Ce SOS à l'attention de la communauté nationale et internationale a été lancé ce jeudi 4 mai 2023 à Brazzaville, c'était au cours d'une Assemblée Générale Extraordinaire organisée par le Collectif des Leaders Communautaires des Réfugiés et Demandeurs d'asile vivant en République du Congo (CO.I.RE.DAC). Placée sous le thème : « N-ième CRI d'Alarme des Réfugiés et demandeurs d'asile vivant en République du Congo face au drame humanitaire liée à l'arrêt brutal et définitif de l'assistance socio-médicale par le HCR »
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En effet, le constat est que l'UNHCR a failli à ses engagements humanitaires en République du Congo et a abandonné brutalement ces réfugiés et demandeurs d'asile surtout les plus vulnérables sans aucune assistance médico-sociale à ses derniers créant ainsi une crise humanitaire dramatique et irresponsable sans précédent. Et pour unique raison évoquée par l’UNHCR-Congo est la réduction du budget.
Cependant, au lieu de réduire l'effectif de ses partenaires de mise en œuvre, l'UNHCR-Congo, préfère augmenter celui-ci de trois ou cinq. Qui donc profite de la baisse de ce budget ?
À en croire, c'est dans ce contexte que ce cri d'alarme est lancé à toute personne de bonne volonté et aux ONG nationales et internationale de venir en aide à ces réfugiés et demandeurs d'asile en situation socio-sanitaire très préoccupante.
Le président de ce collectif, Achille Honoré KOBOSSINA en rappelle les faits, "Après plusieurs tractations entre l'UNHCR et les représentants des communautés des réfugiés et demandeurs d'asile sur l'épineuse question de l'arrêt brutal et définitif de l'assistance médico-sociale à leurs mandants sous prétexte que le budget qui lui est alloué ne suffit plus, ces leaders communautaires ont exprimé leurs vives préoccupations et inquiétudes et s'y sont farouchement opposés pour diverses raisons notamment susmentionnées dans la rubrique de "Rappel des faits" car non seulement que ces faits restent d'actualité mais aussi, ils se sont aggravés.
Ainsi, depuis le 1er avril 2023, tous les réfugiés et demandeurs d'asile ont été chassés dans les hôpitaux qui les prenaient en charge (TSF et CSI de plateau des 15 ans) et ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. Cette situation a des lourdes conséquences sur les réfugiés et les demandeurs d'asile à savoir: l'aggravation de l'état de santé d'au moins 400 personnes vivant avec des maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque...), l'augmentation de façon exponentielle de la morbi-mortalité au sein de la communauté des réfugiés et demandeurs d'asile et abandon des corps sans vie dans des morgues municipales de Brazzaville au moins 47 décédés depuis cette crise dont 07 corps abandonnés à ce jour dans des morgues municipales ; abandon des malades mentaux, conséquence du stress post-traumatique qui sont aujourd’hui en état de décompensation, et deviennent de plus en plus dangereux pour la société car impulsifs, exacerbation de la précarité de ces malades et des personnes vulnérables en particulier des personnes âgées ou handicapées physiques ; abandon des enfants non accompagnés et enfants séparés à leur triste sort ; abandon des personnes à besoins spécifiques autrefois pris en charge par l’UNHCR…etc.
Mais si le budget ne suffit pas comme le prétend l’UNHCR-Congo, la meilleure décision est-elle de couper complètement cette assistance à tous les réfugiés ? Ou bien la meilleure décision serait plutôt de l’ajuster et l’adapter aux plus vulnérables et nécessiteux ?
Ainsi, face à ce tripatouillage de l’UNHCR-Congo et au refus de dialoguer malgré plusieurs sollicitations de la part des représentants des communautés des réfugiés et demandeurs d’asile, ceux-ci, ont trouvé très opportun de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire avec tous les réfugiés et demandeurs d’asile vivant à Brazzaville et aux environs, afin que l’UNHCR-Congo seule leur explique cette décision injuste et épouvantable contre eux en présence du Comité National d’Assistance aux Réfugiés (CNAR) et d’autres partenaires.
A noter que suite à l’absence des délégués de l’UNHCR-Congo à cette auguste assemblée générale extraordinaire et que les invitations leurs avait déjà été transmise, des suggestions ont été faite à l’endroit de l’Etat congolais notamment, au Ministère des Affaires Sociales et à l’Action Humanitaire de collaborer avec l’UNHCR afin de trouver des solutions idoines dans les meilleures délais, à l’épineuse situation d’arrêt de l’assistance socio-sanitaire des réfugiés et demandeurs d’asile et dont les retombés sont visibles ; au CNAR de respecter le délai de la tenue des commissions d’éligibilité d’au plus 90 jours comme le prévoit les textes car nombreux sont des demandeurs d’asile qui sont restés dans une situation de statuquo depuis plus de cinq ans ; d’appuyer davantage ces personnes sous mandat de l’UNHCR-Congo abandonnées à leur triste sort dans les différents projets gérés par l’Unité de Gestion LISUNGI car ce qui est déjà fait représente une goutte d’eau dans la mer; d’aider à l’inhumation digne et dans un délai raisonnable des réfugiés et demandeurs d’asile décédés en fixant un prix forfaitaire (par exemple la somme de soixante-mille (60.000) Frans CFA comme ce qui se passe avec l’inhumation des décès de la confession musulmane ; de mettre en circulation dans un délai raisonnable le passeport biométrique au profit des réfugiés dans le besoin afin de faciliter la mobilité de ceux-ci. A Terre sans frontière (TSF) satisfaits de ses prestations et de plusieurs dons offert à l’UNHCR en leur faveur, ils sollicitent l’appui de Terre sans frontière afin de leur venir en aide le plus tôt que possible car depuis qu’elle a cessé, la situation socio-médicale de ces derniers devient très dramatiques et inquiétante. A l’UNHCR-Brazzaville, de privilégier le dialogue avec les leaders communautaires, c’est la seule voix d’une issue digne de cette situation dramatique que la représentation a créée car si rien n’est fait, l’option de mener des manifestations pacifiques pourra être dans l’ordre du jour dans les jours à venir ; la restitution de la somme de 4.000.000 de FCA relative à l’initiative imaginée de Bamako aux ayants droits (réfugiés et demandeurs d’asile) ; d’écouter les doléances des réfugiés et demandeurs d’asile comme mission première et humanitaire à la place du bras de fer ; de rétablir sans condition et dans les meilleurs délais l’assistance socio-médicale des réfugiés et demandeurs d’asile, de procéder au recensement des réfugiés vulnérables, en situation d’handicap et des malades chroniques les plus indigents afin de les inclure dans la prise en charge médico-sociale ; de mettre en œuvre le plutôt possible les projets AGR tant permis au profit des réfugiés et demandeurs d’asiles trop pauvres….etc.