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GéoAfriqueMédias.cg

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Recherche : La Fondation Terre Solidaire dévoile les lauréats du Prix de thèse en faveur d'une transition écologique et solidaire

Publié le 23 Août 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Face à l’ampleur des défis, il est vital de réunir toutes les énergies à tous les niveaux de la société et casser les silos entre les différents écosystèmes : universitaires, politiques, associatifs… La Fondation Solidaire y contribue avec ce prix de thèse qui encourage les docteurs qui font l'effort de mettre leur recherche de thèse au service d’acteurs impliqués sur le terrain.

Lancé seulement il y a 2 ans, le Prix de thèse en faveur d’une transition écologique et solidaire connaît un véritable succès : près de 25 candidatures ont été réceptionnées par la Fondation Terre Solidaire.

Quatre lauréats ont été sélectionnés par un jury pluridisciplinaire composé de chercheurs et d'acteurs, et présidé par l'économiste Gaël Giraud.

Les lauréats illustrent parfaitement cette volonté citoyenne de préserver les territoires et biens communs.

Ils portent une vision de société solidaire, et proposent une réflexion inédite ainsi que des solutions duplicables autour d’enjeux majeurs comme les alternatives à la pensée économique actuelle, les conséquences sociales de la politique environnementale européenne, la compréhension des feux de brousse en Nouvelle Calédonie à l’aune de l’histoire coloniale et postcoloniale ou la nécessité, pour développer une agriculture soutenable, de commencer par construire un socle social fort

 

Pourquoi ce prix ?

Il existe peu de prix de thèse spécifiquement dédiés aux enjeux de la transition écologique et solidaire et valorisants un effort de rendre accessible les connaissances produites aux acteurs d’intérêt général.

Dans un contexte institutionnel scientifique où les doctorants sont incités à privilégier des valorisations académiques ou commerciales de leurs travaux, il a semblé nécessaire à la Fondation d’encourager le travail de recherche mis au service des actions de terrain.

Le jury illustre concrètement cette volonté de réunir les mondes académiques, institutionnels économiques, associatifs…

Présidé par l’économiste Gaël Giraud, il est composé d’une sociologue, d’une vice-présidente d’ONG, d’une agricultrice, d’une élue locale, d’un animateur de réseau Biocoop, d’un ingénieur solidaire…

L’originalité de ce prix de thèse tient également au fait que les travaux primés remplissent de façon cumulative trois critères essentiels :

-          Ils traitent d’un enjeu relatif à la transition écologique

-          Ils mettent en évidence une problématique de justice sociale

-          Ils ont été menés en partenariat avec des acteurs de terrain ou ils ont produit des enseignements de nature à faire évoluer les actions de terrain.

 

Des lauréats, porteurs de solutions sur des problématiques bloquantes pour la transition écologique

Compte tenu de la diversité et de la très bonne qualité des candidatures reçues, le Jury a décidé pour cette 2ème édition de créer deux catégories de lauréats pour mieux distinguer les travaux issus des sciences humaines et sociales des travaux issus des sciences techniques et du vivant.

Catégorie « Sciences Humaines et Sociales »
  • 1er Prix : Timothée Parrique, économiste écologiste, pour sa thèse « The political economy of degrowth».

Il recevra une dotation de 2 000 €. Sa thèse en économie théorique sur la décroissance est divisée en trois grandes questions liées à l’insoutenabilité sociale et écologique de la croissance économique et aux implications socio-économiques de la décroissance. La décroissance est un concept souvent mal compris par les économistes et le public en général. La qualité du travail de Timothée Parrique est de clarifier l’histoire du concept, ses fondations philosophiques, ses implications économiques, ainsi que ses controverses. L’intérêt de ce travail est également de faire l’inventaire des actions qu’on trouve dans la littérature décroissante (e.g., réduction de temps de travail, quotas carbones, garantie de l’emploi, monnaies complémentaires, réformes bancaires, taxes sur les revenus et les richesses). Timothée Parrique a ainsi pu concevoir une méthode prospective pour étudier les interactions entre ces différents leviers d’action.

Ce travail réalisé par Timothée Parrique apporte trois apports :

  • Démystifier la croissance. Nombreuses sont les personnes qui pensent qu’on peut facilement verdir la croissance. Depuis les années 2000, l’idée d’un découplage du PIB et des pressions écologiques (la croissance verte) est devenue le fer de lance des politiques environnementales. Timothée Parrique démontre que la croissance dans les pays à haut revenus est très loin d’être verte, et il y a peu de chance qu’elle le devienne dans la décennie qui vient. Verdir la croissance ne suffira pas.
  • Théoriser la décroissance. La thèse clarifie l’histoire du concept, ses fondations philosophiques, ses implications économiques, ainsi que ses controverses. Cette thèse, la première sur le sujet à être publiée dans un département d’économie, amène la discussion au cœur de l’économie, sans faire l’impasse sur la richesse multidisciplinaire de la décroissance.
  • Approfondir la question de la transition. Jusqu’ici, les décroissants n’avaient pas vraiment formulé d’agenda cohérent, ni exploré différents chemins de transition vers la société qu’ils appellent de leurs vœux. Timothée Parrique fait l’inventaire des actions déjà en œuvre et a conçu une méthode prospective pour étudier les interactions entre ces différents leviers d’action.

La décroissance, notre seule issue ? vidéo Youtube

https://timotheeparrique.com/

 

Dans un contexte où nous avons besoin d’alternatives économiques, le Jury du Prix de thèse de la Fondation Terre Solidaire a souhaité primer ce travail qui a le grand intérêt de théoriser l’option de la décroissance qui est toujours restée en périphérie des débats publics. En outre, les efforts réalisés par Timothée Parrique pour rendre accessible au plus grand nombre ces notions complexes ont été fortement appréciés par le Jury.

  • 2ème prix ex-aequo : Marie Toussaint, Socio-Anthropologue (PhD), pour sa thèse « L'épreuve du feu. Politiques de la nature, savoirs, feux de brousse et décolonisation en Nouvelle-Calédonie ».

