<< Faire de la Santé Mentale et du Bien-être pour Tous, une Priorité>>, c'est sur ce thème international que l'association " Le Cœur de la Nation" en partenariat avec la Fondation pour Christ, dans le cadre de la célébration de la Grande Journée Mondiale de la Santé Mentale, ont animé une conférence de presse, le jeudi 10 octobre 2024 à Brazzaville, dont l'objectif primordial a été: de sensibiliser les populations et les communautés sur les différentes causes de la maladie mentale, son impact sur le bien-être et comment agir face à une situation. Initiée par la Fédération Mondiale pour la Santé Mentale, cette journée est célébrée chaque année à travers le monde, afin de mieux faire connaître cette problématique et les actions à mener pour le bien-être des populations.
En effet, Monsieur Ange POATY, président de l'association "Le Cœur de la Nation", dans son mot introductif, présentant les deux principaux animateurs de cette conférence de presse qui vient à point nommé pour mettre en lumière et éclairer l'opinion publique sur la problématique de la maladie mentale sur les plans scientifique et spirituel, a fait savoir que cette journée est célébrée à travers le monde depuis 1992, et c'est pour la première fois que dans notre nation célèbre cette journée. Les gens s'intéressent à ce qu'on appelle, la santé mentale. << Nous ne parlons pas du retard que l'on célèbre cette journée par rapport à d'autres nations, ou par rapport à ce qui se fait déjà sous d'autres cieux et nous dirons que le temps est à point nommé de commencer à en parler de manière un peu plus active dans notre nation, parce que la santé mentale, est un problème qui concerne tout le monde.>>, a déclaré Ange POATY. Poursuivant, il a laissé entendre que l'association, "Le Cœur de la Nation"qu'il représente en ses qualités de Président, qui nous a réunie ce soir autour de cette conférence de presse placée sur le thème : Faire de la santé mentale et du bien-être pour tous, une priorité mondiale, c'est autour de ce thème que les intervenants vont poser les fondements, poser des bases pour permettre aux professionnels des médias de pouvoir décortiquer à travers leurs communications, échanger et poser toutes sortes de questions afin d'amener les intervenants à éclairer les participants et l'opinion publique sur ce que c'est, la santé mentale et les esquisses de solutions sur le plan médical et spirituel.
Le Docteur Michel DZALALOU, Psychologue-Clinicien, Psychothérapeute, Consultant en Santé Mentale de l'association "Le Cœur de la Nation", le premier intervenant, dans ses envolées oratoires a posé les fondements et les bases scientifiques de cette thématique, premièrement, en définissant qu'est-ce que c'est, la santé mentale. Selon lui, << La santé mentale, est un état de bien-être dans lequel, une personne se réalise face au stress moral de la vie; accepter un travail productif et contribuer à la vie de la communauté. Donc, la santé mentale, c'est un élément essentiel indissociable de la santé. Elle ne se réduit pas non plus à l'absence des pathologies ou des troubles mentaux mais, constitue un état positif de bien-être.>>. Poursuivant son propos, il a ajouté qu'en ce qui concerne les enfants, l'accent est mis sur leur développement par l'acquisition d'un sentiment d'identité positive sur la capacité de maîtriser ses pensées, ses émotions et au moins, les liens sociaux; acquérir une éducation pour être capable à terme de participer pleinement et activement au développement sociétal.
En résumé, il a laissé entendre que ce concept est au centre du développement humain et implicitement au développement sociétal. << On ne peut pas développer une société si vous n'êtes pas en bonne santé mentale>>, a-t-il déclaré en lançant quelques questions à l'auditoire.
Est-ce que, nous sommes ici en bonne santé mentale ? Quelles sont les indicateurs d'une bonne santé mentale ? Voici quelques-uns : avoir une adéquation acceptable de soi-même associée à des comportements plus ou moins stables dans ses activités quotidiennes et spécialement, dans relations interpersonnelles. Donc, celui qui n'accepte pas ce qu'il est déjà, c'est un indicateur d'un mauvais état de santé mentale.Dieu t'a donné un corps, je ne voudrais pas me glisser dans la spiritualité ici, je dois rester dans le cadre purement scientifique mais, vous ne l'acceptez pas! Imaginez-vous, est-ce que cette personne peut-elle se sentir bien mentalement ?
Deuxième indicateur : accepter et intérioriser les normes et les valeurs sociétales de son milieu de vie converti en condition primaire comme élément dynamique de sa personnalité. Notre société a dès lois, notre société a des codes, a des valeurs bien sûr positives. Comment faire pour intérioriser pour que ça se convertissent en foi, que ça soit bien converti ici en nous et peuvent se transformer en convictions. Dès que vous observez quelqu'un qui n'est pas dans les normes et les valeurs sociétales, vous dites que ça ne va pas ! Combien de fois, nous posons des diagnostics dans les milieux où nous vivons ? Et ces diagnostics sont nos diagnostics ! C'est vous qui décrivez des personnalités de ceux qui vous entourent pour dire que ah mais, ce monsieur là, c'est un monsieur très gentil ! C'est un monsieur qui est et vous êtes entrain de décrire son comportement à partir des valeurs acceptables par votre société.
