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Le Congo confirme son engagement dans la lutte contre les changements climatiques, aux pressions sur les forêts et lance un nouveau projet

par André LOUNDA 5 Juillet 2023, 18:20 Environnement

<< Améliorer la gestion durable des tourbières dans le paysage du Lac Télé afin de réduire les émissions des gaz à effet de serre >>, est l'objectif primordial du Projet de conservation intégrée à base communautaire des écosystèmes des tourbières et promotion de l'écotourisme dans le paysage du Lac Télé en République du Congo, (ICOBAC/PELATEL), projet lequel, ce mercredi 05 juillet 2023 à Brazzaville son lancement officiel a été procédé par Madame Arlette Soudan NONAULT, Ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, elle avait à ses côtés Chris MBURU, Représentant Résident du Système des Nations Unies au Congo et du Docteur André  TOHAM, Représentant Résident Adjoint du Programme des Nations Unies pour l’Environnement en République du Congo (PNUE).

La cérémonie officielle du lancement a été ponctuée par l’allocution de circonstance du Représentant du PNUE, la présentation du projet par le Conseiller Technique Principal de ce projet, Daouda OUMAROU et du discours de lancement officiel du projet par Madame le Ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan NONAULT.

Le choix du paysage Lac Télé ainsi que des priorités qui sont développées dans ce projet ne sont pas fortuit: il s'agit de la volonté politique exprimée par Madame Arlette Soudan NONAULT. En effet, environ 90.000 personnes vivent dans ce paysage. La majorité de ces communautés dépendent finalement des ressources forestières pour leurs revenus et leur subsistance si bien que Madame le Ministre a instruit et veille, à ce que ce projet qui a été monté, que des réponses concrètes soient apportées, en termes d'appui financier pour améliorer la vie des populations autochtones et locales à travers la gestion des ressources naturelles. Dans sa prise de parole, Soudan NONAULT a fait mention du travail abattu par les experts depuis la découverte de ces tourbières en 2017. Par ailleurs, elle a rappelé que les résultats de cette découverte est estimé à 30.000 giga de tonnes de gaz carbones tout en précisant l'objectif visé de cet atelier en rappelant Audi les conventions ratifiées par notre pays le Congo ainsi que les mémorandum d'ententes signés avec 'autres pays.

Quant au Représentant Résident Adjoint du PNUE en République du Congo, il a  rappelé que le Congo possède une biodiversité extraordinaire, l’une des plus grandes forêts dans la région, et de vastes ressources naturelles. Cependant, la République du Congo doit faire face aux effets du changement climatique, aux pressions sur les forêts, les terres, les océans et la faune qui sont des contraintes au développement, les défis auxquels la République du Congo est confronté sont, à bien des égards, un microcosme des défis auxquels est confronté la planète dans son ensemble. « Par conséquent, il est juste de dire qu’avec le FEM, la République du Congo est bien placée pour non seulement apporter des réponses immédiates aux moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts, mais aussi faire de démonstration de projet qui fournissent des bénéfices aux populations autochtones et communautés locales et faire avancer l’énorme potentiel d’une transition vers l’économie Nature Positive », a souligné André TOHAM. Puis, il s’est réjoui et rassuré que c’est un grand projet pour la République du Congo et le Bassin du Congo en général, dans la mesure où il va accompagner le pays dans la gestion durable des ressources naturelles.

Poursuivant, il a indiqué que ce programme à impact a considéré pour la République du Congo, un appui à hauteur d’environ 6 millions de dollars américains, soit environ 3.672.971.276 milliards de FCFA, avec un cofinancement supplémentaire d’environ 42.306.000 millions de dollars, soit 25.427.132.874 milliards de FCFA pour accompagner la Gestion intégrée à base communautaire des écosystèmes dans le paysage des tourbières du Lac Télé en République du Congo.

En réalité, le Lac Télé est un lac du bassin du Fleuve Congo, situé dans le Nord-Est du Congo. L’origine du lac est probablement la chute d’une météorite il y a plus de 80 millions d’années. Le lac s’étend sur 6 km de longueur, 5 km de largeur et une superficie de 23 km². Les eaux du lac essentiellement pluviales, s’évacuent à l'ouest par la rivière Baie ou Bailly affluent de la Likouala-aux-Herbes qui s’écoule dans le fleuve Congo. Le lac est réputé pour la présence du Mokélé-mbembé (dinausaure) dans ses eaux. Les tourbières du Bassin du Congo constitue les plus importantes des tropiques et regroupe 30% du dioxyde de carbone des tourbières tropicales. Un énorme puits de carbone, contenant 30 milliards de tonnes de dioxyde de carbone piégé dans une tourbière, dans la partie centrale du Bassin du Congo, entre le Congo et la République démocratique du Congo (RDC) a été découvert récemment. Au cœur du bassin forestier du Congo se joue peut-être l’avenir des accords climatiques mondiaux. Dans ces tourbières encore méconnues, un écosystème complexe et fragile, garant de l’équilibre climatique mondial, est menacé par les activités humaines. Elles couvriraient selon les premières estimations près de 150 00 km2, soit l’équivalent de près d’un tiers de la surface de la France métropolitaine. Les scientifiques y ont découvert de la tourbe sur une surface dépassant les 4 mètres de profondeur, sans doute plus par endroits. D’ores et déjà, les chercheurs à l’origine de l’étude considère que cela pourrait constituer l’un des poumons les plus importants de la planète. Certains estiment en effet que les tourbières, plus encore que les forêts, seraient les premiers puits de carbone terrestres. 

À noter que la République du Congo est un partenaire important du FEM depuis des décennies, depuis sa création à la veille du sommet de la Terre à Rio en 1992. Au cours des dernières années, le Fonds pour l'environnement mondiale (FEM) a investi dans un portefeuille de 20 projets au Congo, plus 24.734.996 milliards de FCFA, et a contribué à générer un cofinancement supplémentaire d'environ 152.774.805 milliards de FCFA.

 

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