Elle recevra une dotation de 1 500 €

Depuis une vingtaine d’années, les feux de brousse constituent un phénomène récurrent et préoccupant en Nouvelle-Calédonie, car ils menacent des formations végétales endémiques et particulièrement originales, et mettent en péril les équilibres environnementaux du territoire insulaire de la Nouvelle-Calédonie. Répondant à une commande de la Province nord de la Nouvelle-Calédonie, ce travail entendait mettre au jour les usages contemporains du feu, en particulier en milieu kanak. De l’ethnographie de pratiques interdites à l’analyse socio-historique du secteur forestier, Marie Toussaint explore la manière dont le phénomène des feux de brousse a été pensé et encadré sur la longue durée coloniale. Loin de constituer un phénomène nouveau, les feux de brousse sont un élément constitutif de la conquête coloniale et de la ségrégation raciale qui ont marqué l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. Devenu un « problème public environnemental » dans les années 1970, le phénomène a progressivement acquis le caractère de menace pour la biodiversité, de telle sorte que les politiques environnementales contemporaines se concentrent sur l’éradication du phénomène, via le renforcement de politiques de sensibilisation et de lutte contre les feux. Dans le même temps, les usages et représentations kanak passés et contemporains du feu, et plus largement de l’environnement naturel, ont été très fortement réprimés et de facto rendus invisibles. Au-delà de ces aspects environnementaux, l’analyse de la question des feux de brousse permet d’explorer des questions politiques : de la construction et de la formation de l’État colonial en Nouvelle-Calédonie, à sa transformation depuis les Accords politiques de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998). L’ensemble de cette thèse explore ainsi la trajectoire coloniale et postcoloniale calédonienne à l’épreuve du phénomène des feux en étudiant l’évolution des structures règlementaires et des institutions forestières, mais également la circulation des savoirs liés aux feux et aux forêts, et le rôle essentiel des acteurs dans ces processus. Ce travail met en évidence les liens multiples entre des formes de savoirs et des structures de pouvoir, et en particulier la sédimentation progressive de certaines formes d’ignorance, et le rôle des acteurs dans leur maintien. Il permet également de documenter l’histoire environnementale de l’ile depuis son annexion par la France et de renouveler les questions relatives à la gestion de cet environnement naturel. L’analyse de l’évolution de la problématique des feux de brousse, et sa prise en charge par les institutions calédoniennes ouvrent des questions intéressantes et importantes sur la formulation de politiques environnementales dans un contexte de décolonisation négociée.

Documentant l’invisibilisation conjointe des usages Kanak du feu et de l’histoire environnementale de l'île depuis la colonisation, Marie Toussaint renouvelle les questions relatives à la gestion politique de cet environnement naturel exceptionnel. Cette thèse porte un regard nouveau sur des pratiques Kanak longtemps discréditées. Le Jury du Prix de Thèse a également souhaité primer cette candidature pour l’impact qu’a eu ce travail sur la politique environnementale locale. La restitution de la thèse ayant servi à déverrouiller la parole sur le sujet du feu, et à lancer l’expérimentation de nouveaux dispositifs de concertation sur la gestion du risque feu. In fine, ce travail a permis une réorientation complète de la politique environnementale de la Province nord sur ce sujet.

 

  • 2ème prix ex-aequo : Léo Magnin pour sa thèse « La haie requalifiée. Enquête sur un dispositif d'écologisation de la Politique agricole commune ». 

Il recevra une dotation de 1 500 €. Depuis 2015, toutes les haies présentes sur une parcelle dont l’exploitant perçoit des aides de la Politique agricole commune (PAC) sont protégées par cette dernière. Cette règle se nomme BCAE7, pour « bonne condition agricole et environnementale n°7 », et fait partie de la conditionnalité environnementale de la PAC, un ensemble de prescriptions minimales que doit respecter tout bénéficiaire. Mais par quoi passe cette requalification des haies en éléments dignes d’être protégés ? D’où vient-elle ? Quels acteurs met-elle en présence ? Par quels instruments acquiert-elle une existence ? Quels sont ses effets prévus et imprévus dans les fermes et ailleurs ? Pour répondre à ces questions, Léo Magnin a construit une méthode d’enquête sur-mesure : une monographie de dispositif. Pour décrire le dispositif dans lequel s’incarne la protection des haies, Léo Magnin a étudié sa genèse, son instrumentation numérique, sa critique par des agriculteurs (Combrailles, Auvergne) et enfin son application par les administrations agricoles et les professionnels de l’arbre et de la haie.

Au cours de sa recherche, il a tissé des liens de plus en plus étroits et féconds avec l’Afac-Agroforesteries. L’association, qui rassemble des techniciens agroforestiers de Chambres d’agriculture, d’associations agroécologiques, de syndicats de bassins versants, de fédérations de chasseurs, de paysagistes indépendants et de collectivités, avait joué un rôle décisif dans l’écriture de la règle BCAE7. Les résultats de sa thèse ont nourri plusieurs rapports et webinaires et ont servi de supports à des réunions de l’Afac-Agroforesteries avec différents services des ministères de l’agriculture et de l’environnement en vue de l’amélioration de la règle pour la prochaine PAC.

La thèse de Léo Magnin apporte en particulier trois contributions intéressantes :

  • Il pointe que l’écologisation de l’agriculture ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les revenus des agriculteurs, dépendants des aides de la PAC et ainsi malheureusement sans rapport avec les recettes de l’exploitation.
  • En s’intéressant aux activités qui sous-tendent la protection de l’environnement, à l’instar de la cartographie numérique des haies, il a mis au jour le travail invisible de milliers de travailleurs et de travailleuses du clic.
  • Par opposition à un discours répandu selon lequel l’écologie aurait «gagné la bataille des idées», son enquête conduit à reconsidérer l’écologisation comme un processus d’écriture juridique complexe qui est loin de se réduire à la mise en forme réglementaire de résultats scientifiques, d’ailleurs quasi absents dans la négociation de la BCAE7. L’écriture de l’écologisation n’est pas jouée d’avance mais soumise à de puissants rapports de force politiques et budgétaires qui ont des effets notoires sur les définitions mêmes des éléments qu’il s’agit de gouverner. Ce point est crucial car la définition des éléments influe fortement sur la mise en œuvre de la règle et sur les potentialités de contournements.

