Publié le 1 Mai 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé, ce samedi 30 avril, que la France va « renforcer » l’envoi de matériel militaire et d’aide humanitaire à l’Ukraine, après un entretien avec le Président ukrainien.
La France va « renforcer » l’envoi de matériel militaire à l’Ukraine ainsi que son aide humanitaire à ce pays, a annoncé, ce samedi 30 avril, l’Elysée, après un entretien entre le président réélu Emmanuel Macron et son homologue Volodymyr Zelensky. Alors que le président ukrainien le remerciait pour des « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne », le chef d’Etat français « a indiqué que cet appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ».
Selon un communiqué, il a ajouté que « la mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes commis dans le cadre de l’agression russe, se prolongera ».
Les Etats-Unis, la France, la République tchèque et d’autres alliés ont fourni à Kiev des centaines de pièces d’artillerie de longue portée pour l’aider à contrer l’offensive de Moscou dans le Donbass (est). Paris envoie pour sa part ses ultramodernes canons automoteurs « Caesar ».
Plus de 615 tonnes d’équipement acheminés.
Selon l’Elysée ce samedi, l’aide humanitaire française à l’Ukraine représente à ce stade « plus de 615 tonnes d’équipement acheminés dont du matériel médical, des groupes électrogènes pour les hôpitaux, de l’aide alimentaire, de l’aide pour l’hébergement, et des véhicules d’urgence ». Emmanuel Macron a insisté sur « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Il a également évoqué « la disponibilité de la France à contribuer à un accord prévoyant des garanties de sécurité à l’Ukraine. » Le Président a également fait part à Volodymyr Zelensky de son « inquiétude » après les bombardements russes ce jeudi à Kiev, ainsi que sur « la situation insupportable à Marioupol, malgré ses appels répétés adressés au président russe de respecter le droit international humanitaire ».
Publié le 23 Avril 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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L’Occident, quoique rassemblé, peine à mobiliser au-delà de ses rangs comme jadis, certains pays, notamment africains, refusant de s’aligner. Des signes de fractures et d’une révolution potentielle pour l’économie mondiale et des rapports de force. La guerre en Ukraine porte des germes d’une accélération de la refonte des relations internationales, selon les experts. L’Afrique en est un exemple.
« Nous sommes à un moment d'émancipation vis-à-vis des Etats-Unis, de l'Occident et de fragmentation du paysage politique mondial », écrit la directrice de la prévision pour l'unité de recherche de "The Economist", Agathe Demarais. La professeure d’études stratégiques au Centre d’études stratégiques for Policy Research, à New Delhi en Inde, Brahma Chellaney, affirme que la guerre « est un point de bascule qui mènera à la création d'arrangements alternatifs, la polarisation des relations internationales et la scission de l'économie mondiale ». Alors qu’il se trouvait en Chine, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que le monde était à « une étape très sérieuse dans l'histoire des relations internationales » qui débouchera sur une « situation internationale nettement plus claire, (...) un ordre mondial multipolaire ». A l’Assemblée générale de l'ONU, 141 pays sur 193 se sont prononcés sur la résolution. Sur cinquante-quatre membres africains, nombreux (vingt-six pays) sont passés d’un vote favorable en mars à un vote contre ou ont choisi la voie de la neutralité début avril. La plupart de ces pays entretiennent une coopération de longues dates avec Moscou, entre autres l’Angola, l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Centrafrique, le Congo, l’Ethiopie, l’Egypte, le Mali ou encore le Mozambique.
L’Occident peine à convaincre les Africains
Il faut dire que l’Occident peine à convaincre les Africains. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, estime que « la guerre aurait pu être évitée si l'Otan avait tenu compte des avertissements de ses propres dirigeants ».« Et encore, ce n'est que la Russie. Si un jour il fallait voter contre la Chine, qui a des capacités de persuasion (...) plus importantes, cela pourrait être beaucoup plus compliqué », écrit un expert français. Même si « la guerre a un impact multidimensionnel extrêmement négatif sur le quotidien des gens dans le monde, surtout en Afrique […], c'est quelque chose qui concerne l'Otan et la Russie, c'est dans l'espace européen », souligne l’ancien ambassadeur du Maroc aux Nations unies, Mohamed Loulichki. Taxé d’hypocrisie, cette guerre met donc en lumière « une lassitude mondiale vis-à-vis de l'Occident » qui pourrait aboutir à la fracturation politique mais aussi économique, écrit Jean-Marc Balencie, du blog "Horizons incertains". Les liens historiques, mêlés à l’arrogance occidentale et aux anciens schémas, ont poussé certains pays africains à refuser de condamner l’invasion russe de l’Ukraine et à bouder l’ONU.
