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BA KUBA, au centre du Culte Ngunza-Matsouaniste

par André LOUNDA 8 Novembre 2024, 17:17 Religion

BA BUKA, tiré du Proverbe 29 constitue la toile de fond du Culte Ngunza-Matsouaniste qui sera animé le dimanche 10 novembre 2024 à partir de 9 heures au Kimoko Kinata de Bacongo par le Ngudi Nganga, Mbuta MASSENGO MBEMBA.

                                                                   BA BUKA
Il est dit en kongo, « BA NA TSIMU », autrement dit en français, « souvenez-vous., souviens-toi, tes souvenirs sont l’essence de ton expérience ». Qui signifie aussi, « être la place ». Pour rappeler que chacune ou chacun a sa place sur cette terre des humains.

Il est dit en kongo, « FWA KWA NZAMBI A MPUNGU TULENDO, VILA KWA YETO WANTU », autrement dit en français, « une mort supposée de Nzambi A Mpungu Tulendo entrainerait la mort de tous les vivants ».

En effet, les humains sans la protection spirituelle se sentent perdus.
Si nous pouvions effacer un chapitre de notre vie à volonté, nous cesserons d’être ce que nous sommes. Parce qu’en fin de compte, nous sommes nos succès, nos erreurs, nos tragédies.

Souvenez-vous que le représentant du peuple ne doit obéissance et fidélité qu'au peuple.

On ne peut être fidèle ou infidèle qu’à ce dont on se souvient et c’est pourquoi fidélité et infidélité sont deux formes opposées, l’une vertueuse et l’autre pas. 
La fidélité étant vertu de mémoire, l’infidélité est sa faute. Vertu de mémoire, c’est plus que mémoire ; fidélité, c’est plus qu’exactitude. La fidélité est un parcours. 
La dialectique elle-même n’est une pensée que par la fidélité à ses lois. Il faut avancer, combattre, vaincre ou mourir. Ce parcours suppose un but à atteindre.
Il ne peut y avoir fidélité, dans un couple, en une croyance, en une vocation, sans visée ; même si cette visée change en cours de route, et que la fin devient moyen.

Ce parcours suppose une mémoire ; c’est l’ultime symbole qui permet la continuité du chemin, et qui nous donne le courage de changer. « BA NA NSIMU ».
Il faut commencer et le commencement de tous est la fidélité. 
Tout conduit à nous faire dire que la fidélité est la vertu du commencement. 
Mais quel commencement ?
Il nous faut souvent avoir le courage de la fidélité pour continuer d'être. Commencer, c'est commencé de lutter, de résister.

Il est dit en kongo, « FWA MFWIDI KALA, NSUDI A WOLA ITINA DIAKE », autrement dit en français, « puisque je suis déjà mort, dois-je me répugner à l’idée de ma corruption ».

Il faut surmonter ses peurs, aller contre soi-même, malgré soi, justement. Vaincre ses peurs, son laisser-aller, mourir le vieil homme. Laisser-faire les douces lâchetés, nos serviles abandons, se seraient plus faciles et sans doute moins douloureux.

La fidélité s'impose à nous par notre propre volonté, « UNA U TATA », souvent sans que nous puissions maîtriser ses conséquences et c'est très bien ainsi. Le courage de la fidélité intervient et s'oppose, à une difficulté, à un danger.

La progression qui en découle ne donne pas qu'une simple intensité au courage. Elle naît de la qualité propre de la fidélité. 
L'amour fait s'épanouir les fleurs mais la fidélité leur permet de porter des fruits a-t-on appris.

Le vieux prend ce qu'il veut sur terre. Le jeune homme prend de même pour repère.
Néanmoins, règne Nzambi Mpungu Tulendo partout sur terre.
Nous autres femmes, hommes, si nous ne pêchons qu'une fois, c'est la faim, juste pour vivre ;
Si nous ne tirons le vin que d'un palmier, c'est la soif, pas pour être ivre.
Nous avons pour nous secourir les mânes des ancêtres, qui mangent avec nous pour survivre.
Mais celle qui nous mangera, la mort, ne vient pas manger avec nous, nos vivres.
Elle erre dans les vallées profondes, dans les terres lointaines pour chercher la femme ou l'homme ivre. 
Ngeta !

Selon les enseignements du Ngudi Nganga,
Mbuta Massengo Mbemba.

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