Sur le plan international, les marchés du carbone ont connu une croissance rapide au cours de ces dernières années mais restent peu développés sur le continent africain. Ce continent est doté de vastes puits et réserves de carbone dans ses bassins forestiers et d’importantes ressources en eau, principalement dans les pays membres du Fond Bleue pour le Bassin du Congo, qui régulent fortement le climat mondial en plus de fournir d’innombrables services aux économies et aux communautés. Les forêts du Bassin du Congo constitue le deuxième poumon écologique après la forêt tropicale de l’Amazone, à attribuer les émissions mondiales de dioxyde de carbone d’origine anthropiques, provenant notamment de la combustion de combustibles fossiles. Néanmoins, toute l’Afrique ne bénéficie pratiquement d’aucune rétribution financière ni d’aucun flux d’investissement pour tous les services d’atténuation qu’elle rend au reste du monde, grâce à ses propres efforts et investissements en faveur de la conservation et de la préservation des puits de carbone contenus dans ses bassins forestiers et ses systèmes aquatiques.
Parmi les difficultés rencontrées pour attirer les financements du carbone forestier, on peut citer entre autres : la capacité » institutionnelle limitée à la gestion des marchés du carbone ; la stimulation des investissements publics et privés et la faible intégrité du marché carbone. Face à ses difficultés, le renforcement des capacités institutionnelle et de l’intégrité du marché a un grand potentiel pour aider les pays africains à concevoir des politiques qui soutiennent en même temps leur propre développement socio-économique et environnemental, afin de répondre à l’engagement climatique mondial, y compris ceux qu’ils ont pris dans le cadre de l’Accord de Paris, et des différentes rencontres tenues sous les auspices du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC). Pour répondre à ses obstacles, c’est qu’ils doivent premièrement développer des protocoles d’accord standardisés et harmonisés pour la comptabilité, la vérification et le rapport des émissions de gaz à effet de serre, principalement du carbone, et de construire l’intégrité du marché carbone, de soutenir la capacité institutionnelle et de stimuler l’investissement privé dans les économies vertes et bleues inclusives dans les pays du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ; de gérer efficacement les zones humides et les aires protégées ; conserver les espèces fauniques et floristiques ; gérer durablement les écosystèmes naturels et renforcement des capacités environnementales, l’adaptation aux changements climatiques.