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C’est dans une déclaration su Secrétariat National de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS) sur la situation nationale rendue publique le lundi 058 novembre 2021 à Brazzaville par Sidoine Romaric MOUKOUKOU, Secrétaire chargé& de la Communication, des Médias, des Nouvelles Technologies de l’Information et Porte6Parole de cette formation politique de l’Opposition Congolaise.
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Il s’est agit pour les membres du Secrétariat National de l’UPADS de donner sa position sur la situation économique et financière, la situation sociale et sanitaire mais aussi la situation politique de l’heure.
En effet, sur le bilan de gestion publique, l’UPADS émet des sérieuses réserve sur les projections du taux de croissance dans toutes les finances publiques de 2,3% en 2022 avec un excédent budgétaire de deux Milliards deux cent quatre-vingt-neuf millions (2.289.000.000 )FCFA, le problème des pensions des retraités, de la bourse des étudiants interpellent les responsables de cette formation politique de l’Opposition Congolaise qui exprime la volonté de l’UPADS d’apporter sa contribution uniquement dans l’intérêt de faire face à la crise économique et financière que connait le Congo.
Sur la pandémie de COVID-19 qui est notoirement une question de santé publique. De ce fait, ainsi que le VIH-SIDA, elle devrait bénéficier de la gratuité des soins et autres interventions médicales. C’est pourquoi l’UPADS suggère au Gouvernement de décréter la gratuité des test PCR et des vaccins recommandés par le Ministère de la santé et de la Population afin d’on permettre l’accès au plus grand nombre des citoyens de bas niveau social.
Concernant la situation politique, le Gouvernement devrait savoir que les élections à venir doivent être différemment organisées avec l’implication de toute la classe politique.
Pour conclure, l’UPADS a pris également acte de la déclaration du patrimoine par les autorités nommées à des hautes fonctions de l’État et élues.
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DÉCLARATION DU SECRÉTARIAT NATIONAL DE L’U.PA.D.S. SUR LA SITUATION NATIONALE
Au moment où la République du Congo s’apprête à voter sa loi de finances exercice 2022, la Direction politique de l’U.PA.D.S. a jugé nécessaire de se prononcer sur un certain nombre de sujets qui défraient la chronique à travers le pays.
En effet, l’année 2021 tirant à sa fin, il est de la responsabilité des dirigeants politiques de commencer à dresser le bilan de la gestion publique, de lancer des alertes, en vue de corriger les dysfonctionnements constatés dans l’action des gouvernants pour un futur plus rassurant.
La présente déclaration permet donc à l’U.PA.D.S. de donner sa position sur les préoccupations suivantes :
·la situation économique et financière ;
· la situation sociale et sanitaire ;
· la situation politique.
S’agissant de la situation économique et financière, l’U.PA.D.S. relève que malgré l’optimisme affiché par le Gouvernement lors de la présentation du projet de loi de finances exercice 2022, notre pays subit encore les effets de la conjoncture internationale caractérisée par la persistance de la crise sanitaire qui n’en finit pas de déstabiliser l’économie mondiale.
Même si le Gouvernement de la République affirme que le Congo pourrait connaître un taux de croissance de 2,3% en 2022, tout en dégageant un excédent budgétaire de deux cent milliards deux cent quatre-vingt-neuf millions (200 289 000 000) de francs CFA, l’U.PA.D.S. émet de sérieuses réserves sur ces projections, motif pris de ce que les réformes structurelles demandées par le Fonds monétaire international (FMI) dans le but d’assainir l’environnement économique et financier continuent de piétiner.
En outre, l’excédent budgétaire projeté reste déficitaire, puisque le gap pour le couvrir est à rechercher auprès des bailleurs internationaux qui, eux, sont pour l’instant dubitatifs à nous accorder des prêts, sauf si le Congo améliore qualitativement sa gouvernance. Certes, l’on note progressivement un rebondissement des cours mondiaux du pétrole, principale ressource du pays. Cependant, sans réelle volonté de diversification de l’économie qui s’appuierait sur des réformes courageuses, solution crédible de sortie de crise pouvant aboutir à la conclusion d’un Programme de facilité élargie de crédit avec le FMI, notre pays ne sortira pas facilement de la zone de turbulence, d’autant que sa structure macroéconomique reste tributaire des contingences extérieures.
Abordant le volet social et sanitaire, l’U.PA.D.S. constate, une fois de plus, le non-respect des engagements du Gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux afin d’atténuer les souffrances des Congolais. À ce jour, les retraités cumulent trente-sept (37) mois de pensions impayés et les étudiants n’ont bénéficié que d’un seul trimestre de bourse (2017-2018) payé. L’U.PA.D.S. continue de croire que le problème des pensions de retraite n’est pas conjoncturel, c'est-à-dire budgétaire, mais structurel. Face au devoir républicain, notre Parti reste disponible pour apporter sa modeste contribution dans la résolution de cette épineuse question.
