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GéoAfriqueMédias.cg

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MESSAGE DE LA LIème (51ème) ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CONGO CEC

Publié le 22 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans Religion

 

1. Réunis, à Brazzaville, au centre inter-diocésain des œuvres, pour la LIème (51ème) Assemblée plénière, du 10 au 16 octobre 2022, sur le thème : «  L’Église famille de Dieu qui est Congo : synodalité, communion, participation et mission  », (« Le corps en effet n’est pas composé d’un seul membre », 1 Co 12, 14), nous Archevêques et Évêques du Congo, vous adressons, à vous Peuple de Dieu, Femmes et Hommes de bonne volonté, ce message. 

                                          1- Contexte et but

2. Notre LIème (51ème) Assemblée plénière s’est déroulée après la célébration du jubilé d’or (50 ans) de notre Conférence Épiscopale (1971-2021). L’année jubilaire a été pour nous l’occasion de jeter un regard attentif et critique sur la vie de notre Église locale et d’évaluer l’action pastorale des Évêques du Congo, réunis en Conférence Épiscopale depuis 1971. Nous avons vu ce qui a été fait, mais aussi ce qui n’a pas été fait. Ce temps de grâce nous a également permis de poser les jalons de la nouvelle ère de la Conférence Épiscopale du Congo, en route vers son centenaire.

 

3. En cette année pastorale 2022-2023, l’Église du Congo va célébrer le CXXXX ème (140ème) anniversaire de son évangélisation (1883-2023). Une occasion de vivre cet événement joyeux dans l’esprit de synodalité, en vue de la participation active de tous à la mission du Christ : l’annonce de la Bonne-Nouvelle du Royaume.

4. Cette LIème (51ème) Assemblée plénière s’inscrit dans la démarche synodale préconisée pour les préparatifs de la XVIème (16ème) Assemblée générale du synode des Évêques prévue pour octobre 2023 à Rome. Prélude à cet événement mondial, le Saint Père a lancé la marche synodale dans tous les pays, avec pour thème : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

5. Ce thème, expression de notre communion avec le Pape François, a fait l’objet de nos assises. Pour le Pape François, « Le chemin de la synodalité est précisément celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire » (Pape François, Discours pour la commémoration du Lème (50ème) anniversaire de l’institution du Synode des Évêques, 17 octobre 2015). En effet, la synodalité est un impératif pastoral pour l’Église de notre temps, voire une urgence dans la relance de la nouvelle évangélisation en terre congolaise. L’objectif est d’inviter le Peuple de Dieu qui est au Congo à cheminer ensemble, dans la communion, en vue de la participation active de tous à la mission.

2. Notion de synodalité

6. Le mot synodalité vient du mot synode, qui est composé de deux mots grecs : Sun, qui veut dire « avec » et Odos, « chemin », « route », « voie ». Le mot synode signifie faire route ensemble, marcher ensemble, prendre le même chemin, ou suivre la même direction. La synodalité désigne donc le processus par lequel, les enfants de Dieu travaillent ensemble, dans un véritable esprit de collaboration sincère et authentique pour la même cause. « Notre marche ensemble est de fait, ce qui réalise et manifeste le plus la nature de l’Église comme Peuple de Dieu pèlerin missionnaire » (Cardinal Mario Gresch, Document préparatoire au synode, p. 2).

7. Adopter la notion de synodalité, c’est opter pour le « nous », penser et agir en équipe, en synergie, en communion, conjuguer nos efforts pour la même cause et la même mission. Notre Église locale sent le besoin de retrouver la synodalité, la marche ensemble contre la tentation du narcissisme pastoral, du repli sur soi, de l’enfermement identitaire ou culturel, de l’isolement et du rejet. La synodalité prône l’ouverture, car elle « est une expérience d’incarnation qui nous met à l’écoute du réel, à l’écoute des cris et des besoins du monde. Elle est une façon d’être et de travailler ensemble dans l’écoute et dans le discernement, pour parvenir à des choix pastoraux répondant à la réalité. La synodalité est (…) un appel à changer dans une Église en mouvement » (cf. Sr Nathalie Becquart, Révue Christus, n. 270, avril 2021).

 

3. La synodalité dans la Bible

8. Plusieurs passages des Saintes Écritures renvoient à la réalité synodale, qui se présente comme marche de Dieu avec l’homme et des hommes entre eux. La Bible révèle un Dieu créateur qui communique et crée la communion autour de lui. Déjà dans l’Ancien Testament, Dieu a voulu l’homme à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26-28), comme un être social, appelé à collaborer avec lui dans la communion. Malgré le péché qui a brisé cette communion (cf. Gn 3), Dieu renouvelle l’alliance pour ramener l’homme à lui (cf. Gn 9, 8-17 ; Ex 19, 24 ; 2 S 7, 11).

9. À travers les prophètes, Dieu continue de parler à son Peuple pour qu’il soit toujours fidèle à son Alliance. Voilà pourquoi les prophètes invitent le Peuple à la conversion du cœur vers Dieu et à la justice (cf. Jr 37, 21 ; 38, 1). Pour que cela se réalise, Dieu promet de donner un cœur nouveau et un esprit nouveau (Ez 11, 10), pour ouvrir devant son Peuple le chemin d’un nouvel exode (cf. Commission théologique internationale, La synodalité dans la vie et la mission de l’Église, p. 30-31).

10. Dans le Nouveau Testament, Dieu renouvelle son Alliance en Jésus-Christ, Sauveur de l’humanité, qui Le révèle au monde comme communion d’amour (cf. Jn 1, 1-3). N’agissant pas seul, Jésus fait en toutes choses la volonté du Père (cf. Jn 14, 10). Il est le pèlerin qui proclame la Bonne-Nouvelle (cf. Lc 4, 14-15 ; 8, 1), annonce le chemin de Dieu (cf. Lc 20, 21) et indique la direction (cf. Lc 9, 51-19, 28). Il est Lui-même le chemin (cf. Jn 14, 6) qui mène au Père, communiquant aux hommes dans l’Esprit Saint (cf. Jn 16, 13) la vérité et la vie de communion avec Dieu et avec les frères. « Vivre la communion selon la mesure du commandement nouveau de Jésus signifie marcher ensemble dans l’histoire comme Peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance, d’une manière qui correspond au don reçu (cf. Jn 15, 12-15) » (cf. Commission Théologique Internationale, p. 33).

11. C’est dans le livre des Actes des Apôtres que nous trouvons la première forme de l’Église synodale, l’exemple d’une vie de communion et du vivre-ensemble à travers la première communauté chrétienne : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un seul cœur et une seule âme…ils mettaient tout en commun » (Ac 4, 32). Cette nouvelle communauté est le fruit du Saint-Esprit reçu le jour de la Pentecôte (cf. Ac 2, 1-12), qui fait de nous le corps du Christ, où chacun a sa place et son rôle à jouer (cf. 1 Co 12, 12-17 ; Rm 12, 4-5 ; Ep 4, 4). D’autres épisodes importants nous révèlent aussi la dimension synodale dans l’Église naissante, par exemple le concile de Jérusalem, où les Apôtres se mettent ensemble pour régler le problème des divisions, des injustices, de la discrimination au sein de l’Église naissante (cf. Ac 6, 1-7). Tous ces exemples cités et bien d’autres encore témoignent de l’importance de la réalité synodale dans les Saintes Écritures.

4. La synodalité dans l’Enseignement de l’Église

12. La synodalité désigne au niveau de l’Église particulière ce que la conciliarité signifie au niveau de l’Église universelle. Il s’agit d’une propriété de l’Église qui découle de sa nature. Il y a l’idée d’une relation entre les fidèles qui œuvrent pour l’unique mission, chacun prenant sa part, selon son rang et ses ressources. Il est mieux de parler de synodalité comme communion interne à une Église particulière. Il s’agit de la réalité communionnelle de l’Église qui se déploie dans une Église particulière, en un lieu. Par le baptême, une fraternité nous est offerte, des sœurs et des frères nous sont donnés.

