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« Le culte de la violence faite aux maux Matsouanistes nous fait rêver ! Aucune fois nos ancêtres ne nous avaient demandé de nous venger », a déclaré Ntumua NGANGA

par André LOUNDA 20 Juin 2022, 12:20 Religion

L'Histoire de la Déportation des Matsounistes de Brazzaville en 1959 a été au centre d'une conférence-débats organisée le samedi 18 juin 2022 au Kimoko KINATA de Bacongo à Brazzaville par la Communauté Spirituelle Ngunza-Matsouaniste que dirige Mbuta MASSENGO MBEMBA. Au menu de cette rencontre, expliquer et enseigner la véritable histoire que les anciens Matsouanistes ont vécu en 1959 à leurs fidèles et aux curieux. Maman LIKIBI et Ntumua NGANGA ont développé quatre sous thèmes suivants: Le courant Culturaliste, Violence Faite aux Matsouanistes, La Force de l'Engagement et la Bravoure de ces Femmes et de ces Hommes. La Déportation est pour les Matsouanistes un moment où Dieu a aidé les anciens d’avancer vers leur idéal, un moment de capitaliser leur résistance.

La vérité historique de la déportation des Matsouanistes en 1959 par les colons français n'est jamais bien enseignée au Congo Brazzaville. La violence faite aux Matsouaniste est un fait réel et même au niveau des pouvoirs publics de notre pays, c’est reconnu. Cette violence ne commence pas en 1959 mais, c’est depuis le Royaume Kongo, pillé, saccagé et ce fut un moment difficile et Kimpa Vta était envoyé pour le restaurer, elle est morte au bûcher. Et comme si l'ombre du colonisateur continue à planer sur les congolais. Mais d'où viennent-ils, ces Matsouanistes ? Et que veulent-ils ? Pourrait-on s'interroger ! Adeptes d’ André Grénard MATSOUA, successeur de Simon KIMBANGU et de Kimpa kia Mvita, des illuminés du Royaume Kongo, ce grand royaume qui jadis s'étendait de l'Angola au Congo, en passant par la République Démocratique du Congo, les Matsouanistes considérés par les colons comme des têtus, eux-mêmes se prennent pour des hommes et femmes intègres, respectueux des biens de l'Etat. S'agissant de la violence subie par les Matsouanistes, parmi eux s'y trouvaient des traîtres, tel MALANDA Roch les blancs avaient corrompus certains Matsouanistes afin qu’ils trahissent leur communauté.C'est . Toutefois, bien qu'ayant enduré les tortures et les violences, les Matsouanistes les considèrent comme un sacrifice. Pour l'orateur, la vérité historique des Matsouanistes est une dimension spirituelle de cette communauté. D'où l'implication spirituelle aux actuels Matsouanistes qui croient tenir bon dans la pérennisation de l'œuvre de Mfumu MATSOUA. Ainsi, la violence faite aux Matsouanistes devrait engendrer une solidarité de leur part. Car, en toute chose, il y a un prix à payer.

 Maman LIKIBI, la première oratrice dans sa communication a abordé le Courant Culturaliste. Il est dit sen kongo," MIA KU MBAZI MIA BANTU; MIE KU KATI MIA NZAMBI". En effet, le courant culturaliste semble transposer la notion de nature humaine du niveau des habitudes et des comportements imposés aux individus par la société, respect vénérable de l'institution familiale, respect de la propriété, comportement insolent des moins anciens envers les plus anciens.

Nzambia A Mpungui Tulendo sonde le cœur de chacune et chacun de nous; Nzabia  A Mpungu Tulendo aime la droiture", a-t-elle déclaré. Comme elles se présentent, nos traditions et nos croyances ne valent que pour notre société, et c'est peut-être pour cela que nous avons tant de mal à admettre les valeurs des autres civilisations. Leurs coutumes n'étant pas les nôtres, elles en deviennent méprisables ou ridicules. Ne soyez esclave d'aucune créature, même de son propre corps; se servir sans crainte de différentes choses, mais savoir où, quand, comment et jusqu'à quel point s'en servir.

