Publié le 27 Mai 2022
par André LOUNDA
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« Impact du Notariat au sein des Populations Congolaises », constitue le thème des Journées Portes Ouvertes du Notariat en République du Congo du 30 au 31 mai 2022 à Brazzaville, Pointe Noire et bien d’autres localités en vue de faire connaître aux populations congolaises le métier du Notaire et son rôle dans la société. Ces journées dénommées, « le Notaire à votre porte » dont le lancement officiel placé sous le patronage du Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Populations Autochtones a eu lieu ce vendredi 27 mai 2022 dans la salle des conférences de ce ministère a été présidé par Monsieur Guy Ruffin KAMPAKOL, Conseiller Juridique du Ministre en charge de la Justice en présence de Maître Bertrand PANDI, Président de la Chambre Nationale du Notariat et bien d’autres.
Durant deux jours des rencontres au menu, dans les sièges de trois Arrondissements de Brazzaville à savoir : Bacongo, Mongali et Ouenzé, les participants seront sensibilisés et échangés avec les Notaires sur les sous-thèmes suivants : l’Authentification des Actes sering privé ; les Régimes Matrimoniaux (Contrat de mariage) ; les Donations et Testaments ; la Dévolution Successorale ; les Ventes Immobilières.
La cérémonie officielle de lancement de ces Journées Portes Ouvertes ont été marqué par trois discours. Le premier a été celui du Président de la Chambre du Département de Brazzaville, le second par le Président Nationale de la Chambre du Notariat Congolais et celui de l’ouverture par le Conseiller Juridique du Ministre de la Justice, des Droits Humains et de lac Promotion des Populations Autochtones. Cette activité, se tient par la volonté de la profession des Notaires en proposant une thématique et des résumés de justice. Elle est dons la preuve que cette institution constitue un maillon important de la chaîne judiciaire de notre pays.
En effet, Brazzavillois, Brazzavilloises, Ponténegrins et Ponténégrines…etc, profiter de ces occasions que vous offrent les Notaires afin de connaître vos droits et le rôle du Notaire et les Actes notariats.
Publié le 22 Mai 2022
par André LOUNDA
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Le Ministère du Contrôle d’Etat et de la Qualité du service public, a procédé au lancement, le vendredi 20 mai 2022 au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville, le Projet d’Evaluation de la Qualité du Service Public dans le Volet Accueil des Malades et Communication Hospitalière. Cette étude devra mettre à la portée de tout le personnel les questions de l’accueil et leurs impacts sur la qualité des soins, la satisfaction des malades et l’image de cet hôpital.
Placé sous le patronage du Professeur Jean Rosaire IBARA, Ministre en charge duContrôle d’Etat, de la Qualité du service publicet de la Lutte contre les Antivaleurs, en présence deThierry Raoul GOMBE, Directeur Général du CHU-B, le but du projet est de garantir aux malades et autres usagers du CHU une satisfaction optimale avant, pendant et après leur séjour par un accueil et une communication de qualité ; implémenter la démarche qualité au CHU afin de contribuer à l’amélioration de son image. L’objectif principal est d'accompagner le CHU et son personnel à améliorer la qualité de l’accueil des malades et la communication hospitalière par le renforcement ou la mise en place d’un système de management qualité répondant à un certain nombre d’indicateurs. De façon spécifique, il s’agira d’identifier les études réalisées au niveau de cette structure et récolter les données de l’accueil des malades et de la communication hospitalière.
Procédant au lancement de ce Projet, le Professeur Jean Rosaire IBARA a indiqué à l’endroit du personnel du CHU-B que ce projet se fonde sur deux volets : le premier concerne la satisfaction des patients, un petit questionnaire a été élaboré. Les patients ou leurs accompagnateurs seront interrogés. Le second, le plus important, concernera l’atelier d’échange avec l’attaché de presse du ministère en charge du projet. Le clou, ceux qui peuvent apporter les améliorations pour que la mauvaise image du CHU soit progressivement améliorée ; pour que demain, qu’on puisse parler autrement de cette image.
De sa part, Thierry GOMBE a laissé entendre que dans le défi de redressement qui nous a été confié par le président de la République, il y a plusieurs aspects ; le premier est celui qui tient compte du plateau technique qu’il faut refaire, mais il y a aussi un aspect fondamental, c’est celui de l’homme, parce que nous entendons souvent dire ici au CHU, si l’homme ne change pas, ce sera vain. Lorsque je dis ça, nous entendons ce que la population nous reproche et là, évidemment faire un constat, un diagnostic sans détours, il y a beaucoup de problème, puis, il a souligné que le personnel est totalement disponible et disposé à accepter tous les enseignements qui pourront lui être portés pour améliorer ses prestations en termes de soins et d’accueil de malades.
A noter que s’en est suivi la présentation du projet et des échanges interactifs avec le participants.
Publié le 19 Mai 2022
par André LOUNDA
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Des délibérations et recommandations formulées le 17 mai 2022 au cours de la session ordinaire du Comité de Direction de la Société des Postes et Epargne du Congo, « portant dotation d’une existence juridique à la SOPECO ; portant engagement de l’Etat propriétaire de la SOPECO à prendre ses responsabilités dans la résolution de crise actuelle ; portant prise en charge de la dette de la SOPECO par l’Etat ; portant inventaire des niches possibles de ressources de la SOPECO délibération portant adoption des procédures comptables et financières ; portant assainissement du climat social de la SOPECOL, sur l’attention particulière à porter à la situation administrative et financières de la SOPECO, dans la prise des décisions », sont les conclusions qui y ressortent afin d’assainir le climat social de cette entreprise en perte de vitesse.
C’était au cours de sa session du Conseil d’Administration placé sous les auspices de Jean Joseph PAKA, Président du Comité de Direction en présence d’Yves ICKONGA, Représentant de la Présidence de la République, d’André KAMBA, Représentant de la Présidence de la République, de Madame Ludovique MBOSSA MABWERE, Directrice Générale de la SOPECO et bien d’autres. Cette 1ère session du comité de direction qui se tient tous les quatre ans après avait dans son ordre du jour 12 points entre autres, la revue des délibérations du dernier Comité de Direction 2018 ; l’examen du rapport d’Audit du cabinet Exco CACOGES ; Gouvernance et orientations stratégiques ; Responsabilité de l’Etat dans la situation actuelle de la SOPECO, la Revue des partenariats, Panorama de la situation sociale.
Cette session ordinaire, s’est tenue dans un contexte difficile caractérisé par la crise qui frappe à plein fouet la SOPECO comme l’a signifié Jean Joseph PAKA, le Président du Comité de Direction dans son mot d’ouverture. « Il est peu de dire, que le présent comité de direction se tient dans un contexte difficile, voire explosif, au double plan de la situation interne de l’entreprise, et de l’environnement économique et financier, au niveau national et même international. En effet, les graves problèmes sans cesse croissant que connaît depuis plusieurs années la SOPECO, ont précipité ces derniers temps l’entreprise dans une vraie tourmente ; et l’actualité récente n’a pas manqué de mettre en exergue en réalité, les convulsions d’une entité agonisante, empêtrée dans des difficultés inextricables et jetée en pâture auprès de l’opinion. Ce tableau peu reluisant de l’opérateur historique public en matière de postes, ces dernières années, a été davantage potentialisé par l’absence notoire de la capacité d’intervention des pouvoirs publics, propre à soutenir les secteurs de l’économie nationale en difficulté. », a laissé entendre Jean Joseph PAKA.
De sa part Madame Ludovique MBOSSA MABWERE croit encore à la réinvention de la SOPECO dont elle a la charge et que les maux qui minent cette structure émanent de la liquidation de l’ex ONPT et la liquidation de cette entreprise était mal finalisée d’où les conséquences qu’ils ont aujourd’hui de la situation délicate de la SOPECO. « La SOPECO n’a jamais été créée réellement, juridiquement conformément selon les textes que ce soit la charte de l’entreprise d’Etat ou que ce soit selon la charte de l’OHADA. Il est donc aujourd’hui question de doter la SOPECO d’un véritable capital, d’un patrimoine qui n’a jamais été défini pour donner à la SOPECO l’aisance de pouvoir se développer comme une vraie entreprise », a-t-elle rappelé.
Quant à Stal Jeuvin GABIOT, Représentant du personnel de la SOPECO s’exprimant dans une interview qu’il a accordé aux médias au nom des travailleurs de la SOPECO est sorti de cette session insatisfaite parce que ce comité de direction tant attendu n’a pas répondu aux attentes des travailleurs de la SOPECO. « Et nous si nous tournons en rang, c’est parce que ce comité de direction n’a pas respecté la ligne établie du Premier Ministre qui était celle de prendre des décisions fortes et pour les travailleurs de la SOPECO, la décision forte pour qu’elle décolle, c’est qu’on fasse asseoir cette Direction Générale, que cette administration s’asseye, que l’on nomme et qu’on change de management. C’est le management qui est au cœur de cette crise. Voilà pourquoi dès les jours avenirs, nous allons convoquer tous les travailleurs de la SOPECO afin de statuer de tout ce qui s’est passé aujourd’hui. Nous sommes en total insatisfaction parce que de tous les points abordés et les vrais sujets qui minent le bon fonctionnement de la SOPECO n’ont pas été prise en compte. Voilà pourquoi, nous disons aujourd’hui que chacun de nous doit tirer sa responsabilité sur tout ce qui s’est passé aujourd’hui. Notre attente auprès du Gouvernement, auprès du Sénat, elle est simple, en un mot ce que nous disons, cette administration a montré son inefficacité et nous ce que nous voulons, c’est que cette administration soit changée conformément aux statuts de la SOPECO. Ce Comité de Direction n’a pas eu la capacité, ce courage de prendre cette décision forte de faire asseoir cette administration. Voilà pourquoi nous disons ceci, une Assemblée Générale sera organisée où tous les travailleurs seront conviés pour statuer à cette question. Ce que nous reprochons clairement à cette direction, c’est le manque de management et si nous nous référons à la lettre du Premier Ministre qu’il a adressé au Ministre des Postes, des Télécommunication qui a bien fait allusion au manque de management qui est à la cause qui mine la SOPECO depuis 4 ans, il faut de l’amélioration dans la gouvernance ».