13. Ainsi, le baptême introduit dans une communion qui instaure des relations nouvelles avec Dieu et les autres. Les baptisés, disciples du Christ ne se sont pas choisis, ils se découvrent « ensemble », convoqués par Dieu. Le même Esprit par lequel Dieu communique sa vie et se révèle, demeure dans le cœur des croyants en même temps qu’il les met en relation pour la même mission. C’est donc le baptême qui fonde la participation de tous les fidèles à l’unique mission de l’Église. Celle-ci est une réalité liée à l’incorporation baptismale et ecclésiale. Elle atteste de la vraie communion dans l’Église. En fait, c’est l’Esprit qui opère l’unité et fonde la communion. Il nous faut sans cesse l’invoquer, demander au Seigneur de nous l’envoyer afin que nous soyons vivifiés de la vie même de Dieu.

14. La communion est un don suscité par l’Esprit comme son principal agent et artisan. Ce don est précieux pour l’Église, pour nos communautés et pour la réalisation ensemble de la même mission et le rayonnement de l’Église. Les disciples du Christ la réalisent en un lieu par l’accueil de la Parole de Dieu dans la foi, la communion et la mission donnée à tous. En fait, la communion des baptisés est manifeste par leur participation à l’Eucharistie et grâce à l’aide de l’Esprit Saint qui édifie le corps ecclésial par ses dons multiples et divers, les charismes variés donnés à chacun en vue du bien de tous (Cf. Rm 12, 6-18 ; 1Co 12, 7-10 et 28-31).

15. Il faut dire que l’Eucharistie nourrit la coresponsabilité de tous les baptisés dans la vie et le témoignage de l’Église. Tous les baptisés participent à l’édification de l’Église mais « chacun selon sa condition propre » (Lumen Gentium n. 32). Cette coresponsabilité de tous les baptisés est diversifiée en fonction des vocations, charismes et ministères. Ainsi, chacun, à sa façon et dans l’unité, participe à la construction de l’œuvre commune (cf. Lumen Gentium, n. 30). La synodalité suggère bien la convergence et l’apport de tous les baptisés. La coresponsabilité comme nécessaire participation de tous les baptisés doit sans cesse s’exprimer comme une mission qui vient du Seigneur. Tous les baptisés sont invités à s’écouter mutuellement, à discerner ensemble les choix pastoraux et à les mettre en pratique, chacun jouant son rôle.

5. La synodalité : un impératif pastoral

16. Suite aux crises multiples que connaît l’Église et la société, la synodalité apparaît comme un impératif pastoral tant au niveau de l’Église universelle qu’au niveau de notre Église locale. En ce qui nous concerne, nous avons reçu l’Évangile de Jésus-Christ il y a bientôt 140 ans (1883-2023). L’Église du Congo a parcouru son chemin. Nous sommes déjà tournés vers le deuxième centenaire de notre évangélisation. D’où l’urgence de renforcer l’unité et de privilégier la marche synodale pour la relance de la mission évangélisatrice en terre congolaise. Soulignons quelques points qui montrent en quoi la synodalité est un impératif pastoral pour notre Église.

17. Une Église peuple de Dieu. Le Concile Vatican II parle de « l’Église comme Peuple de Dieu » (Lumen Gentium, n. 2). Pour le Concile, l’Église n’est pas réservée aux seuls clercs, mais elle est une communauté ouverte à tous les baptisés : Évêques, Prêtres, Personnes consacrées, Fidèles laïcs. Tous sont invités à s’impliquer dans la mission du Christ (cf. Redemptoris missio, n. 1) et personne ne doit être exclu.

18. Une Église de témoignage et de l’engagement. Notre Église locale doit devenir davantage un exemple de synodalité pour les autres églises, à travers notre témoignage de vie chrétienne, notre engagement et notre capacité à vivre la communion et la fraternité à l’exemple de la première communauté chrétienne (cf. Ac 2, 42-47). Au cours de nos assises nous ne nous sommes pas limités à parler de la synodalité, mais nous avons aussi cherché comment traduire et vivre la communion, la participation en vue de la mission. Comme le souligne le Pape François, « le thème de la synodalité, ce n’est pas un chapitre d’un traité d’Ecclésiologie, encore moins une mode, un slogan ou un nouveau terme à utiliser ou à exploiter dans nos réunions. Non ! La synodalité exprime la nature de l’Église, sa forme, son style, sa mission » (Pape François, Discours du 18 octobre 2021).

19. Une Église de l’écoute. Pour le Pape François, « Une Église synodale est une Église de l’écoute, avec la conscience qu’écouter est plus qu’entendre. C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre » (Pape François, Discours au 50ème anniversaire du synode des Évêques, 17 octobre 2015).

20. Une Église qui rejette toute division. Le chemin de la synodalité est celui qui combat les divisions, les barrières et construit des ponts. Tous, nous sommes appelés à collaborer, à coopérer et à travailler ensemble. Que chacun se sente protagoniste dans l’édification du corps du Christ qu’est l’Église (cf. 1 Co 12). Car nous sommes frères et sœurs, filles et fils d’un même Père Dieu, d’une même Mère, l’Église et d’un même Sauveur, Jésus-Christ. Car, comme le souligne le Saint Père dans Fratelli Tutti, n. 87, « la vie subsiste là où il y a un lien, la communion, la fraternité. C’est une vie plus forte que la mort quand elle est construite sur de vraies relations et des liens de fidélité. Il n’y a pas de vie là où on a la prétention de n’appartenir qu’à soi-même et de vivre comme des îles ».

21. Une Église qui promeut la sincérité, l’honnêteté et la droiture. La notion de synodalité implique, en effet, la sincérité, l’honnêteté, la droiture, car la marche ensemble doit se faire dans la confiance. Il nous faut lutter contre les antivaleurs qui gangrènent notre Église et notre société. En ce sens, la lutte contre les antivaleurs demeure d’actualité. En effet, la corruption bat son plein à tous les niveaux, la culture de la facilité a pris le dessus sur l’effort et le sacrifice.

22. La marche synodale nous interpelle et nous invite à revoir notre façon d’être et de travailler ensemble : non pas les uns contre les autres, chacun dans son diocèse comme il l’entend ou les Évêques d’un côté et les prêtres de l’autre ou encore les responsables contre les membres simples, mais tous ensemble, les uns avec les autres, en nous écoutant avec patience et humilité, en mutualisant nos forces. Ce qui implique de mettre en valeur toutes les compétences, tous les charismes et toutes les ressources disponibles dans l’Église. C’est ensemble que nous avons à être « sel de la terre et lumière du monde » (Mt 5, 13-14).

6. Pistes pour une Église synodale

23. La synodalité est une autre façon d’être et de travailler ensemble, qui met en évidence le fait que chacun a quelque chose de précieux à apporter au corps tout entier qu’est l’Église (Lumen Gentium, n. 7). Toutefois, pour mettre en œuvre une pastorale synodale, les slogans ne suffiront pas. L’Église a besoin aujourd’hui de pasteurs formés à la synodalité, qui exercent un nouveau style de « leadership », un leadership de service et non du pouvoir, une nouvelle manière d’exercer l’autorité.

