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Le Pentagone a confirmé la fourniture massive à l'Ukraine de ce redoutable projectile
Publiées début septembre sur les réseaux sociaux, les images n'avaient pas menti, bien que le Pentagone soit jusqu'ici resté coi sur la question: l'Ukraine utilise bien depuis quelques mois des obus M982 Excalibur américains contre la Russie. Et il est fort possible qu'aux côté notamment des redoutables lance-missiles Himars, cette munition de 155 mm très spéciale soit l'un des ingrédients techniques clés de la contre-offensive rugissante des armées de Kiev.
Conçu par un partenariat entre le géant américain Raytheon et le Suédois BAE Systems AB (anciennement Bofors), le M982 Excalibur a effectivement de quoi donner quelques sueurs froides à l'état-major russe, tout comme le Vulcano 155 mm de Leonardo, un équivalent fourni par l'Allemagne.
C'est particulièrement le cas si certains de ses gradés les plus médaillés se trouvent dans les 40 kilomètres de son long rayon d'action, ce qui semble d'ailleurs être régulièrement le cas: selon l'armée américaine, l'Excalibur avait par exemple servi à éliminer l'un des cadres d'Al-Qaida en Irak, Abu Jura, en 2007.
Du fait de son guidage par GPS, l'obus est d'une précision redoutable et constitue une arme idéale pour frapper très directement et sans tergiverser un bunker, une pièce d'artillerie, un quartier général, un dépôt de munitions –tout ce que les dizaines de projectiles d'un barrage d'artillerie classique pourraient éventuellement manquer.
Une variante «S» guidée par laser, donc capable de toucher une cible en mouvement, est également proposée par Raytheon. Cette précision et cette technicité ont néanmoins un prix: le coût d'un seul de ces mortels projectiles était estimé en 2021 à 112.800 dollars.
Suivez le guide
Rapportant de premières livraisons officielles mais discrètes par le Pentagone début septembre, Bloomberg indiquait que l'Excalibur, dont la trajectoire est ajustée par des ailerons déployés après lancement, touchait ses cibles avec une précision de deux mètres dans des conditions optimales.
D'autres chiffres sont moins optimistes et parlent d'une précision de 75 à 150 mètres –ce qui reste très utile pour éviter d'éventuels dommages collatéraux quand deux armées sont trop proches pour utiliser l'artillerie classique.