Le Jury du Prix de thèse a été particulièrement intéressé par les effets sociaux des réglementations environnementales étudiées par Léo Magnin. Par exemple, en s’intéressant aux activités qui sous-tendent la protection de l’environnement, à l’instar de la cartographie numérique des haies, Léo Magnin a mis au jour le travail invisible de milliers de travailleurs et de travailleuses du clic. Le travail de photo-interprétation, peu rémunérateur, répétitif et largement délocalisé dans des pays où le « coût » de la main-d’œuvre est plus bas qu’en France, ne peut qu’interroger sur les promesses d’écologisation qui reposent sur des outils numériques supposément automatiques. Dans une perspective de justice environnementale, il est légitime de considérer que la qualité de vie des uns, via la préservation du paysage, ne devrait pas être outillée par une multitude de micro-tâches déshumanisantes et occultées car effectuées par des groupes sociaux subordonnés.

 

Catégorie « Sciences techniques et du vivant »
  • 1er Prix : Gwen CHRISTIANSEN pour sa thèse « Valoriser la diversité des raisonnements des acteurs dans l'accompagnement d'une transition agroécologique ». Elle recevra une dotation de 2 000 €

Gwen Christiansen a construit son sujet de thèse autour de la question de la gestion de la diversité des raisonnements des acteurs d’une transition agroécologique. De nombreux acteurs de l’agriculture développent des systèmes agricoles plus vertueux sur les plans social, économique et environnemental. Ils s’engagent ainsi dans une transition indéterminée, où ils quittent une situation non désirée sans avoir une vision clairement définie de la situation alternative qu’ils construisent. Dans l’accompagnement d’une telle transition, il est crucial de prendre en compte les raisonnements des acteurs de terrain (agriculteurs, conseillers agricoles, enseignants de lycées agricoles, gestionnaires de Parc Naturel Régionaux, etc.). Leurs raisonnements sont diversifiés et intègrent leurs connaissances dans différents domaines (économique, social, environnemental, politique), leurs valeurs et les incertitudes qu’ils perçoivent. Une des difficultés dans l’accompagnement de démarches collectives réside dans la gestion de cette diversité, aussi bien au sein de chaque raisonnement individuel qu’entre les raisonnements des différents acteurs. L’accompagnement procède donc souvent d’une réduction rapide de cette diversité par la recherche de consensus et d’alignement des acteurs sur un objectif commun. Dans son travail de thèse, Gwen Christiansen a au contraire considéré la diversité des raisonnements comme une ressource pour aborder la complexité des situations et pour co-construire des objectifs et des moyens d’agir.

Gwen Christiansen a mené son travail de thèse en recherche-action, en partenariat avec les membres du projet « Dispositif d’Innovations Agroécologiques Locales », porté par la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron et réunissant le Parc Naturel Régional des Grands Causses, le Lycée Agricole La Cazotte, diverses institutions de conseil agricole (UNOTEC, SE Conf. Roquefort, AVEM), ainsi que des éleveurs ovin lait. Afin d’accompagner ces acteurs, elle a conçu une démarche prospective participative fondée sur la valorisation de la diversité des raisonnements, dans le but de favoriser l’expression de l’intelligence collective et les co-apprentissages. Cette démarche a permis aux acteurs de :

-          définir une vision et des ambitions communes pour la transition agroécologique qu’ils mènent sur leur territoire. Leur vision de la transition agroécologique est fondée sur des capacités humaines, avec une priorité sur le maintien ou le développement d’un « territoire vivant », et en plaçant les solutions techniques et technologiques comme secondaires dans le processus de transition,

-          identifier des actions collectives accessibles à l’échelle de leur territoire,

-          enrichir leurs raisonnements individuels avec davantage d’éléments de contexte (local et global), de leviers d'action qui leur sont directement accessibles, et de liens entre différents domaines de l’agroécologie.

Le travail de thèse de Gwen Christiansen donne des clés pour contribuer au développement du processus démocratique au sein des processus de transition, à travers :

-          la mise en évidence de l’importance de valoriser et de maintenir la diversité des raisonnements des individus concernés, pour assurer la pérennité des transitions à travers la mobilisation des individus et des collectifs,

-          des méthodes pour générer de l’intelligence collective grâce à la valorisation de cette diversité, qui permet de construire une vision collective articulée avec les visions individuelles, et d’ouvrir davantage de pistes d’action, accessibles aux acteurs, et en cohérence avec leurs valeurs.

Cette recherche a été financée par l’ADEME et l’INRAE.

Le Jury du Prix de thèse a été très intéressé par cette recherche de Gwen CHRISTIANSEN qui montre la nécessité, pour développer une agriculture soutenable, de commencer par construire un socle social fort : créer sur les territoires les conditions sociales pour que des agriculteurs, ainsi que d'autres habitants, puissent et souhaitent y vivre durablement et y développer des projets soutenables. Sans des conditions sociales soutenables (infrastructures, services, activités socio-culturelles, lien social), on ne peut envisager de développer une transition agroécologique.

https://www.prix-these.fondation-terresolidaire.org/

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Gestion durable des déchets urbains : le Cameroun à l'école des bonnes pratiques rwandaises

Publié le 6 Août 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Sur très hautes instructions du président de la République, Paul Biya, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès, conduit une importante mission d’études à Kigali (Rwanda), du 1er au 6 août 2022.

Selon les responsables du MINHDU, l’objectif global de cette mission d’échange d’expériences «est de s’approprier l’approche rwandaise de gestion des déchets urbains afin de la reproduire, contextualiser et améliorer la salubrité des agglomérations camerounaises» en quête d’une technique d’assainissement urbain durable.