24. Nous pouvons énumérer quelques pistes qui peuvent nous aider à faire de la synodalité un « savoir-faire » avec Dieu et un « savoir être » en Église et en Société : quitter une Église des privilèges et des castes pour une Église de communion, sans marginalisation et sans exclusion. Cela passe par quelques changements à opérer dans notre vie d’Église :

  • La conversion continuelle, qui exige le changement de comportement, car la marche synodale implique la conversion personnelle et communautaire, le renoncement aux égos en faveur du « Nous », de la communion contre le travail en solitaires.
  • La pratique des sacrements, qui implique de redécouvrir l’importance du baptême et de l’engagement chrétien dans la construction active de l’Église et de la société. Pour le Pape François, « on ne peut pas participer à l’Eucharistie sans s’engager à une fraternité mutuelle, qui soit sincère… » (cf. Pape François, Angélus Fête-Dieu 2014).
  • La nécessité de grandir dans la spiritualité, pour se débarrasser de tout esprit mondain (rivalités, compétitions, complexes etc.), afin de vivre réellement comme des enfants de Dieu. Dans la marche synodale, la spiritualité doit être au premier plan de nos efforts de conversion.
  • L’importance de l’Engagement familial. La famille a un grand rôle à jouer dans cette marche vers la synodalité, car elle est l’« Église domestique », la « cellule de base de la société et de l’Église » (Africae munus, n. 42). Les parents doivent éduquer les enfants aux valeurs de la vie, leur apprendre à travailler ensemble, à participer aux initiatives communautaires.
  • La lutte contre toutes les antivaleurs, qui s’opposent à la communion. De ce fait, la synodalité exige l’adoption d’un style de vie nouveau basé sur l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et maîtrise de soi (cf. Gal 5, 22).
  • La formation des clercs et des fidèles laïcs, en vue d’une meilleure collaboration pour l’édification de communautés et de paroisses plus justes et plus fraternelles, débarrassées du cléricalisme et de la déresponsabilisation des fidèles laïcs, qui est son corollaire. Clercs et laïcs doivent se former, en saisissant les différentes opportunités qui leur sont offertes, dans les paroisses comme dans les structures de formation permanente de l’Église, telles que l’École des Sciences religieuses, l’Accabe, le CERC, etc.
  • L’urgence de l’autofinancement et du développement, pour libérer notre Église de toute forme de dépendance et d’assistanat. Il n’y a pas de vraie synodalité sans développement et sans autonomie financière. Sur ce, nous encourageons toutes les initiatives allant dans le sens de l’autofinancement et de l’auto-prise en charge. Après140 ans d’Évangélisation, notre Église ne devrait-elle pas être une Église autonome ? L’affirmation de Jésus : « donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mt 14,16) doit être au cœur de nos préoccupations et devenir l’objet central de nos réflexions.

25. Voilà quelques éléments non exhaustifs que nous suggérons pour nous aider à faire de nos milieux de vie des lieux d’apprentissage de la synodalité, pour une Église et une société synodale, sous la conduite du Saint-Esprit. Avec le Pape François nous disons : « L’Église va de l’avant, elle marche avec tous, elle est synodale. Mais il y a toujours l’Esprit qui est le grand protagoniste de l’Église. N’oubliez pas cette formule : « Il a paru bon à l’Esprit Saint et à nous de ne pas vous imposer d’autre obligation » (…) Si l’Esprit n’est pas là, ce sera un parlement diocésain, mais pas un synode ». (Pape François, Rome, 18 octobre 2021).

7. Exhortation ou appels

26. Filles et fils bien aimés, au terme de nos assises, nous vous lançons ces appels, à vous tous fidèles du Christ, Peuple de Dieu en marche, afin que la synodalité devienne aussi votre priorité.

1. Aux Enfants et aux Jeunes

27. Au moment où nous renouvelons les organes de gouvernement de nos mouvements d’apostolat, l’Esprit Saint parle à notre Église du Congo-Brazzaville. Chers enfants et chers jeunes, vous êtes porteurs de cette nouvelle espérance qui se veut communion, participation et mission. Nous, vos Pères Évêques, en choisissant de réfléchir sur la synodalité, nous voulons vous pousser vers un élan missionnaire, vous inviter à être des bâtisseurs de notre Église.

28. Vous vous êtes souvent sentis en marge des instances de décisions. Voilà pourquoi, nous vous voulons dans cette marche, plus proches de nous, comme dit le Pape François, « une alliance entre jeunes et anciens est nécessaire, pour ne pas oublier les leçons de l’histoire, pour surmonter les polarisations et les extrémismes de notre époque » (Pape François, Message pour la journée mondiale de la jeunesse, 2022).

29. Chers enfants et chers jeunes, notre désir le plus ardent est que nos mouvements d’apostolat deviennent davantage de véritables communautés de croissance spirituelle et humaine, des lieux de rencontres qui favorisent l’épanouissement de chacun. Nous voulons avec vous une Église où chacun trouve davantage sa place et son rôle, sans convoitise, sans rivalités et sans écrasement. Sachez donc que vous avez votre rôle à jouer dans l’Église et dans la société et que nous sommes avec vous et parmi vous comme Pères et Pasteurs (cf. Jn 10, 11-17).

2. Aux prêtres et aux personnes consacrées

30. À vous prêtres et personnes consacrées, comme vous le savez, nous avons la mission de paître le troupeau qui nous est confié pour sa croissance. Nous voulons vous dire merci pour tout ce que vous faites dans vos paroisses et dans vos communautés. Aidez vos frères et sœurs à vivre et à marcher ensemble en prenant chacun sa part de responsabilité dans l’engagement missionnaire, car tout baptisé est missionnaire. Soyez pour vos frères et sœurs le levain dans la pâte, de vrais témoins, disciples du Christ, qui accompagnent, écoutent, dialoguent pour la construction d’une véritable Église-famille de Dieu. Puisse le Seigneur Ressuscité vous aider à vivre votre mission dans l’humilité, la joie, l’espérance et l’esprit fraternel.

3. Aux Fidèles laïcs

31. Filles et fils fidèles laïcs du Christ, nous vous appelons à plus de responsabilité, à l’engagement, à la participation active et à la mission de l’Église, Corps du Christ. C’est une invitation pour que l’ensemble de notre Église fasse entendre sa voix : le collège épiscopal, le clergé, les fidèles laïcs, chacun à l’écoute des autres et tous à l’écoute de l’Esprit Saint. Nous vous demandons à vous « tous fidèles laïcs du Christ de vous engager vraiment dans le domaine qui vous est propre, caractérisé par le temporel dans sa diversité et dans sa complexité » (Cf. Lumen Gentium, n. 31). C’est une tâche noble qui vous est confiée : celle de travailler à ce que le plan divin se réalise davantage, en tout temps et en tout lieu. Pour ce faire, il est nécessaire de cultiver l’esprit de collaboration avec tous et particulièrement avec vos pasteurs. Que notre bénédiction vous accompagne !

4. Aux dirigeants de notre pays

32. Chers dirigeants, vous qui avez le privilège d’assumer une parcelle d’autorité dans la gestion de notre si beau pays le Congo, nous vous exhortons à écouter les cris du peuple qui souffre des maux que nous connaissons tous : la violence, le banditisme, la corruption, la culture de la médiocrité et de la superficialité, le favoritisme, le chômage, les bavures policières, les extorsions etc). Gardez présent à l’esprit la promotion du bien commun, la dignité de la personne humaine et le respect de ses droits fondamentaux. Que la marche synodale commencée par notre Église vous serve d’exemple. Nous vous assurons de notre prière.

5. Aux Femmes et aux Hommes politiques

33. À vous, femmes et hommes, qui œuvrez dans le champ de la politique, nous adressons ce vibrant appel à vous engager, vous aussi, sur le chemin de la synodalité, qui exige une autre façon d’être, d’agir et de travailler ensemble pour le bien de la patrie. Quelles que soient vos différences et divergences, privilégiez le dialogue, en mettant au centre de vos préoccupations l’amour et le bien de toute la communauté. La synodalité exige de nous une bonne gouvernance qui prend en compte les marginalisés de la société et fait participer toutes ses composantes à la gestion seine de la chose publique. Soyez rassurés de nos prières.

6. Aux Femmes et aux Hommes de bonne volonté

34. À vous Femmes et Hommes de bonne volonté, la marche synodale objet de notre réflexion de ces jours-ci nous concerne aussi. Notre monde a besoin de paix, de justice et d’amour qui exige la participation et la collaboration de tous, car « Nous formons tous un seul corps » (Cf. 1 Co 12). Voilà pourquoi, nous vous exhortons à plus d’engagement dans la société, pour faire prévaloir les vertus fondamentales dont notre pays a besoin pour sa stabilité politique et économique. L’engagement à la paix, à la justice, au travail bien fait doit être l’œuvre de toutes et de tous. Que personne ne se sente exclu de cette mission commune. Que celles ou ceux qui ont des responsabilités dans l’Église ou la société se considèrent comme de simples serviteurs (cf. Lc 17, 7-10), qu’ils soient exemplaires et irréprochables dans leur conduite : « Je vous exhorte donc, frères, par la compassion de Dieu, ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait », avertit Saint Paul (Rm 12, 2). Que le Seigneur vous aide toutes et tous à devenir des artisans de paix, des bâtisseurs infatigables de notre pays.

