Publié le 10 Octobre 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
dansInternational
Sergueï Sourovikine est un militaire de longue date qui a notamment fait ses armes durant la deuxième guerre de Tchétchénie ou durant le conflit en Syrie.
Fait rare, la décision du Kremlin de remplacer le chef son "opération militaire spéciale" en Ukraine a été rendue publique. Une annonce qui intervient également après une série de revers subis par Moscou dans ce conflit et immédiatement aprèsl'explosion du pont de Crimée.
«Le général d'armée Sergueï Sourovikine a été nommé commandant du groupement combiné de troupes dans la zone de l'opération militaire spéciale en Ukraine», a ainsi annoncé ce samedi le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Une valse des généraux qui continue en Russie. Le nom de son prédécesseur n'a jamais été révélé officiellement, mais selon les médias russes, il s'agissait du général Alexandre Dvornikov.
«Il est craint et respecté».
Son remplaçant, Sergueï Sourovikine, est un militaire bien connu en Russie. Agé de 55 ans, il a d'abord servi en Afghanistan puis dans la guerre civile au Tadjikistan dans les années 1990. Il a également participé àla deuxième guerre de Tchétchéniedans les années 2000.
«Il s'est distingué en Syrie en 2017 où il a été décoré du titre de héros de la Russie. La même année, il est devenu commandant en chef des forces aérospatiales russes», détaille Jean-Didier Revoin, correspond de BFMTV à Moscou.
« Il est craint et respecté au sein des cercles militaires», ajoute-t-il.
Jusqu'à cette récente nomination, Sergueï Sourovikine dirigeait les forces russes "Sud" en Ukraine.
Série de défaites
SiVladimir Poutinen'a pas directement réagi à l'explosion sur le pont de Crimée ce samedi, ce changement de général coïncide avec ce revers subie par le Kremlin. «C'est une façon de donner un coup de fouet aux troupes», analyse Jean-Didier Revoin.
L'amiral Alain Coldefy, ancien inspecteur général des armées, doute cependant que cela ait un impact. «Ça ne va rien changer: même si on change l'homme, derrière lui, il n'y a pas grand-chose», explique-t-il sur le plateau de BFMTV.
"Nous avons une guerre entre la Russie et l’Ukraine avec potentiellement des centaines de milliers de personnes qui meurent. Nous devons exiger la négociation immédiate d’une fin pacifique à la guerre en Ukraine, ou nous finirons avec la Troisième Guerre mondiale, et il n’y aura jamais eu de guerre comme celle-ci", a-t-il dit dimanche lors d'un meeting en Arizona.
Selon lui, le risque de mondialisation du conflit est dû à l'actuel président et à son administration, dont il fustige "la stupidité", alors que de nouvelles livraisons d'armes à destination de Kiev ont été annoncées la semaine passée.
"Nous n’aurons jamais eu une guerre comme celle-ci. Et tout cela à cause de personnes stupides qui ne comprennent rien. Et c’est aussi à cause du genre d’armes qui sont disponibles aujourd’hui. Nous n’avons jamais eu de telles armes, la capacité destructrice de ces armes modernes", a-t-il ajouté,évoquant en filigrane la menace nucléaire posée par la Russie.
Publié le 9 Octobre 2022
par André LOUNDA
dansSociété
La Communauté de Réfugiés et Demandeurs d’Asile en République du Congo Brazzaville a animé une conférence de presse le vendredi 07 octobre 2022 à Brazzaville. Conférence placée sous le thème : « SOS à l’attention de la communauté nationale internationale », au cours de laquelle les dirigeants de cette plateforme ont réclamé la reprise immédiate de la prise en charge médico-sociale, la réinstallation des réfugiés, la reprise des Passeports Biométriques, le départ immédiat et non négociable de Madame Anne Elisabeth RAVETTO, de Madame Marguerite DUPONCHEL et de Monsieur Bienvenu Lilian NGOMBE, respectivement Représentante Résidente, Responsable du Service de Développement et Administrateur National des Services Communautaires de l’UNHCR Congo pour incompétence, menace, propos discriminatoires, achat des consciences, non-assistance à personnes en danger, négligence, tentative de crimes de masses et un détournement des fonds des réfugiés qui s’élève à la hauteur de 4.000.000 FCFA.
