Le rapport 2020 des Nations Unies sur les Objectifs de développement durable (ODD) relate qu’avant même la pandémie de COVID-19, «les progrès demeuraient inégaux et nous n’étions pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs d’ici à 2030». Si d’aucuns estiment que la pandémie de la COVID-19 est une occasion unique pour accélérer la transition vers l’économie verte, la réalité est que cette crise a certes mis l’économie mondiale sur pause, mais elle n’en a pas changé le modèle. Les experts s’accordent à dire qu’il ne sera pas possible d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, ni les cibles des ODD en ralentissant seulement le modèle économique actuel. Il faut en sortir.
C’est dans ce contexte que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé les gouvernements à «reconstruire en mieux » une fois passée la crise actuelle, en créant des sociétés plus durables, résilientes et inclusives, faisant écho au préambule du Programme 2030 sur les ODD.
La réussite de la mise en œuvre du Programme des Nations Unies à l’horizon 2030 et l’atteinte, ou non, des ODD, reposera par conséquent sur un certain nombre de facteurs, dont l’un des plus importants est sans doute la participation et l’implication active des populations à la base. Les collectivités locales, souvent oubliées ou marginalisées dans la planification, la mise en œuvre ou encore le suivi des programmes de développement passés, seront déterminantes à cet égard, pour engager le monde sur la voie de la durabilité.
Publié le 16 Février 2021
par André LOUNDA
dansEconomie
Le 15 février 2021 à Brazzaville, le Projet de Renforcement des Capacités en Statistiques (PSTAT) a arrêté son budget exercice 2021-2023, à l’issue de la 6ème session du comité de pilotage (Copil) tenue. Estimé à près de 4 milliards 300 millions de francs CFA, ce montant devrait permettre à la réalisation de plusieurs activités retenues au cours de cette session.
Cette rencontre présidée par Ferdinand Sosthène LIKOUKA, Directeur de cabinet du Ministre en charge du Plan et de la Statistique a été consacrée à l’arrêt des activités du projet et l’association des budgets a permis aux membres du Comité de pilotage du PSTAT d’évaluer la mise en œuvre dudit projet du 30 novembre 2020. Egalement, il a été question de l’examen du compte rendu de la dernière session en vue de sa validation, de la présentation du rapport annuel d’activités du PSTAT Du 30 novembre 2020 et la présentation du plan de travail et budget annuel (PTBA) 2021-2023.
Au terme des travaux, Ferdinand Sosthène LIKOUKA, a signalé que parmi les activités reconduites et inscrites sur le PTBA, une attention particulière doit être portée sur la construction du complexe INS/CASP. Et pour plus de précision, le Coordonnateur du PSTAT, Patrick Valéry ALAKOUA, au cours d’une interview a fait savoir que cette session leurs a permis d'arrêter un certain nombre d’activités pour la période 2021-2023 car nous sommes en pleine phase de restructuration du projet. Nous avons une grande activité qui est la construction du complexe qui doit abriter l’institut national de la statistique et le centre d’application de la statistique et de la planification (INS/CASP) qui va bientôt démarrer et dont les travaux risquent de durer 20 mois.
Et pour ce qui est de la réalisation des activités inscrites en 2020, plusieurs d’entre elles n'ont pas pu être achevées en raison de la pandémie du coronavirus. Il s’agit notamment de la construction du bâtiment de l’INS/CASP, de l’enquête sur les conditions de vie des ménages dénommée « Enquêtes 1,2,3 »qui va bientôt démarrer, ainsi que de la poursuite du recensement général de la population et de l’habitation. Ces activités seront toutes reconduites durant cette année. Et il y a aussi des statistiques courantes que nous devons continuer à produire, c’est le cas de l’indice harmonisé des prix à la consommation un indice très sollicité par les partenaires au développement comme le Fonds monétaire international qui permet de mesurer l’inflation dans le pays.
Pour conclure, il a fait savoir qu’au mois de juin dernier le Gouvernement congolais avait sollicité de la Banque Mondiale une prorogation de la date de clôture dudit projet, prévue en avril 2021. L’accord étant reçu, la coordination du projet espère que cela sera effectif d’ici peu.
Signalons que lancé en 2015 et cofinancé par le Congo et la Banque mondiale, le PSTAT vise entre autres à mettre à la disposition du Gouvernement et des partenaires techniques et financiers des données statistiques fiables en temps réel.
Publié le 15 Février 2021
par André LOUNDA
dansCulture et Arts
Ma Passion d'Africain", est un ouvrage de 400 pages qui a été présenté le vendredi 12 février 2021 par son auteur , je cite le Père Giscard Kévin DESSINGA. Ce dernier a fait savoir que cet ouvrage vient comme pour commémorer son itinéraire intellectuel et culturel de recherches de ses dernières années. C'est au bout de dix ans grâce à la volonté de Dieu et par le concours de certains de ses collègues, qu'il a eu à écrire un ouvrage sur l'Afrique et c'est à partir de cet ouvrage qu'il a senti la nécessité d'écrire un autre ouvrage, qui servirait de miroir. Au terme de cette activité, l'auteur a partagé en quelques mots le let-motiv qui l'a animé pour écrire cet ouvrage.
