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Congo Brazzaville : 2ème Session Extraordinaire du Conseil National de l’UPADS du 18 au 19 novembre

par André LOUNDA 18 Novembre 2022, 18:28 Politique

Placée sous le haut patronage du Premier Secrétaire de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale en sigle UPADS, Président du Conseil National, cette session a pour objectifs : faire le bilan exhaustif de leur participation aux dernières élections législatives et locales auxquelles  s’ajoute une information sur l’élargissement ou le complément du Conseil National.

Ouvrant les travaux, Pascal TSATY MABIALA, Premier Secrétaire du Parti, Président du Conseil National, en présence des leaders des autres Partis de l’Opposition invités, des membres du Conseil National, des militants et sympathisants a laissé entendre qu’avant de nous engager  dans ce débat électoral qui continue de passionner les esprits permettez-moi de jeter un regard sur le monde dans lequel nous vivons, avec ses convulsions, ses menaces, mais aussi ses opportunités. En effet, connaître ce qui se passe ailleurs et autour de nous en Occident, en Afrique et bien entendu dans notre pays, est aujourd’hui plus qu’un choix, une nécessité. En tous les cas, l’indifférence coupable nous éloigne de notre ambition de demeurer un Parti de gouvernement, c’est-à-dire un Parti de la responsabilité. C’est pourquoi nous sommes préoccupés par les grands défis planétaires comme le changement climatique, la forte croissance démographique et le terrorisme sous toutes les formes.

Poursuivant son propos, le Premier Secrétaire de l’UPADS s’adressant aux membres du Conseil National a déclaré que : « Devant notre conscience, comment ne pas être interpellé par tous les désordres provoqués par l’homme ou imposés par la nature. Et comme si cela ne suffit pas, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a replongé le monde dans un conflit aussi meurtrier que destructeur. Cette guerre qui se mène à grands frais médiatiques a montré la fragilité du monde actuels et les risques perceptibles d’une possibilité déflagration nucléaire aux conséquences effroyables. L’arrogance de l’Occident et la rancune tenace de la Russie humiliée en 1991 mettent l’équilibre du monde et la sagesse collective à rude épreuve. Le tableau préoccupant qui se dessine ne peut rassurer, en l’absence d’une force supra juste, équilibrée et capable d’imposer par la force légitime la paix et la sécurité mondiales. Dans tout cela, où se range notre grand continent, partagé pendant la guerre froide entre pro-Russe et pro-Occidentaux au travers des votes aux Nations-Unies sur l’invasion de l’Ukraine et sur l’annexion de ses provinces orientales. Nous saluons la lucidité du Congo, traduite par le vote abstentionniste sur les résolutions soumises au Conseil de Sécurité et à l’Assemblée Générale des Nations-Unies. Stratégiquement, cette abstention nous place en position équilibrée, avec la liberté de parler aux deux protagonistes sans se compromettre ».

Pascal TSATY-MABIALA a aussi évoqué sur les conflits et les maux qui minent le continent africain, « Notre regard est aussi tourné vers notre grand voisin la République Démocratique du Congo dont une partie du territoire, notamment la Province du Nord-Kivu, à l’Est du pays, est sous le feu d’une rébellion qui serait soutenue par le Rwanda, d’après les témoignages concordants et plus crédibles. Le déplacement des populations qui s’en suit crée une situation humanitaire catastrophique. Et ce qui irrite davantage l’opinion africaine c’est l’impuissance ou mieux l’indifférence de la Communauté internationale quoique présente sur le terrain depuis plus de 10 ans au travers la MONUSCO », a rappelé le Premier Secrétaire.

Aussi, il a ajouté que le même traitement est réservé à la zone africaine du Sahel occupée par des hordes de terroristes qui écument le Nord du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Bénin. L’aide massive matérielle et financière apportée à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie par les Etats-Unis et l’Union Européenne est un message fort adressé à l’Afrique qu’elle ne compte que très peu dans la        géopolitique du monde actuelle. Il a évoqué la résurgence des coups d’Etat en Afrique que l’on croyait constitutionnellement et moralement proscris depuis que souffle sur le continent le vent de la démocratie. De sorte que les dénonciations tonitruantes de la Françafrique qui justifierait ces atteintes graves aux libertés démocratiques ne sauraient exonérer les juntes militaires qui ont pris le pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Tchad. L’UPADS, dont le Président fondateur avait toujours été opposé à l’usage de la force pour arriver au pouvoir ou pour s’y maintenir, ne peut soutenir les régimes qui en sont issus et les condamnent fermement.

Sur le plan national, Pascal TSATY-MABIALA a édifié l’auditoire tout en prenant acte du réaménagement du Gouvernement qui relève du pouvoir du Président de la République, l’UPADS estime que l’essentiel réside dans la résolution des problèmes de base de la population, à savoir : l’eau, l’électricité, l’emploi, l’éducation, la santé, la gestion prévisionnelle des catastrophes naturelles, l’assainissement des villes, etc.

Avant d’annoncer l’ouverture de la session, il a rappelé les membres du Conseil National en ses termes : « Un parti sans ambition de gouverner, ou absent dans les Assemblées parlementaires et locales, cesse définitivement de l’être. Comme chacun le sait déjà : le but classique de tout Parti politique est de s’organiser autour d’un idéal pour conquérir et gérer le pouvoir, et ce, peu importe le niveau de son exercice. Telle a toujours été la vision de l’UPADS ».

 

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