En effet, il s’est agi de présenter et d’échanger avec la presse d’un mémorandum initié par les réfugiés vivant en République du Congo à l’attention de Son Excellence, Monsieur Filipo GRANDA, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés après la tenue d'une Assemblée Générale extraordinaire organisée par la Communauté Nationale des Réfugiés en République du Congo (CREDAC) le 30 août 2022 à Brazzaville, les membres de cette plateforme précitée ont tenu ce vendredi 7 octobre 2022 à Brazzaville une conférence de presse animée par Monsieur Achille Honoré KOBOSSINA, Président Coordonnateur National de la C.RE.D.A.C. Composée des Rwandais, Burundais, Angolais, Soudanais, Tchadiens, Togolais, Ivoiriens..., etc. Les leaders de cette communauté a au cours de cette rencontre avec les chevaliers de la plume, du micro et du web ont revendiqué leurs droits et dénoncé les injustices qu’ils subissent dans cette terre congolaise perpétré par les fonctionnaires de l’UNHCR. Les Leaders Communautaires, réfugiés et demandeurs d’asile, se sont plaints pour entre autres :
L'envoi à la Coordination de l'Unité du Projet LISUNGI de la liste non actualisée (celle de 2016) contenant des rapatriés, réinstallés déboutés et autres ;
La Rupture des dialogues entre la représentation du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés;
L’Arrêt de la prise en charge de l’Assistance Médico-Sociale, décision prise par la façon unilatérale et qui a eu pour conséquences: (a) l'augmentation du taux de mortalité et de morbidité des réfugiés et demandeurs d'asile à savoir seulement pour le mois de juillet 19 réfugiés ont trouvé la mort dont 15 de la Communauté Centrafricaine, 01 de la Communauté Angolaise, 03 de la Communauté Rwandaise,… (b) le renvoi force des patients référés de la Case de Passage des réfugiés vers leurs localités respectives à savoir Bétou, Impfondo, Pointe Noire, Bouemba,… (c) le non-paiement des frais médicaux, d’Actes Opératoires, de produits pharmaceutiques, des frais funéraires, ce qui a eu pour conséquences entre autres abandon de plusieurs corps des réfugiés et demandeurs dans des morgues municipales de Brazzaville, abandon de plus de quatre cents (400) malades chroniques à leur triste sort, l’arrêt, d’octroi d’aides subsidiaires aux Personnes à BESOINS Spécifiques (Plus de 07 mois sans appui financier) et certains sont obligé de mendier afin de survivre et d’autres chassés de leurs lieux d’habitations dormant dans la rue, églises, etc. Le non-paiement des frais médicaux, l'abandon des corps des réfugiés et demandeurs d'asile dans les morgues municipales de Brazzaville. (d) Le refus d’octroi des kits scolaires aux enfants réfugiés et demandeurs d’asile, ce qui a pour conséquence : des centaines d’enfants réfugiés et demandeurs d’asile ,’ont pas repris le chemin de l’école, (e) Les Communautés doivent enterrer « leurs morts » et se prendre en charge en soins de santé secondaire et tertiaire, (f) L’abandon d’au moins dix (10) patients hospitalisés dans les différents hôpitaux de Brazzaville et de quatorze patients en situation d’intervention chirurgicale (abandonnés) ,
Le refus de réinstaller certains réfugiés traqués par leur pays d’origine et d’autres en situation de santé très inquiétante et qui devraient en principe, suivre des soins de santé spécialisés car ne pouvant se soigner en République du Congo.
En réponse à ces multiples inquiétudes soulevées, Monsieur Hugues KIBANGOU, Responsables de Suivi et Evaluation de l’Unité de Gestion du Projet LISUNGI a tenu à rassurer la bonne collaboration entre l’institution et les Leaders Communautaires dans le travail de la Contre Vérification des listes des candidats à l’assistance d’une part, Il a aussi rassuré les participants quant au rattrapage du retard des paiements des allocutions des TMC dans la zone de Brazzaville et de Pointe Noire. Il a promis l’augmentation du quota de la population réfugiée et la prise en charge des Personnes Vivant avec Handicap dans les fonds additionnels qui seront mis bientôt à la disposition de l’Unité de Gestion du Projet LISUNGI d’autre part.
Quant à la Représentation de l’UNHCR Congo, elle rejette des noms et prénoms des réfugiés et demandeurs d’asile en ce qui concerne le projet LISUNGI et elle déclare que ces erreurs sont dues à l’ordinateur qui a sauté certains noms des bénéficiaires parmi les réfugiés, ce qui a bouleversé les bases de données, propos tenu par Madame Marguerite DUPONCHEL.