« Ma passion d’Africain ». C’est un essai de 400 pages, que j’ai publié chez le Harmattan, Collection Point de Vue. Je dis rien de bon et de grand, ne peut se faire sans passion. « Rien de bon et de grand », me disait mon père, ne peuvent se faire sans passion. La passion, signifie d’abord souffrance, comme les chrétiens nous disent que c’est la semaine de la passion de notre Seigneur Jésus Christ. C’est d’abord la souffrance, mais la passion signifie aussi « désir infini ». Quand on dit, qu’il est passionné du foot-bal, cela signifie qu’il aime le foot-bal tellement que pour le foot-bal, il est prêt à tous les sacrifices. C’est dans ces deux sens, je souffre pour l’Afrique à cause de l’Afrique parce que, j’ai comme impression, que l’Afrique a tout mais elle est toujours la dernière de la classe ! Alors, tu peux dire merde ma fille, maman, regarde, que tu as tout, comme un père, qui dit à son fils, qu’à moi, tu ne peux pas me faire ça ! J’ai construit une belle maison pour toi ! Tu as tout ce qu’il te faut ! Tu as un ordinateur, on a acheté des livres, on t’a mis dans la plus belle école, on paye beaucoup d’argent pour toi ! Comment et pourquoi, tu n’arrives pas à exceller à l’école ? Donc, c’est ça ! C’est justement le ras-le-bol, c’est justement cette tragédie. L’Afrique dis-moi qu’as-tu ? Au point où tu n’arrives pas à exceller malgré tout ce que la mère nature t’a donné ! Et c’est cela ! Et de l’autre côté, passion signifie désir infini. « J’aime tellement l’Afrique, au point où je suis prêt à tout pour l’Afrique ». Cinq défis à relever, j’ai dit pour relever l’Afrique, on suppose, qu’elle est par terre et tous, nous le savons que l’Afrique est par terre. On n’a pas besoin qu’un ange vienne nous le dire. Pour relever l’Afrique, il nous faut relever cinq (5) défis. Le premier défi, c’est le défi historique, l’Afrique à une histoire, elle a connu une histoire tragique, douloureuse, malheureuse, une histoire faite d’exploitation, d’oppression, de violence. Alors, nous devons réhabiliter cette histoire, nous devons réfléchir sur cette histoire. Il y aura toutes les leçons tragiques de notre histoire pour que les drames du passé ne se répètent plus. Le premier défi, que nous avons à relever, c’est le défi historique. Le deuxième défi, c’est le défi de l’enseignement. Nous avons un système d’enseignement copié du système des métropoles, un système d’enseignement, qui forme des handicapés sociaux. Un jeune, qui termine à l’université, il est déjà handicapé et il ne peut rien donner parce que le vrai enseignement, devrait aider les gens à résoudre les problèmes de leur vie ! Mais, l’enseignement, tel qu’il est donné en Afrique, évasif, basé sur la répétition des idées des autres, il y a le mot citation. Quand on fait la dissertation au Lycée, tant que tu n’as pas cité beaucoup d’auteurs français ! Tu n’as rien fait voilà ! Un enseignement évasif, un enseignement basé sur la répétition des idées des autres, un enseignement désincarné, ne nous aide pas à résoudre nos problèmes ! Jusque-là en Afrique, on continu à étudier la deuxième guerre mondiale ! On s’en fou ! C’est le passé européen ! Pourquoi doit-on continuer à étudier la crise économique de 1929 ? Parlons de la crise actuelle ! Que nous appelons rupture ici au Congo ! Et trouvons des moyens pour répondre à cette crise ! Donc, le premier défi, c’est l’histoire, le deuxième défi, c’est l’enseignement. Il nous faut un enseignement à la manière de l’enseignement traditionnel. C’était très utile à la vie ! On apprenait aux jeunes comment fabriquer les pièges, on apprenait aux jeunes à faire des nasses. On apprenait à la jeune fille à malaxer du manioc et elle devenait femme et donc, prête pour le mariage quand elle savait piler le saka saka (feuilles de manioc), préparer le saka saka, préparer du manioc. Or, aujourd’hui, nous avons beaucoup des diplômés sans-emplois pourquoi ? C’est parce que l’enseignement, n’est pas adapté à notre mode de vie. Et donc, c’est le deuxième défi après le défi historique, nous avons le défi de l’enseignement. Troisième défi, c’est le défi de la démocratie. Dans les années 1990, de la démocratie après le Sommet de Baule, la démocratie, nous a été imposée et pour le Président François MITTERAND à l’époque, disait que les pays, qui vont s’engager sur les chemins de la démocratie, recevront une prime et que les pays, qui ne s’engageront pas, ne seront plus aidés. N’oublions pas que ce n’est pas la France, qui aide l’Afrique mais, c’est l’Afrique, qui aide la France ! Il y a eu cette ruée vers la démocratie des pays africains avecdes conférences nationales souveraine et autres dont les plus réussi, étaient la conférence du Bénin sous Mathieu KEREKOU, et la conférence du Congo Brazzaville voilà ! Mais la démocratie 30 ans après où en sommes-nous ? J’ai constaté, qu’il y a un problème des démocraties, c’est l’expression que j’emploie dans ce livre, des démocraties à la sirène, d’après la légende, d’après la mythologie, la sirène, c’est une créature moitié poisson, moitié femme. Donc, nous avons des démocraties moiti é démocratie, moitié poly suspension ! Chacun parle tout sur ce qu’il voudrait dire. La démocratie, dit état de droit et sommes-nous réellement des états de droits ? Qui dit démocratie, dit liberté d’expression et peut-on parler de la liberté d’expression sincèrement et honnêtement sans calcul politicienne chez-nous, peut-on parler de ça ? Qui dit démocratie, dit alternance au sommet de l’Etat ! Est-ce qu’il y a des vraies alternances en Afrique là où on monte sur scène, et quand on a joué sa partition on se retire, laissant justement la scène à d’autres acteurs ! Peut-on parler de démocratie avec alternance, état de droit, la liberté