La neutralité africaine profite à la Russie
Cinq raisons essentielles gouvernent la neutralité africaine : le refus d’un ordre international perçu comme occidental ; un scepticisme envers l’Otan et de ses motivations ; une dépendance croissante de certains ces pays africains vis-à-vis de Moscou en raison du soutien militaire ; un recours grandissant aux importations de blé et d’engrais ; et enfin le sentiment d’assister à un retour de la guerre froide. « Les pays africains ont fondé leurs décisions sur une évaluation stratégique des catastrophes humanitaires qu’il engendre. Une approche qui contraste avec celle de l’Union européenne, qui a su converger et adopter une position commune à cet égard », écrit "The Conversion".
Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, a sollicité son homologue sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, dans des considérations stratégiques. Les autorités africaines ont opposé une fin de non-recevoir, préférant garder la neutralité et ménageant leurs relations avec la Russie. De plus, ils n’ont toujours pas digéré l’attitude de Kiev face à un comportement raciste et xénophobe, face aux ressortissants africains voulant fuir les bombardements, mais interdits par les forces de l’ordre de monter dans les trains, ou refoulés à la frontière polonaise. Ce qui avait marqué les esprits des Africains. Tout comme ces actes n’ont malheureusement pas été condamnés. Et face aux Nations unies, les opinions africaines semblent de plus en plus prudentes. Les bombardements de Bouaké en 2004 en Côte d’Ivoire, les événements liés à l’élimination du guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011 ont laissé des traces. La sagesse de Nelson Mandela résumerait la position africaine : « Pourquoi voulez-vous que vos ennemis deviennent forcement les ennemis des autres ! ».
A l’ombre de la guerre en Ukraine, le Kremlin tisse sa toile
A la faveur de son premier sommet Russie-Afrique de Sotchi, le Kremlin a relancé ses relations avec l’Afrique depuis 2019. Une deuxième édition est prévue en automne. Au Mali, en Centrafrique, au Soudan, au Mozambique, etc, Moscou a réussi à se faire une place de choix, signant des accords de défense avec les pays africains, attirant la sympathie de la jeunesse africaine. La Russie vient de signer un nouvel accord de coopération militaire avec le Cameroun dans sa lutte contre le terrorisme, après avoir procédé à une mise en place d’un nouveau cadre de coopération avec la Mauritanie, la Centrafrique, le Nigeria, il y a moins d’un an.
Publié le 18 Avril 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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La romancière franco-camerounaise, Calixte Beyala, semble, comme l’immense majorité de la population planétaire et un nombre d’occidentaux sachant prendre du recul qui leur vaut les qualificatifs de « poutinolâtres », « bolchéviques », et autres « nazis », agacée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’elle accuse de s’ériger en donneur de leçon, donner des ordres partout et à tout le monde.
Alors que l’Ukraine est envahie par la Russie de Vladimir Poutine, Volodymyr Zelenski tente d’organiser la résistance sur le terrain de guerre mais également sur le plan « diplomatique ». Sur ce terrain, le président ukrainien ne cesse de faire des demandes presque partout pour qu’on sanctionne la Russie.
Insatisfait du travail des ambassadeurs de l’Ukraine au Maroc et en Géorgie, qu’il juge assez inefficaces pour obtenir des armes ou des sanctions contre la Russie dans ces deux pays, Volodymyr Zelenski les a tout simplement rappelés. Une telle action a dû mal à recevoir l’assentiment de l’écrivaine et intellectuelle Calixthe Beyala, qui accuse Volodymyr Zelenski de se comporter comme « le nouveau président du monde. ». : « Il donne des ordres partout ; il intime à tout le monde d’obéir, Sinon ! Fermez vos frontières à la Russie ! Fermez vos usines ! N’achetez rien ! Ne vendez rien ! Mourrez de faim ! Mourrez de froid ! Faites des kilomètres à pieds pour aller travailler », commente-t-elle sur sa page Facebook.
