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La Concertation Politique d’Owando, selon l’ARD n’est qu’une ruse politique

par André LOUNDA 20 Février 2022, 13:48 Politique

« Trop, c’est trop ! On peut toutefois tromper le peuple pendant longtemps ! Mais, on ne peut pas rouler le peuple dans la farine tous les temps ! Le vrai problème de Dénis SASSOU N’GUESSO et sa seule préoccupation, c’est celui de faire de son fils, son dauphin. Il est plus déterminé à placer le fiston au sommet de l’Etat avant de se retirer du pouvoir. Il répète à l’envie que tous ceux qui n’adhèrent pas à ce projet irrémédiable seront considérés part lui comme ses ennemis, quels qu’ils soient. Et pour y remédier l’ARD propose la tenue en urgence absolue, d’un véritable dialogue politique inclusif, seule et bonne solution pour sortir le Congo de la crise multidimensionnelle qui l’étrangle comme un boa constricteur. Hors cette voie, il n’y a point de salut pour notre pays le Congo », c’est ce qui ressort de la Conférence de Presse que Mathias DZON, Président de l’ ARD a animé le samedi 19 février 2022 à Brazzaville en présence des Présidents de collège de cette plateforme politique.

Dans son mot introductif, ELO Dacy a laissé entendre que la Concertation Politique d’Owando du 03 au 06 mars 2022, n’est qu’une ruse politique et une manœuvre de diversion du pouvoir de Brazzaville. Cette décision du pouvoir, prise sans consultation préalable de l’opposition, est une manœuvre de diversion et une ruse politique, pour détourner l’attention, de la classe politique congolaise de la question politique essentielle du moment, à savoir, la volonté obstinée du Président de la République de réviser la Constitution du 25 octobre 2015, en vue d’installer au sommet de l’Etat, son fils, Dénis Christel SASSOU N’GUESSO. En effet, ce projet auquel le Chef de l’Etat congolais attache une importance primordiale est malheureusement pour lui, massivement rejeté au Congo, par le Parti Congolais du Travail (PCT), par une grande partie de la famille régnante, par l’écrasante majorité des congolais et à l’extérieur, par les grandes puissances occidentales, l’UE et les USA notamment. Devant cette hostilité acharnée, le Président de la République, grand stratège politique, a opté un repli tactique et a décidé de laisser passer la tempête, pour rebondir plus tard. En bon adepte de Machiavel, il a revêtu le costume du lièvre pour rouler dans la farine la classe politique congolaise, en lui proposant une Concertation arrangée sur des élections dont toutes les opérations préparatoires ont été déjà réalisées et bouclées.

Pour l’ARD, cette Concertation d’Owando comme pour les Concertations antérieures tel que Brazzaville en 2009 ; Ewo 2011 ; Dolisie 2013 ; Sibiti 2015 ; Ouesso 2017 ; Madingou 2021, la classe politique congolaise est conviée à Owando, tout simplement, pour actualiser, en contrepartie d’espèces sonnantes et trébuchantes, les décisions prises de façon unilatérale par le pouvoir, en l’absence des représentants de l’opposition. Comme pour les Concertations antérieures, l’opposition est appelée pour servir de falloir. Car, dans sa stratégie de conservation du pouvoir par tous les moyens, y compris par la tricherie électorale, l’Etat/PCT, par le truchement du Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a déjà réalisé avec les seuls partis de la mouvance présidentielle et la Direction Générale des Affaires Electorales (DGAE), tous les actes préparatoires des élections législatives et locales de juillet 2022. Des listes électorales truquées ont déjà été établies.