S’agissant de Monsieur Ghislain KEMZONG, le Chargé de Programme de l’UNHCR de sa part quant à lui a saisi l’occasion pour informer l’auditoire de la Révision en baisse des Budgets annuels notamment en 2020-2021 : 41%, en 2021-20222 :49% et en 2023 :51%. Il a poursuivi en demandant un pardon public au nom de la Représentation de l’UNH et en son nom propre aux participants pour la rupture du dialogue entre celle-ci et les Leaders Communautaires d’une part, et a pris des engagements devant les participants et le Dieu créateur à qui nous sommes appelés à rendre compte de nos œuvres selon ses propos de ne plus répéter des erreurs commises par le passé d’autre part.
De sa part, Monsieur Jordan KEITH, Administrateur de Protection de l’UNHCR au Congo, a quant à lui, convié les participants d’aller dans la cité rechercher les vrais vulnérables et les lui emmener et que ceux-ci seront prioritaires dans la Procédure de Réinstallation d’une part. Ce dernier a réitéré que la République du Congo est un pays à revenus intermédiaires, aussi il y a du pétrole au Congo et que les réfugiés qui y résident ne sont pas susceptibles d’être réinstallés.
Suite aux réponses apportées par Madame Marguerite, Responsable du Service de Développement et Monsieur Jordan KEITH, Administrateur de Protection de l’UNHCR Congo, les participant d’après le mémorandum se sont levés et ont adopté à l’unanimité quatorze recommandations entres autre le Départ immédiat et non négociable de Madame Anne Elisabeth RAVETTO, Représentante de l’UNHCR Congo, la reprise immédiate de la prise en charge Médico-Sociale, le reversement des quatre millions (4.000.000) de FCFA dans le compte des réfugiés et demandeurs d’asile, sommes collectées auprès ceux-ci par l’UNHCR Congo qui avait imposé l’initiative de Bamako relative au versement de 10% par les réfugiés des frais de santé, achats des médicaments, actes opératoires, etc.
Malheureusement, au lieu de chercher à trouver des réponses adaptées au profit des personnes sous mandats, la Représentation de l’UNHCR Congo a simplement fermé la porte aux dialogues avec les Leaders Communautaires, certains agents de l’UNHCR Congo ont proféré des menaces et des propos haineux et discriminatoire à l’endroit des membres de la Coordination de la Communauté des Réfugiés et Demandeurs d’Asile en République du Congo d’une part. D’autres préfèrent faire des rencontres clandestines et donnent même de l’argent à certains réfugiés surtout aux femmes pour les corrompre afin de se désengager des autres, ils montent les communautés les unes contre les autres d’autre part.
Monsieur Achille Honoré KOBOSSINA, Président de la dite communauté en ses qualité de Coordonnateur National, a été agressé au sein de la représentation de l’UNHCR Congo, au vu et au su des agents de sécurité en poste ce jour-là et devant certains agents de l’UNHCR Congo.
Cependant, tenant compte de toutes les injustices qu’ils subissent, la communauté des réfugiés et demandeurs d’asile demande par la suite :Le départ immédiat et non négociable de Madame Anne Élisabeth RAVETTO, de Madame Marguerite DUPONCHEL et de Monsieur Bienvenu Lilian NGOMBE, respectivement Représentante, Résidente, Responsable du Service de Développement et Administrateur National des services Communautaires de l'UNCHCR Congo pour incompétence, Menace, Propos discriminatoires ; L’octroi des kits scolaires aux enfants réfugiés et demandeurs d'asile du primaire ; La reconduction des aides subsidiaires destinées aux personnes à besoins spécifiques ; La réinstallation des personnes traquées par leurs pays d'origine, des personnes vivant en insécurité en République du Congo et des personnes malades ne pouvant pas se soigner ; La protection nationale et internationale des membres de la coordination nationale de la Communauté Nationale des Réfugiés.
Publié le 6 Octobre 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
dansInternational
Après le Mali, c'est maintenant au Burkina Faso que « la mainmise de la France » est dénoncée dans la rue ou par des leaders d’opinion. L’ancienne puissance coloniale est régulièrement accusée de piller l’Afrique au moment où sa présence économique recule.
