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L’Alliance la République et la Démocratie (ARD) que dirige Mathias DZON a souhaité les vœux du nouvel an de son Président au peuple congolais en général et en particulier à la presse congolaise autour d’une conférence de presse tenu le 08 janvier 2022 à Brazzaville.
Face aux chevaliers du micro, de la plume et du web, le moment était idéal pour le Président de l’ARD, Mathias DZON de faire une rétrospective des maux qui minent la vie politique nationale. Dans son mot introductif, il a souligné que le Congo-Brazzaville, notre patrie va de mal en pis. Pour reprendre la belle formule du chanteur congolais Zao, il est »cadavré », c’est-à-dire, un mort-vivant. Comme à son habitude et de manière étonnamment invraisemblable, dans son discours sur l’état de la Nation en 2021, le Président de la République a dressé un bilan globalement positif de l’action de son gouvernement. Il s’est tour à tour glorifié de son prétendu plébiscite à l’action présidentielle, scrutin des 17 et 21 mars 2021, de ses nombreux succès diplomatiques, de sa coopération économique fructueuse, de la paix et de l’unité nationale qu’il aurait préserver jalousement dans un environnement dominé par des tensions, de sa politique vigoureuse de lutte contre les «antivaleurs» et surtout de son souci constant de faire que tout soit « pour le peuple et rien que le peuple ». Il a en outre dit son optimisme pour le futur du Congo et de son peuple, le pays étant selon lui, entrain de sortir de la récession économique et de renouer avec les institutions financières internationales en général le FMI en particulier. On croit rêver, car, ce tableau idyllique du Congo est totalement déconnecté de la vraie vie des congolais, vie marquée de l’effondrement de l’économie nationale et de la banqueroute de l’Etat, l’explosion exponentielle de la pauvreté des populations, la flambée de la morbidité et de la mortalité dans les couches populaires, non pas pour cause de COVID-19, mais pour cause de pauvreté, la montée vertigineuse de la corruption et de l’enrichissement illicite des tenants du pouvoir, mise à nu par les ONG et les médias internationaux : Les Panama Papers, les Pandora Papers, Public Eye, Déclarez ce que vous payez, Médiapart, etc. Le pouvoir congolais n’a pas de cœur. Il affiche une indifférence hautaine face aux souffrances atroces des populations. Peu lui importe la situation sociale tragique des couches populaires. La seule chose qui préoccupe les dirigeants congolais, est la conservation du pouvoir par tous les moyens y compris, le recours à la violence militaire. Dans cette option, le Président de la République déploie des trésors de malices et s’emploie frénétiquement à mettre en œuvre des stratégies mortifères. En effet, le Chef de l’Etat congolais a une obsession possédante : faire de son fils, Dénis Christel SASSOU N-GUESSO, alias Kiki, le pétrolier, son dauphin. Cette obsession maladive du Président de la République rencontre heureusement de fortes oppositions de toute part. Pour tenter de surmonter ces oppositions variées, il a mis au point une stratégie politique à trois volets : (i) Engager un coup d’Etat de palais et placer son fiston à la barre ; (ii) la modification du processus de révision de la Constitution et de la Constitution elle-même ;(iii) la recherche d’un compromis national pour faire passer la pilule de la succession dynastique.
En ce qui concerne le premier point, selon le Président de l’ARD, la réalisation de ce scénario se heurte cependant à une grande difficulté à savoir : la position de la France, car, cette dernière s’oppose vigoureusement à une succession dynastique au Congo. Ni le fils, ni le neveu, les deux principaux prétendants à la succession familiale. Le Président de la République qui sait par expérience, qu’il ne peut pas réussir un coup d’Etat sans le soutien de la France, recherche désormais des solutions à l’interne.
Pour le deuxième point Mathias DZON a mis l’accent sur le processus de modification de la constitution, « Sous le prétexte fallacieux de mettre fin aux prolongations répétitives de l’Etat d’urgence sanitaire tous les vingt jours et de porter cette durée à 90 jours , le Chef de l’Etat congolais veut en réalité introduire dans la foi fondamentale, des dispositifs visant à contourner le référendum constitutionnel et à donner au Président de la République, le pouvoir de faire voter par le Parlement, réuni en congrès, toutes les modifications qu’il ,envisage d’apporter à la Constitution. Ces modifications portent notamment sur l’âge pour être candidat à l’élection présidentielle, la création d’un poste de Vice-président de la République, l’élection du Président de la République au scrutin indirect par le Parlement réuni en congrès ».
Poursuivant son propos, Mathias DZON a fait observer qu’or, toute révision de la Constitution par le Parlement croupion, passerait comme une lettre à la poste. Porté par cette conviction, le Président de la République entend, d’une part, fixer l’âge pour être candidat à l’élection présidentielle à 55 ans au moins et 70 ans au plus, ce, aux fins d’éliminer des candidats qu’il juge dangereux pour le fiston, et d’autre part, créer un poste de Vice-président de la République pour y installer le dauphin, changer le mode de scrutin pour l’élection présidentielle, en supprimant le principe de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct (c’est-à-dire, par le peuple), et en substituant à ce principe, celui de l’élection du Président de la République au suffrage indirect, par le Parlement réuni en congrès. Ainsi, le tour serait joué : le Parlement voterait le processus de révision de la Constitution et sur cette base, le Président de la République nommerait par décret pris en conseil des ministres, le Vice-président, c’est-à-dire, le dauphin. Désormais rassuré sur l’avenir de sa famille, le Chef de l’Etat pourrait en toute quiétude, décider de quitter ses fonctions de Président de la République. Tel est l’objectif fondamental de la révision programmée de la Constitution du 25 octobre 2015. Constitution pourtant taillé sur mesure par le Président de la République lui-même.
Et quant à la recherche d’un compromis national pour faire passer la pilule de la succession dynastique, Mathias DZON a dénoncé ce troisième scénario. Pour lui, le Président de la République envisagerait d’enterrer la hache de guerre avec la vraie opposition et entreprendrait des pourparlers avec elle, en vue de rechercher un compromis national, pour éviter au pays, le retour des guerres fratricides à répétition. Face à cette situation préoccupante et pour faire échec à la volonté macabre du Président de la République d’embraser une fois de plus, un pays déjà en proie à une crise multidimensionnelle aux conséquences sociales dramatiques pour les populations, les patriotes, les démocrates et les républicains congolais sincères, ont l’ardente obligation de se rassembler et de promouvoir des mobilisations populaires sur l’ensemble du territoire national, dans le dessein d’arrêter net, la nouvelle tragédie dans laquelle l’Etat/PCT moribond cherche à plonger le Congo.
Pour conclure, face à la situation actuelle que traverse notre pays, Mathias DZON lance un vibrant appel au peuple congolais en s’appropriant de l’appel de GUEZO, le Roi d’Abomey qui stipule : « Si tous les fils du pays venaient par leurs mains, boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé ». « Ne fermez pas les yeux sur une situation qui est prête à vous tuer ». Oublions ce qui nous divise. Rassemblons-nous. Sauvons notre patrie en danger de mort. Prenons en mains le destin du Congo. En ce début de l’année 2022, qui s’avère être une année de tous les dangers pour le peuple congolais, nous vous exhortons au patriotisme, au courage et à la détermination sans faille dans le combat pacifique pour la restauration de la démocratie congolaise, et formons pour chacun d’entre vous, des vœux de bonne santé, de longévité, de paix des cœurs et de tranquillité des esprits, de bien-être politique, économique, social, culturel et environnemental.