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Le 18 juillet dernier, Christian Roger OKEMBA, a été reconnu coupable des faits de détournements des deniers publics mis à sa charge et condamné à 5 ans d’emprisonnement, telque l'a déclaré Christian OBA, Président de la Cour Criminelle, qui a également condamné l’épouse de cet ancien Président du Conseil Départemental et Municipal, Administrateur-Maire de la ville de Brazzaville à trois ans d’emprisonnement avec sursis. Le couple doit verser une amende de 200 millions de FCFA à la Mairie de Brazzaville, selon le même verdict. Et par contre Nicolas OKANDZE, Directeur Général du Budget, poursuivi pour complicité a été accquité. L'Avocat de la partie défenderesse de ce dernier, Maître Yvon Eric IBOUNGA, satisfait des résultats de son plaidoyer nous a accordé une interview sur le déroulement du procès.
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-Maître dernièrement, vous avez participé au procès de Roger Christian OKEMBA, l’ancien Maire de la ville de Brazzaville. Quelle lecture faites-vous de ce procès ?
Y.E.IBOUANGA/ Le procès, c’est déroulé dans des bonnes conditions ! Puisque le caractère contradictoire a été respectée, la procédure a été suivi conformément au code de procédure pénal, conformément au code pénal et à la loi, qui régit les détournements des deniers publics. Donc, à mon avis, le procès, c’est bien déroulé.
-Pour la partie des avocats de la défense, vous y avez fait partie. Vous aviez eu du mal et vous étiez chargé ?
Y.E.IBOUANGA / Bon ! Nous étions nombreux à assurer la défense des différents accusés présentés devant la Cour Criminelle de Brazzaville. Nous étions, malgré du fait que nous étions nombreux, nous étions organisé. Donc, la parole se prenait selon que votre client est présenté devant la barre du tribunal et au cours des plaidoiries, chacun de nous avait un temps reparti et puis défendait son client.
-Et vous, vous aviez défendu quel client ?
Y.E.IBOUANGA / Je m’occupais de Monsieur OKANDZE Nicolas, le Directeur Général du Budget.
-Et il a été acquitté ! Et quel a été votre secret ?
Y.E.IBOUANGA/ Oui, il a été acquitté parce qu’il a été poursuivi pour complicité et que la complicité n’a pas été établi, c’est pour cela, qu’il a été acquitté voilà ! Donc, je n’ai qu’une agréable impression parce que à la cour, les jurés ont compris les explications que nous avons données. Ils ont examiné les pièces, qui ont été produites et on n’a pas pu établir une complicité en ce qui le concerne. C’est pour cette raison qu’après à l’issu de cette procédure, j’avais dis que c’est une erreur judiciaire par le fait de le présenter devant la Cour Criminelle, c’était une erreur judiciaire.
-Est-ce que vous étiez à l’aise de défendre ce dossier ?
Y.E.IBOUANGA/ Oui ! J’étais à l’aise puisque c’est mon travail et en plus le dossier s’est très bien présenté pour lui.
-Est-ce qu’on peut parler de l’Etat de droit au Congo Brazzaville ?
Y.E.IBOUANGA/ L’Etat de droit ! En ce qui concerne cette procédure, je pense que tout c’est bien passé et donc, il n’y a pas lieu de mettre en cause l’Etat de droit à ce niveau-là.
-Les avocats d’OKEMBA, ont procédé au pourvoi en cassation. Avez-vous pensé à le faire ?
Y.E.IBOUANGA/ Non ! Je n’avais aucun intérêt à le faire ! Puisque mon client avait été acquitté. L’Etat congolais n’a pas régularisé un recours à son encontre. J’ai appris que les avocats de l’ancien Maire OKEMBA, se sont pourvus en cassation pour que, en ce qui le concerne soit réexaminé.
-Une petite question subsidiaire, est-ce que c’est difficile d’être avocat au Congo Brazzaville ?
Y.E.IBOUANGA / C’est difficile d’être avocat partout, c’est aussi difficile d’être journaliste partout.
-Quel conseil donneriez-vous aux jeunes ?
Y.E.IBOUANGA/ Mais, c’est de pratiquer le métier avec loyauté, avec professionnalisme, abnégation et de le faire avec beaucoup de passion.