Au premier rang des membres de cette forte délégation, figurent des acteurs de la gouvernance locale du Cameroun ou collectivités territoriales décentralisés (CTD), en tant que principaux concernés de la gestion des déchets urbains, à savoir : les maires de ville de Yaoundé et de Douala ; et les maires des communes d’arrondissement de Yaoundé 1 et 4, de Douala 3 et 5.

Le planning de la mission prévoit : l’audience du Premier ministre rwandais à Mme Courtès, accompagnée pour la circonstance de son homologue du pays hôte ; une rencontre avec les responsables des administrations en charge de la production des logements en masse et de la gestion des déchets suivie de la présentation sur les états des lieux de la gestion des déchets urbains dans les grandes villes du Cameroun et du Rwanda ; une rencontre avec les autorités locales et visites des sites de collecte/manutention, tri et transport des déchets, de décharge et incinération, de recyclage et réutilisation, de gestion des déchets liquides (eaux usées industrielles et boues d'épuration), de logements sociaux, des promoteurs immobiliers et de l’usine de production des matériaux de construction.

En effet, ces descentes de terrain vont permettre aux Camerounais de prendre connaissance des bonnes pratiques et surtout identifier les technologies, techniques et projets innovants en matière d’assainissement et de gestion durable des déchets urbains.

Entre autres résultats très attendus de cette mission d’études, après échanges fructueux sur l’état des lieux des systèmes de production des logements en masse et de  gestion des déchets urbains dans les grandes villes du Cameroun et du Rwanda : l’appropriation des expériences, les meilleures pratiques techniques, technologiques et environnementales adaptées à une meilleure fourniture des logements en masse et gestion des déchets en vue de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD); l’identification des projets éco-innovants et porteurs pouvant contribuer au développement d’une économie circulaire identifiés ; la capitalisation des projets innovants et porteurs pouvant contribuer au développement du secteur de la production des logements à l’instar des usines de production des matériaux de construction ; l’analyse du mécanisme de financement de fourniture des logements en masse et de la gestion des déchets en faisant ressortir ses forces et ses faiblesses ; l’analyse du cadre institutionnel et l’identification des différents acteurs, leurs rôles respectifs et les interactions qui existent entre eux ; l’analyse de la structuration des dispositifs organisationnels mis en œuvre pour réaliser les opérations de la chaine de production des logements en masse et gestion des déchets, allant du nettoyage au traitement en passant par la pré-collecte ; et l’identification des forces et des faiblesses des documents de planification urbaine, de la fourniture des logements et de gestion des déchets en particulier.

Au regard du fort potentiel du pays de Paul Kagame en matière de gestion des déchets urbains, nombre d’observateurs camerounais sont unanimes à reconnaître que c’est une bonne école pour le pays de Paul Biya.

La preuve, depuis novembre 2021, Kigali, la capitale, s’est dotée des poubelles intelligentes ayant de capteurs qui permettent de surveiller les niveaux de remplissage déchets en temps réel.

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Forum EnerGaïa 7-8 décembre 2022 à Montpellier / Energies renouvelables / Nouvelles solutions concrètes à l'usage des territoires

Publié le 6 Juillet 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Forum EnerGaïa 2022

Les énergies renouvelables et leurs nouveaux usages :

Les 7 et 8 décembre au Parc des expositions de Montpellier 

Rendez-vous national des Energies Renouvelables porté par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, le Forum EnerGaïa se tiendra en décembre prochain au Parc des Expositions de Montpellier. Résolument tourné vers de nouvelles solutions concrètes à l’usage des territoires, ces deux jours d’échanges et d’affaires à destination des professionnels et des collectivités locales sont très attendus.

Des nouveautés marqueront cette 16ème édition

Un pavillon sera entièrement consacré au transport et à la mobilité, sujets sur lesquels les collectivités particulièrement mobilisées et l’industrie fortement impactée sont à la recherche de solutions. Rénovation énergétique et bâtiment durable seront également à l’honneur au travers d’un espace dédié. Enfin, l’emploi et la formation dans les énergies renouvelables seront traités à travers un Job Forum inédit.

Informations pratiques

. Pré-enregistrement gratuit à partir du 5 septembre 2022

. Agenda : Mercredi 7 décembre 2022 de 9h00 à 18h00 / Jeudi 8 décembre 2022 de 9h00 à 17h00

. Adresse : Parc des Expositions de Montpellier – Hall B2

. Réseaux Sociaux :      Twitter : #EnerGaïa    Linked in : #ForumEnerGaïa

. Renseignements publics : energaia.info@spl-occitanie-events.com

. Site internet : https://www.energaia.fr/

À propos du Forum EnerGaïa : Événement annuel dédié aux professionnels des secteurs des énergies renouvelables, soutenu par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et organisé par la SPL Occitanie Events, le Forum EnerGaïa accompagne depuis 16 ans la filière des énergies renouvelables. Adossé à un riche programme de conférences, tables rondes et ateliers mettant au centre des échanges l’expertise des acteurs clés, le Forum EnerGaïa conforte son positionnement de rendez-vous majeur des professionnels.

Nouveautés techniques, projets en cours, actualités, nouvelles réglementations, financements, retours d’expériences… De nombreux sujets très concrets sont abordés sur le Forum qui prévoit, pour sa 16ème édition les 7 et 8 décembre 2022 au Parc des Expositions de Montpellier de recevoir plus de 8500 professionnels et 280 exposants.

Le Forum EnerGaïa a été labellisé COP21, COP22, COP23, COP24. Il est placé sous le haut patronage du Ministère de la Transition Ecologique ainsi que de la Représentation en France de la Commission Européenne

 
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1ème Forum urbain mondial : la MINHDU Célestine Ketcha Courtès satisfaite de la participation du Cameroun à Katowice (Pologne)

Publié le 6 Juillet 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Au cours du 11ème Forum urbain mondial (FUM) à Katowice (Pologne), du 26 au 30 juin 2022, sur le thème : «Transformer nos villes pour un meilleur avenir urbain», la délégation du Cameroun était conduite par la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès.