Quant à Madame Grâce Zachari, Missionnaire Chrétienne, Coordinatrice de la Fondation pour Christ, la deuxième intervenante, dans son exposé, elle s'est articulée sur la dimension spirituelle de la santé mentale par son expérience vécue en ses qualités de Missionnaire. D'après elle, la santé mentale, est un domaine qui est tout à fait tabou, c'est caché et le plus souvent, les gens n'ont parlent pas. Elle a signalé que le Docteur Michel DZALALOU, l'a signifié que c'est quelque chose souvent, on l'attrait ou on le relie la santé mentale par exemple, aux fous qui circulent dans nos quartiers et dans nos villages. La santé mentale va même au-delà même des fous que nous voyons comme l'a dit le Docteur, les plus dangereux sont ceux-là qui se disent que je suis en bonne santé. Je suis à la maison mais, quand on rentre dans les détails, on verra qu'on est peut-être bon de ce qui sont allés à l'extrême. Donc, nous à l'association "Le Cœur de la Nation", nous sommes d'abord à cent pour cent des chrétiens. Il y a des pasteurs, le Vice-président, c'est un pasteur et le président, est un disciple et moi-même, je suis missionnaire et toute l'équipe, c'est une équipe d'intercesseurs de notre Nation et nous avons un verset qui va avec ce que le Docteur vient de dire pour les chrétiens pour vous montrez l'équilibre que même Dieu n'est pas contre la science. Dieu est même la science. Nous avons bien un verset biblique qui nous équilibre, c'est 2 Pierre 1, verset 5 qui dit: À cause de cela même, faîtes tous des efforts pour joindre à votre foi, la vertu de la science, à la science, la tempérance, la patience, à la quiétude de l'amour fraternel. Comme vient de le dire le Docteur Michel DZALAMOU, la collaboration, comment vivre en société, de l'amour fraternel, à la charité.
Poursuivant, elle a révélé la démarche menée par cette association au niveau de l'OMS.<< Quand nous avons eu l'idée de créer cette association "Le Cœur de la Nation", nous sommes allés auprès de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Nous avons présenté notre problématique et l'OMS a dit que c'est exactement, ce que nous on cherchait. On voulait associer la science à la foi parce-que nous avons évolué chacun de son côté. C'est-à-dire, les scientifiques évoluaient de l'autre côté et les hommes de foi aussi, d'un autre côté et, nous avons vu que ça été chaotique. Il fallait maintenant, unir les deux, puisqu'il y a des choses que la science peut traiter et il y a des choses aussi, que la foi peut traiter.Il y a certaines choses aussi, qu'il faut compléter à la foi et , nous avons été à Pointe Noire avec le Docteur, c'est là-bas que nous nous sommes connus au cours d'une formation d'une semaine sur les enquêtés et le Professeur MOUANGA, nous avait apporté ça. Il a expliqué que quelqu'un peut manifester des troubles mentaux mais, parce que c'est une lésion cérébrale qui est là, qui n'a rien à avoir avec la folie ou bien à la sorcellerie mais, c'est quelque chose qui se passe au niveau du cerveau. Le Professeur MOUANGA, a dit également que les cas des personnes qui perdent des êtres chers, un mari, une épouse, là cela demande une suivie psychologique au niveau peut-être d'un père spirituel à qui la personne à plus de confiance. La famille a un père ou un responsable spirituel, qui le suit et quand quelqu'un tombe en état dépressif en perdant un être cher, le Docteur conseillerait à cette personne de se rapprocher de leur responsable spirituel pour acquérir certains conseils. L'OMS a trouvé que c'était important d'associer la science et la foi. Nous, lorsque nous avons entendu ça, que c'était notre désir, nous nous sommes dits que l'on va associer la science avec la foi et, nous avons démarré avec le Docteur et, il vous a expliqué scientifiquement, qu'est-ce que c'est, la santé mentale mais, pour nous qui avons évolué plus dans le domaine spirituel, nous avons trouvé que surtout dans notre pays, nous avons 80% des croyants qui sont dans des églises et ce sont des endroits où on trouve plus des gens qui ont des problèmes de santé mentale.
Parce-que la plupart des gens qui viennent à l'église sont des gens qui ont des problème de société. Par exemple, on peut retrouver une femme qui n'arrive pas à avoir un enfant ou qui a un enfant malformés, on voit aussi des gens, des chômeurs, qui n'ont pas de travail et qui y viennent pour chercher du travail dans la prière. Donc, on a remarqué que la plupart de ce qui posent des problèmes en ce qui concerne la santé mentale, c'est à l'église et souvent, c'est mal interprété au niveau de l'église. Nous venons d'une société bantous où la grande croyance est plus liée aux traditions, aux coutumes et à la sorcellerie. Donc, généralement, je lié cela directement à la sorcellerie même quand, c'est quelque chose de Normal. Quelqu'un qui ne se sont pas bien parce qu'il n'a pas de travail et le thème de cette année, c'est faire de la santé mentale et du bien-être pour tous, une priorité mondiale. Le travail pour quelqu'un qui a fait 25 ans ou 30 ans d'études qui se retrouve à la fin au chômage et qu'il va à l'église, il se dit qu'en priant, peut-être que je trouverais du travail. C'est par plusieurs exemples que Madame Grâce Zachari a conclu son exposé riche d'expériences.
Après avoir échangé avec les professionnels des médias, la coordination de cette conférence a annoncé la tenue en décembre prochain d'une grande conférence avec les Leaders religieux sur la thématique. Cette conférence a été close par une prière dite par le Pasteur Harry DJIBO, Vice-président de l'association "Le Cœur de la Nation".