d’expression chez-nous ? C’est le troisième défi que l’Afrique doit impérativement relevé. Quatrième défi, le défi du développement, quand j’entends développement, je n’entends pas un mot, un slogan ! Développement, signifie que celui, qui travaille mérite un salaire et que les familles peuvent manger, je ne dirais pas à leur faim mais quand même peuvent manger. Celui, qui travaille, il gagne son pain et le salaire ne soit plus un acte de charité ! Regardez ce qui se passe chez-nous, quand il y a virement, le virement reste un événement ! Or chez les autres, lorsque on vire ailleurs, tu ne le sais pas quand est-ce qu’on vire ! Non, tu ne peux pas le savoir ! Parce que le salaire passe directement à travers ton compte ! Et passes seulement le chercher et pourquoi les congolais, depuis que nous avons commencé l’année 2020, là il faut qu’on se le dise, les travailleurs, les fonctionnaires sont peut-être payé correctement tous les mois et avant le 30 mais pourquoi les gens se précipitent toujours, envahissent les distributeurs automatique ? Gèrent-ils mal peut-être ? Aussi peut-être les maigres salaires, qu’ils reçoivent ne leur permet pas de régler leurs problème ? Au Congo, les travailleurs ne nourrissent pas une seule famille, une, deux ou quatre familles. Il y a sa famille, la famille de sa sœur, la famille de père, de sa mère au village ainsi de suite. C’est le quatrième défi, que nous avons à relever, le défi du développement. Regardez l’Afrique de l’Ouest, qui n’a presque rien, l’internet, ce n’est pas un problème, l’état des routes, ils ont des trains à grande vitesse et mais aussi parmi les meilleurs universités aujourd’hui,, nous avons l’Université Allassan OUATTARA en Côte d’Ivoire ? Nous avons l’Université Cheik Anta DIOP du Sénégal ! Mais que nous manquent-ils ? Vous comprenez, c’est le quatrième défi, le défi du développement et le cinquième défi enfin, c’est un défi très important, transformer la vocation de la politique.
Que les gens, n’entre plus en politique pour s’immuniser parce qu’ils ne veulent pas répondre des forfaits, qu’ils ont eu à commettre. Que les gens entrent en politique parce qu’ils sont soucieux du bien commun et ils doivent laisser des traces durables dans l’histoire. C’est à ce prix que la passion pour l’Afrique peut réellement devenir un leitmotiv, un moteur de développement pour ce continent, que nous aimons tant.
Ma Passion d’Africain comme cet ouvrage a été publié chez le Harmattan, on peut s’en procurer à la Librairie Harmattan à Congo Pharmacie et il est vendu au prix de 38 Euros. Donc, ce qui fait plus ou moins de 25.000 Frs CFA.
Publié le 12 Février 2021
par André LOUNDA
dansSociété
C’est à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de Validation des Textes Relatifs à la Simplification des Procédures en Matière des Finances Locales, organisé par le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, placé sous les auspices de Charles NGAFOUOMO, Ministre Délégué , chargé de la Décentralisation auprès du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation le 12 février 2021 à l’Hôtel de la Préfecture de Brazzaville.
Mettre en place des dispositions permettant les transferts des crédits de façon beaucoup plus efficace et transparente aux collectivités locales telles est le but que poursuit cet atelier, qui durant 2 jours du 12 au 13 févriers 2021, les participants vont valider des Textes Relatifs à la Simplification des Proc2dures en Matière des Finances Locales. Il s’agit notamment de rendre plus efficace les transferts des crédits aux collectivités locales, de renforcer la traçabilité des fonds transférés, d’éviter les tracasseries administratives en la matière. Pour cette année 2021, il est prévu dans le budget de l’État aux collectivités locales. Charles NGAFOUOMO, Ministre Délégué chargé de la Décentralisation dans son discours d’ouverture des dits travaux a donné des précisions sur les attentes et le but poursuivi par cet atelier ; «Au titre de l’exercice 2021, il est prévu au budget de l’État, des crédits pour un transfert effectif des ressources aux collectivités locales, en compensation des nouvelles compétences mises à leur charge, dans les domaines de la santé de base et de l’enseignement. Le budget 2021 est ainsi le premier à refléter le caractère décentralisé de l’État. Les crédits finançant les compétences transférées dans ces deux domaines ne figurent plus dans les allocations budgétaires des ministères sectoriels mais dans les transferts aux conseils locaux. Ainsi, le transfert de la compétence et de la ressource demeurent concomitants, comme le préconise la loi. ».
Cet atelier s’inscrit dans le cadre des urgences gouvernementales issues du message du Président de la République, Chef de l’État sur l’état de la Nation du 23 décembre dernier ; « Au titre de ces orientations figurent figure outre l’opérationnalisation de la fonction publique territoriale dans les domaines de l’enseignement et de la santé de base, la simplification des procédures en matière de finances locales, à l(effet de garantir le versement effectif et transparent des crédits transférés. Il y a lieu de faire en sorte que les crédits ainsi transférés parviennent effectivement à chaque service social de base, en l’occurrence les établissements scolaires et de santé », a rassuré Charles NGAFOUOMO.
Pour conclure il a indiqué que fort de cela, le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation s’attèle à exécuter sans faille les instructions du Président de la République, Chef de l’État, sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. C(‘est tout le sens à donner au présent atelier de validation des textes qui vous sont proposés, en exécution des orientations présidentielles.