À l’occasion, l’ancienne maire de Bangangté, lauréate du Prix des Nations Unies du service public 2014, a fait largement parler la voix du Cameroun.

Au regard des points marqués au terme de ce forum du donner et du recevoir des acteurs urbains de la planète, il y a lieu de croire à une participation positive du Cameroun. Nous pouvons citer, entre autres :

- La sollicitation de l’expertise camerounaise à plusieurs sessions organisées ;

- La contribution du Cameroun à presque toutes les tables rondes ministérielles ;

- Les échanges fructueux du Cameroun avec les autres acteurs du secteur urbain venus de par le monde ;

- Le partage de l’expérience camerounaise en matière d’urbanisation avec les autres acteurs ;

- L’apprentissage du Cameroun des expériences d’autres pays en ce qui concerne particulièrement leur résilience à la pandémie de Covid-19, la poursuite par des villes la mise en œuvre des actions en faveur de la localisation des Objectifs de développement durable (ODD) ;

- L’obtention de l’ONU-Habitat (Programme des Nations Unies pour les établissements humains) une plus grande collaboration pour accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre des actions en faveur de la localisation des ODD ;

- L’obtention de l’ONU-Habitat une plus grande collaboration pour accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre des actions en faveur de l’évaluation de la localisation des ODD, notamment l’ouverture d’un bureau de l’ONU-Habitat qui tardait en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’Habitat (JMH) à Bertoua (est-Cameroun), l’ouverture du centre d’excellence du développement urbain africain adopté en marge d’un Forum urbain ;

- L’obtention de l’accompagnement de plusieurs agences de financement pour la réalisation de la voie de contournement de Yaoundé ; et

- De fructueuses discussions avec l’Agence française de développement (AFD) quant à l’extension du programme contrat de désendettement et de développement (C2D) ’’Capitales régionales’’ (qui a métamorphosé la physionomie de des villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua) à d’autres villes camerounaises (capitales régionales), notamment Ngaoundéré et bien d’autres.

Organisé par ONU-Habitat, le FUM est une conférence internationale pour les villes et les établissements humains. Pour penser les Villes que nous voulons durables, résilientes et sûres face à la croissance vertigineuse démographique et l’urbanisation rapide, ce conclave réunit en son sein les gouvernements nationaux, les autorités régionales et locales, le secteur privé, la société civile, les chercheurs, les agences de financement, etc.

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Rencontres d'UVED 2022 :Former 100% des étudiants à la Transition écologique

Publié le 6 Juillet 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Rendre l'optionnel obligatoire !  
 le Mardi 12 juillet 2022 à Paris, de 9h45 à 17h00
(accueil petit-déjeuner à partir de 9h00)

Maison des Associations de Solidarité (MAS), Salle Mirabelle
10 rue des Terres au C<uré, Paris 13ème 

 

Cette journée souhaite s’inscrire dans la continuité de la publication du rapport «Sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur» du groupe de travail conduit par Jean Jouzel et des dynamiques enclenchées dans les établissements d’enseignement supérieur pour sensibiliser et former à ces enjeux.

Certains établissements ont entamé une réflexion pour faire évoluer leurs maquettes pour former un maximum d’étudiants sur ces enjeux, proposé des séminaires transversaux à des centaines d’étudiants, ou mis en place des cours supplémentaires, de manière obligatoire ou optionnelle. Certaines initiatives sont des actions concrètes, basées sur l’utilisation de ressources ou de MOOC UVED, tandis que d’autres sont encore à l’état de projet mais force est de constater qu’une vraie dynamique a été enclenchée à l’échelle nationale.

UVED propose d’accompagner ce rapport et faire que la dynamique se poursuive !

A travers les retours d’expériences des établissements qui pourront en inspirer d’autres et les ateliers organisés l’après-midi, cette journée d’échange et de partage permettra aux établissements de trouver des réponses aux problématiques qu’ils rencontrent pour faciliter et accélérer la mise en place d’actions et de stratégies et repartir avec des éléments qui les structureront.

Cette journée est divisée en deux temps : deux conférences et une table-ronde le matin et l’après-midi, une présentation et deux ateliers.

Le repas se fera autour d’un buffet préparé par un traiteur éco-responsable et respectueux de notre planète.

Crédit image Pixabay

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Le bien-être des populations démunies et la salubrité du Ndé au coeur des activités citoyennes de la Fondation Table Ouverte à Bangangté (ouest-Cameroun)

Publié le 6 Juillet 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

La Fondation Table Ouverte de Maveun Wamen-Cdt Ketcha le Valeureux & Courtès qui aide les personnes vulnérables (jeunes, femmes, handicapés, orphelins) du département du Ndé (ouest-Cameroun) à se prendre en charge et à jouer un rôle prépondérant dans le développement durable de la leur localité, lance de nombreuses activités à l’endroit de 1000 vacanciers, le 15 juillet 2022 à Bangangté.

Une solennité présidée par le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique (MINJEC), partenaire institutionnel chargé du suivi des œuvres de vacances. En présence de la présidente fondatrice, Célestine Ketcha Courtès, par ailleurs ministre de l’Habitat et du Développement urbain du Cameroun.

En effet, pour permettre à ces jeunes de rendre utiles leurs vacances et leur éviter des comportements déviants (banditisme, vol, prostitution, oisiveté, alcool, tabac et stupéfiants…), la fondation va les utiliser dans l’accomplissement des activités d’intérêt communautaire, en l’occurrence l’assainissement et l’investissement humain à travers le département (services publics, chefferies, artères des villes et villages). Dans le cadre de l’opération baptisée «Ndé propre».