Presque un pays africain sur trois a été, à un moment de son histoire, sous le joug de la France. Cela laisse des traces en termes culturel, militaire, et bien sûr économique. Mais sur ce plan, soixante ans après les indépendances, la France n’est plus du tout la puissance dominante. Son déclin est significatif depuis le début des années 2000. En 20 ans, elle a été déchue de son titre de premier fournisseur, puis de premier investisseur du continent. En valeur, les exportations françaises vers l'Afrique ont fortement augmenté. Mais leur poids relatif a été divisé par deux, passant de 12% à 5% entre 2000 et 2021. Cette dilution est due à l'explosion de la demande des Africains, elle a été multipliée par quatre ; et à l'émergence de nouveaux concurrents. Depuis le début des années 2000, la Chine grignote de nouvelles parts de marché, elle détrône la France en 2007. La Chine s'arroge aujourd'hui 17% du marché continental, trois fois plus que la France.
La France n'est même plus le premier fournisseur européen du continent africain
C'est désormais l'Allemagne qui occupe la première place depuis cinq ans. Pour les investissements, ce sont les Pays-Bas. Beaucoup de multinationales étrangères ont un siège néerlandais pour alléger leurs impôts, cela explique en partie le bon classement de ce pays. En examinant de plus près les chiffres du commerce extérieur de la France, on découvre que ses principaux partenaires africains ne sont plus issus de ce qu'on avait coutume d'appeler le pré carré de l'Afrique francophone de l'Ouest. Sur les 5% de parts de marché françaises, ces pays pèsent moins de 1%. Aucun d'entre eux ne figure parmi les premiers partenaires commerciaux africains de la France. Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie sont dans le trio de tête, suivis de deux pays anglophones, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Pourquoi ce procès fait à la France dans cette région au moment où sa présence économique s'estompe ?
C’est une question de point de vue. Si ces pays comptent peu dans le commerce extérieur de la France, elle reste pour eux un partenaire omniprésent, puisque c'est encore leur premier fournisseur européen. Plus généralement, les accusations relèvent du ressenti et recouvrent moult griefs, pas toujours liés à l'économie. Cette accumulation de rancœur mine la réputation de l'ancienne puissance coloniale. D'après l'enquête annuelle réalisée par le patronat français auprès des leaders africains, l'image de la France se détériore d'année en année. La France n'est que septième dans le classement des pays non africains les plus appréciés, loin derrière les trois premiers, les États-Unis, l'Allemagne et le Canada. Au classement des pays jugés les plus bénéfiques pour l’Afrique, la France n'est que neuvième, dépassée par la Turquie ou les Émirats arabes unis dans la dernière édition de l'enquête.
Comment les pouvoirs publics français tentent de remédier à ces déficits en termes d'images et de commerce ?
Avec toute une série d'initiatives politiques dont les effets sont difficiles à mesurer à ce jour. Comme le sommet sur le financement des économies africaines pendant le Covid-19, ou encore l'envoi de vaccins. Lors du dernier sommet Afrique-France à Montpellier, le gouvernement a ciblé les influenceurs et les PME dans l'espoir de convaincre de nouveaux relais d'opinion. Par ailleurs, les pouvoirs publics organisent des rencontres régulières entre les chefs d'entreprises français et africains pour renforcer les liens économiques. C'est la mission du forum Ambition Africa. La quatrième édition commence aujourd'hui, à Paris, au ministère des Finances.
Publié le 6 Octobre 2022
par Robin Verner
dansInternational
Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale. Pourtant, elle dispose encore d'appuis au sein de la communauté internationale, comme l'a détaillé Sylvie Bermann, consultante diplomatie de BFMTV lors de notre émission spéciale consacrée au conflit mercredi soir.
En déclenchant l'invasion de l'Ukraine par ses troupes, Vladimir Poutine a non seulement engagé son pays dans une spirale infernale ponctuée de défaites, mais il l'a de surcroît sorti du concert international.
Certes, le dossier ukrainien empoisonne depuis longtemps les relations du Kremlin avec ses ex-partenaires. Ainsi, son annexion de la Crimée au tournant des années 2014-2015 avait déjà provoqué l'exclusion de la Russie du G8, reconverti en G7. Mais la guerre en cours l'isole plus profondément encore. Seule contre tous, alors, la Russie de l'autocrate? Pas tout à fait.
Le réseau sud-américain de Poutine
Elle peut en effet encore compter sur quelques soutiens à l'étranger. Mais il s'agit en général de nations elles-mêmes marginalisées. Le calcul est vite fait en ce qui concerne l'Europe: la Biélorussie d'Alexandre Loukachenko se tient aux côtés de la Russie en fidèle vassale, mais c'est tout.