Durant deux jours, les participants sont appelés à valider des textes qui leurs sont proposés conformément aux orientations présidentielles sur : les nouvelles modalités de mise à disposition des crédits des structures décentralisées de l’enseignement et de la santé de base ; la simplification des procédures des ressources alimentant le fonds de développement des collectivités locales et l’introduction de la péréquation en faveur des départements et communes à revenus fiscal faible ; la simplification de la procédure de reversement et rétrocession de la part des impôts et taxes destinés aux collectivités locales, recouvrée par les services de l’État et l’adoption des projets de conventions de transfert aux collectivités locales des services, des biens meubles, immeubles et des personnels à transférés ou à mettre à disposition des collectivités locales.
Publié le 11 Février 2021
par André LOUNDA
dansEducation
Anatole Collinet MAKOSSO, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation en présence de Jacqueline Lydia MIKOLO, Ministre de la Santé, de la Population, de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, de Micaela Marques de SOUZA, Représentante de l’UNICEF en République du Congo et bien d’autres invités, a remis le mercredi 10 février 2021, des manuels scolaires aux encadreurs et enseignants des établissements d’enseignement général au profit des élèves des classes de Cm2 et de 3ème, en vue de renforcer la continuité pédagogique en période de Covid-19.
Cette opération couplée à l’ouverture de la session de formation des encadreurs et enseignants a été lancée officiellement au Complexe Révolution Gampo Olilou. A cette occasion, l’Inspecteur Général des Lycées, David Boké, a fait savoir que la rentrée scolaire 2020-2021 a été conditionnée par le respect des règles spécifiques tant sur le plan sanitaire que pédagogique. Dans son propos il a déclaré que ces règles nécessitent d’être vulgarisées afin d’éviter la propagation du Covid-19 en milieu scolaire. Les guides d’orientation de la santé et des enseignements en période du Covid-19 ont été conçus grâce à l’appui du partenariat mondial pour l’éducation. Ils serviront d’outil et d’aide indispensable pour tous les acteurs de la communauté éducative ainsi qu’aux membres de maitrise des établissements scolaires.
« Les procédures édictées portent sur deux formes d’enseignement : mode présentiel et le mode distanciel. Formés sur ces pratiques pédagogiques tout à fait particulières, nous pourrons nous assurer d'avoir installé chez les formateurs, les encadreurs, les enseignants et les élèves les compétences nécessaires pour sauver l’école congolaise »,a précisé David BOKE.
Pour la Représentante de l’UNICEF au Congo, Micaela Marques de SOUZA, de son côté elle a souligné que la mobilisation du personnel éducatif a permis aux élèves de continuer leur apprentissage en cette période de coronavirus. La persistance de cette maladie et ses conséquences pour la santé publique nécessitent de renforcer les connaissances et les compétences pédagogiques des enseignants sur les nouvelles approches d’apprentissage et la prévention de la maladie.
Quant à Anatole Collinet MAKOSSO, Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et de l’Alphabétisation, a signifié que cette formation s’inscrit dans l’approche novatrice du gouvernement visant à améliorer la qualité des enseignements, en vue d’un meilleur rendement scolaire. Cette formation est organisée avec l’appui des partenaires techniques et financiers dans la mise à disposition de la communauté éducative une formation orientée vers les enseignements par des mesures de santé applicables. Elle prendra en compte le volet pédagogique et le travail de conception de distribution des supports pédagogiques, les mesures sanitaires face aux dispositifs de lavement de main en milieu scolaire.
Des supports ont été élaborés, validés et reprographiés par le comité technique de coordination du programme de continuité pédagogique et résilience du système éducatif en période de Covid-19 et un échantillon de ces manuels a été remise aux Directeurs Départementaux de l’Enseignement
Signalons qu’au cours de cette session de formation, les acteurs du système éducatif congolais se sont imprégnés de la gestion socio sanitaire de la gestion pédagogique des établissement scolaires en période de la pandémie de la COVID-19.
Publié le 9 Février 2021
par André Lounda
dansEducation
« Les Titres Relatifs au Cinquantenaire des Indépendances dans Les Dépêches de Brazzaville et La Semaine Africaine » constituent le thème e la thèse de Doctorat Unique en Sciences de l'information et de la Communication, que Benjamin NGOMA a soutenue le jeudi 04 février 2021 à l'Auditorium de la Grande Bibliothèque Universitaire de l'Université Marien NGOUABI de Brazzaville.
Le Jury constitué du Pr MUKALA KADIMA NZUJI (Président), du Pr Camille Roger ABOLOU (Rapporteur externe), du Pr Jean-Chrétien EKAMBO (Examinateur), de Mr Jean-Félix MAKOSSO (Rapporteur interne) et de Mr Jean-Claude GAKOSSO (Directeur de thèse) a déclaré Mr Benjamin NGOMA docteur de l'Université Marien NGOUABI avec la mention "Très Honorable et les félicitations du Jury". Cette mention est justifiée par l'originalité et la qualité de la thèse. Au cours d'une interview qu'il nous a accordée, Benjamin NGOMA n'a pas manqué d'exprimé sa joie.
Question: Aujourd'hui, c'est un jour mémorable, car vous avez été élevé au grade de docteur, au terme d'une brillante soutenance. Quelles sont vos impressions à chaud?
