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GRESLA-DL : 1 ères Journées Scientifiques « Langue, Littérature et Enseignement au Congo

par André Lounda et Nimi Sévérin 8 Novembre 2019, 18:52 Education

 

Le Groupe de Recherche en Sciences de Langage et Didactique de Langues (GRESLA-DL) de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de l’Université Marien Ngouabi a organisé sur le thème « Langue, Littérature et Enseignement au Congo », les 1ères Journées Scientifiques placé sous le patronage du Directeur de l’ENS, le 07 novembre 2019, dans la salle de présentation du Campus du Nouvel Espace Universitaire Francophone de Brazzaville à l’attention des étudiants de Master Langue et Littérature de l’ENS et du FLASH.

 

La cérémonie officielle d’ouverture a été ponctué par le discours d’ouverture du Directeur de l’ENS, le Professeur Aubin Nestor Loumouamou qui malgré ces multiples occupations, s’est excusé sur le retard qu’il a connu conformément à son calendrier de travail pour procéder à l’ouverture officielle des travaux. « J’ai eu une journée très, très chargée, je me suis plaint auprès de mes collaborateurs que pourquoi avoir choisi la semaine de la rentrée pour organiser une telle activité si importante, vous savez quand il y a la rentée, nous qui sommes des administratifs, nous sommes beaucoup pris, là j’avais une soutenance, des entretiens avec des étudiants parce qu’il faut faire démarrer la chose et j’aurai pu me libérer avant le début de nos activités, une fois de plus je m’excuse pour ce petit coach ».

« Je suis très ému de voir que mes collègues du parcours français et anglais aussi, je suis très surpris de leur dynamisme parce qu’en l’espace de quelques semaines et on peut dire même de quelques jours, ils organisent deux activités d’une importance capitale qui n’est plus à démontrer dans la vie d’un scientifique, d’un universitaire, je me trouve un peu honoré par mes collègues et je les remercie pour ça et aussi les collègues de Bayardelles qui viennent contribuer à ce dynamisme ça montre bien qu’il n’y a plus de cloison à la recherche, ce n’est pas seulement Bayardelles et ce n’est pas seulement à l’Ecole Normale Supérieure derrière la recherche, c’est l’Université Marien Ngouabi, c’est le pays ».C’est par ce propos que le Directeur de l’ENS a exhorté, encourager et remercier les participants avant de déclarer ouvert les travaux des 1 ères Journées Scientifiques du GRESLA-DL.

Du déroulement des travaux, en panel, il y a eu quatre (4) axes à savoir : Axe 1 : Le Français des apprenants congolais (désormais FAC) qui a eu pour Modérateur, le Professeur Edouard Ngamountsisika ; Axe 2 : Etudes Pluridimensionnelles des œuvres littéraires au programme de l’enseignement secondaire sous la modération du Professeur Michel Alain Nombo ; Axe 3 : Etudes des œuvres littéraires à caractère didactique, sous la modération du Professeur Edouard Ngamountsika et l’Axe 4 : Pratiques didactiques, Modérateur professeur Edouard Ngamountsika. Les exposés se sont déroulés en panel et chaque panéliste avait 15 minutes pour son exposé et le tout suivi par des échanges interactifs.

Il y a eu comme exposés : 1- « Prospection temporelle et lecte des apprenants congolais » par le Dr Alain Fernand Raoul Loussakoumounou, Maître Assistant CAMES à l’Université Marien Ngouabi, plus précisément à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), Rédacteur en Chef de la Revue Hebdomadaire du Groupe de Recherches en Sciences de Langages et Didactique de Langues, de l’Ecole Normale Supérieure.

2- « L’énonciation et sa prise en compte dans les réductions sur le corpus scolaire » par une doctorante, Madame Mavinga Tsimba Elisabeth ;

3- « Les allomorphes du subjonctif en français écrit des apprenants congolais" par Prince Bohneur Ottoutoumba;

4-"Les études littéraires aujourd'hui: enjeux et atouts d'une discipline" par Rony Devilliers Yala Kouandzi;

5-"Les Marques de l'oralité et de l'intertextualité dans le Pleurer Rire de Henri Lopès" par Sidoine Romaric Moukoukou;

6-Chronique congolaise de Jean Baptiste Tati Loutard" par Elisabeth Mavinga Tsimba;

7- Chronique de congolaise de Jean Baptiste Tati Loutard: onomastique et didactique" par Brice Pulcher Mohondabéka;

8"Construction déconstruction des identités à partir des personnages dans quelques fictions de Henri Lopès Modèles ou contre-modèle? PAR Jean Bruno Antsui.

9-"Enseigner la littérature congolaise: Pourquoi et comment?" par Gashella Princia Kadima;

10-"Dicken's Hard Time: An Indictment for Encyclopeadic knowledge?" par Armel Mbon;

11-"L'Enseignement de langues véhiculaires au Congo: Un défi pour l'Université Marien Ngouabi" par Régina Véronique Odjola;

12-"La Professionnalisation des enseignants à l'Université Marien Ngouabi" par Kimbouala Nkaya;

13-" Problématique de l'enseignement des notions préliminaires à la dissertation littéraire en Terminale dans les lycées de la zone Brazzaville-Pool-Sangha-Likouala/Congo" par Ida Rose Aimée Pandi née Mabiala;

14-"On vocabulalery: an explication teaching stratégiies" par Rodrigue L. Allembé.

