent-ils à prendre résolument leur destin en main en y imposant leurs marques qui tiennent compte des réalité culturelles, sociales, économique, politique et aussi historique des nations tout en conservant les règles fondamentales de la démocratie.
Quant à regarder la démocratie dans les pays francophones et anglophones d’Afrique, il faut admettre que la validité d’une comparaison repose sur des principes inaliénables à savoir : le placement- préalable des sujets soumis à comparaison dans les mêmes conditions physiologique, sociale, et psychologique ; le choix des organes similaires à comparer ; le choix des critères d’évaluations afin de converger vers des affirmations exemptées d’appréciations mitigées. Or vu dans ce contexte, il serait très hasardeux de se lancer dans un tel exercice.
Seulement nous pouvons affirmer que les pays anglophones d’Afrique sont restés dans un régime conservatoire de démocratie fondamentaliste alors que les pays francophones d’Afrique s’inscrivent dans un système de démocratie évoluée qui met au centre le dialogue entre tous les fils et les filles du pays pour parvenir à des décisions consensuelles.
5- Est-ce qu’avec nos coutumes ancestrales, on peut asseoir une démocratie à l’africaine sans subir une pression extérieure ?
L4 Afrique ne doit toujours pas être perçue comme un continent des consommateurs permanents. Il est vrai qu’à l’orée des indépendances de nos États fut considérée comme des périodes de sevrage précoce puisque nous étions presque dépourvus des cadres susceptibles de relever le défi lié au départ du père incubateur du savoir, du savoir faire et du savoir être.
De nos jours cependant, cette réalité n’est plus de mise.
Ainsi faudra t-il que l’Afrique s’effraie un schéma de démocratie typique.
Celui-ci doit être le fruit d’une congruence entre nos valeurs ancestrales et l’évolution de nos mœurs et coutumes. Dans cette approche, le dialogue permanent que nous inspirait la vie au « Mbongui » doit être notre base focale. Avec cette perspective, l’Afrique pourra espérer à une vraie stabilité économique et sociale. Seulement, une telle option ne saura immédiatement faire l’unanimité puisqu’elle va se heurter aux schémas classiques existants. D’où chaque nation africaine doit-elle faire confiance aux hommes visionnaires et expérimentés, c’est-à-dire ceux qui sont capables de relever les défis de notre continent. Aussi nous ne devons pas ignorer que les soubresauts connus en Afrique doivent leurs origines au manque de fraternité entre les africains eux-mêmes. L’extérieure ne fais que saisir ces failles pour profiter d’imposer sa vision et expérimenter ses conceptions doctrinales. Que tous les africains conjuguent leurs efforts et œuvrent en faveur d’une démocratie à l’Africaine. Arrêtons avec le pessimisme aveugle !
6- Quelle différence faites-vous entre le monopartisme et le multipartisme ? Et quelle est la meilleure doctrine pour nos États ?
De manière très simple, disons que le monopartisme est un système de gouvernement fondé sur un parti unique. Alors que le multipartisme est un fait, pour un système politique, pour un État de comporter plusieurs partis politiques.
Pour nos États engagés dans la voie démocratique, l’unique option valable reste le multipartisme car la démocratie ne trouve son vrai sens que s’il y a la présence au moins de deux forces politiques quine partagent pas la même vision politique. Ce qui met alors en exergue la notion de compétition de programme politique, base à partir de laquelle le peuple sera appelé à faire son choix.
7- Par rapport au concept démocratie, quel est votre coup de cœur et votre coup de gueule ?
Mon coup de cœur est de voir tous les fils et les filles du pays vivre ensemble. Aussi que ceux-ci œuvrent pour son enracinement dans nos pays.
Mon coup de gueule est que la démocratie semble encore être très mal comprise par les africains.
Ces propos ont été recueilli par André LOUNDA de l’Agence GéoAfriqueMédias , Ange Armel MAPOUATA du journal la Référence et Jean Eudes NGANGA du GROUPE CONGO MEDIAS.COM