Une délégation du Centre National de Recherche Agronomique en sigle CNRA de la Côte d'Ivoire, conduite par le Docteur Louise AKANVOU, Directeur de la Coopération et l'Appui au Développement, en mission de travail dans le cadre du Forum économique, touristique et culturel entre les deux pays, le jeudi 07 novembre 2024, ont échangé avec les producteurs des filières agricoles congolais, au siège du CNOP-Congo sur la coopération scientifique, technique et commerciale avec le CNRA et sur la sécurité alimentaire, en présence de Madame Emma Bienvenue AHUA-EHOUN, Responsable Service de Communication du CNRA et de Séraphin Medard NTADI, président de la Concertation Nationale des Organisations Paysannes et Producteurs Agricoles du Congo (CNOP-CONGO).
Créé en 1998, suite à la dissolution de plusieurs instituts et structures de recherches agronomiques spécialisées, le Centre National de Recherche Agronomiques (CNRA), ayant entre autres pour missions: d'initier et exécuter des recherches en vue d'assurer l'amélioration des cultures vivrières indispensables à la sécurité alimentaire en Côte d'Ivoire, et susceptibles à terme , de faire reculer la pauvreté de façon significative ; la promotion et le développement de nouveaux produits exportables ; l'intensification et la stabilisation des systèmes régionaux à base de vivriers, en intégrant l'élevage et l'introduction des différents arbres utilitaires, à travers une modernisation de l'exploitation, par la gestion des eaux, etc, et la mise au point des techniques respectant l'environnement et adaptés aux besoins des producteurs et des productrices à faible revenus, ainsi qu'à l'amélioration et la diversification des produits d'origine animale, la dynamisation de la recherche technologique, la transformation des produits agricoles et l'adaptation de la petite technologie en milieu rural.
À cet effet, le Docteur Louise AKANVOU, la Directeur de la coopération et l'appui au développement du CNRA, à nos micros en ces termes, nous a donné la quintessence de leur mission en République du Congo, et sur la quintessence de cette rencontre d'échanges avec la faîtière congolaise."Nous sommes en mission en République du Congo, à travers le Forum économique, touristique et culturel entre les deux pays, la République du Congo et la République de la Côte d'Ivoire et, c'est dans ce cadre que nous sommes ici depuis une semaine pour échanger avec nos partenaires et frères et sœurs congolais. Nous faisons partie d'une institution ou structure de recherche et donc, la recherche, nous intéresse et le développement pour pouvoir nouer des partenariats dans les secteurs d'activités qui concernent l'agriculture. Le but de cette échange de ce matin bien sûr, c'est de rencontrer la faîtière des congolais et congolaises, comme en Côte d'Ivoire, sans faîtière, sans filières, il n'y a pas vraiment de recherche puisque les produits de la recherche sont utilisés par les filières, dans le cadre de nos contributions en recherche scientifique, au développement agricole de nos pays. La première mission de notre structure, le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), c'est de créer l'information, de créer la connaissance, de créer des technologies et donc, ces technologies peuvent être transformées en innovation et produire ainsi la transformation de l'agriculture non seulement ivoirienne même congolaise qui, à travers les partenariats que nous allons nouer, les matériels et les technologies sont utilisés à bon escient. Donc, je suis ici, pour partager les connaissances. Ce que le CNRA fait de la faîtière pour avoir Un peu, quel type de partenariat que nous allons nouer et surtout pour quelle type de technologie doit-on commencé, on peut faire le transfert des technologies mais, nous aussi, nous sommes-là pour connaître un peu mieux, le Congo et de partager avec vous, ce que vous savez faire également. C'est du donnant- donnant au fait."