Signalons que la Société Postes et Epargne du Congo traverse depuis plusieurs années une crise sociale provoquée par la baisse de ses activités. Les 241 agents de l’entreprise publique de la poste accumulent à ce jour plus de vingt-huit mois de salaires impayés et plusieurs mois de cotisations sociales non versées. Ils évoluent dans un environnement de travail jugé précaire et sans protection juridique.
Publié le 18 Mai 2022
par André LOUNDA
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Les Plans Locaux d’Urbanisme de Brazzaville et Pointe Noire ont été l’objet d’un Atelier de présentation de ces nouveaux outils d’aménagement urbain, le 17 mai 2022 à Brazzaville. Organisé par le Projet Développement Urbain et Restauration des Quartiers Précaires en sigle DURQUAP, cette rencontre avait pour objectif, le renforcement des capacités des acteurs du secteur urbain sur la mise en œuvre de ces plans. Cet atelier placé sous le patronage de Jean Jacques BOUYA, Ministre de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures et de l’Entretien Routier a été rehaussé par la présence du Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Foncière et du Domaine Publique, Pierre MABIALA, de Madame Ingrid Olga Ghislaine EBOUCKA-BABAKAS, Ministre en charge du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale, de Madame ArletteSoudan NONAULT, Ministre de l’Environnement et du Bassin du Congo et bien d’autres invités.
Ouvrant les travaux de l’atelier de présentation de ces plans, Jean Jacques BOUYA, Ministre en charge de l’Aménagement du Territoire, a indiqué que ces deux plans locaux d’urbanisme et les propositions faites fournissent au ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, aux mairies de Brazzaville, Pointe-Noire et Kintélé ainsi qu’à l’ensemble des acteurs déconcentrés, des outils de planification, de gestion d’occupation du sol . Aussi, il a appelé les acteurs de ce secteur à une forte complicité agissante afin que ces plans soient impactant, « Ces plans ne seront impactant que si une synergie en complaisance s’instaure entre les dirigeants et les dirigés dans une complicité agissante avec en prime l’application des législations nationales et locales sinon, c’est peine perdue. Je déclare ouvert les travaux de l’Atelier de validation des Plans Locaux de la ville de Brazzaville, Pointe Noire et Kintélé ».
Pour sa part, Dieudonné BANTSIMBA, Président du Conseil Municipal, Maire de la ville de Brazzaville, a fait savoir que le plan d’urbanisme revêt une importance capitale, car il permet de maîtriser le développement de la cité. « Les stratégies de planification et de gestion participative, de concertation, de sensibilisation et de formation des différents acteurs dans le cadre du DURQUAP, traduisent notre engagement à assurer un transfert effectif et progressif des différents ouvrages, des compétences et des ressources indispensables au développement de nos quartiers »,a-t-il laissé entendre.
Après avoir été doté d’un plan d’urbanisme en 2016, d’un schéma directeur d’urbanisme à l’horizon 2035, les villes de Brazzaville et Pointe Noire viennent de bénéficier des Plans Locaux d’Urbanisme. Pour mener à bien ces plans, un Atelier de renforcement des capacités des acteurs du secteur urbain pour la mise en œuvre de ces plans ont été organisé du 18 et 19 mai 2022. Monsieur Alain Alfred ELALI, Coordonnateur du Projet DURQUAP sur les enjeux et les objectifs de cet atelier a déclaré que le contenu de la formation prévu, pour ce faire, s’appuiera sur le principe de « formation des formateurs » afin que les cadres qui participeront aux deux sessions de formations, puissent à leur tour renforcer les capacités de leurs collègues directs, au quotidien et dans le cadre de leur missions. L’objectif principal des différentes sessions de renforcement des capacités est, donc, de former les bénéficiaires sur la mise en application du PLU. La formation sera axée sur les enjeux et orientations stratégiques du PLU, les contraintes, cadre réglementaire et principes d’aménagement, le zoning et règlement, la mise en œuvre du PLU.
Signalons que s'en est suivi la présentation du plan local d’urbanisme de Brazzaville par le responsable du groupe URBA plan-Afric URBA-CAP consultant’ et ces plans ont été réalisé par ce groupement consultant dans le cadre du Projet Développement Urbain et de Restructuration des Quartiers Précaires (DURQUAP), et ces Plans Locaux d’Urbanisme permettront de localiser l’ensemble des domaines publics, de définir avec précision ce que sera l’accroissement de la ville les prochaines années.
Publié le 11 Mai 2022
par GéoAfriqueMédias.cg
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La capitale économique du Congo, Pointe-Noire a été fondée en 1921, en raison des qualités maritimes de sa baie, lorsqu'il fallut fixer un terminus maritime à la voie ferrée Congo-Océan entre Brazzaville et l'océan Atlantique. Fondée par décret du 22 mai 1922, elle fut la capitale du Moyen-Congo de 1950 à 1959. En premier à la découverte de la baie de Loango ce sont les navigateurs portugais qui ont donné le nom au site de Pointe-Noire, « Punta Negra », pour avoir repéré sur la côte un éperon de blocs de pierre noire.
1936 sera la période de développement de la cité avec l'arrivée de la population du pays. L'hôpital sera construit, le marché s'agrandit, c'est la formation de la première couronne. Le premier quartier à être loti sera le Camp Chic, fait des maisons de la SCIC. Officiellement créée le 11 mai 1922, la ville de Pointe-Noire devient commune en 1939. Le 16 novembre 1956, le premier maire congolais de la ville, Stéphane Tchitchellé, est élu.
Pointe-Noire est la capitale économique de la République du Congo, située à l’extrême sud du pays. Sise à l’ouest de l’Afrique, sur la façade atlantique, la ville constitue le débouché naturel d’un axe de communication prépondérant entre l’Afrique centrale et les eaux internationales. A ce titre, elle représente pour le pays un poumon économique alimenté par l’activité du terminal pétrolier de Djeno et de son port en eau profonde.
Avec près de deux millions d’habitants dans l’agglomération, Pointe-Noire, aussi appelée Ponton La Belle ou Ndindji, est l’ancienne capitale du Moyen-Congo à l’époque coloniale et du département du Kouilou au moment de l’indépendance. Aujourd’hui séparée de ce dernier, elle est devenue un département à part entière divisé en six arrondissements. Elle est jumelée avec la ville française du Havre en Normandie. Depuis le début des années 1980, Pointe-Noire n’a cessé de croître et d’attirer de nouveaux habitants, du fait surtout de l’activité pétrolière de Total (ancien Elf Congo), d’ENI et d’autres groupes pétroliers mais aussi parce que la ville a été globalement épargnée par les affrontements consécutifs à la guerre civile qui secoue le Congo-Brazzaville dans les années 1990.
Toponymie
Pointe-Noire est surnommée Ponton par ses habitants, ou Ndjindji, en référence à l’ancien village de pêcheurs sur lequel on l'a bâtie. Le toponyme Pointe-Noire est dérivé du nom portugais Punta Negra qui apparaît pour la première fois sur une carte de 1484 en référence à une proéminence rocheuse sombre.
Géographie, climat et topographie
Pointe-Noire bénéficie d’un climat tropical de savane, assez doux le jour (de 21,4° de température moyenne en juillet à 26,8° en mars) et d’une température encore plus douce le soir (environ 22° à 26°). L’année climatique est marquée par deux saisons sèches, l’une courte de janvier à mars et l’autre longue de juin à octobre, entrecoupées par deux saisons des pluies de deux mois chacune environ. Ces caractéristiques tendent à varier ces derniers temps en liaison avec des changements climatiques. On enregistre parfois des températures qui s’élèvent à plus de 30°.
La ville est située dans le prolongement d’une fine plaine littorale en contre-bas d’un plateau qui prolonge le Mayombe, massif montagneux de faible altitude qui sépare Pointe-Noire de la capitale Brazzaville située à 510 km à l’ouest. Ce relief explique non seulement la difficulté de communication entre le littoral congolais et la cuvette congolaise (d’où le département éponyme), mais également la nécessité de la ligne de chemin de fer pour exporter depuis Pointe-Noire les ressources de l’hinterland.
À une échelle plus fine, le site de Pointe-Noire est entrecoupé de collines et de vallons marécageux. Les dunes littorales et les marnes sableuses rappellent les caractéristiques de côte à lido qui ont donné naissance à la dépression où s’est implantée Pointe-Noire.
Cette sédimentation continue, caractéristique des cordons littoraux, est aujourd’hui menacée par la construction du port en eau profonde qui a entraîné un net recul du trait de côte de l’ordre de deux à trois mètres par an. Ce phénomène menace désormais le cimetière de Loango, le Père-Lachaise congolais qui abrite notamment la sépulture de Jean-Félix Tchicaya, premier député noir de l’Assemblée Nationale française.
Démographie, croissance et consommation de l’espace
La population de la municipalité de Pointe-Noire est d’environ 715 334 habitants, selon le recensement de 2007, répartis sur six arrondissements qui sont Lumumba, Mvoumvou, Tié-Tié, Loandjili, Mongo Mpoukou et Ngoyo. Ce grand nombre d’habitants s’explique par le fait que la ville a connu un très fort taux d’accroissement de sa population d’environ 4,5 % en moyenne de sa fondation jusqu’aux années 1990.