Conclusion

35. Filles et fils bien aimés, au terme de notre Assemblée plénière, nous nous réjouissons du bon déroulement des travaux et des échanges fructueux que nous avons eus. Ces échanges ont renforcé en nous l’esprit de synodalité, pour une participation active et pleine à la mission du Christ. Vous aussi, partout où vous êtes, nous vous invitons à privilégier le travail en équipe, à collaborer. Il est certes vrai que la collaboration n’est pas toujours chose facile, mais pour nous fidèles du Christ, elle est primordiale et constitutive du Corps que nous formons, afin d’affronter les innombrables défis pastoraux que le monde actuel nous impose. Aussi, avec l’aide de Dieu, nous vous demandons de cultiver l’amour fraternel, l’entraide, le dialogue pour une église synodale où chacun a sa place et joue son rôle. Nous vous exhortons à réciter la prière du synode dans toutes vos rencontres jusqu’à l’assemblée générale du synode en octobre 2023. Que le Seigneur vous bénisse toutes et tous, qu’Il bénisse nos communautés et nos familles pour que nous puissions construire ensemble des cités de paix et de dialogue dans un esprit de synodalité : communion, participation et mission.

Que la Vierge Marie, Notre Dame du Rosaire et Notre-Dame du Congo intercède pour notre Église locale et pour notre pays le Congo.

               Fait à Brazzaville le dimanche 16 octobre 2022

                    Les Archevêques et Évêques du Congo

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CHALLENGE TROPHY ZONE 4 AFRIQUE

Publié le 19 Octobre 2022 par André LOUNDA dans Sport

Brazzaville vibre du 18 au 22 octobre 2022 aux rythmes du Handball des cadets et juniors hommes dénommé CHALLENGE TROPHY ZONE 4 AFRIQUE. Le coup d'envoi a été donné le 18 octobre 20222 au Gymnase Nicole OBA par Monsieur Justin NDINGA, représentant du Ministre en charge des sports de la République du Congo en présence du Président de la FECOHAND.

Au total cinq pays participent à cette 8ème édition de cette compétition sous-régional de la Fédération International de Handball (IHF) et elle a pour objectif de rehausser le niveau sportif de certains pays à savoir: le Congo, la RCA, le Cameroun, le Tchad, l'Angola et la RDC dans les catégories juniors et cadets. La meilleure équipe de cette édition dans chaque catégorie représentera la sous-région au niveau continental.

A noter qu'au cours de cette première journée, dans la catégorie cadet, le Congo a battu le Tchad par un score de 46 à 21 et le Cameroun l'a remporté face au RDC par un score de 38 à 32. Dans la catégorie Juniors, la RDC a écrasé le Cameroun par un score de 41 à 22. Cependant en match d'ouverture qui a opposé les Diables Rouges du Congo au Tchad faute d'électricité, il s'est poursuivi le 19 octobre 2022 dès 07 heures et le Congo a battu le Tchad par un score final de 41 à 17.

 

 

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1ère édition du Concours des cacaos paysans bio et équitables au Salon du Chocolat de Paris

Publié le 15 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Cette première compétition internationale est organisée par le label de commerce équitable Symbole des Producteurs Paysans et parrainée par le chef Alain Chartier, Meilleur ouvrier de France, Vice-président de la confédération des pâtissiers, chocolatiers, glaciers de France et Président du pôle d’innovation du centre technique des métiers de la pâtisserie.

31 coopératives concourent pour cette première édition du concours porté par le SPP. Au moins 23 d’entre elles seront présentes sur le stand SPP pour échanger sur leurs pratiques et savoir-faire, et partager leurs expériences avec le public.

A l’occasion de l’édition 2022 du Salon du Chocolat qui se tient à Paris du 20 octobre au 1er novembre, le grand public est invité à venir déguster et choisir le meilleur chocolat issu de fèves d’excellences bio et équitables.

 

Une première mondiale : un concours sur les meilleures fèves cacao bio et équitable pour des chocolats d’exception

Cette première compétition internationale, organisée par le label de commerce équitable Symbole des Producteurs Paysans, vise à soutenir les petits producteurs, célébrer leurs savoir-faire et faire découvrir la diversité et la palette des profils aromatiques des terroirs. Comme pour les vins ou le café, les arômes d’un cacao diffèrent d’un terroir à un autre. Le climat, la richesse du sol ont une influence déterminante sur la saveur du futur chocolat. Les pratiques agricoles (une cueillette à maturité des cabosses, une culture agro-forestière et biologique…) jouent également un rôle non négligeable.

Pendant les 5 jours de l’édition 2022 du Salon du Chocolat à Paris, les visiteurs seront invités à déguster à l’aveugle des tablettes de chocolat sur le stand SPP (E25), le label de commerce équitable Symbole des Producteurs Paysans. Ces tablettes ont été produites avec des fèves de cacao en provenance de 31 coopératives de petits producteurs d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Le profil aromatique des terroirs sera mis en valeur lors des dégustations. A l’issue des 5 jours de salon, les 3 coopératives bio et équitables ayant reçu les meilleures notes du public seront primées et dévoilées au grand public le mardi 1er novembre à 14h sur la scène Cacao Show.

Le chef Alain Chartier, Meilleur ouvrier de France, Vice-président de la confédération des pâtissiers, chocolatiers, glaciers de France et Président du pôle d’innovation du centre technique des métiers de la pâtisserie, est le parrain de ce concours. Il dégustera en avant-première les tablettes d’origine confectionnées spécialement pour le concours et partagera ses terroirs favoris à l'issue du concours.

L’objectif du concours est tout d’abord de mettre en avant le savoir-faire des petits producteurs bio et équitables, regroupés grâce au modèle coopératif, pour proposer des chocolats de haute qualité. Un savoir-faire que le label SPP, seul label de commerce équitable géré par les producteurs, défend auprès des consommateurs.

« Nous sommes des milliers de familles qui ,au fil des ans, et avec la nécessité de faire connaître le travail des petits producteurs, avons créé cette organisation et notre label de commerce équitable qui cherche d’abord à garantir aux consommateurs que les produits que nous offrons, que ce soit du café, du cacao, des mangues, des bananes ou d’autres produits de l’agriculture paysanne, que tous ces produits qui viennent de familles de petits producteurs se caractérisent par leur haute qualité. 

Les visiteurs du Salon du Chocolat pourront découvrir les secrets de l’agriculture familiale, les secrets des familles pour produire un chocolat de très haute qualité. Mais aussi les efforts que font les coopératives dans la lutte contre le changement climatique, les efforts que font les coopératives pour que le cacao soit une solution au problème de la déforestation de l’Amazonie et des zones boisées où nous produisons » César Paz, Président de SPP Global

 

Dix conférences à ne pas manquer avec les Producteurs Paysans de cacaos équitables et bio

Le concours sera accompagné d’une dizaine de conférences sur des thématiques clés de la filière cacao, de table rondes et d’échanges entre producteurs de différentes régions, pour mieux comprendre :

  • L’influence des terroirs et du travail des petits producteurs sur la saveur du chocolat et les qualités organoleptiques de la fève de cacao
  • Comment le cacao bio et équitable est une solution au problème de la déforestation de l’Amazonie et des zones boisées où ils sont produits
  • Les pratiques d’agroforesterie
  • La rémunération des producteurs et les impacts sur la filière.

 

Une vente de chocolats certifiés SPP et confectionnés par des chocolatiers français est organisée également sur le stand.

 

DÉCOUVREZ LE DOSSIER DE PRESSE ET LE PROGRAMME COMPLET ICI

conférences, coopératives du concours, chiffres clés…

 

Les garanties & impacts positifs apportés par le label :

1/ un label géré en majorité par les producteurs

2/ une rémunération aux producteurs à un prix équitable supérieur aux labels existants

3/ un cahier des charges et des pratiques sur le terrain qui prennent mieux en compte les pratiques écologiques et agroforestières. Toutes les exploitations paysannes sont en bio ou en cours de conversion bio.

4/ un modèle d’agriculture paysanne avec des plantations de moins de 15 hectares regroupés en coopérative : aucune grande plantation privée.

La consommation des produits équitables venus des pays du Sud progresse de 12% en 2021. Ces produits concernent 65% des ventes totales (1.33 milliards d’euros). Source Observatoire du commerce équitable.

