La Communauté de Réfugiés et Demandeurs d’Asile en République du Congo Brazzaville a animé une conférence de presse le vendredi 07 octobre 2022 à Brazzaville. Conférence placée sous le thème : « SOS à l’attention de la communauté nationale internationale », au cours de laquelle les dirigeants de cette plateforme ont réclamé la reprise immédiate de la prise en charge médico-sociale, la réinstallation des réfugiés, la reprise des Passeports Biométriques, le départ immédiat et non négociable de Madame Anne Elisabeth RAVETTO, de Madame Marguerite DUPONCHEL et de Monsieur Bienvenu Lilian NGOMBE, respectivement Représentante Résidente, Responsable du Service de Développement et Administrateur National des Services Communautaires de l’UNHCR Congo pour incompétence, menace, propos discriminatoires, achat des consciences, non-assistance à personnes en danger, négligence, tentative de crimes de masses et un détournement des fonds des réfugiés qui s’élève à la hauteur de 4.000.000 FCFA.
En effet, il s’est agi de présenter et d’échanger avec la presse d’un mémorandum initié par les réfugiés vivant en République du Congo à l’attention de Son Excellence, Monsieur Filipo GRANDA, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés après la tenue d'une Assemblée Générale extraordinaire organisée par la Communauté Nationale des Réfugiés en République du Congo (CREDAC) le 30 août 2022 à Brazzaville, les membres de cette plateforme précitée ont tenu ce vendredi 7 octobre 2022 à Brazzaville une conférence de presse animée par Monsieur Achille Honoré KOBOSSINA, Président Coordonnateur National de la C.RE.D.A.C. Composée des Rwandais, Burundais, Angolais, Soudanais, Tchadiens, Togolais, Ivoiriens..., etc. Les leaders de cette communauté a au cours de cette rencontre avec les chevaliers de la plume, du micro et du web ont revendiqué leurs droits et dénoncé les injustices qu’ils subissent dans cette terre congolaise perpétré par les fonctionnaires de l’UNHCR. Les Leaders Communautaires, réfugiés et demandeurs d’asile, se sont plaints pour entre autres :
- L'envoi à la Coordination de l'Unité du Projet LISUNGI de la liste non actualisée (celle de 2016) contenant des rapatriés, réinstallés déboutés et autres ;
- La Rupture des dialogues entre la représentation du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés;
- L’Arrêt de la prise en charge de l’Assistance Médico-Sociale, décision prise par la façon unilatérale et qui a eu pour conséquences: (a) l'augmentation du taux de mortalité et de morbidité des réfugiés et demandeurs d'asile à savoir seulement pour le mois de juillet 19 réfugiés ont trouvé la mort dont 15 de la Communauté Centrafricaine, 01 de la Communauté Angolaise, 03 de la Communauté Rwandaise,… (b) le renvoi force des patients référés de la Case de Passage des réfugiés vers leurs localités respectives à savoir Bétou, Impfondo, Pointe Noire, Bouemba,… (c) le non-paiement des frais médicaux, d’Actes Opératoires, de produits pharmaceutiques, des frais funéraires, ce qui a eu pour conséquences entre autres abandon de plusieurs corps des réfugiés et demandeurs dans des morgues municipales de Brazzaville, abandon de plus de quatre cents (400) malades chroniques à leur triste sort, l’arrêt, d’octroi d’aides subsidiaires aux Personnes à BESOINS Spécifiques (Plus de 07 mois sans appui financier) et certains sont obligé de mendier afin de survivre et d’autres chassés de leurs lieux d’habitations dormant dans la rue, églises, etc. Le non-paiement des frais médicaux, l'abandon des corps des réfugiés et demandeurs d'asile dans les morgues municipales de Brazzaville. (d) Le refus d’octroi des kits scolaires aux enfants réfugiés et demandeurs d’asile, ce qui a pour conséquence : des centaines d’enfants réfugiés et demandeurs d’asile ,’ont pas repris le chemin de l’école, (e) Les Communautés doivent enterrer « leurs morts » et se prendre en charge en soins de santé secondaire et tertiaire, (f) L’abandon d’au moins dix (10) patients hospitalisés dans les différents hôpitaux de Brazzaville et de quatorze patients en situation d’intervention chirurgicale (abandonnés) ,
- Le refus de réinstaller certains réfugiés traqués par leur pays d’origine et d’autres en situation de santé très inquiétante et qui devraient en principe, suivre des soins de santé spécialisés car ne pouvant se soigner en République du Congo.