Aujourd’hui, la croissance reste forte alors même que la densité moyenne du département-commune est la plus élevée du pays avec 1 6369,2 habitants au km² (en 2007). L’agglomération, qui déborde désormais la municipalité, et en incluant les habitants non-déclarés, compterait aux alentours de 1 500 000 habitants.
La caractéristique essentielle de Pointe-Noire est son développement urbain extensif qui a pour conséquence la consommation incontrôlée de l’espace. Cette forte consommation de l’espace est aussi due au mode de construction qui privilégie l’extension horizontale pour la plus grande partie de la ville, en particulier en direction de l’est. De ce fait, l’agglomération, en moins de cinquante ans, a grandi de façon exponentielle et elle est largement sortie de ses limites originelles pour couvrir aujourd’hui 1144 km².
Portrait socioculturel et religieux
Du point-de-vue des origines nationales, les statistiques de la ville océane représentent environ 70 % de la population de la municipalité contre plus de 90 % dans l’ensemble du pays, le reste étant constitué de ressortissants de la République démocratique du Congo (15 %), d’Africains de l’ouest (5 %), de Libanais et d’expatriés européens dont une partie est le produit d’une immigration illégale que le pays avait essayé de combattre dans le cadre de l’opération d’envergure nationale "Mbata ya bakolo", tout particulièrement à Pointe-Noire.
Sur le plan sociologique, la ville compte 48 % d’habitants de moins de 20 ans, 18 % de chômeurs en incluant le secteur informel (sens élargi) mais seulement 9 % au sens Bureau international du travail (en 2012).
Au regard des pratiques linguistiques, la langue la plus parlée est le kituba ou le munukutuba qu’on appelle le kikongo facile, suivie du français, langue officielle du pays. Le kituba est la « langue du chemin de fer », langue véhiculaire des régions bordant le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), qui facilite les échanges commerciaux entre la population desdites régions.
Enfin, pour ce qui relève des appartenances religieuses, la population de la ville se déclare majoritairement chrétienne (catholique, protestante, kimbanguiste) à 58 %, contre 27 % d’athées ou d’agnostiques, 11 % relevant des églises dites de réveil et 2 % de musulmans.
Organisation administrative
Avant la réforme administrative de 2003, Pointe-Noire est le chef-lieu de la région du Kouilou. Elle est depuis séparée de ce dernier et devient un département autonome administré par un préfet. Depuis 2011, la ville de Pointe-Noire compte six arrondissements : Lumumba, Mvou-Mvou, Tié-Tié, Loandjili, Mongo-Mpoukou et Ngoyo. Elle englobe aujourd’hui de nombreuses localités qui auparavant étaient des districts, c’est le cas de Ngoyo, Siafoumou ou Loango.
Principaux événements de la fondation à nos jours
La ville voisine de Loango, capitale du royaume du même nom, a été la première porte d’entrée des colons au Moyen-Congo, colonie créée à la suite des explorations de Pierre Savorgnan de Brazza. Mais elle a rapidement été supplantée par Pointe-Noire, une fondation européenne de 1883 entreprise par le colonel Cordier. En effet, la période qui va des années 1880 à 1920 est marquée par la très progressive occupation militaire du Congo et sa pacification. Robert Cordier, le commandant du Sagittaire, dépêché par Pierre Savorgnan de Brazza pour empêcher la progression des Belges, signe un traité de paix avec les dignitaires vilis établis à Tchimbamba qui lui permet de s’établir sur le site du futur port de Pointe-Noire. La ville reste encore éclipsée par Loango qui est, jusqu’en 1920, le chef-lieu du Kouilou bien qu’elle devienne dès 1910 le chef-lieu du Moyen-Congo après que Brazzaville est devenue le siège du gouvernement général de l’ensemble de l’Afrique équatoriale française (AEF).
C’est la décision de construire un port en eau profonde qui a poussé les administrateurs coloniaux à abandonner Loango au profit de Pointe6Noire. Elle est aussi, de ce fait, choisie pour être le terminus du CFCO, grande entreprise ayant nécessité jusqu’à 125 000 travailleurs. Pour les mobiliser tous dans ce Moyen-Congo qui n’est alors peuplé que de 400 000 habitants en 1920, le gouverneur général de l’AEF, Victor Augagneur, crée alors la circonscription du CFCO, le 26 septembre 1921, avec chef-lieu Loudima tandis que Pointe-Noire devient pour la première fois un district à part entière et éclipse Loango. En 1922, Victor A gagneur réaménage encore la division administrative du Moyen-Congo et le Kouilou redeviendra une région mais cette fois-ci avec Pointe-Noire comme chef-lieu ; cela sonnera le glas de Loango qui tombera progressivement dans l’oubli.
Le premier lotissement de la ville se fait en septembre 1922 dans la zone du port mais le périmètre urbain ne sera délimité que par l’arrêté du gouverneur Marchand, en date du 9 décembre 1925. Le 28 décembre 1936, le gouverneur général de l’AEF, François Joseph Reste, élèvera Pointe-Noire au rang de commune mixte tout comme Port-Gentil. Pointe-Noire deviendra commune de plein exercice par la loi du 18 novembre 1955. Mais, auparavant, par décret n° 50-276 du président du Conseil des ministres de la France, Georges Bidault, en date du 28 février 1950, Pointe-Noire sera devenue le chef-lieu du territoire du Moyen-Congo.
En 1921 est donné le premier coup de pioche des travaux de la construction du CFCO et de ses ports par le gouverneur général Victor Augagneur. À partir de 1949, et jusqu’au vote de l’Assemblée territoriale du 28 novembre 1958, Pointe-Noire devient capitale du Moyen-Congo, en abritant le siège du gouverneur, du chef du territoire et de l’Assemblée territoriale ainsi que des services administratifs.
En novembre 1958, à la suite de la loi-cadre de Gaston Defferre de 1956, le territoire du Moyen-Congo devient la République autonome du Congo, premier pas vers l’indépendance qui est proclamée le 15 août 1960. À la suite de cette décision se tiennent les premières élections législatives qui voient, le 21 novembre 1959, à la suite d’événements que l’on peut qualifier de rocambolesques et de dramatiques en même temps, l’abbé Fulbert Youlou va être élu Premier ministre de la République du Congo, en battant Jean-Félix Tchicaya, le premier et unique député congolais à l’Assemblée française dès 1946.
À la suite des incidents ayant émaillé les élections législatives, les députés de l’UDDIA, étant restés seuls dans la salle, décident du vote de l’acte constitutionnel, dans la même nuit transfèrent sans débat et consultation la capitale du Congo à Brazzaville, lieu plus rassurant pour les vainqueurs de ces élections. Pointe-Noire cesse, de ce fait, d’être la capitale du Congo en 1959. Dès lors, si elle garde sa place de première ville économique du pays avec ses usines, son port, ses ateliers du CFCO, elle perd son autonomie administrative, toutes les décisions en ce qui la concerne émanant désormais des autorités en place à Brazzaville.
La naissance de la cité coloniale de Pointe-Noire durant les années 1920
Lorsque la ville devient subdivision ou district ou sous-préfecture en 1921, elle n’est pas encore une agglomération, car l’essentiel du trafic avec l’extérieur s’effectue via Loango, à une quinzaine de kilomètres de là. Pointe-Noire doit donc son implantation à la perspective de la construction du port et du CFCO. En fait, ce n’est encore qu’un camp de chantier. Les travaux des chantiers du port et du CFCO viennent à peine de débuter. Il n’y a pas encore d’implantation définitive de la population. Mais dès l’année 1923, on commence à penser à l’aménagement de la ville. C’est ainsi que dès 1924, Pointe-Noire est dotée de son premier plan directeur de développement qui consacre sa division en deux: la zone européenne et la zone indigène.
Dans ce premier plan, seule la partie européenne a véritablement le visage d’une cité. La gestion foncière y est réglée par les dispositifs du décret du 8 février 1899 qui définit le domaine public au Congo français, ainsi que par le décret du 28 mars 1899 qui définit la propriété foncière au Congo français et qui dispose que « les terres vacantes et sans maître dans le Congo français appartiennent à l’État ». Le centre-ville est ainsi réservé aux Blancs tandis que l’administration ne s’occupe pas de ce qui se passait dans la cité indigène.
En effet, dans le décret du 11 décembre 1920 modifiant celui du 28 mars 1899 sur la propriété foncière, il est stipulé que « les biens appartenant aux indigènes et ceux possédés par les collectivités sont régis par les coutumes et usages locaux pour tout ce qui concerne leur acquisition, leur conservation et leur transmission ». Alors qu’au centre-ville, l’obtention d’un terrain se fait soit par adjudication ou par cession de gré à gré entre l’administration et un privé, dans la cité indigène, tout se fait selon la coutume et jusqu’en 1950, on n’y parle pas de titre foncier. C’est à partir de 1950 qu’il est proposé aux Noirs de transformer en titres fonciers les terres détenues selon la coutume.
Toute la partie du centre-ville actuelle étant une zone de marécages peu fertile, vide de population (sauf le petit village Ndjindji), les colonisateurs français ont pris soin de ne pas entrer en conflit avec les autochtones. La division de la ville était justifiée, le développement de la partie européenne se faisait autour du port et du CFCO (avec la gare centrale), le développement des Africains à partir des villages, notamment Tié-Tié, première gare du CFCO au kilomètre 6. En cette période, la ville se cherche encore, commençant son développement démographique. Au départ, avec les travailleurs des deux grands chantiers (le CFCO et le port), la population atteint 3 000 habitants en 1928. Elle est passée de 2 000 habitants en 1930 à 22 000 en 1942, 54 600 en 1958, 140 367 en 1974 et à 500 000 en 1994. Le recensement de 2007 a affiché 711 128 habitants.