Par ailleurs, les secteurs relevant des budgets de transfert, comme par exemple l’Université Marien NGOUABI, bénéficient des mesures sociales superficielles qui ne produisent que des effets placebos dans un contexte où les décisions arrêtées pour lutter contre le covid-19 accentuent la crise économique qui sévit le Congo depuis fin 2014.
Quant à la gestion de la crise sanitaire, elle est plus que catastrophique. Le Congo enregistre aujourd’hui une flambée des cas, avec un taux de positivité de 12,4% et un taux de létalité de 2,2% dans la période du 1er au 18 octobre 2021. Les professionnels de santé, mal équipés et exposés, sont presque débordés. Les malades les moins nantis sont abandonnés à leur triste sort. Les Congolais s’interrogent finalement de l’usage qui a été fait du fonds covid-19 qui devrait pourtant servir à renforcer la stratégie de lutte contre la pandémie. Aussi, l’U.PA.D.S. dénonce le commerce qui se fait autour de la crise sanitaire, tel que l’obtention des tests PCR à des prix exorbitants. La pandémie de covid-19 est notoirement une question de santé publique. De ce fait, ainsi que l’est le VIH-SIDA, elle devrait bénéficier de la gratuité des soins et autres interventions médicales. C’est pourquoi l’U.PA.D.S. suggère au Gouvernement de décréter la gratuité des tests PCR et des vaccins recommandés par le Ministère de la santé et de la population afin d’en permettre l’accès au plus grand nombre des concitoyens de bas niveau social.
Face à ce chaos, l’U.PA.D.S. demande à la population en général, et à ses militants en particulier, à redoubler de vigilance et de prudence pour se prémunir contre la pandémie.
S’agissant des mesures renouvelées par la Coordination de riposte contre le covid-19 lors de sa réunion du 30 octobre dernier, l’U.PA.D.S. en appelle à une démarche prudente de la part des pouvoirs publics au sujet de la vaccination, principe de précaution oblige.
Ce n’est qu’un secret de polichinelle : faute de bilan médical, les Congolais n’ont pas en majorité connaissance de leur état de santé. En réalité, si le vaccin contre le covid-19 se justifie par l’impératif de santé publique – l’État étant garant de la santé des Congolais –l’U.PA.D.S. rappelle cependant au Gouvernement qu’il ne peut être porté atteinte au principe constitutionnel d’inviolabilité du corps humain que dans le cadre des exceptions prévues par la loi. L’être humain disposant seul de son corps, ne doit subir de traitement médical qu’avec son consentement libre et éclairé.
Par conséquent, l’U.PA.D.S. exhorte le Gouvernement, la classe politique et la société civile à une large sensibilisation sur la vaccination volontaire précédée d’un bilan de santé, sans pression de quelque forme que ce soit, en l’absence d’une loi instituant l’obligation vaccinale en République du Congo dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Toutes les mesures barrières de lutte contre le covid-19 devraient être renforcées à tous les niveaux pour éviter un autre relâchement tel que constaté ces derniers temps surtout dans les grandes villes.
Concernant la situation politique, l’U.PA.D.S. s’étonne du mutisme observé par le Gouvernement sur les préparatifs des élections législatives et locales en perspective. Presque une année après la concertation de Madingou dont les conclusions n’avaient pas fait l’unanimité, rien n’est encore entrepris dans l’objectif de corriger les faiblesses persistantes. Le Ministre en charge des questions électorales, de même que le Haut-commissaire chargé de régler l’épineuse question de la gouvernance électorale, sont ainsi invités à s’activer.
Toutefois, l’U.PA.D.S. condamne fermement l’attitude incompréhensible du Ministre en charge des élections qui, à la surprise de tous, a commencé à accomplir arbitrairement les actes préélectoraux en y réintégrant malicieusement les autorités administratives locales en service, alors qu’elles avaient été exclues de ces opérations depuis la concertation d’Ewo en 2011. Le Gouvernement devrait savoir que les élections à venir doivent être différemment organisées, avec l’implication de toute la classe politique.
De même, l’U.PA.D.S. suggère à son Excellence Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, d’apaiser le pays en libérant les acteurs politiques encore en prison. Le Congo a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils pour bâtir son avenir et ce, peu importe ce qui s’est passé. La réconciliation nationale est à ce prix, lequel prix nous oblige justement à oublier ce qui nous divise pour privilégier le Congo.
Enfin, l’U.PA.D.S. a pris acte de la déclaration de leur patrimoine par les membres du Gouvernement, mais doute de la crédibilité que l’on puisse accorder à un tel exerce d’ailleurs fait sur le tard. Comment évaluer le patrimoine des Ministres et autres responsables à la cessation de leurs fonctions si à l’entrée de celles-ci les déclarations faites devant la Cour suprême ne sont ni transparentes ni mises à la disposition du peuple congolais ?
Fait à Brazzaville, le 08 novembre 2021
Le Secrétariat National