L’écrivaine rappelle a Volodymyr Zelenski que les africains avaient été les premiers à être victimes du nazisme. « Il oublie que nous autres africains avions été victimes de ses amis occidentaux ! Qu’ils nous ont esclavagisés ! Qu’ils nous ont colonisés ! Qu’ils ont massacré nos pères et mères pendant les guerres des indépendances ! Qu’ils ont tué nos leaders, Lumumba ! Khadafi ! Boganda ! Um Nyombe! Que sur la tête de nos grands-parents, cette blessure est là, très présente ! Qu’aucun de nos gouvernants qui seraient en adéquation avec nos peuples ne saurait leur apporter le moindre début de soutien ! ».
L'intelligence artificielle (IA) transforme le monde plus vite que celui-ci ne peut estomper l’intensification des divisions géopolitiques et des disparités socio-économiques. Alors que l’évolution technologique est plus rapide que la politique réglementaire,aucun cadre commun n'a émergé permettant de coordonner les nombreuses approches de gouvernance dépendant de contextes nationaux. Les préoccupations et les intérêts des citoyens et de la société civile du Sud global en particulier doivent être davantage priorisés pourinverser la fragmentation croissante de la gouvernance des plateformes algorithmiques et des systèmes d'IA dans le monde.
Les sociétés du Sud sont en droit de bénéficier d’avantages économiques équitables et de protections significativescontre les plateformes et outils largement contrôlés par des sociétés basées dans le Nord et au sein des grandes puissances, en particulier les États-Unis et la Chine, mais également l’Union européenne. Cette équité doit être fondée sur ce que nous définissons comme un «constitutionnalisme de l’IA», qui considère l’IA et le big data commedes ressources fondamentales au sein de l’économie moderne.
Nourri par les réflexions d'un groupe de travail pluridisciplinaire et international - avec une forte représentation du Sud Global - composé de 21 expertsréunis de manière inédite parInitiate: Digital Rights in Societyet leForum de Paris sur la Paix, le rapport propose quele constitutionnalisme de l'IA et une approche fondée sur les droitsguident l'élaboration de protocoles et de conventions internationaux de haut niveau qui fixeront les normes d'élaboration des politiques pour le développement et le déploiement de l'IA, dans le monde entier. Ilrecommande 4 actions cléspour œuvrer en faveur d'un paysage politique de l'IA moins fragmentéqui intègre les intérêts et les préoccupations des pays du Sud Global.
Publié le 25 Mars 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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Le Forum de Paris sur la Paix et Initiale publient un rapport sur la gouvernance de l'IA
L'intelligence artificielle (IA) transforme le monde plus vite que celui-ci ne peut atténuer les divisions géopolitiques et les disparités socio-économiques qui s'intensifient. Alors que les changements technologiques dépassent les politiques réglementaires,aucune plateforme commune n'a encore émergépour coordonner une variété d'approches de gouvernance dans demultiples contextes nationaux.
Nourri par les réflexions d'un groupe de travail composé de 21 experts réunis par« Initiate : Digital Rights in Society »et leForum de Paris sur la Paix, le rapport propose que leconstitutionnalisme de l'IA- qui considère l'IA et le big data comme des ressources fondamentales de l'économie moderne -et une approche fondée sur les droitsdoivent guider l'élaboration de protocoles et de conventions internationaux de haut niveau qui fixeront les normes d'élaboration des politiques pour le développement et le déploiement de l'IA, dans le monde entier, etrecommande plusieurs actions cléspour œuvrer en faveur d'un paysage politique de l'IA moins fragmentéqui intègre les intérêts et les préoccupations des pays du Sud Global.
[ Sous embargo jusqu'à la sortie officielle le mercredi 23 mars 2022, 9h CET ]
Publié le 16 Mars 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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L'ancien président Donald Trump a signalé que s'il faisait une autre candidature à la Maison Blanche en 2024, il choisirait un colistier autre que l'ancien vice-président Mike Pence. "Je ne pense pas que les gens l'accepteraient", a déclaré Trump au Washington Examiner lors d'une interview mardi soir dans laquelle il a qualifié Pence de "personne vraiment bien" mais a renouvelé ses griefs concernant le refus de Pence de tenter d'annuler les résultats de l'élection présidentielle de 2020. lors du dépouillement par le Congrès des votes des collèges électoraux. "Mike et moi avions une excellente relation, à l'exception du facteur très important qui s'est produit à la fin. Nous avions une très bonne relation », a déclaré Trump à l'examinateur. "Je ne lui ai pas parlé depuis longtemps."