Au terme de cette journée après avoir échanger, discuter et partager, des contributions importantes y sont sortis qui seront intégrés dans les exposés pour amendement. Le Professeur Dominique Oba a prononcé le discours d’ouverture au nom du Directeur de l’ENS.

« Messieurs les Professeurs, chers étudiants, nous tenant à remercier tout d’abord les organisateurs, remercier tous les participants aux premières journées scientifiques « Langue, Littérature et Enseignement au Congo ». Nous avons soif et nous avons faim, ces journées scientifiques, nous manquent, j’espère que les organisateurs vont pérenniser ces activités mais nous déplorons le fait que la presse n’est pas présente parce que de telles échanges devait sortir des murs de l’Université Marien Ngouabi pour être compris par toute la Nation et nous y croyons que prochainement on invitera la presse ainsi nous déclarons clos les 1 ères Journées Scientifiques « Langue, Littérature et Enseignement au Congo ».

Réactions du Professeur Alain Fernand Loussakoumounou et de Madame Régina Véronique Odjola sur le GRESLA-Dl et leurs exposés.

-Bonjour Monsieur, pouvez-vous, vous présenter pour nos lecteurs ?

*Oui ! Je suis le Dr Alain Fernand Raoul Loussakoumounou, Maître Assistant CAMES à l’Université Marien Ngouabi, plus précisément à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), Rédacteur en Chef de la Revue Hebdomadaire du Groupe de Recherches en Sciences de Langages et Didactique de Langues, de l’Ecole Normale Supérieure.

-Aujourd’hui, vous avez tenu une Première Journée Scientifique et nous avons suivi et constater que les exposés étaient d’un haut niveau. Quelles sont vos impressions ?

*Au fait, c’est un rêve qui se réalise parce que la recherche à l’ENS a été un peu en berne durant des années et ce que nous voyons aujourd’hui, c’est un vieux projet scientifique et aujourd’hui, tout le monde se réjouit. Honnêtement, les Journées Scientifiques, c’est une occasion d’exposition des savoirs scientifiques, il y a eu des exposés de haut niveau, l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH), nous avons tous conjugués nos efforts pour la réussite de ces assises et c’est une satisfaction pour tout le monde.

-Et quelles sont les recommandations de ces assises ?

*Les recommandations de ces assises, s’il faut que je le dise, qu’il s’agit d’une exposition des productions d’auteurs, des chercheurs et ce qu’on peut attendre des auteurs c’est parce que se sont eux qui ont eu des inquiétudes des spectateurs et c’étaient des contributions de la part des collègues enseignants et aussi des étudiant et c’est de prendre en compte ces contributions pour améliorer leurs productions scientifiques. Je tiens à signaler qu’avant ces assises, nous avons eu un séminaire de formation sur la rédaction d’un article scientifique qui a été déjà un moment de préparation de ce que nous avons vécu aujourd’hui, et que les auteurs prennent en compte les remarques pour améliorer leurs productions scientifiques parce que ceci fera l’objet d’une publication dans le deuxième numéro des cahiers du GRESLA-DL qui est la revue scientifique du groupe de recherche.

-Vous avez fait un exposé, est ce qu’on peut avoir la substance de votre exposé ?

* Les exposés que nous avons eus, au fait, c’était des exposés axés, donc il y avait des axes d’exposés de quatre (4) axes, le premier axe, c’est le français des apprenants congolais que nous appelons aujourd’hui, le Fac ; le deuxième axe, c’est l’étude des œuvres littéraires au programme ; le troisième axe, c’est l’étude des œuvres littéraires à connotation didactique et le quatrième axe, les pratiques didactiques. Mon intervention, c’était sur le premier axe le français des apprenants congolais. Particulièrement, j’ai parlé de la construction, ce que j’ai appelé la prospection et la construction du futur en français des élèves et j’ai démontré que finalement le système éducatif a habitué les élèves à une tripartition en terme de passé, présent et futur en réalité le futur a bien d’autres modalités d’expression de la prospection et ça peut être dans le passé, le présent ou dans l’avenir. Donc ce que j’ai voulu démontré ici, c’est que les valeurs aspectuelles ou temporo-aspectuelles qui expriment même le futur en étant au présent, ces valeurs ne sont pas prises en compte dans le système éducatif. En prenant par exemple une phrase « je me marie » tout ce qu’on sait, c’est une conjugaison au présent mais en mettant un adverbe de temps « je me marie dans dix ans » et vous voyez que le présent peut devenir du futur, du futur modalisé, ces phénomènes ne sont pas pris en charge par le système éducatif et ça crée des problèmes d’expression auprès des élèves qui finalement les mots, ils les lisent à leur manière et cela crée ce que nous appelons des lectes d’apprenants vous voyez c’est-à-dire en français d’à peu près mais qui fait partie du processus d’apprentissage comme une marche vers la variété cible de lac langue française mais on tolère cela comme un phénomène d’apprentissage.

