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Commission Nationale des Droits de l'Homme(CNDH): Gisèle ELANGA, Présidente de la Sous-Commission Genre et Equité, invite les femmes à une lutte continuelle et consciente pour la défense de leurs droits.

Publié le 4 Mars 2020 par Ghodelgie NANITH, André LOUNDA et Cardinal MADIATA in Société

Commission Nationale des Droits de l'Homme(CNDH): Gisèle ELANGA, Présidente de la Sous-Commission Genre et Equité, invite les femmes à une lutte continuelle et consciente pour la défense de leurs droits.

Prélude à la célébration de la Journée Internationale de la Femme qui sera officiellement célébrée à Madingou dans le Département de la Bouenza, le 08 mars 2020 sous le thème «Je Suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les Droits des Femmes ». Madame Gisèle ELANGA, Présidente de la Sous-Commission Équité et Genre, Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) a échangé avec la presse sur le bien-fondé de cette journée sous le sous-thème "LA FEMME ET SES DROITS". Au cours de cet entretien, Madame ELANGA a invité les femmes à lutter pour la défense de leurs droits et de prendre conscience du rôle  qu'elles doivent jouer et leur place dans la société.

Q-Madame, dans quatre ou cinq jours, l'humanité va célébrer la Journée Internationale de la Femme ou le mois de la Femme. Est-ce que vous pouvez nous rappeler un peu l'historique de cette journée du 08 mars ?

R -*La Journée Internationale des droits des femmes est célébrée le 08 mars de chaque année. C'est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.  Le 08 mars, c'est une journée internationale pour la lutte des droits des femmes. Elle n'est ni une journée de la, ni une journée des fêtes mais plutôt une journée féministe. Cette journée est issue de l'histoire des luttes féministes menées sur les continents européens et américains. Le 28 février 1909, une journée nationale de la femme est célébrée aux Etats-Unis SUR l'appel du Parti Socialiste d'Amérique. A la suite d'une proposition de Clara ZETKIN en août 1910, l'internationaliste socialiste des femmes  célèbre le 19 mars 1911 "la première journée internationale des femmes" et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Depuis là, des rassemblements et manifestation ont lieu tous les ans. C'est en 1977 que les Nations Unies officialisent la journée en faveur des droits des femmes. La journée internationale des femmes fait ainsi partie des 87 journées internationales reconnue ou introduites par l'ONU. C'est une journée de manifestation à travers le monde. C'est aussi une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d'égalité en droits. Traditionnellement, les groupes et associations des femmes militantes organisent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminisme, fêter les victoires et les avancées. Notons que la journée internationale des femmes est une naissance dans la mouvance socialiste puis soviétique.

Q-Madame Gisèle ELANGA, est-ce que vous pouvez une fois de plus nous parler des droits des femmes ?

R-*Les droits des femmes sont des droits théoriques ou réels revendiqués pour les femmes et les jeunes filles dans de nombreuses sociétés à travers le monde et constituent la base du mouvement pour les droits des femmes. Dans certains pays, ces droits sont institutionnalisés ou soutenus par la loi, la coutume locale et le comportement, tandis que dans d'autres pays, ils peuvent être ignorés ou supprimés. Ils diffèrent des notions plus larges de droits de l'homme en déclarant qu'il existe des inégalités historiques inhérentes s'opposant à l'exercice des droits des femmes et des filles, en faveur des hommes et des garçons. La défense de ces droits est un objectif afin de parvenir à une société plus égalitaire. Les problématiques communément associées aux notions de droits des femmes incluent, de façon non exhaustive, les droits d'intégrité corporelle et d'autonomie, de ne pas subir de violence sexuelle, de voter, d'être élue, d'entrer dans un contrat légal, d'être considéré comme l'égale du mari et du père au sein de la famille, de travailler, d'avoir accès à des salaires justes et à l'égalité salariale, de maîtriser sa reproduction (contraception et avortement) de posséder une propriété, d'accéder à l'éducation.

 

 

Q- Quels sont généralement les domaines admis pour les droits des femmes ?

R-*Les questions généralement associées aux notions des droits des femmes comprennent: le droit à l'intégrité et à l'autonomie corporelle; les droits civiques, dont le droit de vote et le droit de participer à la vie politique via l'éligibilité et la participation effective au pouvoir exécutif à travers une forme de parité; le droit à l'égalité devant la loi et à l'autonomisation; le droit d'exercer une fonction publique; le droit de travailler; le droit à un salaire égal (à compétence égale) à celui des hommes; le droit à la sécurité; le droit à la propriété, c'est-à-dire avoir des biens matériels; le droit à l'éducation; le droit au mariage; les droits parentaux; les droits religieux; le droit à la citoyenneté; le droit de servir comme militaire; le droit de passer un contrat d'entreprise; le droit de porter un pantalon; le droit à la liberté à l'abri du rôle de genre, stéréotypé; le droit à la liberté de vivre à l'abri du sexisme et des violences.

Q-Aujourd'hui, nous avons beaucoup de polémiques en ce qui concerne les droits des femmes. Quels sont ces droits qui causent polémique ?

R-*Les domaines faisant polémiques sont le droit à l'interruption volontaire de la grossesse; le droit à la contraception; le droit de se baigner librement et le droit au divorce

Q- Madame la Présidente, quelle est la place de la femme dans la société africaine à l'époque et à nos jours ?

R-*La place de la femme dans la société traditionnelle africaine est importante. Outre son rôle de mère de la famille, elle est chargée de toute la gestion de la maison. A ce niveau, les femmes assument une responsabilité sociale. Elle se considère souvent, malgré tout, un peu sous estimée ou sous valorisée. Dans les sociétés africaines traditionnelles, les femmes jouent un rôle mineur. Il existe peu d'exemples de femmes qui soient investies de la souveraineté suprême et placées seules au sommet de la hiérarchie. Depuis l'antiquité, les femmes ont été considérées comme inférieures aux hommes.

Nous  concluons en disant qu'après une longue période de lutte où les femmes ont été mises à l'écart d'une citoyenneté pleine et entière; à nos jours, les femmes obtiennent le respect d'un principe d'égalité avec les hommes. Le travail a été et sera toujours le facteur de l'émancipation des femmes dans la société. On peut dire qu'à nos jours, les femmes ont réussi à s'imposer dans un monde dont elles étaient exclues pendant plusieurs siècles. En effet, pendant très longtemps, le rôle de la femme consistait à s'occuper de sa famille. C'est après une longue lutte qui remonte des années 1909, que les femmes ont obtenu ce qu'elles récoltent aujourd'hui.

 

 

 

 

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