Le développement de Pointe-Noire après l’achèvement de la ligne Congo-Océan en 1934
Selon Pierre Vennetier, Pointe-Noire est encore un semis de constructions éparses parmi le quadrillage des rues en terre que l’on commence à empierrer. La ville était constituée, pour l’essentiel, de l’actuel centre-ville, et elle se terminait à l’actuel rond-point du marché central. Elle était seulement la ville européenne, comprenant des zones de production et résidentielles avec écoles, terrains de sport… Avec l’achèvement du port et du CFCO en 1934, et l’installation de la société coloniale d’électricité, la ville va connaître une certaine vitalité dans ses activités. Avec l’arrivée de la population, cette période sera celle du développement de la cité. L’hôpital est construit, le marché s’agrandit, c’est la formation de la première couronne. Le premier quartier à être loti sera le Camp Chic, fait des maisons de la SCIC. Ces maisons sont construites sur des parcelles d’environ 250 m2. Elles comprennent pour l’essentiel deux chambres à coucher, un petit séjour, une douche, un W-C. et une cuisine. Le centre-ville va connaître une relative densification par l’occupation des terrains vides contenus dans le tracé directeur. Le quartier Nzinzi va se densifier le long des grands axes, il n’y a pas de nouvelles voies. Les constructions sont encore sommaires, il y a peu de bâtiments à plusieurs étages.
En ce qui concerne le paysage urbain, on note peu de changement dans la physionomie de la ville. En revanche, le développement économique se traduit par la densification du quartier du port. La ville poursuit sa progression vers l’est par la construction du chemin de fer Kouilou, qui rejoint Loango. La construction de l’hôpital général, sur l’un des grands axes, va introduire dans la ville le découpage en îlot. On construit la quatrième avenue, dans le quartier de l’évêché. Le développement spatial de cette partie va se faire désormais de l’est vers l’ouest.
En 1936, on pense que la ville a atteint ses limites et que le développement devra désormais se faire à l’intérieur. Mais la ville reste essentiellement européenne. C’est au tour du village africain de connaître son développement, avec l’installation définitive des travailleurs des deux chantiers du CFCO et du port (1934 pour le premier, 1942 achèvement de la digue intérieure). Ceux-ci vont se convertir à d’autres métiers de services et de manutention. Le développement du village africain va se faire, lui aussi, dans les limites fixées dans le plan directeur de 1924, c’est-à-dire à l’intérieur de sept voies pénétrantes qui sont, en partant en arc de cercle depuis la place de Brazza, et d’ouest à l’est : l’avenue Raymond-Paillet, qui devrait rejoindre le nord et la route de Brazzaville ; l’avenue Émile-Gentil, elle aussi en partance pour le nord ; l’avenue Mgr-Derouet ; l’avenue de Ma Loango ; l’avenue Schœlcher, qui rejoindra plus tard la mission des sœurs ; l’avenue Moe-Pratt ; l’avenue de France, comme limite à l’est. Le village africain est entouré sur son flanc ouest par la rivière Tchikobo et sur son flanc est par la rivière Tchinouka, son développement ne pouvait ainsi se faire que vers le nord. À cette époque, le village africain sera limité au nord par l’actuelle avenue Félix-Tchicaya ; cette avenue joignait deux camps militaires, le camp colonel Genin (actuel camp 31 juillet) et le camp Saint Pierre qui n’existe plus aujourd’hui. Le marché central sera installé de la deuxième ligne à la troisième ligne entre l’avenue Mgr Derouet et l’avenue Schœlcher. Cet emplacement a été choisi pour créer une dynamique centrifuge. La trame urbaine de ces quartiers aura pour base le modèle d’une disposition radiale. À l’intérieur des sept voies, l’aménageur va disposer des voies secondaires, pour donner un découpage urbain en îlot à quatre côtés. Mais la logique ne sera pas respectée à l’intérieur de chaque îlot. En effet, les rues seront parallèles aux voies secondaires. Ce découpage était fait pour permettre à l’administration coloniale de mieux contrôler les mouvements de la population, surtout en période de guerre. La liaison entre les deux parties de la ville se faisait par un seul point, le pont sur la Tchinouka, donnant sur l’avenue du général de Gaulle.
Pointe-Noire de la fin de la Seconde Guerre mondiale à l’indépendance en 1960
C’est à cette période qu’apparaissent les premières occupations illégales du sol, dans le quartier du Kilomètre 4, au sud des ateliers du CFCO, malgré les interdictions des autorités. Ce quartier connaîtra un développement fulgurant rendant son aménagement presque impossible sans déplacement des habitants. L’architecture des habitations du village et du quartier du Kilomètre 4 est sommaire, il s’agit de constructions en matériaux bruts non traités, comme la tôle ondulée, des planches de bois ou des déchets de l’industrie. La croissance urbaine de la ville va se poursuivre selon les directions des voies principales. À partir des années 1950, le village va sortir de ses limites initiales et va s’étendre jusqu’à l’avenue de l’Indépendance. Le découpage sera le même, mais la taille des îlots sera plus grande. Cet aménagement se fera sans intervention de l’administration coloniale.
La surface du village va bientôt rejoindre celle de la partie européenne. On assiste à la naissance des quartiers Roy, Mawata, et à l’extension du quartier Mvou-Mvou. La population des deux parties commence à s’équilibrer à l’avantage du village. Le village va continuer à s’agrandir plus rapidement qu’avant, plus rapidement que le quartier européen du fait de l’ambiguïté des lois coloniales à propos du foncier. Le développement de la partie africaine de la ville sera de la volonté des propriétaires terriens. En effet, leurs droits sont reconnus dans le code foncier noir des colonies. Le quartier européen va poursuivre sa densification au gré des activités économiques et de l’arrivée des Européens ; cette partie de la ville est exclusivement réservée aux Blancs. Le quartier du Losange va connaître un deuxième développement : construction de nouveaux bâtiments, de quelques routes et avenues. Le village africain va abandonner définitivement la logique de l’îlot du type haussmannien. C’est la division en petites ruelles non rectilignes qui prévaut, les surfaces des parcelles sont différentes les unes des autres. On constate une absence de places publiques ou des terrains libres dans le village africain. C’est le quartier Matendé, la dernière partie de Mvou-Mvou.
Le quartier Mvou-Mvou va se développer en direction du nord vers la rivière Songolo et se densifier en population. À cette même période va apparaître le deuxième quartier dit illégal de la ville, c’est le quartier Planches, avec son église en planches de bois de couleur blanche. Comme toujours dans pareille situation, l’occupation des terres se fera anarchiquement. Ce quartier n’aura pas assez de surface, car coincé entre la route de Brazzaville et la rivière Tchikobo. Plus tard, il y aura un nouveau découpage. Le cimetière, qui devait se trouver hors de la ville, sera totalement entouré par un nouveau quartier. À la fin de 1960, Pointe-Noire avait consommé ses meilleures terres, il ne restait que des terres marécageuses. Le développement de la ville ne pouvait se faire que par une densification des quartiers, c’est ce qui se passa à partir de 1960. Pointe-Noire fut la capitale du Congo, lors de la reconnaissance en tant que république. Le premier gouvernement et assemblée y ont résidé. Jusqu’à la déclaration de l’indépendance le 1er août 1960
Les transformations socio-économiques favorisées par l’indépendance du Congo
1960 sera un tournant dans l’évolution de la ville ; c’est l’année de l’indépendance, même si elle n’est pas encore réelle. Les rapports sociaux ont changé, c’est-à-dire que les forces conservatrices vont redevenir fortes. Ainsi, le développement spatial de la ville, que l’on croyait terminer, va se poursuivre avec une vitesse inouïe ; on va franchir les limites naturelles qu’étaient les rivières et les forêts. Ce sera la naissance des quartiers Culotte, Makaya-Makaya (qui veut dire en langue locale feuilles-feuilles, pour signifier que c’est une forêt très touffue), Mbota, Mbota-Louissi (du nom des rivières, petits affluents de la Songolo) et Nkouikou.
Le centre va se densifier, ce sera le début de l’aménagement de la partie située au-delà de la rivière Tchinouka. C’est la naissance du quartier OCH (Office congolais de l’habitat, organisme d’État). Entre l’avenue de la Révolution (ex-avenue de France) et le quartier OCH se trouve une zone marécageuse ; en dépit des interdictions de construire, celle-ci va être occupée par la population originaire, pour la plus grande part, des pays du Niari (Bouenza, Lékoumou et Niari). On peut connaître l’ordre d’arrivée par la toponymie des nouveaux quartiers : d’abord ceux du Niari par les quartiers Dibodo et Cocotier du Niari ; après, ceux de la Lékoumou par le quartier Pont de la Lékoumou, et enfin Mouyondzi et Pont de la Bouenza, pour ceux originaires de la Bouenza. Le découpage de ces quartiers est différent des autres de la ville, avec très peu de rues et de grandes avenues. La taille des parcelles dépend de la force humaine ou des moyens financiers des habitants. La population a été attirée par les activités portuaires et pétrolières en plein essor.