-Bonjour Madame, aujourd’hui, vous avez organisé la première Journée Scientifique du GRESLA-DL, qu’est-ce que c’est le GRESLA-DL ?

*Le GRESLA-DL, c’est un Groupe de Recherche en Littérature et Langue avec Connotation Didactique, donc l’enseignement des langues aussi et le français. C’est un bébé qui vient de naître et la gestation à durer depuis plusieurs années et surtout que M. Loussakoumounou était dessus à y penser et réfléchir sur ça et quant à moi, je fus recruté en 2012, j’arrive en passant, je vous signale que j’étais d’abord au Burkina Faso et lorsque j’arrive, il me dit que j’ai tel projet et tel autre projet. Je lui ai dit avance au fur et à mesure on verra si je peux et puis, je lui ai dit que on y va et voilà ! Nous avons organisé les 1ères Journées Scientifiques qui ont une connotation d’un colloque au niveau local. Nous étions même surpris d’avoir 16 contributions et comme nous nous disons que l’on pouvait avoir au moins 5 ou six et si nous avions des moyens, nous l’aurions fait en deux jours et vous le savez que c’est difficile.

-Comment comptez-vous pérenniser cette initiative ?

*Nous allons la pérenniser dans la recherche avec nos petits moyens, c’est tout ce que nous pouvons faire ! Surtout que c’est nous même qui publions au GRESLA-DL, donc nous n’avons pas de choix.

-Je vous ai suivi Madame dans votre exposé, qu’est-ce qu’on peut retenir ?

*C’était un plaidoyer sur l’enseignement des langues véhiculaires, le lingala et Kituba au même titre que le français à la seule condition qu’on doit d’abord commencer par l’école primaire et au fur et à mesure qu’on évolue, le taux horaire va diminuer et on va augmenter le taux horaire en français. Je pense que si nous avons des enfants bilingues dès le bas âge, ça évite des échecs scolaires à répétition, nous le voyons ici, un enfant au lieu de dire « au fur et à mesure », il dit au fur et à mésure », pour les étudiants, c’est cas même grave, ils mettent des virgules là où il ne faut pas ! Surtout le français, c’est la traduction littérale de la langue dans le français et si, ils sont bilingues dès le bas âge, ils sauront quel mot placé en lingala ou en kituba et quel mot placé en français et ça ne serait qu’une richesse linguistique pour les enfants, pour nous les enseignants et pour le pays.

-Madame, quel message lancez-vous à l’endroit des étudiants en Master de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines et de l’Ecole Normale Supérieure qui n’ont pas participé à cette première journée ?

*La prochaine fois, que nous aurions encore les Journées Scientifiques, qu’ils soient curieux de venir parce que à la prochaine fois, il y aura un volet doctorat, c’est-à-dire, ils auront des travaux de recherches et le dernier jour, si nous le faisons en deux jours, le dernier jour, ils viendront pour présenter leurs travaux en quelque sorte sous forme d’une table ronde et nous allons discuter avec eux et ça ne sera pas seulement avec son directeur de thèse, ça sera tout le panel. J’ai vu ça au Maroc et c’était très bien ! Si nous pouvons le faire ici, et nous aurons des thèses aussi bons.

-Et quel message lancez-vous à l’endroit des autorités du système éducatif national ?

*Je plaide toujours pour l’introduction des langues véhiculaires dans l’enseignement depuis le bas âge. Nous pouvons les intégrer d’une façon ludique, lorsque l’enfant apprend en jouant, il va mieux maîtriser. En tout cas, je suis pour.  Le Professeur Ndinga Oba est décédé, c’est comme s’il a allumé le flambeau que nous voulons, lever le flambeau pour continuer avec le problème des langues nationales dans l’enseignement. Je ne fais pas de la politique ! Bien sûr, je n’y sais rien du tout, mais je veux justement suivre l’exemple du professeur Ndinga Oba qui fut mon enseignant aussi.

-Que dites-vous de cette remarque que le Directeur de l’ENS à fait sur la date que vous avez organisé cette activité et prochainement, je crois que ça ne sera plus la même période de la rentrée académique ?

*Ah non ! ça ne se fera plus à la même période, s’il faut le faire, ça se fera plutôt en décembre et si nous ne le faisons pas en décembre, nous le ferons entre avril et mai.

Signalons qu'au Congo et à travers le monde, la problématique de l’éducation et de la formation engendre la recherche permanente de la qualité, tant que le problème se pose en termes de promotion des connaissances, des valeurs, des attitudes et des aptitudes utiles à la vie en société. Le GRESLA-DL est un nouvel outil de management et intégré des réseaux de connaissance, d’apprentissage et d’échanges pour faire avancer la recherche dans notre pays le Congo.

 

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