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« Négociations climatiques et quel avenir pour le Bassin du Congo », constitue le thème de la Conférence-Débats que l’ONG EVEIL D’AFRIQUE que préside Hugain KAYA a animé à l’attention des acteurs de la société civile congolaise après le sommet de Glasgow en Ecosse, le samedi 02 avril 2022 dans la salle de conférences de l’Hôtel de la Préfecture de Brazzaville.
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En effet, cette conférence-débats a été une occasion favorable pour les acteurs de la société civile d’échanger et de donner leurs points de vue sur la question du changement climatique, l’avenir de la planète et celui du Bassin du Congo. A cette occasion, tour à tour les participants ont suivi avec attention en premier le message du Réseau des Organisations de la Société Civile des Populations Autochtones, rendu public par Monsieur Étienne TANG-TANG, Secrétaire Général dudit réseau qui a porté sur un plaidoyer aux pouvoirs publics en sollicitant l’élaboration d’une cartographie des terres réservées aux populations autochtones.
De sa part, Madame Carine IBOMBO, Secrétaire Générale, représentante de la Fédération des Organisations des Femmes Entrepreneures d’Afrique Centrale dans son exposé sur la Fédération, les liens entre les femmes entrepreneures et l’impact qui entrave l’entrepreneuriat en Afrique Centrale, elle a commencé premièrement présenter ce réseau qui est déjà présente dans 11 pays d’Afrique Centrale qui a pour siège le Cameroun et le Secrétariat Général en République du Congo.
En ce qui concerne la place de l’entrepreneuriat féminin dans le Bassin du Congo, Madame Carine IBOMBO a insisté sur les problèmes qui minent le Bassin du Congo qui sont liés à la désertification et les changements et c’est face à cette situation qu’elle a fait cet exposé a-t-elle rassuré les participants. « Ce sont les femmes qui entreprennent pour nourrir les familles », a-t-elle ajouté. Pour faire face à cette situation, elle a lancé un plaidoyer aux pouvoirs publics de chercher des solutions sur le changement climatique et la déforestation qui minent le secteur d’activités de l’entrepreneuriat féminin.
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Quant à Hugain KAYA, Président de l’ONG EVEIL D’AFRIQUE dans son exposé, il entend organiser un plaidoyer à travers plusieurs pays et à lancer un vibrant appel aux acteurs des organisations de la société civile de s’engager à la sensibilisation des populations à travers tout le territoire national sur les méfaits du changement climatique et à la mobilisation des financements afin de lutter farouchement contre cette menace.
De son côté, le Consultant Georges Claver BOUDZANGA qui a exposé sur les stratégies à mettre en place pour relever les défis et garantir le développement durable des pays du Bassin du Congo, a fait savoir que fort de ses atouts du Bassin du Congo en termes de ressources naturelles telle que le bois, les minerais, le pétrole et les pierres précieuses, quels sont les défis à relever pour garantir le développement durable des pays du Bassin du Congo ?
Pour Georges Claver BOUDZANGA, « les premiers défis consistent à tirer les leçons des engagements qui n’ont pas reçu les appuis financiers de la communauté internationale. Il faut tirer les leçons sur les réalités vécues. Je ne citerai que trois (03) vérités de terrain.
Vérité 1 : Le plan de convergence de la COMIFAC 2005-2015 qui n’attendait un montant global estimé sur dix (10) ans de 1,5 milliards de dollars US pour mettre en œuvre les programmes de développement durable dans le secteur Forêts et Environnement et qui n’a pu être mis en œuvre faute de financement ;
Vérité 2 : Le Fonds Forestier pour le Bassin du Congo (FFBC) qui n’a mobilisé que moins de 200 mille dollars US sur des attentes évaluées à plus de 1,5 milliard de dollar US. Cette mise apportée par seulement trois (03) pays industrialisés ( le Royaume-Uni, la Norvège qui ont doté le FFBC d’une capitalisation initiale de 199 millions d’euros et le Canadian pour 20 millions de dollars canadiens) était loin de permettre aux pays du Bassin du Congo d’atteindre l’objectif global du FFBC à savoir : lutter contre la pauvreté et relever les défis liés aux changements climatiques par la réduction, voire l’invention, des taux de déboisement et de dégradation des forêts du Bassin du Congo.
Vérité 3 : L’initiative des Forêts pour le Bassin du Congo (CAFI) qui a mobilisé 300 millions de dollars US pour les pays du Bassin du Congo, signataires de la déclaration du CAFI sur la lutte contre la Déforestation. La République du Congo n’a reçu que 45 millions de dollars US pour des besoins d’environ 1,7 milliards de dollars US nécessaires à la mise en œuvre du Plan d’investissement de la Stratégie Nationale REED+2012862025 ».
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A côté de ce tableau caractérisé par les très faibles appuis financiers internationaux, dans son exposé Georges Claver BOUDZANGA a fait noter : l’augmentation rapide de la population ; le chômage des jeunes ; l’aggravation de la pauvreté et la dégradation des conditions de vie des populations.
Ainsi, il a signalé que tout ceci met en danger les forêts et les terres forestières du Bassin du Congo. On est en face à un dilemme où les forêts du Bassin du Congo sont considérées à la fois : comme Poumon de la planète par la communauté internationale ; comme Filet de secours pour plus de 60% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté ; comme Potentiel de développement économique et écologique pour les gouvernements.
Pour répondre à cette problématique et conclure, Georges Claver BOUDZANGA a proposé une démarche. Ainsi, il a indiqué que face à ce dilemme, comment financer les programmes et projets dédiés à atténuer les changements climatiques, préserver les forêts, réduire la pauvreté et contribuer au développement durable ? Face à ce dilemme, quelle stratégie mettre en place pour mobiliser les financements innovants en lien avec les atouts du Bassin du Congo ? La ci-après : Axe stratégique 1 : Capitaliser les leçons tirées des expériences du Fonds Forestiers du Bassin du Congo (FFBC) pour opérationnaliser le Fonds Bleu et les autres Fonds dédiés à soutenir l’investissement et promouvoir les marchés du carbone, des services environnementaux, du tourisme, de l’écotourisme, des produits ligneux et non ligneux. Axe stratégique 2 : Susciter la création de Banques dédiées à soutenir l’investissement Vert comme l’Agriculture climato-intelligente, l’Assainissement et autres projets et programmes éco-durable et aussi pour promouvoir les marchés du carbone, des services environnementaux, du tourisme, de l’écotourisme, des produits ligneux et non ligneux. Axe stratégique 3 : susciter l’investissement privé pour promouvoir les marchés du carbone, des services environnementaux, du tourisme, de l’écotourisme et des produits ligneux et non ligneux de forêt. Chacun de ses axes stratégiques comprend des sous-axes et activités qui sont du reste contenu dans les documents de politiques et stratégie sous régionale et nationales.
Après des échanges interactifs entre les participants et les intervenants, un communiqué final a été rendu public, suivi du discours de clôture d’Hugain KAYA, Président de l’ONG EVEIL D’AFRIQUE.
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