Avec les découvertes du gisement pétrolier et celui de potasse, la ville va connaître un boom économique entre 1970 et 1985, attirant encore une forte migration. Cette migration sera le fait des populations congolaise, africaine et européenne. Une étude socio-urbaine d’Urbanor, en 1980, va consigner que le centre-ville va connaître une forte augmentation, c’est-à-dire pour le centre avant 1960- 38,20 % après 1975- 15,17 % pour les quartiers périphériques avant 1960 -32,83 % après 1975- 7,46 %. Cette période sera celle de la densification relative en construction de la partie européenne ; les sociétés minières et de services vont lotir dans des sortes de ZAL (zone d’aménagement libre). Ce sont les habitations de la Compagnie minière de l’Ogoué du Gabon, ELF-Congo, la Compagnie des potasses du Congo et d’autres. Dans la partie est (village), ce sont les quartiers périphériques qui vont se développer, en poursuivant la deuxième phase de densification et l’amorce d’une mise en valeur.
L’évolution urbaine de Pointe-Noire de 1990 à nos jours
Cette période est marquée par une autre forme développement du fait de la crise économique depuis la fin 1985 et dont le pays ne se relève pas jusqu’à la fin des années 1990, alternant des phases de faible croissance et celles de décroissance. La ville voit dans cet intervalle se multiplier les petits emplois du secteur dit informel. Pointe-Noire, poumon économique du Congo, est épargné par les destructions des guerres civiles. Lorsque le pays est en proie à plusieurs luttes internes, divers intervenants agissent pour préserver la ville, ainsi que les intérêts pétroliers qu’elle abrite.
Cette situation favorable dans les années 1990 suivie du retour de la stabilité et de la croissance dans le pays durant les années 2000 (à l’exception de l’année 2007 marquée par le début de la crise mondiale) ont permis à la ville de Pointe-Noire d’asseoir son statut de capitale économique du pays, alliant croissance économique et démographique. Du fait de sa nombreuse population et de statut de locomotive économique, la ville est au cœur de la campagne menée en vue de l'élection présidentielle de 2016.
Hydrocarbures
L’activité pétrolière constitue toujours le secteur principal de l’économie pontenégrine. Elle emploie une forte quantité de main-d’œuvre et génère une forte activité de sous-traitance. Cette activité reste essentiel à Pointe-Noire et son développement se poursuit, en particulier sous la houlette de Total qui représente plus de 50% de la production pétrolière nationale et exploite dix des vingt-trois champs pétroliers offshore actifs au large des côtes du Congo. Ainsi, le projet Moho-Nord permet l’exploitation depuis 2015 de nouvelles réserves dans la concession Moho-Bilondo avec pour objectif 140.000 bep/j dès 2017.
Ces projets ont des effets d’entraînement sur les entreprises nationales congolaises ou étrangères implantées, en témoigne le grand projet Moho-Nord développé conjointement avec l’entreprise d’Etat qu’est la Société nationale des pétroles du Congo mais aussi Chevron Overseas Congo qui participe à hauteur de 46,5% . Les retombées économiques de ce secteur profitent à l’industrie de la ville qui s’est un peu diversifiée : production de gaz, textile, alimentation, chimie…
Quoi qu’il en soit, la présence du port et du terminal pétrolier, l’essor des services ainsi que la construction d’un aéroport international ont fait de Pointe-Noire une cité de première importance pour le commerce africain et surtout pour l’économie nationale puisqu’elle assure 83 % des recettes budgétaires de la République du Congo. À l’inverse, depuis le début des années 1990, l’économie informelle, faite de multiples commerces et services, s’y est massivement développée en réponse au chômage qui touche les diplômés du système éducatif.
En 2004, un accident s’était produit au village Tchinkanou (au sud de Pointe-Noire), provoquant le déversement important du brut dans la rivière Samba, principale source d’eau de la population. Les habitants ne savaient pas quoi boire et la catastrophe s’est propagée vers d’autres villages.
Tourisme et plage de Pointe-Noire
Pointe-Noire est une ville où il fait bon vivre. Longtemps la délinquance y a été plus faible que dans les autres villes du pays du fait de son dynamisme mais actuellement la situation s’est inversée, du fait de la croissance démographique et urbaine mal encadrée de l’agglomération. La situation n’en reste pas moins très sûre, même la nuit dans les quartiers centraux, la sécurité étant assurée dans la ville, mais avec ce phénomène d’une délinquance juvénile montante, certains endroits de la ville sont des refuges de ces malfrats.
Le centre-ville compte de nombreux édifices qui rappellent le passé colonial : la gare CFCO, chef-d’œuvre des années 1930, et d’autres édifices remarquables des années 1930 à 1955, comme la cathédrale Notre-Dame (architecte Alazard, 1953), la Chambre de commerce de style art déco ou encore la Poste centrale. On peut aussi y trouver un marché central de produits issus de l’artisanat tels que des statuettes, des masques, des peintures, etc. ainsi qu’un marché alimentaire, en particulier de produit issu de la mer, à Tchimbamba
La plage de Loango, lieu de débarquement des premiers missionnaires catholiques, et la plage de la Pointe-Indienne sont des lieux de détente. Les gorges de Diosso et le lac Nanga à la sortie sud sont des lieux de visites touristiques.
Transports en commun
À Pointe-Noire, comme à Brazzaville, les transports en commun sont le fait d’opérateurs privés qui exploitent des bus, des taxis ou des taxis communs. Ainsi, un nombre significatif des résidents de la ville dépend de ces taxis ou minibus informels. Le tarif pour une course en taxi dans la ville est de 700 Francs CFA (un euro). Pour un trajet plus long (de l’aéroport à la ville), il faut compter de 1000 à 2000 F CFA. Pour les taxis collectifs, dits 100-100, qui font des allers retours le long d’un trajet unique, leur tarif est fixé à 150 FCFA. Mais il y a près de quatre ans de cela, les bus de l’Etat du Transport péri-urbain dits "Mal à l’aise" sont en circulation dans la ville.
Transports ferroviaires
Le chemin de fer sert surtout au transport vers l’hinterland et Brazzaville. Pointe-Noire est le terminus maritime de la célèbre ligne Congo-Océan construite pendant la période coloniale française et dont la rénovation se fait attendre. À la suite de plusieurs accidents dont certains mortels, les projets de privatisation et de modernisation de la ligne se sont accélérés et les premiers résultats ont vu le jour dans les années 2010 avec notamment la mise en service de nouvelles rames appelées "Gazelles" d’un standing bien supérieur et inaugurées en 2012.
Le groupe français Bolloré, déjà chargé du développement du Port autonome de Pointe-Noire, a été sollicité pour accélérer cette mise aux normes de la ligne Congo-Océan afin de maintenir la compétitivité de Pointe-Noire en tant qu’interface entre le commerce maritime mondial et l’Afrique centrale mais aussi favoriser les déplacements de personnes entre la capitale Brazzaville et son principal relais de croissance économique.
Transports routiers
Pointe-Noire est également reliée à Brazzaville par voie routière, l’axe de communication ayant été intégralement ouvert en 2015. Le tronçon Pointe-Noire-Dolisie est fonctionnel depuis 2011. Cette route a été construite dans le cadre d’un partenariat avec la Chine qui a financé une partie des travaux et a été à la maîtrise de l’ouvrage. Désormais, il est possible de se rendre de Pointe-Noire jusqu’à Ouesso à l’extrême nord du pays par une même route bituminée, à savoir la RN1 qui devient RN2 après Brazzaville.
Transports aéroportuaires
L’aéroport Agostinho-Neto est un aéroport international, desservi par plusieurs compagnies aériennes qui proposent quasi exclusivement des vols vers des destinations africaines mais aussi vers Paris-Charles de Gaulle. C’est également un aéroport de marchandises, porte d’entrée des produits étrangers sur le territoire congolais mais aussi relais du port de Pointe-Noire vers Brazzaville, notamment pendant les périodes de guerres civiles qui ont interrompu parfois durablement la ligne de chemin de fer Congo-Océan.
Éducation
On trouve à Pointe-Noire plusieurs collèges, lycées et écoles publics et privés, parfois à vocation internationales. La ville compte l’un des deux lycées français du pays, le lycée Charlemagne, et abrite l’Institut français du Congo-Pointe-Noire qui propose des cours de français de tous niveaux et des possibilités de poursuite d’études en France via le réseau Campus France.
En effet, si plusieurs centres privés offrent des études de BTS et malgré une population forte de plus d’un million d’habitants ainsi qu’une industrie pétrolière essentielle à l’État demandeuse de personnels formés, la ville n’abrite aucune université publique, mais on note des universités et instituts privés. Le gouvernement vient d’annoncer la construction d’une université de l’Etat sans plus tarder. Cependant, depuis 2002, l’Université professionnelle d’Afrique assure un enseignement avec des programmes Bachelor (Bac +3) et MBA (Bac +5) en alternance école-entreprise.
Évêché
Les bâtiments de l’évêché sont situés dans le quartier du Plateau. L’actuel évêque est Mgr Miguel Angel Olaverri Arroniz, un salésien espagnol, après le retrait en 2011 de Mgr Jean-Claude Makaya Loemba. L’église Saint-Pierre a été érigée de jure en cathédrale du diocèse à la place de Notre-Dame pourtant plus vaste mais située dans le quartier du Plateau, un quartier administratif relativement peu peuplé si ce n’est historiquement par les colons blancs. Saint-Pierre, proche du rond-point Lumumba et du grand marché, est davantage proche de la population pontenégrine mais durant l’administration coloniale, c’est Notre-Dame qui a souvent fait office de cathédrale.
