Ces grues qui offrent un nouveau visage au Port Autonome de Brazzaville sont les fruits de la coopération entre le Congo et l’Union Européenne conformément à la stratégie de l’Union Européenne en République du Congo s’inscrivant dans une stratégie d’appui à l’intégration économique et commerciale en Afrique centrale dans la lignée du 10 ème FED, le 11 ème FED qui consacre également près de 30 millions d’euros en appui au Port Autonome de Pointe Noire dans le cadre de son programme d’extension et mise environnementale des infrastructures ainsi que 211 millions d’euros qui sont dédiés, à l’échelle régionale, à l’intégration économique et commerciale avec pour objectif prioritaire l’amélioration du fonctionnement et de l’interconnexion des réseaux d’infrastructure économiques régionales. La mise en service officielle de ces quatre grues a eu lieu le jeudi 14 novembre 2019 au cours d’une cérémonie placée sous le Haut Patronage de Son Excellence Clément Mouamba, Premier Ministre, Chef du Gouvernement congolais en présence de l’Ambassadeur de la Délégation de l’Union Européenne au Congo, Raoul Mateus Paola et d’une dizaine des membres du Gouvernement.
Dans le cadre d’une convention de financement établie via le 10 ème Fonds Européen de Développement (FED), l’Union Européenne et le Gouvernement congolais coopèrent depuis 2010 pour la réhabilitation du Port public de Brazzaville, au total, 26 milliards de FCFA ont été investi par l’Union Européenne pour la réalisation des études de faisabilités, de renforcement et la rénovation de plus d’un kilomètre de quai et la fourniture de quatre grues performantes dont deux de 40 tonnes et deux de 6 tonnes. Raoul Mateus Paola, l’Ambassadeur de l’Union Européenne a rassuré que la voie fluviale permet de fluidifier les échanges tout en préservant le patrimoine routier mise en mal par les véhicules de grands tonnages. « Il y a de cela dix ans, l’Union Européenne s’est résolument engagée aux côtés de la République du Congo afin de contribuer à redonner au port autonome de Brazzaville sa vocation de plateforme régionale de transit, maillon central du corridor Trans-équatorial reliant Pointe Noire à Bangui. C’est au travers d’une subvention de 10 millions d’euros que l’Union Européenne a ainsi décidé d’accompagner la réhabilitation du Port Autonome de Brazzaville en le dotant de quatre grues Leur mise en service permet désormais d’améliorer l’attractivité du port en réduisant les délais de passage portuaire, répondant ainsi de manière fiable et adéquate aux besoins des opérateurs économiques désireux de multiplier leurs échanges dans la sous- région.
Le retour d’opérateurs historiques, qui avaient délaissé le Port de Brazzaville pour d’autres voies jugées plus rentables, est d’ailleurs un signal fort et encourageant. La voie fluviale est la voie reine ! Elle permet de massifier les échanges tout en préservant le patrimoine routier mis à mal par la surcharge des véhicules.
Cela va dans le sens des objectifs poursuivis par le Plan National des Transport actualisé en janvier 2019 sur financement de l’Union Européenne, qui prône le détournement systématique du trafic fret lourd du secteur routier vers le fluvial et le ferroviaire ».
Quant au Ministre en charge des transport, Fidèle Dimou a invité les autorités portuaires à une bonne utilisation de ces infrastructures : « Les quatre grues sont là rendons nous compte pour avoir souffert pendant de longues années, nous avons des engins performants au Port Autonome de Brazzaville, nous dévons nous féliciter de faire un long pas dans la modernité avec l’installation de ces nouvelles grues dans la conservation de l’entretien, une partie d’activité d’acconnage et de manutention au Port de Brazzaville est considérablement enrichi et j’invite les utilisateurs à prendre soins de ce matériel qui a coup sûr devra booster le service de manutention »
Rappelons que le Port Autonome de Brazzaville fut construit à partir de 1921, avait pour vocation de regrouper les matières premières de l’Afrique Équatoriale Française (AEF) : coton du Tchad, caoutchouc de l’Oubangui-Chari, bois précieux du Moyen-Congo ; Dans les années 50 jusqu’à 600.000 tonnes de marchandises par an ont été acheminées par le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) vers le Port de Pointe Noire, direction Europe. Aujourd’hui, avec l’amélioration du réseau des ports secondaires et la construction des routes inter-états Port public a un rôle majeur à jouer dans le développement et la diversification de l’économie. C’est ainsi que l’ambition du gouvernement c’est d’en faire une plateforme logistique de l’axe fluvial Congo-Oubangui-Sangha autour de principaux types de marchandises qui y transitent : le bois acheminé des vastes exploitations forestières du nord ; les produits pétroliers échangé avec les pays voisins ; les matériaux de construction, dont le ciment produit au Congo ; sans oublier les produits alimentaires du Tchad, sucre et productions locales et les produits manufacturés.
Des atouts pour les entreprises, des bénéfices pour tous !
Grâce à cette réhabilitation, le Port Autonome de Brazzaville et Les Ports Secondaires sera en mesure d’offrir à ses clients-amateurs, exploitants forestiers, industriels et négociants, les meilleurs conditions d’accès au port de transit des marchandises.
*Accessibilité : le port est situé en Centre-Ville, au carrefour des axes routiers nord-sud ; le train du CFCO a un accès direct sur les quais.
*Grande Capacité : environ 3.000 tonne seraient traitables en une journée sur un kilomètre de quais.
*Rapidité d’Exécution : il ne faudrait que 5 à 6 heures pour charger une barge de 300 tonnes.
*Sécurité des Biens et des Personnes : elle sera renforcée grâce à une circulation sur des quais rénovés et l’utilisation de grues fiables.
Réhabiliter le port c’est aussi :Faciliter l’Approvisionnement en produits vivriers et autres biens de consommation courante de qualité et à des prix accessibles ;
*Contribuer à créer des emplois durables et qualifiés sur le port, chez ses clients et ses partenaires ;
*Donner la possibilité aux riverains de Brazzaville et des localités des ports secondaires de développer des activités commerciales ;
*Favoriser les investissements, au niveau national et international.