Comme par le passé, ces jeunes vont, au terme de cet investissement humain, recevoir des enveloppes (25 000 Fcfa) et kits scolaires (cartables, cahiers, stylos, crayons ordinaires, traceuses, calculettes, livres...) leur permettant d’aider leurs parents à préparer la rentrée scolaire 2022-2023.

En plus de ces activités d’intérêt communautaire, ces jeunes vont se livrer aux activités sportives à travers le championnat dénommé Festi foot Paul Biya (du nom du président de la République du Cameroun), les tournois de hand-ball et de volley-ball.

D’après le secrétaire exécutif de ladite structure, Jérémie Ebongué, les primes sportives allouées sont de 500 000 Fcfa et 300 000 Fcfa, respectivement pour les vainqueurs et les équipes finalistes. Et les meilleurs joueurs et meilleurs buteurs sont également primés.

Toutes ces activités seront solennellement closent le 20 août 2022 par une cérémonie présidée par le MINJEC. En présence de présidente, la Reine-mère Célestine Ketcha Courtès, des chefs traditionnels, des autorités de la place et des partenaires au développement.

Au demeurant, cette fondation philanthropique basée à Bangangté et qui existe depuis une vingtaine d’années aux travers des actes de cœur posés par les parents de la présidente fondatrice s’illustre par, entre autres, le soutien à la scolarité des orphelins des cycles primaire et secondaire, des jeunes filles issues des familles défavorisées et des refugiés de la crise anglophone, aux études supérieures des orphelins, l’accompagnement à l’autonomisation des personnes vulnérables, l’appui à l’autonomisation des femmes en milieu rural et l’organisation de la caravane de l’arbre de Noël (pour redonner le sourire aux enfants orphelins chaque fin d’année).

Source Médiaterre

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UKRAINE : Nika tera sous la puissance de feu russe

Publié le 7 Juin 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

 

Cette nuit du 05 juin 2022, toutes les infrastructures du port de Nika Tera en Ukraine ont été détruites à 100% par des missiles hypersoniques russes de haut niveau tirés depuis Nikolaev. Tous les missiles hypersoniques russes ont atteintes leurs cibles, aucun d'entre eux n'est disponible dans le matériel que l'OTAN fournit en Ukraine. Rien ne peut résister aux missiles hypersoniques missiles russes qui détruisent tout ce qu'ils visent !

La légion étrangère internationale fiancée par l’OTAN est un véritable échec contre la Russie. Plusieurs soldats australiens, français, américains ont perdus leurs vies cette nuit. Le Président Zelensky pointé du doigt, l'armée ukrainienne et les politiciens locaux commencent à ne plus être d'accord avec Zelensky qui insiste encore et qui prend des humains  pour des animaux de guerre pour continuer la bataille. Les soldats et les politiciens ukrainiens sentent maintenant qu'ils ne sont pas pris en compte par l’importation des armes en Ukraine. Qu’est-ce qui se passe ? C’est parce que l'armée russe est en train de détruire toutes les capitale stratégique de l'Ukraine et elles sont devenues russes. Toutes les capitales stratégiques Ukrainiennes sont maintenant complètement détruites, Zelensky ne veut pas abandonner, il est inquiet, trahit par les alliés parce qu’il n’avait pas encore compris que l’OTAN ne vise que ses intérêts.

UKRAINE : Nika tera sous la puissance de feu russeUKRAINE : Nika tera sous la puissance de feu russe
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Azovstal : Les otages du bataillon ukrainien néonazi Azov

Publié le 2 Mai 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Hier, une centaine de civils sont sortis de l'ancienne usine Azovstal, transformée en base militaire ukrainienne à Mariupol et tenue par le bataillon néonazi Azov. Et les gens ont commencé à parler. Mais vous n'en entendrez pas un mot dans les médias occidentaux, car ils condamnent les groupes extrémistes de les avoir retenus contre leur gré. Cela s'appelle une prise d'otages. Et cela constitue un crime de guerre. Pourtant, personne en Occident ne le condamne, chacun se félicite de leur sortie comme si de rien n'était. Ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est de la complicité.

Zelensky l'annonce fièrement, une centaine de civils sont sortis de la base de l'armée ukrainienne Azovstal et se dirigent vers les territoires non contrôlés par la Russie, sous protection de la Croix-Rouge ... Manifestement, pas tous se dirigent loin de la Russie et personne ne cherche à savoir en Occident comment ils sont arrivés dans l'ancienne usine et pourquoi ils ne sont pas sortis plus tôt.

Puisque l'armée russe a assuré la sortie de ces hommes, femmes et enfants, qu'ils les ont emmenés vers le village de Bezimennoe à DNR, où ils ont été soignés et nourris et ceux qui le voulaient sont repartis avec la Croix-Rouge vers l'Ukraine, les langues se sont déliées.

Une femme répond à la question que beaucoup se posaient de savoir comment des civils avaient pu se trouver dans cette usine, alors qu'elle était depuis longtemps devenue un site militaire. Elle habitait non loin de là quand les combats faisaient rage et, ayant peur, son fils l'a appelée pour se cacher dans l'usine. Beaucoup d'autres sont ainsi venus se réfugier, tout d'abord volontairement. Ensuite, ils n'ont pas pu en sortir, même lorsque les tirs avaient cessés, deux ou trois fois les Ukrainiens les ont empêchés de partir. Leur présence n'était donc plus, désormais, volontaire, mais forcée, ce qui caractérise la prise d'otages autant que l'utilisation de bouclier humain, puisque en mettant en avant la présence de civils détenus contre leur volonté, les Ukrainiens voulaient forcer la Russie à les laisser en vie sans se rendre.

Une autre femme explique que le comportement de ces Ukrainiens est devenu extrêmement agressif. Un jour, ils sont venus affirmant avoir forcé plusieurs habitations, y avoir trouvé des drapeaux russes, que tout le monde à Mariupol a des drapeaux russes et que c'est une ville russe. Ce qui les a mis en rage.