Chronologie des maires et administrateurs ayant dirigé Pointe-Noire
Ils sont au total dix-neuf maires et administrateurs qui ont dirigé cette ville. Le premier, Stéphane Tchitchellé, le deuxième, Marcel Babindamana (1963-1965), suivi de Gustave Ondziel (1965-1969), Fayette Tchitembo (1969-1970), Prosper Matoumpa-Mpolo (1970-1971), Jacques Bouity (1971-1973), Jean-Pierre Mafouana (1973-1979), Zéphirin Mafouana Makosso (1979), Fulgence Milandou (1979-1984), le Jean-Baptiste Missamou (1984-1990), Jean-Pierre Detchisambou (1990-1991), Marcel Tchionvo (1991-1992), Etienne Boukaka (1992-1993), Jean-Théodore Pouaboud (1993-1994), Jean-Pierre Thystère-Tchicaya (1994-1997), François Luc Makosso (1997-2002), Jean-Christophe Akondzo (2002-2003), Roland Bouiti-Viaudo (2003-2017) et enfin l’actuel maire de la ville, Jean-François Kando.
Publié le 11 Mai 2022
par André LOUNDA
danssociété
Au Bureau de Contrôle Bâtiment et Travaux Publics (BCBTP), Marius Boris MIERE ONKA le Directeur Général entrant a fait sa passation des services et le sortant Pierre NKOUA, le mardi 10 mai 2022 à Brazzaville sous la supervision du Directeur de cabinet du Ministre en charge de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures et de l’Entretien Routier, Zacharie MOKEMO.
La cérémonie y relative a démarré par la présentation de l’état des lieux du BCBTP par le Directeur Général sortant Pierre NKOUA. En rapport de cet état d’une entreprise en perte de vitesse qui croupit sous le poids d’une dette évaluée à plus de 3 Milliards de FCFA, salaires impayés, indemnités de retraite, indemnités des décès, des commerciales et fiscales. Le BCBTP se porte mal.
Conscient de la lourde tâche qui l’attend et des défis à relever, Marius Boris MIERE ONKA demande aux travailleurs d’espérer à un avenir prospère. Il entend mener quelques actions urgentes avec l’ensemble du personnel pour l’amélioration de la situation sociale par le paiement régulier des salaires, des primes de chantiers, la dette sociale et la réhabilitation de l’image de marque du BCBTP.
Zacharie MOKEMO, le Directeur de cabinet du Ministre en charge de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures et de l’Entretien Routier a exhorté le Directeur Général entrant de tout mettre en œuvre en vue de répondre aux attentes de son Excellence, Monsieur le Président de la République.
Au cours d’une interview accordée à la presse, le Directeur Général entrant n’a pas caché ses mots.
* Je suis Monsieur Marius Boris MISSIE ONKA, ingénieur des travaux publics de 9ème échelon récemment nommé Directeur Général du BCBTP. Avant, j’étais Directeur technique au Fonds Routier. Donc, c’est une maison que je connais très bien ! Le Président de la République et son Gouvernement a jugé bon de me confier cette tâche qui est très lourde parce que cet instrument, c’est l’ingénieur public, c’est le conseil du gouvernement en matière du bâtiment et des travaux publics donc, ce n'est pas rien ! Je pense que nous allons y apporter des bonnes choses.
-Monsieur le DG, vous venez de prendre un département qui a un peu des soucis et il y a des nombreux dossiers à traiter. Comment allez-vous faire ?
* C’est l’espoir avec peu, on peut faire beaucoup ! C’est un problème de responsabilité, c’est un problème de gestion ! Et le Gouvernement qui m’a confié cette tâche va m’accompagner parce que nous sommes un outil, c’est un bras du Gouvernement vous voyez ! Les défis sans outils ! Mes priorités, c’est apaisé la tension sociale parce qu’effectivement, les gens sont à plusieurs mois sans salaire ! Nous allons voir pourquoi ? Nous allons auditer le personnel, nous allons auditer le matériel et aller voir le Gouvernement pour renforcer le travail. En principe, tous les travaux financés par le Gouvernement dans le domaine du bâtiment et des travaux publics devraient être sous la supervision du BCBTP dans les études et le patronat. Ce que je peux dire aux travailleurs du BCBTP, c’est qu’ils ont longtemps pleuré, ils ont trop souffert, ils ont souhaité l’arrivée d’un nouveau Directeur Général. Je suis arrivé, je ne suis pas un dieu pour changer d’un cran leurs situations, qu’ils soient ensemble derrière moi, qu’ils aient l’espoir que les choses vont s’améliorer. Je ne peux que demander que le travail en équipe et la situation du BCBTP va s’améliorer et je suis sûr et certain qu’elle doit s’améliorer. Merci !
A noter que le Bureau de Contrôle Bâtiment et Travaux Publics (BCBTP) compte près de 142 agents dont 9 femmes.
Prélude à la célébration de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, une plateforme dénommée « JOURNALISME ET ETHIQUE CONGO- JEC » a fait sa sortie officielle, le 02 mai 2022 à Brazzaville. Crée dans le but de promouvoir la pratique de qualité du Journalisme en République du Congo, Il s’agit de revenir aux fondamentaux du métier, en allant aux enquêtes, c’est-à-dire en reportage, en traitant dans l’équilibre les informations recueillies, puis en les diffusant en toute responsabilité dont le leitmotiv est : « Qui n’a pas fait d’enquête, qui n’a pas fait de terrain, n’a pas de parole, devrait-on répéter tous les jours dans les salles de Rédaction.
Dans son discours de circonstance, Arsène Sévérin NGOUE, Directeur Exécutif de JEC a fait savoir que JEC est une organisation des journalistes et des médias, munie depuis plusieurs mois, et crée en début de cette année et dont les missions sont nobles et précises tel que nous l’a rappelé le modérateur de cette cérémonie. Le journalisme n’est pas un perroquet ou un personnage de théâtre qui exécute le rôle qui lui est assigné, Non ! Le journaliste exerce son métier sans état d’âme, ni complaisance, en son âme et conscience, sauf si bien sûr il en a monnayé.
« L’organisation que nous lançons ce jour va s’activer à nous fédérer autour des pratiques d’un journalisme de qualité en promouvant les principes éthiques et déontologiques du métier, une collecte d’information obéissant à une démarche équilibrée et transparente, une implication plus affirmée du personnel féminin dans les genres journalistiques comme l’investigation, un comportement plus honnête et responsable envers les sources d’information », a-t-il laissé entendre.
« Le Journalisme est l’un des rares métiers au Congo où en rentre comme on veut : les commerçants, les enseignants, les agriculteurs ou les diplômés sans emploi prestent aujourd’hui comme journalistes. Mais, là n’est pas le problème pour une profession libérale. C’est pourquoi, les règles d’éthique et de déontologie doivent s’imposer à nous tous. Ce qui permettra de déceler parmi nous les moutons noirs », a déclaré Arsène Sévérin NGOUE.
Comme solution, JEC se propose pour cela, de prendre des grandes initiatives pour former et renforcer les capacités des journalistes. Le besoin en effet à ce niveau est très important. Très peu de journalistes se forment ou s’adaptent aux changements de notre métier. Nombreux sont dépassés et peu tiennent la corde. Tout comme dans la production et le renouvellement des programmes, les organes de presse n’investissent quasiment dans la formation des agents.
« La façon de pratiquer notre métier a changé depuis quelques années. Les approches des années 70-80 ne peuvent plus faire recette aujourd’hui. Le métier migre vers le numérique. Et c’est la thématique choisie cette année par l’UNESCO : les médias à l’ère du numérique. Depuis quelques années en effet, il y a un vrai mouvement du côté des médias numériques et des réseaux sociaux. Les jeunes journalistes ont véritablement de l’emprise sur ces nouvelles technologies. Mais, ils ne doivent pas oublier de lier l’éthique, la déontologie et la pratique quotidienne du métier avec les nouvelles technologies. Les journalistes ne sont pas les bloggeurs, les journalistes ne sont pas lanceurs d’alerte. Même s’ils peuvent le faire, ils sauront en ce moment différencier les deux activités’, a-t-il poursuivi.
Pour conclure, il a rappelé que les patrons des médias et les responsables des médias publics et privés doivent rester clairs sur la ligne éditoriale, ne pas la tripoter au gré des intérêts politiques et économiques. Ils doivent laisser le journaliste faire son travail selon les termes de leur contrat de travail et la ligne éditoriale adoptée par tous ou à laquelle le journaliste a librement adhéré, en acceptant de travailler dans ce média.
A noter qu’à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, JOURNALISME ET ETHIQUE CONGO, JEC en sigle, est un cadeau offert aux journalistes et personnels assimilés dans les entreprises de presse, pour revenir aux fondamentaux du métier et pour défendre et protéger leurs droits.
Monsieur Xavier MPOUGALOGUI, Chef de Quartier 54, Arrondissement 5, Ouenzé à Brazzaville à l’attention des chauffeurs des taxi, bus, des gros véhicules, des motocyclistes et bien d’autres usagers de l’Avenue Mgr Benoît NGATSONGO ex Avenue des Chars, la rue Bangagoulous vers le Lycée de la Révolution. Suite aux travaux de pose des dos d’âne sur cet axe, plusieurs accidents sont enregistrés. C’est dans ce contexte que ce dernier en bon père avertit au cours d’une interview qu’il nous a accordé le mercredi 04 mai 2022 à Ouenzé, attire l’attention de tous les usagers de la route de respecter les panneaux de signalisation.
- Bonjour Monsieur, il n’y a pas très longtemps que cette voie a été réhabilitée et maintenant, on n’y a construit dos d’âne. Jusqu’à présent, est-ce qu’il y a des problèmes ou tout se passe bien ?