Vladimir Poutine peut en revanche tabler sur davantage de sympathies sur le continent sud-américain. Legs de son long compagnonnage avec l'URSS, et corollaire de son opposition avec les États-Unis, l'allié historique cubain ne lâche pas Moscou. Le Venezuela de Nicolas Maduro adopte une position similaire. Le Nicaragua du dictateur Daniel Ortega est également sur la même ligne.
Le Brésil, lui, se balance d'un pied sur l'autre, entre dénonciation de la guerre et maintien de relations très concrètes avec l'envahisseur. Ainsi, en février dernier, il s'est associé à la condamnation onusienne de l'invasion, pourtant, mi-juillet, son ministre des Affaires étrangères, Carlos Alberto Franco França, a indiqué que son pays achèterait "tout le diesel" qu'il pourrait à la Russie, vantant même un "partenariat stratégique".
Des relais en Orient
Au Moyen-Orient, la Syrie de Bachar al-Assad confirme son lien avec le Kremlin, comme l'Iran des ayatollahs, lui aussi dans la tourmente. Les drones employés mercredi par la Russie pour frapper à 80 km au sud de Kiev étaient d'ailleurs de facture iranienne.
À l'autre extrémité de l'orient, la Corée du Nord - qui a encore tiré ce jeudi deux missiles balistiques en Mer du Japon - s'adosse toujours à la Russie, comme la dictature dirigeant la Birmanie.
Neutralité (bienveillante)
Mais il est des soutiens plus ou moins vibrants ou prudents. Interrogée mercredi soir durant notre émission spécialement consacrée à la guerre entre la Russie et l'Ukraine, Sylvie Bermann, consultante BFMTV pour les questions diplomatiques et ancienne ambassadrice française à Moscou, a noté que beaucoup avaient préféré se réfugier dans une forme de neutralité face au conflit.
"Une centaine de pays avaient refusé au printemps dernier de demander l'exclusion de la Russie du Conseil des droits de l'Homme. C'est quelques pays de l'Amérique latine, une grande partie des États africains, et une partie du Moyen-Orient", a-t-elle introduit.
Cette réserve repose sur un double argument. "Beaucoup considèrent qu'il s'agit d'une guerre régionale, une guerre d'Européens", a ainsi relevé la diplomate avant d'ajouter: "Ils disent aussi: 'Quand il y a une guerre dans nos régions, comme au Yémen, ça vous est indifférent'. Donc il n'y a pas de soutien en tant que tel mais des pays qui refusent de condamner la Russie".
Ces amis qui s'éloignent
Le peloton de ces non-alignés a d'ailleurs vu ses rangs grossir à mesure que la Russie intensifiait son effort militaire contre l'Ukraine. Et le mouvement a notamment entraîné des amis historiques de la Fédération. Ainsi, le Kazakhstan du président Tokaïev, pourtant rouage essentiel de la Russie en Asie centrale, a pris ses distances, le pays accueillant même de nombreux Russes fuyant la "mobilisation partielle" voulue par l'exécutif.
L'Inde, elle aussi étroitement associée à la Russie, a beaucoup tenu mais a fini par la désavouer publiquement. Le 16 septembre dernier, rencontrant Vladimir Poutine en marge d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, le Premier ministre indien Narendra Modi a affirmé que "l'heure n'était pas à la guerre".
Le cas chinois
Mais c'est surtout la position de la Chine, géant géopolitique et rival de la puissance américaine, qui concentre l'attention internationale. Et elle se dirige de plus en plus vers une position médiane.
"La Chine est très embarrassée par cette guerre", a analysé Sylvie Bermann.
"Elle en subit aussi les conséquences sur le plan économique et ça affaiblit son principal partenaire contre les États-Unis. Elle a fait passer le message lors d'une réunion à Samarkand, en disant qu'il fallait un cessez-le-feu tout en garantissant les préoccupations de sécurité des deux pays. Donc, en réalité, elle n'ira pas contre la Russie", explique-t-elle.
Aux instants critiques, comme lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU tenue il y a trois semaines pour sanctionner les annexions annoncées des territoires ukrainiens de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia par la Russie, la Chine s'est abstenue. Comme l'Inde, le Brésil... Et le Gabon, l'un des rares pays africains bienveillants à l'égard du Kremlin.
