/image%2F1906098%2F20220319%2Fob_26b120_275442394-493975315557046-735138146866.jpg)
« La Problématique de l’armée dans le renouveau constitutionnel en Afrique noire francophone de 1990 à 2021 », est le titre de la soutenance de thèse pour l’obtention du diplôme de doctorat dans le Domaine du Droit de la Formation Doctorale du Département des doctorats, du Parcours/Option : Droit Public dans la Spécialité du Droit Constitutionnel et institutions politiques, présentée et soutenue publiquement, le 15 mars 2022 dans la salle des réunions de la Présidence de l’Université Marien N’GOUABI de Brazzaville par OMBELI Romain, titulaire d’un Master en Droit Public, Recherche Fondamentale de la Faculté de Droit de ladite Université. Placée sous la direction de thèse de Placide MOUDOUDOU, Maître de Conférences, Agrégé de Droit Public de l’UMNG.
/image%2F1906098%2F20220319%2Fob_5c16f6_275304292-224218679894004-787035781467.jpg)
En effet, le Jury composé de : Président, Grégoire BAKANDEJA WA PUNGU, Professeur Ordinaire, Université de Kinshasa (RDC); Rapporteurs: Amadou NCHOUWAT, Maître de conférences de Droit Public, Université de Yaoundé ll SOA(Cameroun), Rapporteur externe ; Godefroy MOYEN, Maître de conférences de Droit Public, Doyen Honoraire de la Faculté de Droit de l'Université Marien NGOUABI, Brazzaville (Congo), Rapporteur interne; Examinateur: Jean Félix YEKOKA, Maître de conférences, Université Marien NGOUABI Brazzaville ( Congo).
/image%2F1906098%2F20220319%2Fob_6619b7_275103680-658046782081619-682366329907.jpg)
OMBELI Romain, Face aux membres du Jury, dans son exposé a maîtrisé le sujet, après l’avoir écouté, l'entendre et échangé avec l’impétrant sur le travail qu'il a effectué, répondant à toute une batterie de questions, telles qu’en Afrique en général, il y a deux catégories de pouvoirs : la dictature stable dans les pays comme le Tchad, le Gabon, le Cameroun, le Congo et la Guinée Equatoriale et la dictature instable en Afrique de l’Ouest, il y a des coups-d ’Etat partout où il y a la notion de la dictature instable.
-Est-ce que la résurrection des coups-d ‘Etat en Afrique, ce n’est pas due à l’échec du contrôle parlementaire ?
-Est-ce qu’il y a des Constitutions qui consacrent l’armée étant garant du pouvoir ?
-Est-ce qu’il y a des constitutions qui consacrent la rupture ?
-Considérez-vous l’armée comme un intrus dans l’action politique ? Ce dernier a condamné l’armée et pourtant, les militaires ont des connaissances dans plusieurs domaines de la société mais et pourtant on demande à l’armée d’être apolitique. Au Cameroun, pour être Général, il faut avoir des diplômes des hautes études ou il faut être docteur. En Afrique, nous sommes dans un processus des coups-d ‘Etat qui ne dit pas son nom, le chef ne tient plus, il faut qu’il s’en aille !
-Est-ce que les coups-d ‘Etat en Afrique ne sont –ils pas la conséquence de la faiblesse de nos propres institutions ou par le manque de garde-fou dans l’exercice du pouvoir présidentiel ?
-Quelle analyse faites-vous de la place et du rôle que peut jouer l’ethnie dans la gestion du pouvoir ?
-Est-ce que la limitation des mandats est démocratique en Afrique ? Non ! C’est le peuple qui m’a choisi !
-Avez-vous déjà vu un pouvoir qui répond à tous les besoins des populations ? Non ! Ils font des coups-d ‘Etat et ils revendiquent cela ! Que c’est pour répondre aux besoins du peuple.
D’après certains chefs d’Etat. Pour le Jury, « en Afrique nous n’avons que des chiffons des constitutions et on peut s’en passer à tout moment ». La solution, il faut redéfinir les missions et le rôle de l’armée en Afrique.
Le Jury l’a félicité pour son courage, parce que c’est un sujet difficile et que l’impétrant n’a pas eu peur pour ce sujet qui touche la vie militaire, déclare cette thèse recevable et lui a décerné le grade de docteur de l’Université Marien NGOUABI avec la mention "Très Honorables et les félicitations du Jury".
/image%2F1906098%2F20220319%2Fob_a01218_275570797-653779892346165-747243747635.jpg)
OMBELI Romain résume sa thèse comme qui suit, « L'armée est apolitique », telle est la théorie dominante de la problématique de l'armée dans les constitutions du renouveau démocratique en Afrique noire francophone des années 1990 jusqu'à nos jours. Cette théorie de la rupture, dans un cadre socio-professionnel, les forces armées ont pour missions d'assurer la défense et la sécurité nationale, veiller à la sauvegarde de l'intégrité physique des habitants et la protection de leurs biens contre toute forme d'agressions externes, dans le strict respect des dispositions constitutionnelles .Les effets de cette rupture constitutionnelle de l'armée avec la politique se font sentir sur l'ensemble des divers textes législatifs, réglementaires, nationaux, régionaux et internationaux tel est le cas de nombreux Statuts et Règlements de disciplines militaires des armées des pays d'Afrique noire francophone, le protocole additionnel sur le rôle dévolu de la CEMAC, qui interdisent dans leur écrasante majorité toute participation de l'armée dans la gestion du pouvoir politique en Afrique noire francophone. Dans cette multitude de textes, certains Juristes et hommes politiques africains, sont allés plus jusqu'à revoir en baisse le budget de leur armée, voire réduction des effectifs et le stock d'armements de leurs forces armées ou bien prononcé la dissolution pure et simple de celle-ci: car estiment-ils qu'il n'était plus opportun de disposer avec une institution politique qui occasionnait des dépenses budgétaires exorbitants à l'État sans pour autant participer activement au développement économique. Mais sans compter sur les comportements pervers des dinosaures, Chefs d'États africains de cette zone qui, au fil du temps, font sauter ce verrou constitutionnel, en craignant d'être renversé par un coup d'État. Ils créent en substance à leurs services des gardes prétoriennes (armées parallèles) qui malgré des réformes entreprises, replongent les armées en Afrique noire francophone des arcades du pouvoir politique, en maintenant celle-ci dans la logique de la continuité, avec ses multiples postures. Actuellement en Afrique noire francophone, la tendance se croit vers la cohabitation entre l'armée et les forces civiles pour la gestion du pouvoir politique au point d'en faire d'elle le quotidien le quatrième pouvoir au lieu de continuer d'assurer seulement la défense de l'intégrité territoriale et la sécurité des personnes et des biens. À l'actif de cette théorie, le Professeur Placide MOUDOUDOU affirme qu' « on devrait arrêter l'hypocrisie constitutionnelle actuelle qui consiste à qualifier la Force publique d'institution « apolitique ».En Afrique, l'armée n'est pas la Grande Muette qu'on connait en occident : elle est « pie ». D'où, la nécessité pour les armées de disposer d’un code de bonne conduite pour régler les relations civilo-militaires en Afrique noire francophone. Telle est la quintessence de cette thèse.
A noter que Monsieur OMBELI Romain est né le 03 août 1972 à Ngania dans le district d’Olllombo, marié, père de cinq (05) enfants, Administrateur des SAF de 5ème échelon, il est diplomate à l’Ambassade du Congo, auprès des pays du Benelux et de l’Union Européenne.
/image%2F1906098%2F20220319%2Fob_350304_275042884-2811737915786278-34016255103.jpg)