Sous les rythmes des chants et musique de la Déportation, les fidèles de la Communauté Spirituelle Ngunza-Matsouanistes que dirige le Ngudi Nganga, Mbuta MASSENGO MBEMBA (le Chef Spirituel) ont célébré le dimanche 20 juin 2021, au Temple KINATA de Bacongo à Brazzaville, la Fête de la Déportation des Matsouanistes durant la période coloniale et à l’orée des indépendances au Moyen-Congo, Afrique Équatoriale Française.
Au cours de cette célébration, des prières ont été élevé vers le Dieu Céleste, des chants et rythmes cadencés par des pas des danses ont martelé cette cérémonie.
Dans son message du jour tiré du Proverbe 29 : BUKULU NI NSIMU «Kimoko» à l’endroit des fidèles, le Ngudi Nganga, Mbuta MASSENGO MBEMBA s’est appesanti sur le pardon et l’amour du prochain face à l'injustice que les matsouanistes ont connu.
A chaque peuple sa culture. A chaque peuple son histoire. Prions Nzambi A Mpungu selon nos rites et coutumes : La Responsabilité La violence exercée à l’encontre des matsouanistes « Souvenez-vous que mes réflexions m'ont seulement confronté à la douleur et à la misère des peuples et des êtres à des degrés différents. Quand un peuple est en guerre, nous traversons une grave crise. Qui y a-t-il de plus grave ? » a dit Kimpa Mvita.
La question entend-elle que déjà on doit se placer sur un degré de valeur de la souffrance de tous ce qui est dans cet univers pour en estimer la gravité. La mort, nous y pensons très peu, voire pas du tout sauf lors des événements. La guerre, la mort, les crimes selon d'où on les observe n'ont pas le même goût et touchent différemment les peuples ou les êtres. Mais imaginez un instant les coups sur votre tête. Ajoutez en plus à ce bruit et à la peur, ces odeurs infâmes des femmes et des hommes calcinés.Mama, Tâta, souvenez-vous de cette histoire. Neuf jeunes femmes épargnées par les assaillants ont été violées, frappées, elles ont assisté aux actes les plus barbares. Le village a, depuis un moment, été confronté à la menace barbare. Ils ont semé la panique dans les villages. Ces neuf jeunes femmes ont vu leurs parents et leurs enfants mourir sous leurs yeux dans des souffrances horribles.
Puis elles ont été abandonnées sur les routes pour qu'ensuite elles puissent témoigner au plus loin dans d'autres villages de la capacité de l'ennemi à détruire, à tuer, à faire souffrir.
Leurs témoignages sont effroyables et nul ici n'aurait l'imagination assez fertile pour s'approcher de la vérité. L’appréciation soi-disant non-violente, qui défends et critique la guerre ainsi que ceux qui la font, en constitue l’un de ses récents avatars : le barbare, aujourd’hui, c’est le guerrier. La légitimité des opérations de maintien de la paix se nourrit encore de l’idée d’un peuple civilisateur et pacificateur s’interposant dans la violence déchaînée. Naguère, elle fut incarnée par la figure mythique du « soldat de la paix »
Qui pourrait aujourd'hui se targuer d'être au-dessus des êtres, des peuples, des nations et des communautés spirituelles pour dire le droit suprême. Ce qui n'est pas justiciable et justifié est injuste pour la victime car nul ne peut se substituer à la douleur personnelle.
Ensemble brisons le mur de la honte.