Les Russes, qui sont sur place et ont accompagné les civils, sont sidérés par le discours qu'ils tenaient les premières heures. En fait, certains étaient persuadés, puisque c'était l'armée russe qui les faisait sortir, qu'ils allaient être fusillés. Et encore dans le bus, quand ils allaient être mis en sécurité, ils pensaient vivre leurs dernières heures. Imaginons le discours qui leur était servi toute cette période de rétention. Ils étaient totalement coupés de la réalité et entièrement dépendant de leurs geôliers. Par exemple, dans ce bunker, dans les tréfonds d'Azovstal, 9 personnes ont vécu pendant 62 jours, dont deux enfants de 9 et 11 ans :

La présentation faite par les médias, notamment Le Figaro, est simplement incroyable. Sans même soulever la question de savoir pourquoi ces civils se trouvent dans ce site militaire, le bataillon néonazi Azov est parfaitement normalisé, ce sont des bons gars ukrainiens qui aident à évacuer les civils :

"Le régiment ukrainien Azov, qui défend cette zone, avait d'abord évoqué l'évacuation d'une vingtaine de personnes dans la nuit de samedi à dimanche. "

Pour appeler les choses par leur nom, la Russie a réussi à libérer une partie des otages retenus à Azovstal, une partie des civils qui soutenaient le groupe Azov pouvant en contre-partie retourner librement en Ukraine. 

 

Publié par Karine Bechet-Golovko à 12:02 

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Libellés : azovstalmariupolerussieukraine

 

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Borrell ou quand l'UE fournit des armes ... pour que les Ukrainiens meurent

Publié le 2 Mai 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

"Nous fournissons des armes, l'armée russe fournit des morts". Voici la dernière sortie de Joseph Borrell, celui-là même qui, il y a peu, avait déclaré que cette guerre en Ukraine se gagnerait sur les champs de bataille. Lorsqu'un piètre technocrate joue au va-t-en-guerre, l'on a de quoi s'inquiéter. Les Européens et les Ukrainiens, en tout cas, le devraient ... Et que le fameux "parti de la paix" se demande quelle paix est attendue, quand l'ennemi veut votre destruction totale et physique.

 

Joseph Borrell ne cessera de nous étonner. Il est des hommes qui se révèlent lors des situations graves, il est de ceux qui perdent les apparences. Lui, appartient sans aucun doute à la seconde catégorie : il ne peut vraiment plus faire illusion. Mais peut-on faire illusion à ce poste en général, et en ce moment en particulier ? Comment envoyer les Ukrainiens à une mort certaine au nom des intérêts impérialistes atlantistes et oser expliquer que la Russie "fournit des morts", alors que pendant 8 ans rien n'a été fait pour calmer la situation dans l'Est du pays, alors que l'UE s'est totalement couchée devant les Etats-Unis, alors que les Atlantistes fournissent armes et munitions à l'Ukraine ... pour que "la Russie fournisse les morts" ? Il semblerait que, justement, l'Europe se moque totalement de ces morts. Quelle abominable hypocrisie!

Dans son interview, Borrell fait perdre tout son sens à ce fameux "clan de la paix" russe, qui s'accroche aux pourparlers, comme s'ils pouvaient mettre un terme au conflit. J'entends au conflit géopolitique, à savoir l'enjeu, et non pas seulement au conflit militaire. Borrell rétablie parfaitement le lien entre les deux plans en déclarant d'entrée de jeu :

"Il ne s'agit pas seulement de savoir quand, il s'agit de savoir comment la guerre s'arrête!", avec quel vainqueur

Ainsi, paraît-il, l'Europe est confrontée à un choix cornélien - fournir ou ne pas fournir d'armes à l'Ukraine, c'est-à-dire entretenir ou ne pas entretenir la phase militaire de ce conflit. Pourtant, il n'y a pas de choix cornélien, car il n'y a pas d'état d'âme, il y a la guerre. Alors la réponse est claire et finalement logique : puisque la victoire géopolitique du monde atlantiste passe par la victoire militaire en Ukraine, les Atlantistes iront jusqu'au bout. 

Et Borrell annonce lui aussi la seconde phase du conflit, nous sortons de la phase "légère", de la guerre rapide, et entrons dans une phase lourde, une guerre longue, dans laquelle le silence est de mise, l'ennemi ne doit pas savoir ce qui se passe. Car, finalement, la victoire ne sera obtenue qu'au prix de sa destruction physique et totale, peut-on ajouter.

A bon entendeur, salue. Que les partisans de ce malsain "parti de la paix" se demandent justement quelle paix ils prétendent obtenir, quand l'anéantissement de leur pays et de leur civilisation est en jeu. Ils ne peuvent empêcher le conflit, ils ne peuvent que gêner la victoire.

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Guerre en Ukraine : une centaine de civils évacués du site Azovstal, à Marioupol

Publié le 1 Mai 2022 par GéoAfriqueMédias.cg dans International

Une centaine de civils ont pu être évacués de l'aciérie Azovstal, dernière poche de la résistance ukrainienne à Marioupol, ville portuaire du sud-est du pays, a annoncé Volodymyr Zelensky.

Alors que les forces russes ont maintenu samedi 30 avril leur pression sur les régions de l'est de l'Ukraine, particulièrement autour de la ville Kharkiv, où elles continuent de grignoter du terrain, et du Sud où elles ont détruit la piste de l'aéroport d'Odessa. Une centaine de civils ont pu être évacués de l'aciérie Azovstal, dernière poche de la résistance ukrainienne à Marioupol, selon Volodymyr Zelensky. La présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, a rencontré samedi le président ukrainien au cours d'une visite surprise à Kiev. 

  • Une centaine de civils évacués de l'usine Azovstal, à Marioupol

L'évacuation de l'usine Azovstal, dernière poche de résistance à Marioupol, port assiégé par les Russes dans le sud-est du pays, "a commencé" et une centaine de civils se dirigent vers "le territoire contrôlé par l'Ukraine", a annoncé, ce dimanche, Volodymyr Zelensky. "L'évacuation de civils depuis Azovstal a commencé. Un premier groupe d'environ 100 personnes se dirige vers le territoire contrôlé (par l'Ukraine). Demain on va les accueillir à Zaporijjia", à l'ouest de Marioupol, a écrit sur Twitter le président ukrainien. "Merci à notre équipe! Ils travaillent avec des représentants de l'ONU pour évacuer les civils qui restent sur le territoire de l'usine", a-t-il poursuivi. 