Réponse: Je dois d'abord dire qu'aujourd'hui, c'est une journée de consécration au terme d'un travail de recherche mené pendant une certaine période. La thèse de doctorat que je viens de présenter m'a permis d'accédé au grade de docteur de l'Université Marien NGOUABI avec une très bonne mention. Cette consécration compense les efforts consentis. Ce n'est pas tant le grade de docteur qui me soulage, mais le fait que les évaluateurs ont apprécié à sa juste valeur la qualité exceptionnelle de ma thèse.
Question: Pouvez-vous éclairer la lanterne de nos lecteurs sur l'objet de cette thèse?
Réponse: Nous avons analysé le discours des titres produits par deux journaux congolais sur un événement de portée internationale qui s'est produit en 20210 en Afrique, dans les capitales des anciennes métropoles (France, Belgique), en Italie et aux Etat-Unis. Il s'agit précisément du Jubilé d'or des indépendances africaines. Cet événement a donné lieu à une production médiatique prolifique dans les colonnes des journaux sélectionnés, tout au long de l'année 2010. Nous avons ainsi analysé 550 titres des articles des Dépêches de Brazzaville et de la Semaine africaine sur le Cinquantenaire des indépendances, en utilisant la théorie sémiolinguistique du discours de Patrick CHARAUDEAU. Cette approche multidisciplinaire a servi de centre géométrique pour convoquer des théories opérationnelles en Sciences du langage et en Sciences de l'information et de la Communication, en vue de mettre en évidence les particularités syntaxiques, sémantiques et pragmatiques des titres des journaux précités. Ce travail de 553 pages était passionnant.
Question: Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Réponse: Nous étions confrontés à un déficit d'ouvrage appropriés dans les bibliothèques de Brazzaville. Nous avons dû recourir aux librairies des pays occidentaux (France, Allemagne, Canada, Belgique) pour combler ce déficit. Cela nous a pris assez de temps, au regard de la modicité de nos moyens financiers.
Question: Une question de curiosité: pendant votre soutenance de thèse, vous étiez très à l’aise et quel est votre secret ?
Réponse: Mon secret, s'il en était un, c'est d'abord la conviction qu'une soutenance est une évaluation des connaissances mises en valeur dans une thèse ou un mémoire. A ce titre, l'impétrant est censé de maîtriser la problématique, les hypothèses, les objectifs et les résultats de son travail. Il doit également intérioriser les outils théoriques et méthodologiques qui lui ont permis de constituer et d'analyser le corpus. Le questionnement du jury est nécessairement focalisé sur ces aspects, ainsi que sur la cohérence du raisonnement et la qualité de l'écriture. Ayant déjà soutenu, dans le passé, trois mémoires (Licence, Maîtrise et DEA), je ne pouvais donc faire piètre figure à l'occasion de ma soutenance de thèse. Je suis, par ailleurs habitué à m'exprimer dans les amphithéâtres et lors des Conférences et Colloques. Sans oublié que j'ai publié un livre sur l'Autorégulation des médias au Congo-Brazzaville aux Editions L'Harmattan, et plusieurs articles dans des revues scientifiques.
Question: Un message à l'endroit des doctorants, à ceux qui sont en formation doctorale ou qui hésitent à s'inscrire en Doctorat?
Réponse: A tous ceux que vous avez cités, je veux dire que la recherche requiert le sérieux du candidat. Il faut d'abord vous rassurer que vous avez un sujet original dont vous maîtrisez les outils théoriques et méthodologiques. Il faut également se rassurer que le corpus répond aux objectifs de la recherche, que vous aurez la documentation nécessaire à cette étude. Il faut, en outre, trouver un bon maître, c'est-à-dire, un directeur de recherche disponible et qualifié. Lorsque toutes les conditions sont réunies,il ne reste plus que votre propre détermination à mener un travail de qualité. Cela vous oblige à développer un esprit d'ouverture, un esprit critique, beaucoup d'humilité et du discernement.
Merci Docteur !
Signalons que le Docteur Benjamin NGOMA, est Enseignant au parcours type des Sciences et Techniques de l'information et de la Communication de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Marien NGOUABI de Brazzaville.
Publié le 9 Février 2021
par André LOUNDA
dansSociété
« Si le grain de blé que l’on met en terre refuse de mourir, la moisson de l’espoir des hommes ne pourra jamais fleurir, » a déclaré le psalmiste. A l’âge de 62 ans, le 16 décembre 2020 que le Colonel Jean Noël MISSIE a été emporté par la mort et mis en terre le 24 décembre 2020. Après les 45 jours de sa mise en terre, une Messe d’Action de Grâce en sa mémoire a été célébré en l’Eglise Notre Dame de l’Assomption, Sainte Marie de Ouenzé, le dimanche 7 décembre 2021, à 15 heures.
Au cours de cette célébration de l’eucharistie en mémoire du Colonel Jean Noël MISSIE, parents, amis et connaissances dans un esprit et de communion en Christ en médité sur les textes tiré du livre de la Sagesse chapitre 4 et des versets 7 à 15, « L’homme, même s’il meurt avant l’âge, le juste trouvera le repos. La dignité de l’homme ne tient pas au grand âge, elle ne se mesure pas au nombre des années. Pour l’homme, la sagesse surpasse les cheveux blancs, une vie sans tâche vaut une longue vieillesse. Il a su plaire à Dieu, et Dieu l’a aimé ; il vivait dans ce monde pêcheur ; il en fut retiré. Il a été repris, de peur que le mal ne corrompe sa conscience, pour que le mensonge n’égare pas son âme. Car les séductions faciles font perdre de vue le bien, et l’entrainement de la passion trouble un cœur innocent. Arrivé au but en peu de temps, il a couvert une longue route. Parce qu’il plaisait au Seigneur, celui-ci, sans attendre, l’a retiré d’un monde mauvais. Les gens voient cela sans comprendre ; il a couvert une longue route. Parce qu’il plaisait au Seigneur, celui-ci, sans attendre, l’a retiré d’un monde mauvais. Les gens voient cela sans comprendre ; il ne leur vient pas à l’esprit que Dieu accorde à ses élus grâce et miséricorde, et qu’il veille sur ses amis ».