Xavier MPOUGALOGUI : Tout se passe bien ! Sauf que pour ceux qui ne savent pas lire le code de la route ou l’interprété, et qui ne le connaissent pas ! Surtout pour les conducteurs des véhicules, les gens qui sont sur les motos qui filent à vive allure sur la rue Bangangoulous et sur l’avenue de chers sans tenir compte des personnes qui traversent les avenues et pourtant, il y a trois (3) ans de cela, nous avons placés des dos d’âne pour leur indiqué qu’à bientôt, il y aura des ralentisseurs et partout, nous avons mis des plaques pour qu’ils les lisent mais, les gens filent à vive allure sans lire les panneaux de signalisation, qui leurs signalent effectivement qu’il faut faire attention, il y a des dos d’âne qui se présentent devant vous ! Mais, ils s’en foutent, ils roulent à vive allure et il y a mort d’hommes. J’ai vu sur l’avenue qui était réhabilité un engin qui transportait des planches et il y avait des gens qui étaient assis dessus et comme ce jour-là, il avait plu, ils sont rentrés dans un trou sans le savoir, les planches se sont renversées et il y a eu des morts sur le champ. C’est pour signaler aux usagers de la rue Bangagoulous et l’avenue des chars et même un peu partout dans les rues et avenues de Brazzaville, qui roulent à vive allure sans tenir compte des panneaux de signalisation qui ont été placé afin de leurs orientés, et nous remerciions l’Honorable Député, Juste MOUNDELE qui a réhabilité l’avenue et qui a posé ces dos d’âne afin d’avertir les chauffeurs et les motocyclistes pour qu’ils ralentissent sur cette avenue.
Est-ce que l’on peut dire que la faute revient-elle à 100% aux usagers de la route, les chauffeurs de taxi, des bus, des conducteurs des motos et des gros véhicules, ou bien parce que les panneaux de signalisation des dos d’âne sur la distance d’emplacement n’est pas respecté ?
Xavier MPOUGALOGUI : Non ! Au croisement avec l’avenue des chars, il y a un panneau de signalisation, à 100mètre également, il y a aussi un autre panneau, c’est parce qu’ils ne font pas attention ! Ils sont habitués de rouler à vive allure et ils ne font pas attention sur ce qui est devant eux ! Est-ce qu’ici à Brazzaville, les chauffeurs font attention aux panneaux ? C’est ça !
Bonjour Monsieur, vous êtes un usager de la route, ici là où nous sommes devant le Lycée de la Révolution et à cet endroit, il y a des dos d’âne et que cette route a été pavée, est-ce que les panneaux de signalisation des dos d’âne ont été placé conformément aux normes du code de la route ?
L’usager : Merci pour la question, en ma qualité d’automobiliste, je pense qu’à mon humble avis que les panneaux n’ont pas été posés en respectant les normes. On devrait les mettre à mon avis à au moins 20 mètres pour que les usagers de la route les aperçoivent que là-bas, il y a des dos d’ânes et là où nous sommes vraiment, c’est trop proche !
Et qu’est-ce que ça peut produire comme conséquences ?
L’usager : Comme conséquences, il s’agit des accidents ! Quand tu arrives brusquement, tu es surpris et c’est imprévisible ! Tu freine et cela peut endommager ton véhicule ! C’est ce que je peux dire.
« Pour vivre comme du monde en 2022 », constitue le thème international de la Fête Internationale du Travail. Le 1er mai, plusieurs manifestations à travers le monde ont été organisées pour la fête du Travail. Mais le premier jour du mois de mai est également l'occasion de se partager du pain et du vin. Le Premier Mai a une histoire. Cette histoire commence le 4 mai 1886 à Chicago. Sur Haymarket Square, lors d’une manif dans la longue lutte pour la journée de huit heures, une bombe explose, des policiers sont tués, huit hommes sont arrêtés et accusés de meurtre. Le Journal GéoAfriqueMédias fait le point sur tout ce qu'il faut savoir sur cette célébration des syndicalistes de l’Université Marien NGOUABI.
Le dimanche 1er mai 2022 s'est déroulée la traditionnelle fête du Travail au Congo. Une 'occasion pour de nombreuses manifestations des festivités à Brazzaville. La principale manifestation intersyndicale Brazzavilloise est partie de la place de la gare où s’est tenu un défilé organisé par CSTC, au niveau de l’Université Marien NGOUABI, les militants des Syndicat des Enseignants du Supérieur SYNESUP et du Syndicat National de l'Université en sigle le SYNALU ont célébré cette journée sous le signe de la relance économique, rehaussé par la présence de Madame Edith Delphine Emmanuel ADOUKI, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technique..
Répondant favorablement à l’invitation des syndicalistes, Madame Edith Delphine Emmanuel ADOUKI, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, après avoir écouté les revendications des travailleurs de l’Université Marien NGOUABI a déclaré ce qui suit : « Je vous salue, puisque nous ne sommes pas morts et que nous sommes bel et bien vivants et il est certain qu’il y a un certain nombres de revendications très utiles qui sont faites par les travailleurs de l’Université Marien NGOUABI. Et en ma qualité de Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, répondre à votre invitation, c’est aussi tracé quelques pistes aux attentes légitimes qui sont les votre. Je voudrais non seulement vous saluez mais, de vous remercier de m’avoir convié à ce partage parce que lorsqu’on mange et l’on boit ensemble, c’est parce qu’on dialogue. Ma présence ici, c’est pour vous signifier la volonté du Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Anatole Collinet MAKOSSO et répondre, je le dirais qu’il faut être réaliste progressivement à l’attente des travailleurs. Je dirais progressivement parce que vous n’êtes pas sans ignorés que nous avons été confrontés à une crise multidimensionnelle et que pour répondre aux besoins, il faut avoir les moyens. Je ne pense pas que vous puissiez douter de mon engagement parce que cela fera bientôt un an que nous avons été désignés Ministre de l’Enseignement Supérieur et je parle ici sous le contrôle de Monsieur le Secrétaire Général et les membres de l’intersyndicale. Nous avons toujours été à l’écoute, et je pense qu’on a eu les quelques actes que nous avons posé témoignent notre volonté d’avancer mais, je le dis progressivement. Donc, Monsieur le Secrétaire Général vous l’avez dit effectivement l’université est pacifiée malgré les problèmes, nous allons faire en sorte que cette paix demeure et c’est dans ces conditions que l’on puisse discuter et avancer lentement. Je me souviens encore le vendre 27 avril, nous avons échangé comme n’arrêtons pas de le faire sur l’ensemble des questions de l’Université et s’il y avait à l’ordre du jour la question de arriérés dues notamment aux prestataires, nous n’avons pas manqué d’abord sur la question de la dette sociale de l’Université Marien NGOUABI. Vous savez Monsieur le Secrétaire Général et vous n’avez pas manqué de nous rappeler la question de paiement des heures qui sont dues, la question des frais des mémoires, la question des dettes qui sont dues à l’endroit des surveillants puisque, nous sommes régulièrement avec vous et apporterions la solution de paiement des frais des mémoires, la question des dettes qui sont dues à l’endroit des surveillants. Puisque nous sommes régulièrement avec vous et nous apporterons des solutions lentement. Je voudrais Monsieur le Secrétaire Général, vous avez eu l’occasion de le dire que la question des quotités, c’est une question que j’estime être résolue simplement le temps matériel de pouvoir mettre à votre disposition les moyens. Pourquoi ? Il ne s’agit pas de faire la rhétorique cela fait trois (03) semaines et je parle sous le contrôle de Monsieur le Secrétaire Général, cela fait trois semaines que le Gouvernement à libérer le montant de deux quotités qui sont disponibles au trésor. La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, si je connaissais le montant, j’allais le déclarer ici mais, c’est un montant qui a été libéré pour les 17ème et 18ème quotités. Et vous le savez que nous avons été confrontés par à un problème technique». Pour Conclure Madame la Ministre a insisté, « cette somme est disponible et c’est le temps où l’on règle le problème technique ».
Le Secrétaire Général du SYNESUP, Didier MBELE dans son discours a premièrement remercié l'ensemble des invités en leurs rangs, grades et qualités, pour avoir bien voulu rehausser, par leur présence, l'éclat de cette célébration. Aussi, il a remercié particulièrement le Premier Ministre et la Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Technologique pour la disponibilité dont ils ont fait montre aujourd'hui, malgré leurs lourdes charges ministérielle. Après un bref aperçu sur l'historique des combats du Mouvement ouvrier international visant l'obtention de la Journée de 08 heures à la fin du 19èmeSiècle.
En souvenir de cet événement triste et douloureux et en faveur de la liberté d'expression pour le monde ouvrier, les travailleurs et syndicats défilent, se réunissent et fêtent le 1er mai de chaque année.
Poursuivant son propos, Didier MBELE a déclaré que voici 3 ans que nous assistons à un climat de paix à l'Université Marien NGOUABI depuis la signature du Protocole d'accord du 21 septembre 2019 entre le Gouvernement et l'Intersyndicale, bien qu'il convienne de relever la courte grève du 20 septembre 2021 qui n'a duré qu'une semaine, grève qui a donné lieu au relevé de conclusions du 21 septembre 2021 signé entre le Gouvernement et l'Intersyndical.
Cependant, au delà de ce climat de paix, il convient de faire remarquer qu'il reste un certain nombre de combat: (i) les deux quotités restantes du Protocole d'accord du 21 septembre 2021 en attente de paiement; (ii) la signature d'un nouveau protocole d'accord pour apurer la dette sociale de l'Université Marien NGOUABI couvrant les années 2019, 2020 et 2021; (iii) le point indiciaire qui traine encore à 350, alors qu'il devrait déjà être à 450 conformément au statut particulier de l'Université Marien NGOUABI; (iv) le montant très élevé du prélèvement des IRPP à l'Université Marien NGOUABI; (v) l'arrêt immédiat et le remboursement des sommes prélevées sur les salaires des travailleurs de l'Université Marien NGOUABI au titre de l'assurance maladie universelle dont la caisse n'est pas encore fonctionnelle.