Trump a affirmé à plusieurs reprises que Pence, dans son rôle de président du Sénat le 6 janvier 2021, aurait pu rejeter les votes du collège électoral de plusieurs États remportés par Joe Biden en 2020 – une autorité que Pence a déclaré qu'il était convaincu qu'il manquait. Trump a fait valoir que les votes du collège électoral auraient dû être rejetés en raison d'une fraude généralisée, dont aucune preuve n'a été révélée.
"Mike pensait qu'il allait être un tapis roulant humain, que peu importe la fraude des votes, vous devez les envoyer à Old Crow", a déclaré Trump, en utilisant son surnom pour le chef de la majorité au Sénat de l'époque, Mitch McConnell (R- Ky).
Les affirmations de Trump sur le pouvoir de Pence de rejeter les votes des collèges électoraux ont contribué à alimenter le "Hang Mike Pence!" chant qui a éclaté parmi la foule pro-Trump lors de l'émeute du Capitole le 6 janvier.
Pence, qui explore sa propre candidature potentielle à la présidentielle de 2024, a déclaré que les républicains devaient dépasser la défaite électorale de 2020.
Alors que Pence a continué à vanter ses services dans l'administration Trump, il a récemment montré une volonté de se distancier de l'ancien président sur certaines questions.
Lors d'un discours aux donateurs républicains à la Nouvelle-Orléans ce mois-ci, Pence a déclaré qu'il n'y avait pas de place dans le Parti républicain pour les "apologistes de Poutine" dans un coup apparent contre Trump. Trump avait précédemment qualifié le président russe Vladimir Poutine d'"intelligent", de "savant" et de "génie", tout en insistant sur le fait que l'invasion de l'Ukraine par la Russie ne se serait jamais produite sous sa direction.
Publié le 5 Mars 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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Le Ministère sénégalais des Affaires étrangères a déclaré qu'une publication sur Facebook de l'ambassade d'Ukraine appelant les volontaires sénégalais à s'engager dans la lutte contre la Russie était illégale.
Que dit le Sénégal ?
Dans un communiqué, le ministère a déclaré que le recrutement de volontaires, de mercenaires et d'autres combattants étrangers était illégal dans le pays et puni par la loi.
L'ambassadeur d'Ukraine, Yurii Pyvovarov, a été convoqué au ministère pour expliquer le poste de jeudi.
Après avoir vérifié sa légitimité, il lui a été demandé de le retirer, indique le communiqué.
Publié le 5 Mars 2022
par Nations unies
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Agression contre l’Ukraine
L’Assemblée générale,Réaffirmant l’importance primordiale de la Charte des Nations unies pour la promotion du respect de la légalité parmi les nations,
Rappelant que, en vertu de l’article 2 de la Charte, tous les États sont tenus de s’abstenir, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations unies, et de régler leurs différends internationaux par des moyens pacifiques,
Rappelant également que, en vertu du paragraphe 2 de l’article 2 de la Charte, les membres de l’Organisation, afin d’assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultant de leur qualité de membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu’ils ont assumées aux termes de la Charte,
Prenant note de la résolution 2623 (2022) du Conseil de sécurité en date du 27 février 2022, par laquelle celui-ci a convoqué une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale pour examiner la question figurant dans le document publié sous la cote S/Agenda/8979,
Rappelant sa résolution 377 A (V) du 3 novembre 1950, intitulée « L’union pour le maintien de la paix », et considérant que l’absence d’unanimité parmi les membres permanents du Conseil de sécurité lors de sa 8979ème séance a empêché celui-ci d’exercer sa responsabilité principale en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales,
Rappelant également sa résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970, par laquelle elle a approuvé la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations unies, et réaffirmant les principes qui y sont énoncés, à savoir que le territoire d’un État ne saurait faire l’objet d’une acquisition par un autre État à la suite du recours à la menace ou à l’emploi de la force, et que toute action visant à rompre partiellement ou totalement l’unité nationale, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un État ou d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte,
Rappelant en outre sa résolution 3314 (XXIX) du 14 décembre 1974, dans laquelle elle a défini l’agression comme l’emploi de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État, ou de toute autre manière incompatible avec la Charte ,
Ayant à l’esprit qu’il importe de maintenir et de consolider la paix internationale, qui repose sur la liberté, l’égalité, la justice et le respect des droits humains, et de développer des relations amicales entre les nations, quel que soit le système politique, économique ou social ou leur niveau de développement,