Quant à l’homélie de l’officient, il a tiré sa prédication de évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean au chapitre 3 et des versets 16 à 21, qui stipule, « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ; ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière ; il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu ».
Avec confiance en Dieu, le Père Tout-Puissant, qui a ressuscité des morts son Fils Unique Jésus Christ, des prières ont été élevé pour Jean Noël MISSIE, qui a trouvé sa place dans la maison du Père, pour la vie éternelle. Pour sa famille, ses amis et connaissances qui souffrent de l’isolement et de l’absence d’un des leurs, afin qu’ils ne se croient jamais abandonnés de Dieu. Aussi pour tous les hommes, toutes les femmes, afin que leur vie sur terre devienne plus fraternelle et plus juste et pour finir des voix se sont levé pour tous ce qui se sont rassemblés, afin que leur Foi, et leur Amour soient plus forts que leur peine et que leurs regrets ne soient pas sans Espérance.
Dieu qui aime tous les hommes, toutes les femmes et ne veut en perdre aucun, permet que notre prière au cours de cette action de grâce serve au salut des vivants et des morts. Par Jésus Christ Notre Seigneur.
Amen.
Signalons que ce dernier a laissé un bon témoignage au niveau de sa famille, de son service et des amis et connaissance, qui tous déplorent sa perte.
Publié le 8 Février 2021
par André LOUNDA et Ange Armel MAPOUATA
dansPOLITIQUE
Le Parti Pour le Développement Communautaire (PDC), Fédération de Brazzaville a organisé le 06 février 2021, à Brazzaville une cérémonie relative au soutien du candidat de la Majorité Présidentielle sortant Dénis SASSOU N’GUESSO. Au cours de celle-ci trois mots ont été prononcés tour à tour par la Présidente de la Fédération du PDC- Brazzaville, Grâce AMBELI, suivi du Secrétaire aux Sports et loisirs, Christian ISSAKA et de la Secrétaire aux Finances, Grâce PEYA. A noter qu’il y a eu le représentant du Président de la Fédération PCT-Brazzaville, Michel SHANGA.
Ouvrant les travaux, Grâce AMBILI, la Présidente de la Fédération Communale du Parti PDC-Brazzaville a salué la présence de Jean Michel SANGHA, Représentant du Président de la Fédération PCT-Brazzaville empêché ; les invités et les membres responsables des comités PDC des Arrondissements de la ville de Brazzaville, poursuivant, elle a fixé le thème de cette activité, qui s’articule par : « Motion de Soutien à notre Candidat Unique de la Majorité Présidentielle », qu’elle a cité le Camarade Président Dénis SASSOU N’GUESSO. Ensuite, elle a fait savoir que cet événement vient de matérialiser tous les appels de candidature qui ont trouvé l’assentiment du camarade Dénis SASSOU N’GUESSO, qui a répondu favorablement en se déclarant candidat à l’élection présidentielle de mars 2021. Aussi, saisissant de cette occasion, Grâce AMBILI a remercié particulièrement le Président de leur formation politique, Donatien ITOUA, qui après avoir bataillé farouchement pour la restructuration complète des instances du Parti sur toute l’étendue du territoire national et c’est ce qui a contribué à l’organisation de cet événement.
Quant au Secrétaire aux Sports et Loisirs de ce Parti, Christian ISSAKA, dans son discours a exhorté les participants que dans 44 jours, notre pays connaîtra une nouvelle consultation électorale, chaque citoyen congolais élira le nouveau Président de la République du quinquennat 2021-2026. En effet, la population congolaise est majoritairement jeune et constitue le plus grand pourcentage de l’électorat du pays. C’est dans ce contexte, qu’il sied de leur parler sur la nécessité de se conformer à la loi, c’est-à-dire s’assurer de son statut d’électeur. Voilà pourquoi, il va falloir notamment s’inscrire sur les listes électorales, inciter nos proches en en âge de voter à s’assurer si leurs noms sont sur les listes électorales. C’est dans cet élan, qu’il a exhorté l’ensemble des Présidents des comités d’Arrondissements à faire participer, à adhérer massivement la population à la campagne de la révision des listes électorales dont le délai a été prolongé. Aussi, il a rappelé que voter est un droit civique, car faire recenser nos militants, c’est une condition primordiale, qui permettra à leur candidat, leur champion le Camarade Dénis SASSOU N’GUESSO, d’être élu au premier tour et d’avoir une grande marge sur ses concurrents pour une victoire nette et sans contestation.
Lisant la motion de soutien au candidat de la Majorité Présidentielle, Grâce PEYA, Secrétaire aux Finances a déclaré que leur Parti soutien entièrement la candidature du Camarade Président Dénis SASSOU N’GUESSO à l’élection présidentielle de mars 2021 et qu’ils sont déjà rangés en ordre de bataille afin que la victoire au premier tour soit totale sur l’ensemble du territoire national et plus précisément à Brazzaville.
