<< Nos droits, notre avenir, maintenant !>> , constitue le thème de la célébration du 76 ème Anniversaire de la Journée Internationale des Droits de l'Homme à travers le monde entier. En République du Congo, du 10 au 11 décembre 2024, la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) à son siège de Brazzaville, à cet effet, a organisé deux journées de conférences-débats qui se sont focalisées sur les thèmes liés à : l'éducation et la formation aux droits de l'homme ; la violation et atteinte aux droits de l'homme ; la famille et aux droits de l'enfant. La cérémonie d'ouverture officielle de ces deux journées, a été patronnée par Monsieur Saturnin Jean-Claude NTARI, deuxième Vice-président de la CNDH.
La Journée Internationale des Droits de l'Homme, est célébrée le 10 décembre de chaque année, pour marquer l'anniversaire de l'un des engagements mondiaux les plus importants : La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme , un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu'être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute opinion, d'origine nationale ou sociale, de torture, de naissance ou de toute autre situation. À l'occasion de la commémoration des 76 ans des droits fondamentaux, dans son discours d'ouverture des activités relatives à cet anniversaire, Monsieur Saturnin Jean-Claude NTARI, deuxième Vice-président de ladite commission , au nom du Président de la CNDH empêché,avant tout propos, il s'est acquitté d'un devoir conséquent, celui de souhaité, à toutes et à tous , sa cordiale bienvenue en ces lieux historiques, véritable espace de consultation, de dialogue, de vivre ensemble entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile. Poursuivant, il a à titre de rappel historique laissé entendre que le 10 décembre de chaque année, la Communauté Internationale célèbre la journée internationale des droits de l'homme, pour marquer l'anniversaire de l'un des engagements mondiaux les plus importants de l'histoire. Il s'agit de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme proclamée par l'Assemblée Générale des Nations-Unies, le 10 décembre 1948, qui énonce les droits fondamentaux et inaliénables de chaque être humain.
Ces valeurs qui traduisent l'idéal à atteindre, pour un monde meilleur, doivent être universellement protégées. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme à pour vocation de bannir toute discrimination liée à la race, à la couleur de la peau, au sexe, à la religion, etc. C'est sous cet angle qu'il faut appréhender la pensée de Monsieur Antonio GUITERRES, Sécretaire Général des Nations-Unies, qui affirmait, je cité: " La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme montre la voie à suivre vers une communauté de valeurs et d'approches qui peuvent permettre de résoudre les tensions et de créer la sécurité et la stabilité dont notre monde a tant besoin". Fin de citation.
Sur le plan international dans lequel est célébré le 76 ème Anniversaire de cette déclaration marquée par des heures meurtrières et inlassables. Il a cité les pays comme : Israël, la Bande de Gaza, l'Ukraine, le Soudan, l'Est de la République Démocratique du Congo, le Sahel, la Syrie et bien d'autres régions du monde sont transformés en arènes sanglantes où les vies humaines sont ôtées et disparaissent sans âme, sans équité, sans sentiment d'humanité. Des violations notoires et massives des droits de l'homme sont observées dans tous les conflits mondiaux : Traitements dégradants et inhumains, manque d'eau, de nourriture, de soins ; par conséquent, l'essence même de la paix violée, subit les atrocités irrémédiables comme l'affirmait un esprit éclairé, il a cité : " La paix n'a pas de signification que là où les droits de l'homme sont respectés, là où les gens sont nourris et là où les individus et les nations sont libres". Fin de citation.
Aussi, il a indiqué que l'avenir de la planète est constamment menacé par l'action démesurée de l'Homme sur la nature, sur la préservation des écosystèmes qui correspondent également à un droit de l'homme. Par exemple, il a noté le changement climatique dont la problématique rassemble, depuis des années, des Chefs d'État et experts de tous les pays du monde en la matière, en vue de trouver des solutions aux violations du droit à un environnement sain. C'est dans ce contexte, qu'il a salué la participation de la République du Congo à la 29 ème Conférence des Parties (COP 29) tenue, du 11 au 22 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan, au cours de laquelle, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N'GUESSO, président de la République, Chef de l'État congolais, s'est adressé à ses pairs, en relevant l'intérêt manifeste qu'il accorde à la question environnementale. Il a, à ce propos, déclaré, il a cité : " Mon pays a, en réalité, placé les questions liées à la préservation de l'environnement au cœur de sa politique nationale et au centre de son engagement sur la scène internationale ". Fin de citation. Cette tribune des Nations-Unies a été une opportunité pour notre Chef d'État pour rappeler à la communauté internationale que notre pays, le Congo, a soumis à l'Assemblée Générale des Nations-Unies, l'adoption d'une Résolution sur la "Décennie mondiale de l'afforestation et du reboisement ", pour consolider le rôle essentiel des forêts dans la régulation du climat.
Sur la plan national, il a indiqué sa préoccupation, en matière des droits de l'homme, avec la recrudescence de la délinquance juvénile à travers des gangs des jeunes nommés" Bébés noirs et Kulunas", dont les actes de barbarie portent atteinte à la liberté et à la sécurité des citoyennes et citoyens congolais.
Face à ce dramatique tableau qu'il a évoqué mêlé d'optimisme et de pessimisme, dont l'on est en droit de s'interroger si véritablement, si la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a encore sa place dans un monde de plus en plus orienté vers la désacralisation et la déshumanisation de l'être humain et son environnement. Toutefois, il a reconnu que cette déclaration demeure d'actualité et la mèco naissance de son contenu et de son pouvoir transformateur est préjudiciable. Il a invité les acteurs politiques, les spécialistes des droits de l'homme et aux populations, de s'approprier de cet outil qui garantit, à chacun, la liberté, l'égalité et la dignité en signifiant que ce n'est qu'à ce prix que ce document fondamental contribuera à changer les mentalités réfractaires à la valorisation de l'être humain. Avant de déclarer ouvertes les deux journées de conférences-débats, Saturnin Jean-Claude NTARI, a invité les participants à s'impliquer davantage à ces deux journées d'échanges qu'il a souhaité constructives, fructueuses solidaires pour que vive la culture des droits de l'homme en République du Congo. Sur ce, il a déclaré ouvertes au nom du Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, les conférences-débats, marquants la célébration du 76 ème Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Durant ces deux journées, les participants ont été édifiés et échangés en panels par les thématiques suivantes : Thème 1: " Détention préventive abusive, torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants : violation/atteintes graves des droits de l'homme ; Thème 2: " Famille et Droits de l'Enfant "; Thème 3: "Éducation et Formation aux droits de l'homme ; Thème 4: "Droits à l'Environnement Global sain et propice".
Au terme de ces deux journées de conférences-débats, Madame la Trésorerie Générale de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) a clôturé ces deux journées d'échanges et de partage sur une note de satisfaction.