Pour conclure, Didier MBELE a signifié que le SYNESUP témoigne de la bonne disposition des enseignants-chercheurs de l'Université Marien NGOUABI à vaquer normalement aux charges que la République leur a confiées, mais précise que la patience a des limites et souhaite que les problèmes en suspens puissent trouver un début de solution d'ici à la fin de l'année pour pérenniser le climat de paix qui règne actuellement à l'Université Marien NGOUABI.
Du côté du SYNALU pour Madame le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, un même son de cloche. Camille MAKOUMBOU MAMONEKENE, Secrétaire Général de ce syndicat, à titre de rappel historique a retracé l’histoire de la Journée Internationale du Travail. « L Journée du 1er mai qui nous réunit ce jour est chargé d’histoire, elle marque la genèse des mouvements syndicaux avec la fusillade des ouvriers américains de Chicago aux Etats-Unis. En effet, en 1886 à Chicago plus de 200.000 travailleurs se sont mis en grève généralisée en revendication d’une journée de travail de 08 heures, grève qui avait paralysé un certain nombre d’usines à l’époque. Cette grève bien que légitime avait connu le revers de la médaille suite à la fusillade des grévistes par des policiers et aux affrontements qui en découlèrent, plus de 10 travailleurs internationaux et 15 policiers avaient perdu l’âme.
En ce qui concerne la journée pour cette plateforme syndicale, Camille MAKOUMBOU MONEKENE a fait savoir que c’est pour cela que notre syndicat le SYNALU depuis sa création en 1995 a inscrit en lettre d’or dans son programme d’activités, la célébration de la Journée Internationale du Travail. Cette célébration est pour nous, non seulement un vecteur de communication et de revendications mais aussi, une occasion de célébrer le travail. Et le vivre-ensemble car, sans vivre-ensemble qui rivalisent toutes les frontières entre nous, le travail ne se fait pas productif. En 2020, le confinement général de la population nous avait empêché de respecter cette tradition. En 2021, les mesures barrières liées aux rassemblements toujours édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la COVID 19 nous avaient imposé un notre mode dérogatoire aux coutumes de notre syndicat par la répartition des militants en 13 secteurs. Aujourd’hui, à la faveur de la levée des mesures barrières, nous voici réunis ce jour. Nous voici réunis en ce jour en célébrant cette fête du 1er mai. C’est le moment de souhaiter à toutes et à tous en votre qualité une cordiale bienvenue.
La Banque Postale du Congo a célébré son 10ème Anniversaire le vendredi 29 avril 2022 à Brazzaville rehaussé par la présence de l’épouse du Chef de l’Etat, Marraine de l’événement, Madame Antoinette SASSOU N’GUESSO, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Anatole Collinet MAKOSSO accompagné de quelques membres du Gouvernement et des invités. Crée le 03 mars 2012, conformément à la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Dénis SASSOU N’GUESSO, la Banque Postale du Congo est une Banque à capitaux publics au service des congolais.
Dans son Discours, Ludovic NGATSE, Ministre Délégué en charge du Budget a rassuré que la situation du système bancaire congolais dans son ensemble s’est améliorée comparativement à l’année précédente en lien avec l’accomplissement des mesure prises par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la COVID 19 suite aux campagnes de vaccination, à cela ; s’ajoute les efforts d’apurement de la dette intérieure de l’Etat. La résilience des banques congolaises est un fait, le Gouvernement congolais avait en mars 2012 sous l’impulsion de son Excellence Monsieur Dénis SQSSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat de la création d’une banque public la Banque Postale du Congo avec deux objectifs à savoir : l’inclusion financière et le financement de l’économie. « Avec un réseau de trente-trois agences implantés sur l’ensemble du territoire national, la Banque Postale du Congo affiche la présence bancaire la plus importante dans notre pays. Les installations couplées à l’installation des distributeurs automatiques de billets ont eu un impact certain sur le taux de bancarisation pris au sens stricte qui avoisine aujourd’hui 25% alors qu’il n’était que de 7% au démarrage de l’activité de la banque », a-t-il rappelé.
« La Banque Postale du Congo à l’honneur ce jour après dix années d’exploitation. S’il est vrai que beaucoup reste encore à faire, il y a lieu de souligner les efforts réalisés qui permettent de relever que la situation prudentielle est satisfaisante. En effet, tous les ratios sont respectés au 31 mars 2022. Le produit net bancaire évolue de manière appréciable année après année. Le résultat net est en progression depuis 2017. La Banque est solvable, la Banque Postale du Congo a su diversifier ses activités avec en particulier la mise en place du mécanisme d’affacturage et les partenariats signés dans la cadre de la sécurisation des recettes de l’Etat », a déclaré Ludovic NGATSE.
Banque Postale du Congo 10 ans déjà !! Pour votre fidélité…Merci
Le Président du Conseil d’Administration de la Banque Postale du Congo, Monsieur Sylvain LEKAKA à son tour, prenant la parole a premièrement souhaité la bienvenue à l’épouse du Chef de l’Etat, la première dame du Congo, Madame Antoinette SASSOU N’GUESSO, à son Excellence, Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre, Chef du Gouvernement congolais, aux autres membres du Gouvernement et à tous les invités pour leur présence aux festivités marquant le 10ème Anniversaire de la Banque Postale du Congo.
« La Banque Postale qui a aujourd’hui 10 ans évolue sous le regard attentif et intéressé des fils et filles de ce pays. J’ai depuis octobre 2021 reçu la mission de tenir le flambeau de la gouvernance de la Banque Postale en qualité de Président du Conseil d’Administration, troisième Président depuis la création de la Banque Postale comme il a été dit ici donc. Le 10ème Anniversaire de la Banque Postale est l’occasion de rendre hommage à mes deux prédécesseurs d’abord Monsieur le Ministre Serge Blaise ZONIABA, premier Président du Conseil d’Administration de la Banque Postale du Congo qui durant sa présidence a posé les fondations de cet édifice à travers la mise en place des outils de la gouvernance essentiels à la conformité de l’exploitation en lien avec les missions de la Banque de proximité dévolu à notre fils. Monsieur Antoine NGAKELI, 2ème Président du Conseil d’Administration de la Banque Postale en prenant le relais a conduit le développement stratégique et le maillage du territoire congolais à travers l’implantation des agences sur l’étendue du territoire national. Les missions de mes prédécesseurs menées suivant les orientations des actionnaires de la Banque Postale à savoir : l’Etat congolais d’une part et la SOPECO d’autre part n’auraient jamais pu se réaliser sans le travail acharné du personnel de la Banque Postale du Congo à qui je réitère ici officiellement toute ma reconnaissance », a-t-il rappelé.
Poursuivant son Propos, le Président du Conseil d’Administration a déclaré que la Banque Postale suivant les orientations du Conseil d’Administration engagé des actions et obtenu des résultats qui le positionne aujourd’hui comme un acteur essentiel de l’écosystème bancaire congolais. En dix ans d’existence, les efforts des actionnaires se sont notamment caractérisés par l’augmentation du capital social, le partenariat en tant qu’agent de paiement dans le cadre du projet filets sociaux LISUNGI, le paiement de la dette sociale, le mandat d’encaissement des droits et taxes des douanes élargis depuis cette année au guichet unique de paiement, le mandat d’encaissement et de sécurisation des recettes hospitalières, l’accompagnement d’un partenariat du Gouvernement, j’ai cité La Congolaise des Routes. L’impact social de la Banque Postale Du Congo au cours de ces dix dernières années c’est : (i) la bancarisation de près de 30.000 fonctionnaires dont 13.000 précédemment gérés aux Chèques Postaux (ii) une proximité qui lui assure la meilleure densité bancaire de l’ensemble du système bancaire congolais avec une présence dans tous les départements de la République,(iii) un accompagnement des fonctionnaires de l’Etat avec plus de 50.000 crédits octroyés (iv) environ 450 emplois nouveaux crées.
De son coté, Calixte TABANGOLI, Directeur Général de la BPC a fait savoir que la Banque Postale du Congo est une Banque de proximité, elle favorise l’inclusion financière et a permis à des nombreux congolais en dix ans de réaliser leurs projets. La Banque Postale du Congo dispose à ce jour, du plus grand réseau d’agences avec trente-trois représentations reparties sur l’ensemble du territoire congolais. La Banque Postale du Congo est une banque citoyenne qui œuvre au côté de l’Etat dans un objectif de sécurisation et de traçabilité de l’encaissement des recettes publiques en mettant son expertise à disposition.
A noter que l’état général du secteur des Postes jusqu’à ce jour reste préoccupant. Malgré les efforts consentis par les autorités, plusieurs pesanteurs altèrent encore sa croissance l’empêchant ainsi de jouer pleinement le rôle qui lui est dévolu. Soumis à une concurrence acarne avec la venue des opérateurs privés, dans le segment postaux à valeur ajoutée, il tarde encore à s’arrimer à la nouvelle donne. Sur le plan institutionnel, la création de la Banque Postale du Congo (BPC) a porté un coup d’arrêt au développement de l’opérateur public SOPECO en lui imputant d’un service majeur, les Chèques Postaux (CCP) pourvoyeurs des recettes. La Banque Postale du Congo dispose d'un capital de plus de 18 milliards de francs CFA et l'Etat en est le principal actionnaire (80%).
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