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D'après l'ARD qu’au Congo Brazzaville, les lampions se sont éteints sur des séances extraordinaires de nominations des députés et conseillers locaux, pompeusement baptisés: «  Élections législatives et locales de juillet 2022 »

par André LOUNDA 10 Août 2022, 08:45 Politique

C'est ce qui ressort de la conférence de presse que les dirigeants de l'Alliance pour la République et la Démocratie en sigle, ARD ont animé le lundi 08 août 2022 à Brazzaville.

Selon l'ARD, qu'à l'issue de cette parodie d'élections, le pouvoir crie au plébiscite et exulte. Dans l'interview qu'il a accordée à Télé-Congo, le jeudi 21 juillet, le Premier ministre, Anatole Collinet MAKOSSO, qui n'a pas le triomphe modeste, fait le fanfaron, au lieu de faire le profil bas. Répondant à une question sur le score stalinien attribué dès le premier tour au Parti Congolais du Travail (parti au pouvoir), il a déclaré avec une arrogance sans mesure: «  La politique du PCT et du pouvoir est très appréciée des congolais ».

Pour les dirigeants de l'Alliance pour la République et la Démocratie, cette étrange et fallacieuse affirmation relève de la propagande nauséabonde dont le PCT a le secret, car, les résultats dont le Premier ministre se vante ont été acquis de manière frauduleuse, comme nous le montrerons plus avant. En outre, Monsieur Anatole Collinet MAKOSSO parle sans doute d'un autre pays que le Congo-Brazzaville que la politique de son gouvernement a plongé dans une faillite totale sur tous les plans et où le mécontentement populaire a atteint des sommets. Mouyondzi en est l'éclatante illustration.

Selon l'ARD, pour dissiper les illusions et tempérer le triomphalisme sans cause de Monsieur le Premier ministre, nous voudrions lui opposer la célèbre citation du dramaturge français, Pierre Corneille, citation tirée de sa pièce de théâtre, Le Cid: «  À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Pour rappel, dans notre dernière conférence de presse, tenue, le samedi 25 juin 2022, nous indiquions à l'opinion nationale et internationale que «  les élections de juillet 2022 sont une affaire exclusive du PCT, de ses alliés et de ses complices ». De fait, des accords électoraux ont été conclus entre eux, accords aux termes desquels, des quotas de députés ont été accordés aux collabos. Sans surprise donc tous les caciques du PCT et leurs alliés, investis en qualité de candidats aux élections législatives et locales ont été nommés députés. De fait, des accords électoraux ont été conclus entre eux, accords aux termes desquels, des quotas ont été accordé aux collabos.

Sans surprise, donc selon l’ARD, tous les caciques du PCT et leurs alliés, investi en qualité de candidats aux élections législatives ont été nommés députés. Quant à leurs complices des partis se réclamant faussement de l’opposition, à qui le pouvoir avait attribué des quotas de députés, ils ont eu, eux aussi, leur part du gâteau électoral. De lac sorte, comme le PCT l’avait promis, la mouvance présidentielle a donné au Président de la République, une très forte majorité mécanique à l’Assemblée Nationale, ce, au moyen de fraudes électorales monumentales, documentées par de nombreuses vidéos et dénoncées de toutes parts sur l’ensemble du territoire national.

L’analyse des résultats obtenus par chacun des clans qui composent le pouvoir révèle que le plan mis en œuvre par le Président de la République pour donner au dauphin désigné, une majorité confortable à l’hémicycle a échoué. Comme lors de son dernier congrès où il avait fait échec à la volonté du Chef de l’Etat de faire de son fiston, le Secrétaire Général du PCT, l’appareil de ce parti à fait échouer une fois de plus, le plan du Président de la République de nommer majoritairement en qualité de député, des candidats favorables à son fils. Toutefois, la victoire de l’appareil du PCT sur le Président de la République et son fils, est une victoire à la Pyrrhus, car, le Chef de l’Etat congolais continue de détenir la réalité du pouvoir qu’il exerce sans partage depuis près de quarante (40) ans. Rien ne changera fondamentalement. Pour l’essentiel, ce sera toujours le fait du prince. Pour reprendre une expression consacrée, il s’agira d’un changement dans la continuité, c’est-à-dire, la poursuite de la marche du Congo vers le chaos.