La plupart des producteurs et productrices de cacao vivent avec moins de 1 $ par jour. Les prix ont été divisés par 3 en 30 ans et la filière n’est plus synonyme de développement pour les familles de planteurs et planteuses. En outre, la filière cacao est responsable d’une partie importante de la déforestation en Afrique de l’Ouest, les producteurs et productrices étant encouragé.es à défricher la forêt à la recherche de terres plus fertiles dans la perspective d'obtenir de meilleurs rendements.

Les engagements économiques sécurisant des contrats équitables sont des éléments déterminants pour accompagner les investissements des agriculteurs et des agricultrices dans la transition agroécologique. La double labellisation équitable et bio est une manière efficace de valoriser sur le marché les synergies entre des relations commerciales équilibrées et des investissements agroécologiques. Cette double promesse sociale et écologique séduit, année après année, les consommateurs français.

SPP Global

Lancé en 2006 le Symbole des Producteurs Paysans (SPP) est le premier label équitable et bio créé et géré par les producteurs. Le SPP rassemble aujourd’hui plus de 120 coopératives de café, cacao, thé, fruits, sucre en Amérique latine, en Afrique et en Asie. SPP Global est le propriétaire du label et seule instance habilitée à autoriser l’utilisation du logo SPP.

Les ventes s’élèvent en 2021 à $28,467,825 soit 7324.34 tonnes.

https://spp.coop/le-spp/quest-ce-que-spp-global/?lang=fr

SPP France

L’association française SPP France, créée en 2015, a pour vocation de soutenir le développement du label en France et faciliter la relation entre les acheteurs français et les organisations de petits producteurs du Sud. http://spp-france.fr/

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Les patrouilles citoyennes pour veiller sur les forêts, biens communs à Madagascar

Publié le 15 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Sur l’île de Sainte-Marie, à Madagascar, les équipes du Gret Madagascar soutiennent les habitant.e.s et leur association la Plateforme de Concertation et d’Appui au Développement Durable de l’Ile de Sainte Marie (PCADDISM) dans leur volonté de protéger et restaurer la forêt, zone particulièrement riche en biodiversité. Des patrouilles citoyennes ont ainsi été créées pour lutter contre le défrichage et le vol de bois de qualité dans la forêt de Kalalao. Rencontre inédite avec trois de ces gardiens et gardiennes de cet écosystème.

« Je ne peux pas vous dire ni où ni quand nous choisissons de patrouiller, ce serait trop facile pour les contrevenants ! » dit en plaisantant Franckline, une des 21 patrouilleuses et patrouilleurs du village de Maromandia. « Nous patrouillons environ deux fois par mois, à plusieurs, car parfois cela peut être délicat quand nous tombons sur des personnes mal intentionnées ». Franckline est à la fois patrouilleuse volontaire et pépiniériste de plantes autochtones, deux activités orientées vers la protection des forêts. « Je vendais déjà des plantes autochtones, mais aujourd’hui, le programme de reboisement du projet Tsara Kobaby nous apporte un petit soutien dans la production de plants forestiers destinés à la restauration de la forêt de Kalalao. C’est une fierté de participer au reboisement avec des plantes d’ici, je sais que la forêt est primordiale pour bénéficier de l’eau et d’un air pur. C’est pour cela que lorsque j’ai entendu parler des patrouilles, je me suis tout de suite impliquée car cela fait écho à mon travail. »

Site de reboisement dans la forêt de Kalalao

Associer la population à la préservation des forêts …

D’autres villageois, qui dépendent des forêts pour survivre, ont décidé de participer à ces patrouilles forestières, comme c’est également le cas de Franco et Firmin. En échange de ces patrouilles, le Gret et la PCADDISM les ont appuyés dans le développement d’une activité génératrice de revenu qu’ils ont choisie. Ainsi, Franco s’est lancé dans la production de clous de girofle et Firmin dans la culture de la vanille et l’élevage de canard. « Quand on rencontre une personne qui défriche, on lui explique pourquoi c’est un problème et on remplit la fiche de patrouille qui est remise au Gret. L’ONG l’envoie ensuite à l’agent de cantonnement forestier qui va constater l’infraction et décider d’éventuelles sanctions. Parfois, les preuves sont insuffisantes mais souvent, rien que le fait d’être convoqué les décourage de recommencer. », indique Franco. Le Gret et la PCADDISM organisent également des séances de sensibilisation dans les villages pour expliquer aux populations l’importance de la préservation des écosystèmes. Ils interviennent également auprès de la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD) et du ministère de l’Environnement malgache : « Dialoguer avec les autorités malgaches est fondamentale pour assurer l’ancrage institutionnel des actions de protection de la forêt. Par ailleurs, nos actions s’inscrivent dans le cadre de la politique nationale visant à faire de Madagascar une « Ile verte » en reboisant 750 000 Ha par année » indique ainsi Jean de Dieu, Président de la PCADDISM.

…Et demain à la gestion d’une aire protégée marine et terrestre

Toutes ces activités sont mises en place dans le cadre du projet Tsara Kobaby, mené depuis 2019 par le Gret et l’association locale PCADDISM. Afin d’enrayer le processus de déforestation, le projet soutient les acteurs locaux dans la mise en place d’actions de conservation et de restauration écologique des écosystèmes de Sainte-Marie (les forêts mais aussi récifs et mangroves). À moyen terme, il est prévu la mise en place d’une aire protégée marine et terrestre qui a été plébiscitée par la population en 2018. Le projet entend étudier les meilleures modalités de gouvernance et de gestion de cette aire protégée où la population, via la PCADDISM, sera en première ligne des actions de protection de la biodiversité saint-marienne.

Ce projet est soutenu par l’Agence française de développement et Maisons du Monde Foundation. Le contenu de cet article relève de la seule responsabilité du Gret et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de ses partenaires financiers.

 

Protéger les forêts de Sainte-Marie, avec Maisons du Monde et l’Arrondi

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LE MYTHE DE LA MÈRE : TOUT EST FEMININ

Publié le 15 Octobre 2022 par André LOUNDA dans Religion

La foi Ngunza-matsouniste se fortifie par les enseignements tirés du Kimoko, qui en réalité sont basés sur les contes, légendes, les récits et les faits de société.

La spécificité de la femme réside, ici, dans son aptitude à véhiculer plus facilement et plus en profondeur le message reçu de l’école de la sagesse ou, tout au moins, à en étendre le champ d'application ; l'homme n'en sera plus la seule courroie de transmission, il sera désormais aidé par un autre être qui est la femme.

« NZO NGUKU », Le « NZO DE LA MÈRE » comme le rappelait MAMA BUNA originaire du département des plateaux en République du Congo. Le « NZO DE LA MÈRE » ou encore lignage répartiteur de l’énergie humaine.

Cette unité se trouve au cœur de l‘existence collective, des données fondamentales de la société, de la source de l’intimité et du secret. Il est à noter que la vie d’un homme ou d’une femme est inconcevable hors de ce cadre.

Le « NZO », c’est l’enfantement par la mère, la manière de venir au monde et d’y vivre. Lorsqu’on parle, non de « NZO NGUKU » mais, de « NZO » tout court, il s’agit toujours de celui de la mère.

Tout est féminin, même quand ce sont des hommes qui y tiennent les places importantes. L’identité naturelle de quelqu’un est d’abord féminine, maternelle.

« NZO » c’est aussi la maison en Kongo. La femme ou l’homme a toujours eu besoin de s’abriter, de se protéger, et de s’approprier des espaces.

« Habiter » c’est « vivre », et il se définit comme « avoir sa demeure ». Le nid c’est la demeure. Le nid c’est aussi le refuge à la vertu d’abri, la mémoire heureuse de l’origine avec ses qualités de repos, de tranquillité et de sécurité. La maison constitue une référence et un outil de construction de soi. C’est le point de départ de la première expérience de l’être dans le monde.

L’habitation est avant tout un lieu de vie, un lieu protégé de toutes les menaces extérieures. Elle renvoie aux normes sociales qui permettent l’intégration.