Rappelant l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, signé à Helsinki le 1er août 1975, et le Mémorandum concernant les garanties de sécurité liées à l’adhésion de l’Ukraine au Traité sur la non -prolifération des armes nucléaires (Mémorandum de Budapest) du 5 décembre 1994,
Condamnant la déclaration du 24 février 2022 dans laquelle la Fédération de Russie a annoncé le lancement d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine,
Réaffirmant que nulle acquisition territoriale obtenue par la menace ou l’emploi de la force ne sera reconnue comme légale,
Se déclarant gravement préoccupée par les informations faisant état d’attaques contre des établissements civils tels que des logements, des écoles et des hôpitaux, ainsi que de victimes civiles, dont des femmes, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et des enfants,
Constatant que les opérations militaires russes menées à l’intérieur du territoire souverain de l’Ukraine auxquelles la communauté internationale assiste sont d’une ampleur jamais vue en Europe depuis des décennies et considérant que des mesures doivent être prises d’urgence pour sauver cette génération du fléau de la guerre,
Faisant sienne la déclaration du Secrétaire général en date 24 février 2022, dans laquelle celui-ci a rappelé que l’emploi de la force par un pays contre un autre était une répudiation des principes que tout pays s’était engagé à respecter et que l’offensive militaire actuelle de la Fédération de Russie était contraire à la Charte des Nations unies,
Condamnant la décision de la Fédération de Russie d’augmenter le niveau de préparation de ses forces nucléaires,
Se déclarant gravement préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire en Ukraine et aux alentours, qui se traduit par un accroissement du nombre de déplacés et de réfugiés ayant besoin d’une aide humanitaire,
Se déclarant préoccupée également par le fait que le conflit pourrait exacerber l’insécurité alimentaire à l’échelle planétaire, l’Ukraine et la région étant parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales et de produits agricoles, alors que des millions de personnes sont en proie à la famine ou exposées à un risque immédiat de famine ou à une grave insécurité alimentaire dans plusieurs régions du monde, et avoir des répercussions sur la sécurité énergétique,
Se félicitant des efforts incessants que déploient le Secrétaire général, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et d’autres organisations internationales et régionales pour désamorcer la situation concernant l’Ukraine, et encourageant la poursuite du dialogue,
1. Réaffirme son engagement envers la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, s’étendant à ses eaux territoriales ;
2. Déplore dans les termes les plus énergiques l’agression commise par la Fédération de Russie contre l’Ukraine en violation du paragraphe 4 de l’Article 2 de la Charte ;
3. Exige que la Fédération de Russie cesse immédiatement d’employer la force contre l’Ukraine et s’abstienne de tout nouveau recours illicite à la menace ou
à l’emploi de la force contre tout État membre ;
4. Exige également que la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays ;
5. Déplore la décision prise le 21 février 2022 par la Fédération de Russie concernant le statut de certaines zones des régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk, qui constitue une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine et contrevient aux principes de la Charte ;
6. Exige que la Fédération de Russie revienne immédiatement et sans condition sur sa décision relative au statut de certaines zones des régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk ;
7. Demande à la Fédération de Russie de se conformer aux principes énoncés dans la Charte et dans la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies1 ;
8. Exhorte les parties à respecter les accords de Minsk et à œuvrer de manière constructive dans les cadres internationaux pertinents, notamment le format normand et le Groupe de contact trilatéral, en vue de leur plein e application ;
9. Demande instamment à toutes les parties de permettre des voies de sortie sûres et sans restrictions du territoire ukrainien et de faciliter l’acheminement rapide, en toute sécurité et sans entrave, de l’aide humanitaire aux personnes qui en ont besoin en Ukraine, de protéger les civils, notamment le personnel humanitaire et les personnes en situation vulnérable, en particulier les femmes, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les peuples autochtones, les personnes migrantes et les enfants, et de respecter les droits humains ;
10. Déplore que la Biélorussie se soit associé à ce recours illégal à la force contre l’Ukraine et lui demande de respecter ses obligations internationales ;
11. Condamne toutes les violations du droit international humanitaire, les violations des droits humains et les atteintes à ces droits, et engage toutes les parties