Clôturant les travaux, la Présidente de la Fédération Communale du PDC-Brazzaville, Grâce AMBILI, avant tout propos a remercié les participants sur la réussite de cet événement et d’avoir honoré de leur présence à cette activité malgré leurs préoccupations et a exhorté le Représentant du Président de la Fédération PCT-Brazzaville, de transmettre tout leur soutien au conditionnel au Camarade Dénis SASSOU N’GUESSO, leur champion pour la victoire dès le 1er tour à l’élection présidentielle de mars 2021.
En outre, elle a lancé un vibrant appel aux membres de ce Parti et à la jeunesse congolaise de se faire enregistrer sur les listes électorales afin que le candidat de la jeunesse Dénis SASSOU N’GUESSO soit élu dès le 1er tour.
Publié le 6 Février 2021
par André LOUNDA et Ange Armel MAPOUATA
dansPOLITIQUE
Le 05 février 2021, le Président National du Parti Action Permanente Pour le Congo en sigle APC, Rodrigues MALANDA SAMBA a procédé à l’installation des membres d bureau communal de l’Arrondissement 4, Moungali. En outre le Président de ce dit Parti a demandé à ces derniers de se faire inscrire sur les listes électorales, et a donné au cours des échanges interactives avec ses militants et sympathisants un éclaircissement concernant le choix du Président de la République sortant SASSOU N’GUESSO.
Au terme de cette activité, le Président de l’APC, Rodrigues MALANDA SAMBA, s’est exprimé aux micros de la presse sur la quintessence de cette activité.
« Le but de ses échanges avec les militants de mon parti, c’est que nous sommes venus installés le Bureau communal de l’Arrondissement 4, Moungali et en ma qualité de Président National, je pouvais pas le faire mais, j’ai pensé qu’il était essentiel pour que je vienne personnellement écouter la voix du Parti au niveau de nos militants et évidemment, je leurs ai invité d’aller vivement se faire enrôlé parce que nous ne voulons pas que leurs voix soient perdues et comme nous faisons partie de la Majorité Présidentielle bien évidement et que nous devons soutenir la candidature du Président SASSOU N’GUESSO, je leurs ai expliqué pourquoi nous soutenons le candidat Dénis SASSOU N’GUESSO et je crois qu’ils ont compris. Nous avions eu des échanges interactifs et je pense qu’ils ont compris pourquoi Dénis SASSOU N’GUESSO est la candidat de la Majorité ».
Par Antonio Guterres, Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Charles Michel et Macky Sall
Construire un nouveau consensus international
Lors du dernier Forum de Paris sur la paix, plusieurs dirigeants mondiaux ont lancé une discussion mondiale sur la formation d’un nouveau consensus pour le monde post-COVID-19. Avec Project Syndicate et ses journaux membres du monde entier, le Forum de Paris sur la paix continuera à faire avancer le débat.Publié le 3 février 2021 par Le Monde,La Libre BelgiqueetFrankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), entre autresCoopération multilatérale pour le relèvement mondialEn septembre 2000, 189 pays ont signé la «Déclaration du Millénaire», définissant les principes de la coopération internationale pour une nouvelle ère de progrès vers des objectifs communs. Sortant de la guerre froide, nous étions confiants dans notre capacité à bâtir un ordre multilatéral capable de relever les grands défis de l’époque: la faim et l’extrême pauvreté, la dégradation de l’environnement, les maladies, les chocs économiques et la prévention des conflits. En septembre 2015, tous les pays se sont à nouveau engagés dans un programme ambitieux pour relever ensemble les défis mondiaux: le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.Notre monde a connu des tendances divergentes, conduisant à une prospérité accrue à l’échelle mondiale, tandis que les inégalités persistent ou augmentent. Les démocraties se sont développées en même temps que le nationalisme et le protectionnisme ont connu une résurgence. Au cours des dernières décennies, deux crises majeures ont perturbé nos sociétés et affaibli nos cadres politiques communs, jetant le doute sur notre capacité à surmonter les chocs, à s’attaquer à leurs causes profondes et à garantir un avenir meilleur aux générations à venir. Ils nous ont également rappelé à quel point nous sommes interdépendants.Les crises les plus graves appellent les décisions les plus ambitieuses pour façonner l’avenir. Nous pensons que celui-ci peut être l’occasion de reconstruire un consensus pour un ordre international fondé sur le multilatéralisme et l’état de droit grâce à une coopération, une solidarité et une coordination efficaces. Dans cet esprit, nous sommes déterminés à travailler ensemble, avec et au sein des Nations Unies, des organisations régionales, des enceintes internationales telles que le G7 et le G20, et des coalitions ad hoc pour relever les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et à l’avenir.La santé est la première urgence. La crise du COVID-19 est le plus grand test de solidarité mondiale depuis des générations. Cela nous a rappelé un fait évident: face à une pandémie, notre chaîne de sécurité sanitaire est aussi solide que le système de santé le plus faible. Le COVID-19 n’importe où est une menace pour les personnes et les économies du monde entier.La pandémie appelle à une réponse internationale coordonnée forte qui élargit rapidement l’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins, reconnaissant la vaccination extensive comme un bien public mondial qui doit être disponible et abordable pour tous. À cet égard, nous soutenons pleinement la plateforme mondiale unique Access to COVID-19 Tools (ACT) Accelerator, lancée par l’Organisation mondiale de la santé et les partenaires du G20 en avril.Pour s’acquitter de sa mission, ACT-Accelerator a un besoin urgent d’un soutien politique et financier plus large. Nous promouvons également la libre circulation des données entre partenaires et l’octroi de licences volontaires de propriété intellectuelle. À plus long terme, nous avons également besoin d’une évaluation indépendante et complète de notre réponse pour tirer