C’est qu’Il y a plusieurs demeures dans la maison de Nzambi A Mpungu Tulendo. Chacune et chacun a sa place. C'est dans le « DIMBUNDU DIA BA NLONGO » que se trouve le creuset ou les passions du dehors n'ont pas droit d'entrée. Par les voies de la connaissance et de la tolérance le ngunza fait cette expérience unique d'une communion fraternelle tout en restant à sa vraie place.

TUE NA NZO ETO MU KA YENGELE

MAMA, TATA, souviens-toi que, la femme comme l’homme doit honorer « Mfumu », le chef, et ne pas dire des plaisanteries à son sujet. La personne du chef est sacrée et personne n'est autorisé à lui faire violence.

MAMA, TATA, souviens-toi que, toute femme ou tout homme est appelé ngunza.

En tant que femme je donne la vie et je suis plus apte à y veiller ; je pratiquerai difficilement l'exclusion et j’accepterai chacun des membres avec ses défauts tout en cherchant cependant à les corriger en douceur.

La femme calmera souvent l'intempérance et la dureté du père de famille.

La femme a un cœur sensible.

La femme aura une bonne connaissance du milieu, des problèmes et des mentalités.

La femme pourra ainsi, en ses différentes qualités, faire une heureuse synthèse de toutes ces cultures, assurer sa propre évolution et exercer une influence positive sur la bonne marche de la société, de l'humanité ; afin que Nzambi A Mpungu Tulendo délivre ce peuple par sa puissance et le dirige vers la demeure de sa gloire. Son action pourra se faire à deux niveaux : D’une part au niveau individuel, par le travail et l'exemple dans son entourage, qu'il soit professionnel ou familial et d’autre part au niveau collectif, dans des cadres structurés de réflexion et de recherches à travers la communication et la sensibilisation.

Nos différentes traditions étant très riches en enseignements, nous pourrions faire une étude comparative afin de dégager les similitudes éventuelles ou les différences enrichissantes et renforcer l'une par l'autre afin d'en tirer le meilleur parti car la maison de Nzambi A Mpungu est appelée une maison de prière pour tous les peuples. Cela suppose, de notre part, une imprégnation réelle de nos propres traditions.

On trouve parfois les traces de sa propre vie dans les mots, maux, des autres et, à ce moment, on ne peut plus se séparer de ces phrases qui donnent à vivre la nostalgie de nos douleurs, de nos amours, de notre enfance.

Maman morte, c’est un plaisir de te faire vivre, gardienne des enfants, te faire vivre, un peu encore avant de te rejoindre bientôt. On aime sa mère presque sans le savoir, et on ne s'aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière.

Maman morte, c’est mon lamentable mystère pour ne t’avoir pas entièrement perdue. Mais, c’est surtout à travers la mythologie que j’esquisserai une image de cette mère, de ma mère, de nos mères.

Il est des symboles immanents. Celui de la mère s’impose évidemment comme indispensable. Le terme de mère est utilisé métaphoriquement pour désigner :

  • NGUDI : « Une Basse », instrument le plus grave d'une famille donnée, flûte basse, Guitare basse, instrument le plus grave de la famille des guitares.
  • « La source ou la créatrice », ce qui est premier dans la vie de quelqu'un, la langue maternelle, maison mère ;
  • « L’alma mater », cette expression fait référence à la mère nourricière ;
  • « NGUDI YAKA », en kongo, autrement dit en français « très gros manioc » ;
  • « YAKA DIA NGUDI » ou « YAKA DIA MAMA » pour designer l’aliment de base ;
  • « NGUDI A MUNTU BWEKI MESO, ZAYA VO DIAMBU DIA NGUDI », autrement dit en français : si les yeux d’un sage rougissent, il s'agit d'une situation difficile.
  • « NGUDI NGANGA », le responsable de la communauté.

Le mythe de la mère sera donc celui de toutes les cosmogénèses et anthropogenèses. Prenons quelques exemples parmi d’innombrables.

« MAMA WA NDOMBI », femme noire du bois sacré qui parle aux esprits ;

« MA WARIKETA » profil de la Dame de la Lune très généralement féminine, représentant le courage et la force.

Dans cette vision, la mère est ce rempart qui nous garde en deçà de l’âge adulte, qui nous préserve de notre propre mort.

Les ancêtres disaient que « pleurer sa mère, c'est pleurer son enfance. J'ai été une enfant, je ne le suis plus et je n'en reviens pas ».

Nous constatons que, dans la nature, Nzambi A Mpungu Tulendo a presque tout créé en double. Voici, ci-après quelques exemples :

Le ciel et la terre ; La lumière et l’obscurité ; le jour et la nuit ; La vie et la mort ; le juste et le faux ; le positif et le négatif ; le vice et la vertu ; la vérité et le mensonge ; l’homme et la femme.

Qu’il en soit ainsi.

 

Il était une fois, un roi qui s’ennuyait en compagnie de ses courtisanes décida de parcourir son royaume à la recherche d’une seconde épouse.

Quand il passait dans les villages de son royaume, le roi ne voyait que des femmes qui ne lui convenaient pas. Les femmes sans mari, trop jeunes ou trop âgées, étaient trop bavardes ou trop curieuses, trop coquettes ou trop sérieuses.

Un jour, après avoir visité tous les villages connus de son royaume, le roi, encore plus las qu’au début de sa quête, décida de rentrer à sa cour. Près d’un village perdu que nul ne connaissait dans son entourage, un vieillard, attiré par le nuage de poussière que soulevaient les montures du cortège, s’approcha et interrogea un des courtisans qui se tenait en avant-garde de la troupe : D’où venez-vous, avec vos visages si fatigués ?

Nous cherchions une seconde épouse du roi. Dans ce royaume, aucune ne lui convient. Nous rentrons à la cour,  tristes et fatigués.

Le vieillard observa l’homme avec méfiance mais finit par lui dire, je peux faire quelque chose pour le roi ; mais il faut me promettre de toujours protéger la femme que j’indiquerai, si le roi l’accepte comme seconde épouse.

Le courtisan, trop heureux d’entrevoir la fin de ses peines, s’empressa d’accepter et convainquit le roi et ses compagnons, malgré leur lassitude, de se rendre dans un groupe de cases qu’ils apercevaient à l’orée du village.

Prudent, cependant, le roi voulut observer sans se faire connaître, cette nouvelle prétendante. Quand il eut enfilé les guenilles qu’un pauvre paysan lui avait cédées, il s’approcha de la case, en prononçant les formules d’usage pour réclamer l’aumône.

Une jeune femme sortit et lui fit signe de s’asseoir, en lui présentant une calebasse.

Le roi comprit bien vite qu’il avait devant lui, la seconde épouse pour laquelle il avait parcouru tout le royaume. Elle chanta en balayant le sol pendant qu’il buvait lentement son vin de palme et elle ne prêta pas l’oreille aux propos malveillants d’une de ses voisines qui s’entendaient par-delà les murs de la cour.

Le roi fut séduit par tant de gaité, de sérieux et de discrétion et, après avoir revêtu ses habits somptueux, il vint lui demander de l’épouser. La jeune femme pris un temps de réflexion, accepta et suivit le cortège.

Dans sa nouvelle demeure, la jeune femme surprit tout le monde, aucun de ceux qui visitaient la cour, princes ou paysans, ne la vit participer à une conversation ni donner son avis, comme si elle restait sourde aux propos qui se tenaient devant elle.

Tous d’ailleurs, répétaient à qui voulait l’entendre, « le roi a épousé une sourde ! ».

Mais le roi appréciait la discrétion de sa nouvelle épouse et avait pris plaisir à écouter sa belle voix, comme quand elle avait chanté devant lui, devant sa case ; alors il laissait dire. Cela ne fit que renforcer la jalousie de sa première épouse, dont le mauvais caractère n’avait cessé d’empirer.

La femme méchante et criarde commença un jour par tuer toutes les poules du roi. Le roi, furieux, s’emporta et demanda : Qui a tué mes poules ?

C’est la sourde, répondit la première femme.

Alors le roi déclara : On ne suit pas les paroles d’une sourde, il faut les jeter en brousse.

Un autre jour, la jalouse tua le chien de garde du roi. Comme elle venait lui annoncer la mort de son fidèle gardien, le roi s’emporta encore : Qui a tué mon chien ?