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Cette déclaration fait suite à plusieurs annonces au sujet de ces civils terrés dans l'immense aciérie datant de l'époque soviétique. Le régiment ukrainien Azov, qui défend cette zone, avait d'abord évoqué l'évacuation d'une vingtaine de personnes dans la nuit de samedi à dimanche. Le ministère de la Défense russe a ensuite déclaré, ce dimanche, que près de cinquante civils avaient été évacués : un premier groupe de 25 civils samedi après-midi, puis un second de 21 personnes en début de soirée. Il n'était pas clair, dans l'immédiat, si parties ukrainienne et russe parlaient de la même évacuation et des mêmes personnes. 

 La prise totale de Marioupol permettrait à Moscou de faire la jonction entre les territoires conquis dans le Sud, notamment la péninsule de Crimée annexée en 2014, jusqu'aux républiques séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, à l'est. 

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rencontré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky au cours d'une visite surprise à Kiev pour afficher le soutien américain à l'Ukraine, ont annoncé dimanche Kiev et Washington.  

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"Merci aux Etats-Unis de contribuer à protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale de notre État", a twitté le président ukrainien. Ce message s'accompagne d'une vidéo où on le voit, flanqué de gardes armés, accueillir Nancy Pelosi et une délégation du Congrès devant la présidence, à Kiev, et ensuite en réunion avec la délégation américaine. "Les États-Unis sont un chef de file dans le soutien solide de l'Ukraine dans la lutte contre l'agression russe", a-t-il poursuivi. "Notre délégation s'est rendue à Kiev pour envoyer un message sans équivoque et retentissant au monde entier : les Etats-Unis sont aux côtés de l'Ukraine", selon un communiqué de la délégation américaine. 

Au cours de leur déplacement, les deux responsables ont annoncé le retour progressif d'une présence diplomatique américaine en Ukraine et une aide supplémentaire, directe et indirecte, de plus de 700 millions de dollars. Pour rappel, le président américain Joe Biden a demandé jeudi dernier au Congrès de débloquer 33 milliards de dollars pour accentuer leur aide à l'Ukraine.  

Dans le sud du pays, l'aéroport d'Odessa a été frappé par des tirs de missile samedi soir. "Aujourd'hui, l'ennemi a frappé depuis la Crimée par un système de missile de défense côtière Bastion. La piste de l'aéroport d'Odessa a été détruite. Dieu merci, il n'y a pas eu de victimes", a déclaré le gouverneur dans une vidéo sur son compte Telegram. 

Odessa, grande ville portuaire de la mer Noire d'un million d'habitants, au poids symbolique et historique majeur, a jusqu'ici été relativement épargnée par les combats. Elle se trouve dans la bande côtière que la Russie pourrait envisager de conquérir pour faire la jonction à l'Ouest avec l'enclave séparatiste prorusse de Transnistrie, en Moldavie, où elle dispose de troupes. 

Des trolls pro-russes mènent une guerre de l'information depuis une ancienne usine de Saint-Pétersbourg, d'où ils ciblent des dirigeants occidentaux et relaient la propagande de Moscou sur l'invasion en Ukraine. C'est ce qu'a rapporté, ce dimanche, le gouvernement britannique qui a commandé une étude sur le sujet. Le rapport "montre comment le Kremlin utilise une usine de trolls pour relayer des mensonges sur les réseaux sociaux et dans les commentaires de sites à large audience", a indiqué le ministère britannique des Affaires étrangères. 

Les autorités russes ont laissé entendre dimanche que les avoirs russes de certains pays jugés hostiles pourraient être saisis, en réponse à la proposition de l'administration américaine de liquider les avoirs saisis auprès d'oligarques russes et d'en transférer le produit à l'Ukraine. 

"Il est juste, en ce qui concerne une entreprise située sur le territoire russe, dont les propriétaires sont originaires de pays hostiles où de telles décisions sont prises (de saisir des avoirs russes, NDLR), de répondre par des mesures miroir : confisquer ces avoirs", a tonné le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, sur sa chaîne Telegram. "Et le produit de la vente sera utilisé pour le développement de notre pays", ajoute-t-il. Il accuse également "un certain nombre de pays hostiles : la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et même les États-Unis" de ne pas respecter le droit international et de "se livrer simplement au vol". 

Pour le retour du dîner de gala des correspondants de la Maison Blanche samedi soir à Washington, le président américain Joe Biden a pointé la Russie et a rendu hommage aux journalistes qui couvraient la guerre en Ukraine. Il a notamment alerté sur "le poison qui se diffuse dans notre démocratie (...) avec la désinformation qui augmente fortement". "Vous, la presse libre, êtes plus importants que vous ne l'avez jamais été pendant le dernier siècle", a-t-il souligné. 

Un avion de reconnaissance russe a brièvement violé vendredi l'espace aérien suédois, a annoncé samedi l'état-major du pays scandinave dont les autorités réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. 

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La star hollywoodienne Angelina Jolie, émissaire du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, a effectué samedi une visite surprise à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, où elle s'est entretenue avec des personnes déplacées. Elle a notamment été aperçue dans un café.

"Pour nous tous, cette visite a été une surprise", a écrit le gouverneur de la région de Lviv Maxim Kozytski sur Telegram, postant des photos et vidéos de l'actrice jouant avec des enfants et posant avec des volontaires.  

L'actrice s'est notamment rendue dans un hôpital pour rencontrer des enfants blessés dans le bombardement du 8 avril devant la gare de Kramatorsk, dans l'est du pays, attribué à la Russie, qui avait tué plus de 50 civils, selon le gouverneur. 

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