à respecter strictement les dispositions applicables du droit international humanitaire, notamment les Conventions de Genève de 19492 et le Protocole additionnel I de 1977 s’y rapportant, selon qu’il conviendra, et à respecter le droit international des droits de l’homme, et, à cet égard, enjoint à toutes les parties de garantir le respect et la protection de l’ensemble du personnel médical et des agents humanitaires dont l’activité est d’ordre exclusivement médical, de leurs moyens de transport et de leur matériel, ainsi que des hôpitaux et des autres installations médicales ;
12. Exige de toutes les parties qu’elles respectent pleinement les obligations que leur impose le droit international humanitaire, à savoir bien veiller à épargner la population civile et les biens de caractère civil, s’abstenir d’attaquer, de détruire, d’enlever ou de mettre hors d’usage des biens indispensables à la survie de la population civile, et respecter et protéger le personnel humanitaire et les articles destinés aux opérations de secours humanitaire ;
13. Prie le coordonnateur des secours d’urgence de fournir, 30 jours après l’adoption de la présente résolution, un rapport sur la situation humanitaire en Ukraine et sur l’action humanitaire ;
14. Demande instamment que le conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine soit immédiatement réglé de manière pacifique par le dialogue, la négociation, la médiation et d’autres moyens pacifiques ;
15. Se félicite des efforts soutenus déployés par le secrétaire général, les États membres, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et d’autres organisations internationales et régionales pour désamorcer la situation actuelle, ainsi que des mesures prises par l’Organisation des Nations unies, notamment par le coordonnateur des Nations unies pour la crise en Ukraine, et par les organisations humanitaires pour intervenir face à la crise humanitaire et à la crise des réfugiés engendrées par l’agression de la Fédération de Russie, et encourage la poursuite de ces efforts ;
16. Décide d’ajourner à titre provisoire sa onzième session extraordinaire d’urgence et d’autoriser son président à la rouvrir à la demande des États membres.
Publié le 1 Mars 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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28 février 2022, Addis Abeba : Le Président en exercice de l'Union Africaine et Président de la République du Sénégal, S.E. Macky Sall, et le Président de la Commission de l'Union Africaine, S.E. Moussa Faki Mahamat, suivent de près l'évolution de la situation en Ukraine et sont particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens Africains, se trouvant du côté Ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité.
Les deux Présidents rappellent que toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit et, à ce titre, devrait bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l'abri du conflit en Ukraine, quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale. Les rapports selon lesquels les Africains sont l’objet d’un traitement différent inacceptable seraient choquants et racistes et violeraient le droit international.
À cet égard, les Présidents exhortent tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale.
Les Présidents saluent l'extraordinaire mobilisation des États membres de l’UA et de leurs Ambassades dans les pays voisins pour accueillir et orienter les citoyens Africains et leurs familles qui tentent de traverser la frontière de l'Ukraine pour se mettre en sécurité.
Publié le 18 Février 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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Au service de la commune de « Le Vernet » ( 03) , l’atelier Wild Architecture et son équipe pluridisciplinaire 5 ont développé une synergie de compétences pour la restructuration et l’extension d’une école du territoire. Au sein du projet global, la première phase consistait en la construction d’une nouvelle cantine et la réhabilitation de la zone de l’ancien réfectoire. L’architecte David Fayolle, le maire Bernard Aguiar et l’adjoint aux travaux, à l'urbanisme et à l'aménagement du territoire, Damien Balestrino, présentent la démarche d’éco-conception de cet aménagement.
Comment avez-vous pris en compte le cycle de vie de l’aménagement de la cantine du groupe scolaire Marcel Guillaumin ?
Plusieurs étapes du cycle de vie sont concernées : l’origine des matériaux de construction, la réalisation, l’usage et la fin de vie du bâtiment. La nouvelle cantine a été conçue en ossature bois-paille par des PME locales à partir des matières premières présentes sur le territoire : la paille provient d’un champ à 3 kilomètres, le bois de l’ossature et le bardage ont été sourçés dans la Montagne bourbonnaise et dans la forêt communale. Cela réduit l’impact des transports dans le processus de production. De plus, l’impact carbone de ces matériaux est négatif, puisque le mur stocke plus de carbone qu’il n’en émet lors de sa production. En effet, la paille est un déchet agricole récupéré pour un autre usage et nécessite très peu de transformation.