C’est encore la sourde, répondit-elle.

On ne suit pas les paroles d’une sourde, dit le roi, jetez-les en brousse.

Une autre fois, la méchante femme tua le meilleur cheval du roi. Affligé par cette nouvelle épreuve, la mort de son animal, celui-ci demanda : Qui a tué mon cheval ?

C’est toujours la sourde.

Mais il se contenta encore de répéter : On ne suit pas les paroles d’une sourde, il faut les emporter en brousse.

Plus tard, la jalousie de la mauvaise femme lui fit perdre toute raison et c’est son propre fils qu’elle tua, elle fit transporter son cadavre dans la case et se mit à pleurer.

Pourquoi pleures-tu ? demanda le roi qui avait entendu ses plaintes.

La sourde a tué mon enfant.

Le roi décida alors de punir cette femme qui tuait, les uns après les autres, animaux et personnes de son entourage. Il appela donc deux de ses fidèles courtisans, « MAYELA, l’intelligent et NDUENGA, le sage ».

Sa majesté, que ta vie soit longue ! Nous voici, répondirent les deux hommes.

Cette femme, cette méchante sourde, prenez-la pour la tuer en brousse !

Mais NDUENGA, le sage, était ce courtisan qui avait promis de protéger la seconde épouse du roi. Il feignit cependant d’obéir aux ordres de son maître et prit son sabre.

En compagnie de MAYELA, l’intelligent, il entraîna donc la sourde en brousse.

Convaincu de l’innocence de la femme qu’ils devaient faire mourir, il prit le temps de dévoiler son ancienne promesse à son compagnon.

Celui-ci savait déjà qu’elle était victime de la jalousie de la première épouse et accepta de la sauver.

Connais-tu le chemin de ton village natal ? demandèrent les deux compagnons à leur victime.

Oui, je connais la route pour y aller, répondit la jeune femme.

Va t’y réfugier. Nous saurons comment faire croire au roi que nous t’avons fait disparaître.

S’entaillant légèrement le bras, ils enduisirent leur sabre de sang et rentrèrent pour rendre compte au roi de leur mission. Ils avaient bien tué la sourde, le sabre ensanglanté en témoignait.

Mais, la pauvre femme qui était revenue enceinte dans son village, accoucha d’un garçon.

Le temps passa, l’enfant grandit, sa mère lui acheta des instruments de musique fabriqués avec des calebasses, et lui apprit une chanson.

Quand le jeune homme la sut parfaitement, sa mère lui dit, regarde cette route, si tu la suis, elle te mènera jusqu’à la porte de ton père.

Là-bas, vit une mauvaise femme. C’est elle qui m’a séparée de ton père. Quand tu y seras, tu chanteras la chanson que je t’ai apprise.

Le moment venu, le jeune homme s’en alla à la cour du roi, son père, et entonna sa chanson. Dès qu’il l’eut entamée, la première femme du roi, la coépouse de sa mère, le maudit et le chassa.

Mais, sans se lasser, le lendemain il revint et répéta sa chanson.

La mauvaise femme le chassa à nouveau, en le maudissant.

Il rencontra alors une vieille femme qui lui demanda : D’où viens-tu ? Je dois mendier pour vivre, répondit-il.

Est-ce que tu peux m’indiquer un lieu pour dormir ? Oui, ici il y a une case où tu peux te reposer.

Le jeune homme déposa ses instruments et s’endormit.

Le matin, il retourna chez le roi et commença à chanter.

La première femme du roi le maudit encore et elle était sur le point de le renvoyer à nouveau, quand le roi l’aperçut et l’interrogea : Sais-tu chanter ?

Oui sa Majesté, je sais chanter, mais ta femme m’empêche de le faire.

N’aie pas peur, chante !

Le roi écouta le chant de la sourde et lui dit : Vraiment tu sais chanter ! D’où viens-tu ?

Le jeune homme répondit sans hésiter et le roi constata qu’il venait du village où il avait trouvé sa seconde épouse qu’on surnommait la sourde. Il lui demanda alors le nom de sa mère. On la surnomme la sourde, répondit-il.

« MAYELA », et « NDUENGA », cria le roi.

Sa Majesté, que ta vie soit longue !

Est-ce que vous aviez bien, autrefois, fait disparaître la femme qu’on surnommait la sourde ? Non, répondirent-ils pleins de crainte ; nous n’avons pu nous y résoudre.

Vous avez bien fait.

Voyez-vous ce jeune homme ? C’est le fils de cette femme. Allez me la chercher dans son village. Quant à ma première femme, mettez-la à mort.

Celle qu’on surnommait la sourde fut vite retrouvée et dit aux messagers du roi : Je veux bien revenir, mais je ne retournerai pas à pied chez le roi, mon époux. On lui trouva alors une monture et on déroula un tapis depuis sa case jusqu’au palais royal.

Qu’il en soit ainsi.

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Nigeria : la production pétrolière enregistre une nouvelle baisse en septembre

Publié le 13 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Nigeria : la production pétrolière enregistre une nouvelle baisse en septembre

(Agence Ecofin) - La production pétrolière du Nigeria ne cesse de dégringoler depuis plusieurs mois, tirée vers le bas par la recrudescence des actes de vandalisme et de vol de brut.

Les chiffres publiés mardi 11 octobre par la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) révèlent que la production pétrolière du Nigeria a chuté une nouvelle fois au terme du mois de septembre.

Elle s’est ainsi établie autour de 1,14 million b/j en moyenne en baisse d’environ 42 000 b/j par rapport à août soit un deuxième mois consécutif de baisse.

La situation s’est traduite par la réduction des capacités des terminaux d’exportation de Forcados, Bonny et Brass qui n’ont pas dépassé 8 000 b/j, au terme du mois écoulé en raison notamment d’actes de vandalisme sur les installations.

Selon des déclarations du patron de la société publique du Pétrole NNPC Ltd, le Nigeria espère renverser la vapeur d’ici fin novembre en augmentant sa production de 500 000 b/j.

L’Etat mise en autres sur l’opérationnalisation du Trans Niger Pipeline (TNP) et du terminal d’exportation de Forcados dont les travaux de réparation devraient s’achever d’ici fin octobre.

Notons que le Nigeria se trouve actuellement à la 3ème place des plus grands pays pétroliers d’Afrique derrière la Libye et l’Angola.

Abdel-Latif Boureima

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Il y a une nécessité de modifier le mode de financement des projets énergétiques en Afrique (AIE)

Publié le 13 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Il y a une nécessité de modifier le mode de financement des projets énergétiques en Afrique (AIE)

(Agence Ecofin) - Selon un rapport de FSD Africa, le continent africain aurait besoin de 250 milliards de dollars annuellement sur la période 2020-2030 pour faire face aux conséquences néfastes du changement climatique et réaliser sa transformation énergétique.

Selon l’Agence International de l’Energie (AIE), il est nécessaire de modifier fondamentalement le mode de financement des projets énergétiques pour que les pays africains puissent atteindre les objectifs climatiques et garantir l’accès universel à l’énergie d’ici à 2030.

L’AIE prévoit dans son scénario « Afrique durable » une multiplication par deux des investissements dans le secteur de l’énergie en Afrique subsaharienne d’ici à 2030, avec les énergies propres représentant une part de 70 % de ces investissements.

Pour arriver à ce niveau d’investissement, l’Agence préconise la réduction des risques et le redoublement d’efforts pour attirer un large éventail de fournisseurs de capitaux, notamment des capitaux privés et des institutions financières locales.

En effet, les investissements dans le secteur de l’énergie en Afrique subsaharienne se sont largement appuyés sur des sources de financement publiques et d’organisations financières internationales. Cependant, pour atteindre les objectifs de 2030, le financement du secteur de l’énergie doit davantage provenir du secteur privé.

À l’échelle mondiale, plus de 70 % des investissements dans les énergies propres viennent de sources privées sur la période 2016-2030, selon le scénario « Afrique durable » de l’AIE. Dans le même temps, le renforcement du rôle des systèmes financiers nationaux devrait améliorer la participation du secteur privé africain.