Répondant à quelques des professionnels des médias sur les échanges qu'elles ont eu avec la faîtière, sur les questions d'actualité et en la matière de l'agriculture, elle a fait savoir, qu'en matière de l'agriculture pour nos deux pays, le premier défi à relever, c'est de nourrir nos populations. Il s'agit de la sécurité alimentaire de nos pays. Chacun doit faire de son mieux pour avoir de quoi pouvoir nourrir sa population et je me suis rendu compte que nous nourrissons à peu près des mêmes espèces. Quand on prend le manioc, dans le cas de nos deux pays, on utilise le manioc comme aliment de base. Si l'on prend le maïs, c'est obligatoire, si on veut faire de la production agricole et si l'on ne produit pas de maïs pour la fabrication des aliments de bétails ou de volaille, l'on ne peut pas faire de la production agricole et donc, sur ce point, la Côte d'Ivoire a réussie à piloter des projets et programmes qui ont permis de produire de la volaille et des œufs. Aujourd'hui, nous sommes auto-suffisants en volailles et en œufs. Ce sont des stratégies, qui sont transférables du point de vue, de la production agricole, du point de vue de la production vivrière. On a le manioc, nous produisons également beaucoup de maniocs et nous consommons beaucoup de maniocs comme au Congo sous différentes formes. Alors, on peut mettre ensemble, nos connaissances sur la production du manioc, sur les différentes variétés qui existent et d'ailleurs, entre parenthèses, l'ANADER, notre structure d'accompagnement et de vulgarisation est ici, pour aider à la vulgarisation de certaines de nos variétés, créer justement, ou celles-ci pour d'ici 25 à 30 ans à l'hectare, comparer aux variétés traditionnelles. Je pense que c'est, un début de collaboration, de coopérer entre les deux pays et aujourd'hui, le CNRA est là, et nous pouvons aller plus loin dans les partenariats pour échanger le matériel et les partenaires où, nous aurons aussi besoin d'avoir, vos variétés traditionnelles pour peut-être, les croiser aux nôtres et puis de créer de la nouveauté. Parce que le CNRA, c'est ça ! C'est un centre de recherche qui doit au fur et à mesure créer l'innovation, créer des connaissances pour permettre à nos deux pays d'aller de l'avant en matière de. Si, je prends les ressources halieutiques, nous devions aussi travailler ensemble parce que nos deux pays sont des gros consommateurs de poissons et malheureusement, on n’arrive pas à produire sur nos besoins. Nous en Côte d'Ivoire, nous sommes à près de 500 mille tonnes de carpes et au Congo-Brazzaville, je crois que c'est à 400 mille tonnes de carpes, parce-que la population est un peu moins faible mais néanmoins, nous sommes au même résultat et on a besoin de produire plus de poissons et la seule chose que l'on peut faire, c'est l’aquaculture, la pisciculture. Parce que la pêche aujourd'hui, avec les changements climatiques, les pollutions des eaux, on ne peut plus aller à la pêche pour nos besoins en poissons.
Il faut passer par la production, un peu comme on produit des boutures, il faut produire les poissons et en matière de production de poissons, je crois qu'il y a la pisciculture et, il y a un domaine de l'aquaculture, qui vient à point nommé. Le CNRA, a des alevins de différentes souches qu'on peut se partager à travers les protocoles d'accords de partenariat bien sûr, sur la plupart des alevins et aussi, sur les bonnes techniques de production. Il faut avoir des étangs, il faut avoir des aliments et ces intrants ont besoin des facteurs marqueurs, de l'espace majeur, les contraintes majeures, c'est l'aliment. Parce que l'aliment, est important. Nous pouvons ensemble avec vous, et les structures de recherches du Congo, produire des aliments pourquoi pas ! Alors, cette coopération Sud-sud, doit se faire parce que depuis toujours, nous nous sommes tournés vers le Nord, le Nord-sud. On n’a pas le même environnement ! Alors que là, nous avons le même environnement, nous avons les mêmes cultures et nous consommons aussi de la banane plantain sous différentes formes. On a la banane fruit, on a presque tous les mêmes aliments pour la résilience aux changements climatiques et à la sécurité alimentaire.
Pour sa part, Séraphin Médard NTADI, président de la CNOP-CONGO, sur les échanges qu'ils ont eu avec la délégation du CNRA ivoirien et sur les accords de partenariat, à nos micros répondant à quelques préoccupations des professionnels des médias, a laissé entendre en quelques mots que:"Nous venons de recevoir une délégation du CNRA de la Côte d'Ivoire, qui est venue pour participer à la deuxième édition du Forum économique, touristique et culturel conformément aux partenariats entre le Congo et la Côte d'Ivoire. Cette délégation est arrivée à nos bureaux pour échanger sur la manière dont le système national fonctionne en Côte d'Ivoire et nous savons déjà comment est-ce que le système national congolais fonctionne et leurs expériences,, vont nous inspirer vers une nouvelle vision du système national de recherche agronomique au Congo-Brazzaville. Donc, ces échanges ont permis donc, aux producteurs de comprendre comment fonctionne ce système au niveau de la Côte d'Ivoire et comment coopérer pour les prochaines années. Les partenariats comme vous le savez, au Congo souffrent de plusieurs maux tels que : le manque des semences. Nous pensons que déjà, en termes de manque des semences, nous devrions collaborer davantage avec la Côte d'Ivoire pour essayer de voir comment ces semences pouvaient être disponibles au niveau des producteurs agricoles. Sans semences, nous ne pourrions pas produire et aussi bien sûr, de renforcer les capacités des producteurs et des chercheurs pour que les semences soient prêtes et disponibles auprès des producteurs au moment où, nous cherchons des semences au niveau de notre pays, le Congo. Je pense que la première collaboration va s'atteler à cela mais, je pense aussi que cette deuxième édition va nous permettre à mieux affirmer notre collaboration et l'arrivée ici au sein de notre siège, c'est pour qu'on montre volonté et notre vision de pouvoir collaborer avec la Côte d'Ivoire, dans le cadre de la recherche agronomique. Le CNOP-CONGO, l'organisation, que je représente, elle a deux facettes. Elle défend les intérêts mais aussi, pour que les producteurs soient autonomes en termes de semences, de produits et que cette production soit disponible sur le marché. C'est pourquoi, nous pensons qu'il est nécessaire d'abord de collaborer d'abord avec les institutions qui renforcent les capacités en terme de semences de production pour que les producteurs soient aussi capables de produire parce que l'on dit bien que le Congo ne produit pas mais, il faut voir tous ces paramètres pour que le futur soit meilleur."