Pour promouvoir des élections libres, transparentes, honnêtes et crédibles au Congo pour l’ARD il est impératif de reformer en profondeur le système électoral frauduleux mis en œuvre par le pouvoir en place depuis l’an 2000 et de créer les conditions permissives d’élections véritablement démocratiques, à travers les mesures ci-après : (i) la dissolution de la CNEI actuelle et la création d’une commission électorale nationale, véritablement indépendante, composée de façon égalitaire entre la mouvance présidentielle et la mouvance oppositionnelle, commission chargée de l’organisation de toutes les opération préélectorales, électorales et post-électorales ;(ii) l’élaboration d’une nouvelle loi électorale impartiale et impersonnelle ; (iii) la réalisation d’accord-parties, entre la mouvance présidentielle et la mouvance oppositionnelle, d’un recensement administratif spécial, pour définir un corps électoral fiable et des listes d’électeurs crédibles et consensuelles ; (iv)l’introduction de la biométrie dans le processus d’identification des électeurs ;  (v) l’adoption d’une loi relative à un nouveau découpage électoral, juste et impartial, articulé sur les standards internationaux et bien d’autres.

De sa part, le Président de l’ARD Mathias DZON dans un face à face avec les chevaliers de la plume, du micro et du web aux cours des échanges a déclaré que cette Conférence de Presse que nous avons organisé, c’est pour informer l’opinion nationale et internationale que la dite Concertation Politique d’Owando a pour objectif principal : de camoufler l’idée forte du Président de la République d’aujourd’hui, c’est la succession dynastique et sur les points que vous avez soulevez personne ne l’a abordé. Voilà ce qui se passe, le Président de la République a voulu faire de l’élection de cette année au mois de juillet 2022, est-ce que vous le savez que cette élection de juillet, c’est en mars qu’on devrait l’organiser ? Et c’était après la révision de la Constitution sur son article 157qui élargi la période d’Etat d’urgence et de trêve ! Alors qu’on voulait faire les élections en mars et après celle-ci, proposer afin de poursuivre la révision  Constitutionnelle’ pour créer un poste de Vice-président de la République pour que si le Président est fatigué et veut se retirer comme aux États-Unis, il se retire et le Vice-président vient, il prête serment et termine le mandat. Voilà la réalité ! Malheureusement comme nous l’avons dit avec le refus de la communauté internationale et nationale alors, le Président dans sa grande ruse, veut camoufler cela à travers la Concertation d’Owando. Pour nous, on fait quoi ? Les listes électorales ont été bouclé par le Ministère de l’Administration du Territoire et la Direction Générale des Affaires Electorales et sans la concertation des partis absents, il n’y a plus rien à faire même les candidats, est-ce que vous le savez que les candidats ont été déjà choisi ! Ceux qui seront Députés et on connait les noms ! Chers amis vous nous demandez d’aller à Owando pourquoi faire ? Des grands comme nous ! Nous y allons pour faire quoi ? Nous ne sommes pas seulement des grands en politique ! Mais des grands intellectuels ! Non, nous ne pouvons pas venir dans la salle pour applaudir est-ce que nous avons produit ça ? Savez-vous est-ce que c’est sérieux ! C’est ce qui s’est passé à Sibiti. A Sibiti, on avait déjà constitué la Constitution et je peux vous citez les noms des gens de l’extérieur qui ont participé à l’élaboration de cette Constitution et moi, je leurs ai bien rencontrés ! Je leurs ai dit que vous n’êtes pas sérieux pour faire ça ! C’est la Constitution la plus sale depuis que notre pays a accédé à la souveraineté internationale. On a amené des gens à Sibiti pour l’avaliser. Nous avons fait des propositions, nous avons dit au Président de la République que ce n’est pas  cela et comme activité, nous avons organisé la Concertation de l’Opposition  à Diata et en définitive pour faire la synthèse. On ne l’a jamais fait et on nous a imposé cette Constitution de 2015 à travers laquelle un fils de Président ne peut jamais être traduit en justice. Dans quel pays au monde où la démocratie dirige de cette manière ? Puis qu’ils ont une immunité permanente à vie ça devient un royaume ! Dans ce cas, la succession devient dynastique, c’est tout simplement un royaume.

 

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