Abdoullah Diop

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SNPC et Xcalibur signent un avenant au contrat SNPC – CGG pour une étude géophysique du bassin Intérieur de la Cuvette / phase II

Publié le 13 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans Economie

( SNPC) - La Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) et la société Xcalibur Multiphysics, sous la tutelle du Ministère des Hydrocarbures, ont signé un contrat de collecte de données géophysiques de gradio-gravimétrie (AGG), de gravimétrie (sGrav) et de  magnétométries afin de mieux comprendre la géologie du sous-sol du Bassin Intérieur de la Cuvette Congolaise.

Reparti en neuf blocs pétroliers, le Bassin Intérieur de la Cuvette Congolaise a été scindé dans le cadre de cette acquisition en deux groupes de permis constituant  ainsi  les phases ci-dessous  présentées:

ROGRAMME PERMIS COUVERTURE EN Km2 PERIODE ACQUISITION STATUT ACQUISITION
Phase I MOKELEMBEMBE, NGOLO, NGOKI, MBOTO 57106 2022 -2021  Réalisé
Phase II NTSINGA, MBESSE, KOBA, MBOLOKO 52905 Octobre 2022 Lancement imminent

Ces études géophysiques soutiendront les initiatives du gouvernement de la République du Congo et de la SNPC à susciter l’intérêt des sociétés pétrolières et à attirer les investissements dans cette zone frontière. 

Couvrant une superficie d’environ 225000 Km2 en République du Congo et constitué des formations protérozoïques à cénozoïques, le bassin de la cuvette congolaise de part ces caractéristiques géologiques pourrait renfermer de grand gisement de pétrole et de gaz. 

Ce bassin pourra ainsi contribuer considérablement à l’atténuation du déséquilibre de l’offre et de la demande devenant de plus en plus croissante. 

Il est noté que ce vaste bassin sédimentaire sous-exploré est situé dans une zone présentant des défis logistiques pour l'exploration des ressources.

Raoul Maixent Ominga, directeur général de la SNPC, a déclaré : « Cette étude géophysique  avec Xcalibur Multiphysics s'inscrit totalement dans la stratégie de la SNPC de redynamiser l'exploration dans toutes les zones franches de la République du Congo. Lorsque nous avons mené des activités d'exploration, elle nous a conduites à des découvertes importantes de pétrole et de gaz. Ce projet nous permettra d’évaluer la prospectiviste du Bassin Intérieur de la Cuvette  Congolaise. »

A propos de la SNPC :

Créée le 23 avril 1998, la Société Nationale des Pétroles du Congo est une société pétrolière nationale dont la mission est de contribuer au développement et à la gestion efficace du patrimoine pétrolier congolais, avec pour mission d'explorer, d'exploiter, de développer et de distribuer les hydrocarbures du Congo, en partenariat avec des entreprises internationales.

 

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Désormais à Brazzaville, les auditeurs de la Radio-télévision Kimbanguiste (RATELKI) seront ravis de ce nouveau média

Publié le 11 Octobre 2022 par André LOUNDA dans Religion

La RATELKI, en République du Congo, son inauguration a eu lieu le samedi 08 octobre 2022 au Centre d’accueil de la Paroisse Kimanguiste du Plateau des 15 ans de Brazzaville. La cérémonie y relative s’est déroulée sous le patronage du Chef Spirituel, Représentant Légal de l’Eglise de Jésus-Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon KIMBANGU, sa divinité l’Eminence Simon KIMBANGU KIANGANI. C’était en présence du Représentant du Président de la République, Chef de l’Etat, Ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lezzin MOUNGALLA.

Sitôt l’autorisation donnée, les fidèles de l’Eglise kimbanguiste sous la houlette de leur Chef spirituel, représentant légal, Simon KIMBANGU KIANGANI, ont lancé le 24 juillet dernier une quête pour l’obtention de quinze millions (15.000.000) de FCFA comme cahier des charges pour couvrir ce besoin, celui de l’achat du matériel et de l’implantation de cette chaine de radio.

Aujourd’hui, la RATELKI émet dans le Centre d’accueil et administratif au siège national, Paroisse Kimbanguiste du Plateau des 15 ans situé derrière l’Hôtel de la  préfecture de Brazzaville, à travers la fréquence 93.8 Mhz pour la radio  et le canal 47 TNT pour la télévision. Financés sur fonds propres de l’église Kimbanguiste, ces deux médias (radio et la télévision) vont se consacrer essentiellement de leurs grilles des programmes à la vulgarisation des activités spirituelles, à l’éducation chrétienne et à la diffusion des activités agricoles de Kounzoulou, dans la sous-préfecture de Ngabé dans le département du Pool.

Les deux entités sont logées dans un  bâtiment R+1 où sont aménagés, pour le compte de la télévision, une salle de rédaction, une régie télé, un plateau des émissions télévisées, un plateau journal, une régie d’enregistrement, une salle de montage vidéo, une salle de production, une salle des émetteurs, une salle de maquillage et une cafétéria.  S’agissant de la radiodiffusion, selon la Directrice générale, de la RATELKI Brazzaville, Ulrich NKAZI, il est prévu, entre autres, une salle de montage audio, un plateau des émissions radio, une régie radiophonique ainsi que des bureaux administratifs. Au plan technique, la RATELKI est alimentée par un pylône de cinq mètres de hauteur bien équipé, émettant sur un rayon de 100 km.

A cet effet, le Ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lezzin MOUNGALLA après la coupure du ruban symbolique et le dévoilement de l’enseigne de ce nouveau média, s’est dit heureux du lancement de ce nouveau média. « Je ne puis, pour la circonstance, qu’être heureux de ce que notre paysage médiatique s’est doté d’une chaîne de télévision et d’une radio, RATELKI, qui vont enrichir la qualité des programmes, à travers leurs émissions qui  ne seront pas seulement religieuses, j’imagine, mais aussi éducatives. Ces deux médias vont donc améliorer le paysage audiovisuel de notre pays », a-t-il indiqué.

 

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Coopération: le président des Emirats mardi à Moscou

Publié le 11 Octobre 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Le Président des Emirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, sera ce  mardi 11 octobre 2022 à Moscou pour rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine, quelques jours après la décision de l'OPEP+ de baisser sa production de pétrole. 

Les deux hommes discuteront de « sujets régionaux et internationaux d'intérêt commun », indique l'agence officielle émiratie WAM en annonçant la visite de cheikh Mohammed à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine.

Le déplacement du dirigeant intervient après la décision, le 5 octobre, de l'OPEP+ de réduire drastiquement sa production de brut, qui a dopé les cours. Cette alliance regroupe les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont les Emirats, menés par l'Arabie saoudite, et dix autres pays conduits par Moscou. Elle a été accusée par les Etats-Unis de faire le jeu du Kremlin, qui a intérêt à soutenir les prix pour financer sa guerre.  

A l'issue de la réunion du cartel tenu le 5 octobre 2022 à Vienne, le ministre émirati de l'Energie, Souhail ben Mohammed Al-Mazrouei, a assuré que l'OPEP+ n'était qu'une "organisation technique" ne se mêlant pas d'enjeux politiques.

En refusant d'ouvrir largement les vannes de l'or noir, malgré les nombreux appels en ce sens des Occidentaux, l'OPEP+ a irrité les Etats-Unis qui ont dénoncé son « alignement » avec la Russie.

Alliés traditionnels des Etats-Unis, les Emirats, tout comme les autres pays arabes du golfe dont l'Arabie saoudite, ont renforcé ces dernières années leurs relations avec la Russie. Depuis l'invasion de l'Ukraine, ils ont évité de condamner directement Moscou en se contentant d'appeler à une résolution diplomatique du conflit.

Abou Dhabi cherche néanmoins à ménager ses relations avec les pays européens, notamment l'Allemagne. Les deux pays ont signé, le mois dernier, un accord prévoyant la fourniture en 2022 et 2023 de gaz liquéfié et de diesel à Berlin.

La visite du Président émirati à Moscou sera son troisième déplacement à l'étranger depuis qu'il a succédé en mai à son demi-frère, décédé, à la tête du pays. Il s'est rendu avant en Arabie saoudite, où il a notamment rencontré le président américain Joe Biden, et en France. 

AFP

 

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