"MAMA, TATA, souviens toi que, les pensées mènent tout le monde, alors que personne ne pense"

Nous constatons que la plupart des femmes ou des hommes rangent leur opinion du côté du plus grand nombre, et l'opinion finit par être celle du tout, effaçant ainsi toute originalité. L'expérience des anciens démontre l'importance insoupçonnée de ce phénomène que vous auriez du mal à imaginer. Observons ensemble l'expérience très édifiante suivante: Un homme est placé dans une salle à côté d'autres personnes qu'il croit être comme lui des volontaires. En réalité, les autres sont tous des acteurs. Des tests visuels aux réponses évidentes sont proposés les uns après les autres au soi-disant groupe de volontaires. Chaque intitulé de question est projeté sur un écran. L'expérimentateur a expliqué au stagiaire qu'il devait répondre dans un premier temps en utilisant une feuille et un stylo; ensuite, au bout d'une minute de réflexion,, chaque membre du groupe exprimera oralement sa réponse à chaque question; chacun parlant à tour de rôle, selon un ordre déterminé au hasard. Le stagiaire a alors la possibilité de modifier sa réponse en fonction des réponses des autres personnes du groupe, s'il s'est rendu compte qu'il s'est trompé.

MAMA, TATA, il est dit en lingala,"BA JUGES YA NZELA", autrement dit en français, «les juges de la rue"

Les Juges de la rue comme des techniciens de manipulation des foules utilisent cette méthode. Les techniques de manipulation comme la publicité, sont fondées sur les observations issues de ces expériences de comportement de groupe. Le fidèle, le ngunza, a fait l'effort de renaître pour réapprendre. Le rôle du NGUNZA est de lui procurer des sensations dont l'interprétation ne soit pas faussée. Notre parcours spirituel semble, en cela, conforme à la vision de nos ancêtres car, ils entendaient par ngunza, un envoyé, un représentant, un messager, qui parlait au nom d'un chef, d'un héros ou d'un prophète; ou encore comme quelque chose de grand, NZAU NGUNZA, grand éléphant. La conversion nous fait passer par une suite d'épreuves qui avertissent le ngunza que l'interprétation qu'il fait des sensations en provenance du monde extérieur peut l'égarer.

Dans la communauté NGUNZA, la coutume ne va plus de soi, seul règne le rituel, intemporel, au milieu des symboles dont notre vision et notre pensée se disputent les influences.

Le travail sur les symboles fait travailler nos sens et notre pensée, il met en jeu notre cerveau. Petit à petit, il nous fait prendre conscience d'une fait travailler nos sens et notre pensée, il met en jeu notre cerveau. Petit à petit, il nous fait prendre conscience d’une autre réalité, loin des influences auxquelles sont soumis les non spirituels. La vie pendant le kimoko fournit aux fidèles une réalité tangible. Cette réalité se manifeste au travers d’un rituel dont les actions sont répétées inlassablement. Le ngunza doit comprendre que l’enchainement d’actions inlassablement répété n’a pas forcément valeur de causalité, et encore moins de vérité. Il entame alors un chemin difficile, en entrant dans une démarche d’analyse critique des raisonnements et des valeurs qu’ils n’avaient jamais remis en doute, mais qui reposent pourtant sur des coutumes et des usages imposés par un conformisme social puissant.

Nous sommes en recherche d’une harmonie entre la pensée et l’action, harmonie qui se traduit par la création parfaite, en équilibre avec son environnement, et conforme aux souhaits de celle ou celui qui en est à l’origine.

« Il n’y a pas de vengeance chez les Matsouianistes, l’humiliation vécue par nos ancêtres doit être enseigné de générations en générations. Cette violence exige en nous une grande solidarité, l’amour. Elle a un caractère sacré pour les Matsouanistes. Qu’est-ce que les Matsouanistes avaient fait pour mériter ce supplice ? », a conclu Ntumua NGANGA

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