Plusieurs élèves au Congo, subissent des violences verbales dans les établissements scolaires et en ligne, c’est ce que l’on peut retenir lors du lancement du rapport d’études sur les violences en milieu scolaire mené en 2019, par l’UNICEF. Ce rapport d’étude a été présenté le vendredi 21 novembre 2020, à l’occasion d’un Dialogue de Haut Niveau consacré à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance, qui est également la commémoration du 38ème Anniversaire de la Convention Relative aux Droits de l’Enfant.
Cet événement, qui s’est déroulé au palais des Congrès de Brazzaville, a été placé sous le patronage du Premier Ministre Chef du Gouvernement, représenté par le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, de la Reforme de l’État, du Travail et de la Sécurité Sociale, Firmin AYESSA, a été constitué à l’occasion tout indiqué où les acteurs impliqués dans ce processus de plaidoyer pour la protection des droits des enfants en République du Congo et le Vice-Premier Ministre dans son Allocution de circonstance a exprimé la volonté du Gouvernement congolais de leur assurer l’enfance, qu’il mérite et l’enfance à laquelle, ils ont droit.
Quant à Madame Micaela MARQUES De ZOUZA, Représentante de l’UNICEF au Congo, elle a déclaré que c’est pour la première fois nous avons sous la main des données claires, qui montrent une réalité alarmante pour les jeunes élèves du pays, en particulier les filles. Les filles sont davantage exposées non seulement aux violences dans l’enceinte et autour de l’école, mais aussi aux risque inhérents à l’espace virtuel, qui est de plus en plus répandu dans le pays avec l’arrivée progressive d’internet dans les écoles ». .etc.
Et pour le Représentant du Coordonnateur du Système du Système des Nations Unies au Congo, a dit au nom de Chris MBURU, « Avoir une éducation de bonne qualité est un droit fondamental des enfants et des adolescents et nous avons la responsabilité de travailler ensemble comme Système des Nations Unies et en collaboration avec le Gouvernement du Congo pour éviter de perdre le potentiel d’une entière génération des jeunes filles et de jeunes garçons à cause des violences ».
Du déroulement de l’Agenda de Haut Niveau sur les Violences de Genre et les Violences en ligne en Milieu Scolaire
Madame Cinthia DOUABELE, Chef Éducation, Protection, Développement des Adolescents, UNICEF, a fait une présentation portée sur les résultats de l’étude sur les violences de genre et les violences en ligne en milieu scolaire. Cette étude s’est déroulée dans quinze communes de plein exercice des douze départements du pays. Et l’objectif de l’étude était celui d’analyser l’impact de la violence de genre sur le système éducatif, en particulier chez les filles. Elle a ciblé 5775 élèves dont l’âge varie entre 12 et 18 ans, issus de 20 établissements scolaire d’enseignement primaire, 2850 élèves de 95 collèges d’enseignement technique, 1140 élèves de 37 lycées d’enseignement général, 750 élèves de 25 collèges d’enseignement technique, 1140 élèves de 37 lycées d’enseignement général et 480 élèves de 16 lycées d’enseignement technique.
Quelles sont les Objectifs Spécifiques de l’Étude ?
Développer une brève analyse des types de violences de genre y compris les violences en ligne ; Examiner leur ampleur et leur impact sur le fonctionnement du système éducatif ; Proposer les pistes pour la mise en œuvre d’une approche multisectorielle pour lutter contre ces violences.
Et quels sont les types de Violences qui ont été retenus par cette étude ?
Cinq types de violences de genre en milieu scolaire ont été retenus à savoir : Violences verbales ou psychologiques ; Violences physiques ; Violences sexuelles et les Violences en ligne.
Quelle est l’ampleur de ces violences ?
7 élèves enquêtés sur 10 ont été victime de violences verbales ou psychologiques ; 4 élèves enquêtés sur 10 ont été victimes de violence physiques ; 3 élèves enquêtés sur 10 ont été victimes de violences économiques et 3 élève enquêté sur 10 a été victime de violences sexuelles et 1 élève enquêté a été victime de violences en ligne.
Des recommandations ont été prise par composante : la Prévention et sensibilisation ; Prise en charge des victimes de violence ; Législation et adoption des lois, textes et règlements ; Élaboration et mise en œuvre de stratégies nationales ; Production et suivi des données et la Mise en place d’un mécanisme de mobilisation de ressources, de plaidoyer et de coordination des actions.
Quant à Monsieur Francis SECK, Conseiller à l’économie numérique au Ministère des Postes et Télécommunication et de économie Numérique, a fait une présentation sur le cadre législatif et règlementaire sur la cybercriminalité.
Les panélistes suivants : Léon Juste IBOMBO, Ministre des Postes, Télécommunication et de économie Numérique, Anatole Collinet MAKOSSO, Ministre de l’Enseignement Primaire et de l’Alphabétisation et Madame Micaela MARQUES de SOUZA, sous la modération de Madame Antoinette NDINGA NZONDO, ont répondu aux questions des enfants relative à l’étude
Au terme de ce Dialogue de Haut Niveau, le Ministre Anatole Collinet MAKOSSO, a clôturé en disant que le milieu scolaire doit être l'endroit où les jeunes filles et les jeunes garçons se sentent protégés et encouragés à s'épanouir et donner à tous les élèves du pays l'opportunité d'apprendre dans un contexte de sécurité est une priorité pour la politique du Gouvernement congolais.