Mais la situation est mouvante et la tectonique de ces plaques géopolitiques pourrait encore bouger. "Lundi, il y a une nouvelle réunion de l'assemblée générale des Nations unies à la suite de l'échec du vote au Conseil de sécurité, et on pourra faire une nouvelle photographie de ce qu'on appelle 'l'isolement de Poutine', ce qui est sans doute exagéré par rapport au monde", a enfin synthétisé Sylvie Bermann sur notre plateau.
Publié le 6 Octobre 2022
par Thomas Burgel
dansInternational
Le Pentagone a confirmé la fourniture massive à l'Ukraine de ce redoutable projectile
Publiées début septembre sur les réseaux sociaux, les images n'avaient pas menti, bien que le Pentagone soit jusqu'ici resté coi sur la question: l'Ukraine utilise bien depuis quelques mois des obus M982 Excalibur américains contre la Russie. Et il est fort possible qu'aux côté notamment des redoutables lance-missiles Himars, cette munition de 155 mm très spéciale soit l'un des ingrédients techniques clés de la contre-offensive rugissante des armées de Kiev.
Conçu par un partenariat entre le géant américain Raytheon et le Suédois BAE Systems AB (anciennement Bofors), le M982 Excalibur a effectivement de quoi donner quelques sueurs froides à l'état-major russe, tout comme le Vulcano 155 mm de Leonardo, un équivalent fourni par l'Allemagne.
Du fait de son guidage par GPS, l'obus est d'une précision redoutable et constitue une arme idéale pour frapper très directement et sans tergiverser un bunker, une pièce d'artillerie, un quartier général, un dépôt de munitions –tout ce que les dizaines de projectiles d'un barrage d'artillerie classique pourraient éventuellement manquer.
Une variante «S» guidée par laser, donc capable de toucher une cible en mouvement, est également proposée par Raytheon. Cette précision et cette technicité ont néanmoins un prix: le coût d'un seul de ces mortels projectiles était estimé en 2021 à 112.800 dollars.
D'autres chiffres sont moins optimistes et parlent d'une précision de 75 à 150 mètres –ce qui reste très utile pour éviter d'éventuels dommages collatéraux quand deux armées sont trop proches pour utiliser l'artillerie classique.
Publié le 6 Octobre 2022
par Thomas Burgel
dansInternational
Pour la Maison-Blanche, pour l'Ukraine et pour votre plein d'essence
Fin septembre et à la suite du G7, l'Union européenne annonçait ce qu'elle pensait être l'une des armes les plus efficaces pour assécher les finances guerrières de Moscou tout en luttant contre sa propre crise énergétique: un plafonnement du prix du pétrole.
Quelques semaines plus tard, et alors que le continent n'a pas encore réussi à cesser de s'abreuver à la source russe pour étancher sa soif d'énergie, patatras pour l'Occident, qui voit son plan fortement mis à mal.
Publié le 5 Octobre 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
dansInternational
SEOUL/BERLIN, 05 oct. (Yonhap) -- Le président fédéral d'Allemagne Frank-Walter Steinmeier a affiché son soutien total au «plan audacieux» du gouvernement sud-coréen pour la dénucléarisation de la Corée du Nord, a indiqué mardi (heure allemande) le ministre de l'Unification Kwon Young-se. Il est actuellement en visite en Allemagne pour assister à la célébration du 32ème anniversaire de la réunification allemande et a été reçu plus tôt dans la journée par le président allemand.
«Le Président Steinmeier a déclaré que l'Allemagne soutenait totalement la politique de la Corée du Sud vis-à-vis du Nord, en particulier son plan audacieux», a dit aux journalistes le ministre de l'Unification après sa réunion avec le chef de l'Etat allemand, en faisant référence au programme proposé par le président Yoon Suk-yeol en août dernier et consistant à lancer des programmes d'aides économiques pour le Nord si Pyongyang montre son engagement à se dénucléariser.
Kwon a indiqué avoir eu des discussions approfondies avec le président allemand, notamment sur les questions liées à la péninsule coréenne, incluant la situation des droits de l'Homme au Nord. Le président allemand a promis que son pays jouerait un rôle sur ces questions en se basant sur ses expériences de division et de réunification, a dit le ministre en ajoutant que les deux pays sont convenus de communiquer étroitement sur les rôles concrets que l'Allemagne pourrait jouer.