toutes les leçons de cette pandémie et mieux préparer la prochaine. L’OMS a un rôle central à jouer dans ce processus.L’urgence est également environnementale. Avant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) à Glasgow en novembre, nous devons intensifier nos efforts pour lutter contre le changement climatique et rendre nos économies plus durables. Au début de 2021, les pays représentant plus de 65% des émissions mondiales de gaz à effet de serre auront probablement pris des engagements ambitieux en matière de neutralité carbone. Tous les gouvernements nationaux, entreprises, villes et institutions financières devraient désormais rejoindre la coalition mondiale pour réduire les émissions de CO2 à zéro net conformément à l’accord de Paris sur le climat – et commencer à mettre en œuvre des plans et des politiques concrets.La pandémie a provoqué la pire crise économique au monde depuis la Seconde Guerre mondiale. La relance d’une économie mondiale forte et stable est une priorité fondamentale. En effet, la crise actuelle menace d’annuler les progrès que nous avons accomplis en deux décennies dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités entre les sexes. Les inégalités menacent nos démocraties en sapant la cohésion sociale.Il ne fait aucun doute que la mondialisation et la coopération internationale ont aidé des milliards de personnes à sortir de la pauvreté; mais près de la moitié de la population mondiale a encore du mal à répondre aux besoins de base. Et dans de nombreux pays, le fossé entre les riches et les pauvres est devenu insoutenable, les femmes ne bénéficient toujours pas de l’égalité des chances et de nombreuses personnes doivent être rassurées sur les avantages de la mondialisation.Alors que nous aidons nos économies à surmonter la pire récession depuis 1945, notre principale priorité est de garantir un libre-échange fondé sur des règles en tant que moteur important d’une croissance inclusive et durable. Nous devons donc renforcer l’Organisation mondiale du commerce et utiliser pleinement le potentiel du commerce international pour notre reprise économique. En même temps, la protection de l’environnement et de la santé ainsi que les normes sociales doivent être placées au cœur de nos modèles économiques tout en garantissant les conditions nécessaires à l’innovation.Nous devons veiller à ce que la reprise mondiale atteigne tout le monde. Cela signifie intensifier notre soutien aux pays en développement, en particulier en Afrique, en s’appuyant sur et au-delà des partenariats existants tels que le Pacte du G20 avec l’Afrique et son effort conjoint avec le Club de Paris dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette. Il est essentiel d’aider davantage ces pays à réduire le fardeau de leur dette et à assurer un financement durable de leurs économies, en utilisant toute la gamme des instruments financiers internationaux tels que l’actif de réserve du Fonds monétaire international, les droits de tirage spéciaux (DTS).La montée en puissance des nouvelles technologies a été un grand atout pour le progrès et l’inclusion, contribuant à l’ouverture et à la résilience des sociétés, des économies et des États, tout en sauvant des vies pendant la pandémie. Pourtant, près de la moitié de la population mondiale – et plus de la moitié des femmes et des filles du monde – restent hors ligne et n’ont pas accès à leurs avantages.De plus, le pouvoir considérable des nouvelles technologies peut être utilisé à mauvais escient pour limiter les droits et libertés des citoyens, répandre la haine ou commettre des crimes graves. Nous devons nous appuyer sur les initiatives existantes et impliquer les parties prenantes concernées pour réglementer efficacement Internet afin de créer un environnement numérique sûr, gratuit et ouvert, où le flux de données dans un environnement de confiance est garanti. Les avantages doivent profiter en particulier aux plus défavorisés, notamment en relevant les défis fiscaux de la numérisation de l’économie et en luttant contre la concurrence fiscale dommageable.Enfin, la crise sanitaire a interrompu l’éducation de millions d’enfants et d’étudiants. Nous devons tenir la promesse de fournir une éducation pour tous et de doter la prochaine génération d’une compréhension des compétences de base et de la science, ainsi que d’une compréhension des différentes cultures, de la tolérance et de l’acceptation du pluralisme et du respect de la liberté de conscience. Les enfants et les jeunes sont notre avenir et leur éducation est essentielle.Pour relever ces défis, le multilatéralisme n’est pas simplement une autre technique diplomatique. Elle façonne un ordre mondial et constitue une manière très spécifique d’organiser des relations internationales fondées sur la coopération, l’état de droit, l’action collective et des principes partagés. Plutôt que de dresser les civilisations et les valeurs les unes contre les autres, nous devons construire un multilatéralisme plus inclusif, respectant nos différences autant que nos valeurs communes consacrées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.Le monde après COVID-19 ne sera plus le même. Utilisons différents forums et opportunités tels que le Forum de Paris pour la paix pour travailler à relever ces défis avec une vision claire. Nous invitons les leaders politiques, économiques, religieux et d’opinion à contribuer à cette conversation mondiale.Par Antonio Guterres, Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Charles Michel et Macky Sall
«La pandémie devrait être le signal d’alarme pour un monde plus égalitaire, inclusif et durable. Ainsi, faire du vaccin un bien public pourrait jeter les bases d’un ordre international plus juste. »– Pascal Lamy, Président, Paris Peace Forum« Depuis les crises de 2008 et 2020, le monde a changé. Inégalités, climat, santé, dette … Nous ne pouvons pas fonctionner avec le même vieux manuel de jeu. »– Justin Vaisse, fondateur et directeur général, Paris Peace Forum
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