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La Renaissance : « Tout chemin par une mort, qui n’est que le commencement d’un chemin s’ouvrant sur un mystère », un des enseignements de mbuta MASSENGO MBEMBA, ngudi Nganga, Chef Spirituel de la Communauté Spirituelle Ngunza-Matsouaniste, tiré du Kimoko, un ensemble des textes tiré des faits courantes de la société et des légendes africaines, qu’il met à la disposition des lecteurs.
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Un jeune dans son rêve rencontra un vieillard sur un point. Ce dernier lui posa la question de savoir : où allez-vous ? Je veux devenir Matsoua parce que mes grands-parents m’ont appris que Matsoua disparaîtra et douze autres Matsoua réapparaitront. Je souhaite faire partie de ce groupe. Le kimoko nous apprend comment renaître, mais il est un guide pour être Matsoua ma Ngoma, en nous enseignant : « si l’homme n’est pas formé à fond, il fléchira intérieurement lorsqu’il sera en face d’une situation. Il faut mourir et renaître de nouveau », répondit le vieillard. Les communautés religieuses sont perçues comme des livres, les uns surprennent par leur contenu et les autres trompent par leurs couvertures. « libanda ézali kati té », a dit un sage.
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Le Chemin Matsouaniste n’appartient pas à un glorieux passé ou une victoire sur la colonisation mais au contraire, il est un état d’esprit, un changement de comportement pour le bien de l’humanité. Nous n’y sommes pas, par nostalgie non plus, mais pour faire face aux défis du moment. L’idéal n’est pas le même selon les temps. Notre monde s’est coupé des grandes traditions qui nous préparaient à comprendre l’humanité. Être prêt à toute éventualité est la plus grande des vertus, notre chemin est de poursuivre la quête d’une vérité. C’est un engagement dans un processus de transformation. Il existe une sagesse divine qui nous permet d’œuvrer non seulement pour juste une société mais plutôt pour une société juste. Il est plus important pour l’homme de connaître ce qui lui manque d’admirer ce qu’il possède : l’homme est appelé à renaître. Tous ceux qui travaillent pour unir et non pour diviser, aimer et non pour trahir, pour élever l’homme en l’intéressant à ses semblables et non le rabaisser demeureront toujours en état vigilant de fraternité. « Je cassais les pierres pour bâtir et non pour démolir », disait André Grenard MATSOUA.
Au-delà de toute qualification, le Matsouaniste se voyait dans la loyauté et la solidarité qui animaient ses membres : c’est une famille, famille de Dieu Tout Puissant. Chaque Matsouaniste continue de véhiculer le système de valeurs qui lui est attaché : courage et piété, sens de l’honneur et du devoir, esprit de sacrifice et loyauté, connaissance et sagesse.
En effet, le Matsouaniste allie la force spirituelle la force spirituelle à la force physique. Les différentes cérémonies traditionnelles ou religieuses sont des rites de passage. Une fois pratiqué, l’on doit avoir définitivement vaincu la peur de la mort. Si vous êtes en face d’une situation, adaptez-vous au changement de circonstance. Tout changement passe par une mort qui n’est pas le commencement d’un chemin s’ouvrant sur un mystère : « les moments les plus heureux pour l’espèce humaine ont été ceux où les pouvoirs spirituel et matériel se sont le mieux équilibrés ».
Le Matsouaniste n’a pas pour but de priver quoi que ce soit à l’homme mais plutôt à son développement spirituel et intellectuel. Il est un apprentissage de la liberté mais aussi transformer son plaisir en attente et apprendre à le vivre comme une fête, une source de plus grande joie, comme un puits qui fait couler ses eaux pour que : ceux qui ont soif se retrouvent. Le Ngunza qui excelle à vaincre le mal, le résout avant qu’il ne surgit, traduisant ainsi la dynamique du groupe.
Le Ngunza a son propre code, qu’il respecte. Si un homme ignorant des questions spirituelles, chaque mouvement éveillera disputes et frustrations réciproques : la communauté toute entière sera paralysée. Sortir de soi, c’est, s’exposer. Le Matsouaniste, nous apprend que la plus. Le Matsouaniste, nous apprend que la plus belle et la plus nécessaire de toutes les connaissances est la connaissance de soi-même, celle-ci est le chemin qui conduit à la vertu. Toute limite repoussée est une augmentation de ta connaissance « mayela meso ma nkutu ».
Comment et pourquoi dois-je faire cette alliance ? Allez plus loin dans ma réalisation, c’est aussi regarder l’autre. C’est entretenir avec les autres une bonne relation. C’est aimer la communauté et ses membres. En effet toute cérémonie est un symbole de régénération comme la chenille et le papillon, le grain d’arachide et la plante. C’est le devoir de se construire pour devenir des membres conscients.
Le Matsouaniste pense que le monde dans lequel il vit, doit être amélioré. Tout au long, de sa vie, il sera tourné vers le lever du soleil : »Respect à ceux qui ont fait du travail la loi de leur esprit ». Eviter de devenir des hommes de succès, soyez plutôt des hommes de valeur. Le Matsouaniste est nature et se régénère pour continuer le travail laissé par les anciens. C’est aussi la restauration de la communauté Ngunza, la restauration de nos valeurs. L’important n’est pas d’être grand mais plutôt d’être à la hauteur de ce que tu représentes « wa fioti tuma, wa kula tuma ».
Maintenant que nous comprenons mieux que le salut ne se transmet pas mais qu’il se conquiert individuellement donc, il n’y a plus de temps. C’est maintenant, qu’il faut mettre en pratique la Parole de Matsoua, c’est maintenant, qu’il faut aimer la terre de nos ancêtres, sans retenue pour le bien de tous. « Tumbula zu, ka ku nakisadi zu ko. Mvula yi kudisa bima, ka nzazi a ko ».( « Élève tes mots pas ta voix, c’est la pluie, qui fait grandir les plantes en non le tonnerre »), a dit Matsoua ma Ngoma.