A propos des derniers tirs de missiles successifs du Nord, dont un lancement de missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) la veille, le ministre a fait part de son plan de faire face fermement aux provocations nord-coréennes en coopération avec les autres ministères et pays alliés en notant que Berlin est également grandement préoccupé.
D'un autre côté, le ministère projette de poursuivre les échanges et la coopération humanitaire avec le Nord, a prévu Kwon. «Si nous construisons la confiance, tant soit peu, avec la Corée du Nord à travers les échanges et la coopération, cela aidera à prévenir de telles provocations.»
«Nous mettrons fermement en place le plan audacieux étant donné qu'il inclut des moyens de dissuader la Corée du Nord de procéder à de tels actes imprudents en prévenant ses provocations et en renforçant et en mettant en œuvre strictement les sanctions contrele Nord et de la conduire au dialogue», a-t-il assuré.
Publié le 5 Octobre 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
dansInternational
(Séoul) La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé mercredi quatre missiles sol-sol vers des cibles en mer, au lendemain du tir par Pyongyang d’un missile balistique qui est passé au-dessus du Japon.
Un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) nord-coréen avait survolé mardi le Japon, une première en cinq ans qui avait conduit Tokyo à activer son système d’alerte et à demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l’abri.
Selon l’état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré mercredi chacune deux missiles vers la mer du Japon.
Les deux armées ont tiré deux missiles balistiques à courte portée ATACMS « pour frapper avec précision une cible virtuelle », a déclaré l’état-major interarmées.
Ces exercices « ont montré que nous sommes capables et prêts à neutraliser l’origine de la provocation tout en maintenant une position de surveillance constante », a-t-il ajouté dans un communiqué.
L’armée a également confirmé qu’un missile sud-coréen a échoué peu après son lancement, s’écrasant sans faire de victimes.
Mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé par la chaîne CNN, a indiqué qu’il s’agissait de « répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités » et « nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes ».
« Il ne faut pas en arriver là. Nous avons clairement fait savoir à Kim Jong-un que nous sommes prêts à nous asseoir à la table sans condition préalable », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.
Le tir de mardi était le cinquième en dix jours.
« Escalade »
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé une « escalade » et appelé Pyongyang « à reprendre le dialogue » afin de parvenir à « une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne ».
Le président américain Joe Biden et le premier ministre japonais Fumio Kishida ont mardi condamné le dernier tir nord-coréen « avec la plus grande fermeté ».
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a pour sa part déploré une « provocation » violant « clairement les principes universels et les normes des Nations unies », et ordonné « une réponse ferme ».
Séoul, Tokyo et Washington ont récemment multiplié les manœuvres militaires conjointes, organisant le 30 septembre les premiers exercices trilatéraux anti-sous-marins en cinq ans, quelques jours après des manœuvres à grande échelle des forces navales américaines et sud-coréennes au large de la péninsule.
Environ 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour aider à la protéger de son voisin.
Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire.
Celui-ci pourrait être conduit après le prochain congrès du Parti communiste chinois qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l’Asie-Pacifique.
Contrairement à d’autres puissances nucléaires, la Corée du Nord ne considère pas ce genre d’armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé.
Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, et le plus puissant, est survenu en 2017, d’une puissance estimée à 250 kilotonnes.
Publié le 5 Octobre 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
dansEconomie
Le mardi 04 octobre 2022 à Brazzaville, les ministres Jean-Marc Thystère-TCHICAYA, Ludovic NGATSE et Dénis Christel SASSOU N'GUESSO ont signé plusieurs contrats avec la société Arise IIP dans l'objectif principal de co-développer les zones économiques spéciales de Pointe-Noire, Ouesso et Oyo/Ollombo pour en faire de véritables hubs industriels.
Cette signature qui s'est faite sous le regard attentif du Premier ministre, Anatole Collinet MAKOSSO qui a présidé la cérémonie organisée à cet effet, marque le début concret d'un partenariat public-privé entre Arise IIP et le Congo qui va contribuer à créer de la richesse pour notre pays et attirer des investissements multi-sectoriels.
"Nous sommes particulièrement fiers de pouvoir partager ce challenge avec une société qui a une expertise avérée dans le développement des écosystèmes industriels et qui est parvenue à ouvrir des perspectives de développement intéressantes pour des pays tels que le Gabon, le Bénin et le Togo", a déclaré Dénis Christel SASSOU N'GUESSO..