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Dimanche ZEN et Ciné ZEN deux initiatives culturelles, louables pour les jeunes à encourager

par André LOUNDA 1 Septembre 2024, 14:57 Culture et Arts

Le Manager Richmard SENSO, passionné de la culture initiateur du concept Dimanche ZEN et Ciné ZEN fait plonger les jeunes congolais dans le monde du divertissement sain et responsable, grâce à ses deux concepts et ça chauffer le samedi 31 août 2024, à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJSS).  Jeunes qui vivez dans l'angoisse, tentez à découvrir cet événement unique pour vous détendre à Brazzaville. Surpris par l, événement, pour en savoir plus, le jeune Manager, au cours d'une interview qu'il a bien voulu nous accorder n'a pas caché ses mots de long en large sur le concept Dimanche ZEN et Ciné ZEN.

~ Bonsoir Monsieur Richmard SENSO, pourriez-vous, nous parler de ces deux concepts que vous prônez ces derniers temps notamment, Dimanche ZEN et Ciné ZEN ?

Richmard SENSO : Dimanche ZEN, est un concept assez simple, ça consiste à regrouper les jeunes dans un endroit qu'on choisi au hasard chaque dernier dimanche du mois et de préférence chaque fois dans un endroit différent donc, on se retrouve dans un endroit,   ça peut être le palais des congrès ou bien un terrain de basketball, les jeunes viennent et il y a de la musique, il y a des artistes, des DJ et on essaye de se divertir et il y a des jeux aussi.


~ Et pour ce qui est du Ciné ZEN ?

Richmard SENSO :Le Ciné ZEN, nous sommes en effet, partis du même concept, on faisait Dimanche ZEN mais, il y a eu des gens qui n'aimaient pas beaucoup de bruit, qui veulent des endroits plutôt calmes. Nous nous sommes dits pourquoi ne pas proposer un endroit où les gens qui y viennent, suivent un film sur des nattes pour se divertir un peu, question de changer d'ambiance.


~ Oui, effectivement nous constatons qu'il y a une particularité ici contrairement, nous prenons par exemple le cas de Ciné ZEN, dans les grandes salles de cinéma, nous constatons qu'il y a des chaises ou des fauteuils comme dans certains endroits bien sûr maïs ici, c'est autre chose que nous constatons, il y a des nattes sur lesquelles sont placées des coussins ?

Richmard SENSO : Exactement, on a voulu un peu sortir de la monotonie, les salles conventionnelles ont des places où les gens sont assis sur des fauteuils. Nous nous sommes dits pourquoi ne pas casser cette monotonie et nous avons proposé à ce que ça soit fait sur des nattes et donc, les gens viennent et ils sont un peu plus délibérés voilà pourquoi ça s'appelle Ciné ZEN. Les gens sont ZEN, ils sont libres, ils peuvent dormir, ils peuvent s'allonger comme bon le semble.


~ Oui, et puis, autre chose, c'est quel genre de public qui fréquente Ciné ZEN ?

Richmard SENSO :  Notre cible est plutôt les jeunes. Notre cible part de 24 à 35 ans, c'est la majorité des gens que nous recevons ici, majoritairement des femmes qui veulent passer des bons moments, des moments de qualité donc, ce sont des gens qui travaillent du lundi au vendredi et le samedi, ils veulent passer du bon temps.


~ D'accord mais, avant de passer à la projection du film, on fait passer un Karaoké que vous avez mis en place pourquoi ?


Richmard SENSO : Exactement, donc avant que les gens suivent un film, on fait passer un Karaoké, on fait passer des puzzles, des jeux afin d'animer et détendre l'atmosphère avant de faire passer le film.


~ Et au fond, le but c'est lequel ?


Richmard SENSO : Le but, c'est de faire la promotion du divertissement sain et responsable parce que vous allez le constater avec moi que dans l'environnement congolais, tout ce qu'il y a comme divertissement se tourne autour de la bière. Nous, nous avons voulu apporter une solution dont les jeux ludiques et responsables, le divertissement sain. Donc, les gens peuvent venir y suivre un film, les gens peuvent jouer aux jeux, discuter sans vraiment s'empiffrer d'alcool.

~ Et à propos des films, quels sont les différents films que vous projetez ?


Richmard SENSO : On projette un peu de tout, on projette des films dramatiques, des films d'horreurs, des films romantiques et comme je le disais l'objectif, c'est de faire la promotion sur les arts, sur le cinéma. Nous sommes entrain de discuter avec les réalisateurs et les promoteurs des films au niveau local et Africain, question de mettre en lumière ces talents-là aussi.