En réponse à ces multiples inquiétudes soulevées, Monsieur Hugues KIBANGOU, Responsables de Suivi et Evaluation de l’Unité de Gestion du Projet LISUNGI a tenu à rassurer la bonne collaboration entre l’institution et les Leaders Communautaires dans le travail de la Contre Vérification des listes des candidats à l’assistance d’une part, Il a aussi rassuré les participants quant au rattrapage du retard des paiements des allocutions des TMC dans la zone de Brazzaville et de Pointe Noire. Il a promis l’augmentation du quota de la population réfugiée et la prise en charge des Personnes Vivant avec Handicap dans les fonds additionnels qui seront mis bientôt à la disposition de l’Unité de Gestion du Projet LISUNGI d’autre part.
Quant à la Représentation de l’UNHCR Congo, elle rejette des noms et prénoms des réfugiés et demandeurs d’asile en ce qui concerne le projet LISUNGI et elle déclare que ces erreurs sont dues à l’ordinateur qui a sauté certains noms des bénéficiaires parmi les réfugiés, ce qui a bouleversé les bases de données, propos tenu par Madame Marguerite DUPONCHEL.
S’agissant de Monsieur Ghislain KEMZONG, le Chargé de Programme de l’UNHCR de sa part quant à lui a saisi l’occasion pour informer l’auditoire de la Révision en baisse des Budgets annuels notamment en 2020-2021 : 41%, en 2021-20222 :49% et en 2023 :51%. Il a poursuivi en demandant un pardon public au nom de la Représentation de l’UNH et en son nom propre aux participants pour la rupture du dialogue entre celle-ci et les Leaders Communautaires d’une part, et a pris des engagements devant les participants et le Dieu créateur à qui nous sommes appelés à rendre compte de nos œuvres selon ses propos de ne plus répéter des erreurs commises par le passé d’autre part.
De sa part, Monsieur Jordan KEITH, Administrateur de Protection de l’UNHCR au Congo, a quant à lui, convié les participants d’aller dans la cité rechercher les vrais vulnérables et les lui emmener et que ceux-ci seront prioritaires dans la Procédure de Réinstallation d’une part. Ce dernier a réitéré que la République du Congo est un pays à revenus intermédiaires, aussi il y a du pétrole au Congo et que les réfugiés qui y résident ne sont pas susceptibles d’être réinstallés.
Suite aux réponses apportées par Madame Marguerite, Responsable du Service de Développement et Monsieur Jordan KEITH, Administrateur de Protection de l’UNHCR Congo, les participant d’après le mémorandum se sont levés et ont adopté à l’unanimité quatorze recommandations entres autre le Départ immédiat et non négociable de Madame Anne Elisabeth RAVETTO, Représentante de l’UNHCR Congo, la reprise immédiate de la prise en charge Médico-Sociale, le reversement des quatre millions (4.000.000) de FCFA dans le compte des réfugiés et demandeurs d’asile, sommes collectées auprès ceux-ci par l’UNHCR Congo qui avait imposé l’initiative de Bamako relative au versement de 10% par les réfugiés des frais de santé, achats des médicaments, actes opératoires, etc.
Malheureusement, au lieu de chercher à trouver des réponses adaptées au profit des personnes sous mandats, la Représentation de l’UNHCR Congo a simplement fermé la porte aux dialogues avec les Leaders Communautaires, certains agents de l’UNHCR Congo ont proféré des menaces et des propos haineux et discriminatoire à l’endroit des membres de la Coordination de la Communauté des Réfugiés et Demandeurs d’Asile en République du Congo d’une part. D’autres préfèrent faire des rencontres clandestines et donnent même de l’argent à certains réfugiés surtout aux femmes pour les corrompre afin de se désengager des autres, ils montent les communautés les unes contre les autres d’autre part.
Monsieur Achille Honoré KOBOSSINA, Président de la dite communauté en ses qualité de Coordonnateur National, a été agressé au sein de la représentation de l’UNHCR Congo, au vu et au su des agents de sécurité en poste ce jour-là et devant certains agents de l’UNHCR Congo.
Cependant, tenant compte de toutes les injustices qu’ils subissent, la communauté des réfugiés et demandeurs d’asile demande par la suite :Le départ immédiat et non négociable de Madame Anne Élisabeth RAVETTO, de Madame Marguerite DUPONCHEL et de Monsieur Bienvenu Lilian NGOMBE, respectivement Représentante, Résidente, Responsable du Service de Développement et Administrateur National des services Communautaires de l'UNCHCR Congo pour incompétence, Menace, Propos discriminatoires ; L’octroi des kits scolaires aux enfants réfugiés et demandeurs d'asile du primaire ; La reconduction des aides subsidiaires destinées aux personnes à besoins spécifiques ; La réinstallation des personnes traquées par leurs pays d'origine, des personnes vivant en insécurité en République du Congo et des personnes malades ne pouvant pas se soigner ; La protection nationale et internationale des membres de la coordination nationale de la Communauté Nationale des Réfugiés.