Durant l’utilisation du bâtiment, l’isolation assure une performance thermique, notamment concernant le confort estival. La gestion de la fin de vie du bâtiment est également anticipée dès le départ. La paille peut être réutilisée pour l’élevage, les caissons de bois sont démontables et ré employables ou recyclables pour d’autres utilisations (aménagement, décoration, chaleur biomasse).
En partenariat avec Bobi Réemploi, la réhabilitation de l’ancienne cantine a commencé à intégrer la problématique du réemploi. Un diagnostic sur les installations existantes a été réalisé, pour organiser du réemploi in situ ou dans le village. À titre d’exemple, les menuiseries ont été conservées afin de réaliser une serre pour les enfants. Les matériaux et autres éléments (radiateurs, dalles, interrupteurs…) non réutilisés alimentent un catalogue diffusé auprès des habitants pour qu’ils puissent s’approvisionner à bas coût.
Enfin, lors de l’aménagement, les équipes ont travaillé au coup par coup avec les entreprises partenaires pour intégrer des fins de série. L’objectif est de rechercher un équilibre entre intégration du réemploi et cohérence avec la stratégie esthétique du lieu. Comment les usagers ont-ils participé à ce projet ?
Quels bénéfices tirent-ils de cette approche d’éco-conception ?
La sensibilisation des usagers et l’implication du groupe scolaire dans les différentes phases de projet a permis l’appropriation de la démarche. À titre d’exemple, une visite, l’alimentation d’un blog et l’intervention d’une artiste locale ont favorisé la sensibilisation des publics scolaires sur les thématiques de l’éco-construction et de la gestion forestière.
Quels ont été les facteurs de réussite pour la prise en compte de l'éco-conception dans ce bâtiment ?
L’implication des PME locales a constitué un facteur de réussite pour intégrer les critères environnementaux préconisés par le cabinet d’architecture. En effet, ces dernières connaissent très bien le territoire et souhaitent le valoriser. Au contraire, les entreprises plus importantes ont généralement tendance à vouloir favoriser les économies d’échelle en achetant de gros volumes à des fournisseurs éloignés du territoire. Par ailleurs, l’agilité et l’engagement des interlocuteurs politiques et techniques de la commune a permis d’aller plus loin sur les ambitions environnementales du projet, et notamment d’intégrer le réemploi qui ne figurait pas à la genèse du projet.
Quelles sont les pistes pour aller plus loin et les leviers pour prendre en compte systématiquement l'éco-conception dans les projets d'aménagement ?
Les freins rencontrés dans ce genre de projets concernent la perte de savoir-faire des artisans sur des techniques moins conventionnelles comme le bois-paille ou la terre crue. La formation sur les techniques de l’éco-construction est un levier de développement de l’éco-conception, notamment grâce à la constitution de réseaux professionnels comme VAD6 ou Thothestia.fr. Fournir des retours d’expérience pour rassurer les maîtres d’ouvrage, notamment en créant du lien entre pairs apparaît comme un levier.
Le rôle de la collectivité
La commune du Vernet a fait le choix politique de mettre l’accent sur l’éco conception dans le cahier des charges, en lien avec son projet de territoire. Le budget est un peu plus élevé que pour une réhabilitation classique, mais la collectivité a anticipé les économies d’énergie générées par ces nouveaux matériaux, justifiant ce choix. De plus, travailler avec des entreprises locales dynamise l’activité artisanale du bassin de vie.
Des actions de communication sur la démarche assurent l’acceptabilité de ce surcoût pour les habitants et leur sensibilisation aux enjeux de la construction à partir de matériaux bio sourcés. Avec ce nouvel outil, la commune a été plus loin dans sa démarche. En effet, le choix d’un nouveau prestataire pour proposer des repas de qualité aux enfants a semblé évident. Dans le cadre du PAT (Plan Alimentaire Territorial) de Vichy Communauté, la cuisine centrale répondait à ce besoin en s’appuyant sur des produits du territoire et en privilégiant les filières courtes et locales.
NOTES
5. Le bureau d’étude structure ITC, l’économiste ECIB, Laclautre BE fluides, Salto acousticien. 6. Ville & Aménagement durable, Centre d’échanges et de ressources bâtiments & aménagements durables en Auvergne%u2011Rhône%u2011Alpes. Pour en savoir plus : https://www.ville-amenagement-durable.org/
Crédit photo : HOOPP - pour Le Vernet
Source : ECLAIRA - Le Bulletin N°21 / Février 2022