Pour l’ARD, en tout état de cause, les contestations bruyantes des résultats proclamés qui fusent des quatre coins du Congo profond (Makabana, Dolisie, Sibiti, Kéllé, Ewo, Owando, Makoua, Mossaka 1, Impfondo, Gamboma, Ngo, Makélékélé 1, 2, 3 et 4, Bacongo 2, Moungali 1, OPuenzé 3, Kinkala commune, Louingui, Tié-Tié 1 et 2, Tsiamba-Nzassi, Mvouti, Madingo-kayes, etc..), montrent à suffisance que les résultats publiés par le pouvoir ne respectent pas la vérité des urnes. La victoire annoncée est donc une victoire usurpée. Il n’y a pas de quoi pavoiser, car, un bien mal acquis ne profite jamais. Du reste, l’Etat/PCT a fini son cycle. En définitive, les élections législatives et locales de juillet 2022 sont un coup d’Etat électoral perpétré par l’Etat/PCT et apparenté, pour demeurer à vie à la barre et créer les conditions favorables à une succession dynastique, par la modification de la Constitution, en y introduisant la création d’un poste de Vice-président pour le dauphin désigné, et en changeant le mode d’élection du Président de la République, en substituant au Référendum populaire, l’élection du Président de la République par le Parlement réuni en Congrès.

C’est ici le lieu de dénoncer avec la plus grande fermeté, les soi-disant observateurs de la société civile congolaise, du Comité de suivi pour la paix, ainsi que les observateurs africains et internationaux, copieusement arrosés par le pouvoir, qui ont, d’une part, prétendu sur les antennes de Télé-Congo que les élections législatives et locales des 4 et 10 juillet 2022 étaient des élections libres, transparentes, équitables et crédibles, et d’autre part, volontairement omis d’indiquer qu’à l’exception de quelques circonscriptions électorales réellement acquises au pouvoir, le taux général de participation a été très bas, particulièrement dans les villes. Les Congolais ont de façon générale, boycotté les élections de juillet comme le leur demandaient les partis de la vraie opposition. C’est si vrai que le Ministre de l’Administration du Territoire n’a pas donné le chiffre de la participation, lors de la proclamation des résultats définitifs des deux tours, le mardi 2 août 2022.

Aux mensonges éhontés des soi-disant observateurs, l’ARD oppose les témoignages poignants et accablants des candidats et des électeurs, témoignages documentés par plusieurs vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux. Pour l’ARD, les élections de juillet 2022 sont une farce et un non événement. Le temps de la farce passé, il faut revenir aux vrais problèmes du Congo et de son peuple à savoir : le pouvoir d’achat, la flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité, la sécurité alimentaire, l’eau potable pour tous, l’effondrement de l’école congolaise, la dégradation prononcée du système national de santé, le chômage endémique, l’absence totale de la protection sociale, le délabrement des transports en commun, les pénuries récurrentes d’essence, de gas-oil, de kérosène, de gaz de cuisine, de pétrole lampant, le délestage chronique de l’électricité…etc.

Pour conclure, selon l’ARD la question fondamentale qui se pose dès lors est celle de savoir comment sortir notre patrie de cette tragédie ? L’ARD réaffirme avec force, que malgré les élections honteuses des 4 et 10 juillet 2022 dont elle rejette les résultats frauduleux, et dans l’intérêt de la paix, de l’unité, de la concorde et de la réconciliation nationale, la seule et unique bonne solution pour sauver le Congo est la convocation par le Président de la République, d’un vrai dialogue politique national, rassemblant sans exclusive toutes les forces politiques et sociales de la nation, il est pour le moins étonnant que le Président Dénis SASSOU N’GUESSO qui propose cette solution de sagesse pour la résolution de la crise libyenne dont il est le médiateur, la refuse systématiquement pour son propre pays. Nous l’exhortons à abandonner cette politique de deux poids deux mesures, et l’invitons pour la énième fois à convoquer dans l’urgence, ce dialogue fondateur.

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