~ C'est vrai, ce que vous initiez sont des concepts innovants, est-ce qu'à votre niveau, nous constatons qu'il n'y a pas de sponsors et des mécènes ?


Richmard SENSO : C'est l'éternelle question ! Effectivement, nous sommes dans un environnement où si vous n'avez pas encore fait vos preuves, les sponsors ne viendront pas et même quand vous avez fait vos preuves, c'est assez compliqué !Mais, on ne va pas se plaindre sur ça ! Et on s'en sort pas mal et nous le faisons avec nos moyens de bord et Dieu merci que ça se passe bien.

~ Est-ce que l'on peut dire qu'avec la rareté des salles, pourquoi ne pas dire la disparité des salles de cinéma au Congo, vous essayez d'apporter une pierre à la touche ?


Richmard SENSO : Effectivement, c'est notre pierre à l'édifice qu'on apporte et ce genre d'initiative devrait se multiplier parce qu'il y a des gens pendant la période des vacances, ils n'ont vraiment, nulle part où aller ! Aujourd'hui, nous avons des enfants qui sont accrochés à H24, devant les postes de télévision, devant les téléphones ! Hors, on faisant ça, ça sort les gens de leur confort, ça leur permet de découvrir d'autres horizons et découvrir autre chose.


~Depuis que vous organisez ces événements, quelle appréciation personnelle faites-vous du public ?


Richmard SENSO :Le public est très réceptif. Je le dis toujours à des gens que nous avons beaucoup à faire au niveau du divertissement sain. Vous pouvez voir un pays comme la France, je pense que Disneyland, c'est le premier employeur privé de France. C'est par le divertissement donc, il y a beaucoup à faire et les gens que nous recevons chaque jour, nous disent que l'on doit foncer dans ce sens-là parce qu'il y a vraiment quelque chose à proposer au niveau du public.


~ C'est vrai que dans la projection, il y a un peu de tout. Est-ce que les films africains ont une place de choix à Ciné ZEN ?


Richmard SENSO : Bien sûr,  nous martelons vraiment sur les projections des films africains. On a pas mal de contacts avec des réalisateurs notamment, au niveau de l'Afrique de l'ouest et ici au Congo parce que, nous voulons faire la promotion du 7 ème art, au niveau du Ciné ZEN. Donc, nous voulons que les congolais ou bien les africains consomment africains et ça, c'est très important pour nous.

De même, nous avons vu un peu l'environnement, il y a un barbecue, il y a un bar, il y a des gens qui vendent des chips, sinon des popcorns, cette idée, vous l'avez eu où ?


Richmard SENSO : Comme je le disais au début que je suis passionné de la culture de naissance. Donc, dans mes nombreuses lectures, je suis tombé sur ces genres d'activités qui existent sous d'autres cieux notamment, en France, aux États-Unis et en Europe. Donc, je me suis dit pourquoi ne pas faire la même chose d'autant plus qu'on ne peut plus réinventer la roue. Je me suis dit que ce sont des concepts qui marchent ailleurs, pourquoi de ne pas les tenter ici et je suis plutôt satisfait des résultats.


~ Et s'il faut en parler en terme d'édition ?


Richmard SENSO :  Nous sommes à notre 3 ème édition, c'est un concept très récent que nous avons lancé au mois de juillet et la première édition, c'était le 20 juillet et vous avez pu le constater que là s'affiche complet et il y a un manque de places ! Dans l'avenir, nous allons multiplier un peu de matériels mais, ça va, les gens aiment bien !


~Et vous, êtes-vous satisfait ?


Richmard SENSO : Oui ! Je pense que ce que je veux proposer en terme de divertissement au niveau de Brazzaville et au Congo, je ne suis pas satisfait, j'ai de très grandes ambitions sur ça ! Je parlais de Disneyland tout à l'heure ! Pourquoi ne pas créer ça ? Là où je suis encore, c'est peut-être à 5% ou 10% de ce que l'on veut déjà faire mais, c'est déjà un très bon début avec les moyens de bord, on arrive à faire quelque chose.


~ Pour finir, peut-être une dernière préoccupation. Est-ce qu'il y a un aspect que vous voulez bien évoquer ?


Richmard SENSO : On aimerait bien à ce que les pouvoirs publics,, le ministère en charge de la culture, s'intéressent à tout ce qui se fait comme activités des loisirs. Au niveau des jeunes, nous manquons beaucoup d'infrastructures, des salles, des endroits de détente. Là où nous sommes, vous remarquez bien que nous sommes à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJSS). C'est un endroit qu'il faut louer, qu'il faut payer et ce n'est pas facile de discuter avec les pouvoirs publics dans ce sens-là ! S'il peuvent, s'améliorer ça, cela aiderait les jeunes à s'épanouir.

 

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