Le 08 mars de chaque année, l’humanité célèbre la Journée Internationale de la Femme et tout le mois de mars est consacrée aux activités marquant cette célébration. Occasion par laquelle il y a une forte mobilisation des femmes à la réflexion, échangé, participé au débat afin de prendre conscience de leurs droits et devoir dans la société et promouvoir l’égalité entre l’homme et la femme. Cette journée internationale de la femme met en avant la lutte pour les droits des femmes pour la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes. La journée du 8 mars a, entre autres objectifs, de reconnaître les victoires et les avancées réalisées en matière de revendications des droits de la femme. L’Association des Femmes Sociales de Talangaï et Femmes de Ouenzé n’est pas restée en marge de cette occasion pour les femmes de faire le bilan de leur situation dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits a organisée le samedi 07 mars 2020 dans la salle à la Mairie de Talangaï une opération d’assainissement conformément au premier samedi du mois consacré à la salubrité et une conférence-débats.
Prélude à la célébration de la Journée Internationale de la Femme qui a été officiellement célébrée à Madingou dans le Département de la Bouenza, le 08 mars 2020 sous le thème «Je Suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les Droits des Femmes », au cours de cette conférence-débats, les participants ont échangé sur les thèmes suivant : Exposé sur les Droits de la Femme ; La Femme Congolaise Engagée dans la Production Locale ; Je suis de la Génération d’Égalité : Levez-vous pour les Droits de la Femme.
Au cours de cette rencontre Madame Vanessa OBAMBI MOUNTOU, Présidente d’honneur de ladite association a fait un exposé dont elle a développé le thème général par le sous-thème suivant : La Journée de la Femme vrai temps de lutte pour l’égalité ou simple programme commercial ? Prenant la parole, elle a introduit son exposé par un bref aperçu historique et le concept de la journée du 08 mars, « Officialisée en 1977 par les Nations Unies, le 08 mars est une journée d’action, de sensibilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Cette journée est une occasion de manifestation, mais aussi de bilans, notamment sur la situation des femmes. Des associations de militantes à travers le monde en profitent également pour célébrer les récents acquis, comme pour faire entendre les revendications qui restent à l’ordre à l’ordre du jour. Et il y a encore du chemin à faire . Au Congo, par exemple, les travaux champêtres sont effectués à 70% par les femmes qui échangent leur récolte sur le marché à des prix sous-estimés par rapport aux couts des produits manufacturés de même valeur d’usage », a-t-elle rappelée.
Par ailleurs elle a aussi ajoutée que dans les administrations, à peine 30% des femmes ont accès à des postes de responsabilités et autour de 17% des femmes sont présentes dans la sphère politique.
En ce qui concerne les avancées des droits de la femme en République du Congo 43 ans plus tard après la prise de conscience solennelle de l’opinion internationale sur la situation de la femme, des progrès substantiels ont-ils été réalisés ?
A cette interrogation fondamentale Madame Vanessa OBAMBI MOUNTOU a déclaré qu’on doit à la vérité reconnaître que, nos sociétés ont sans nul doute largement évoluées, en grande partie grâce aux nombreuses lois et mesures qui ont été adoptées. Pourtant, de nombreuses études constatent que les inégalités de genre sont encore présentes. A titre illustratif, au Congo, comme dit précédemment, dans les administrations, à peine 30% des femmes ont accès à des postes de responsabilité et autour de 17% sont présentes dans la sphère politique. En définitive, la condition de genre est loin d’atteindre sa plénitude. Cette journée des droits de la femme doit être vécue comme un moment de lutte devant permettre de faire évoluer la conscience collective autour des déficits qui restent encore à combler afin que tous les droits sociaux de notre époque deviennent aussi des acquis réels pour la femme.
Au terme des échanges, il y a eu un constat sur les faits réels, le Conseil Consultatif de la Femme doit prendre en compte les questions du genre à 30% pour toute investiture conformément à la loi électorale. Et il y a encore un parcours à faire sur l’égalité salariale ; le doit d’exercer dans tous les domaines tel que le pétrole, conducteur des transports publics ; la liberté de reproduction ; la lutte contre la violence faite aux femmes…etc.
Répondant aux préoccupations des journalistes sur la quintessence et les attentes de cette conférence-débats, Madame Vanessa OBAMBI MOUTOU a déclaré que l’importance de cet échange pour nous aujourd’hui, a été d’édifier une fois de plus la femme. J’ai constaté que cet exposé n’a pas été en vain. Elles ont compris quelque chose car, elles ont posé des questions sur là-dessus. Donc, je suis certains qu’elles ressortent ici avec un plus. En plus dans le sens l’Égalité, de la Génération Égalité, qui a notamment fait l’objet de notre exposé, Rome n’a pas été construite en un seul jour. Je pense qu’au temps de nos ancêtres jusqu'à aujourd’hui, nous sommes entrain d’évoluer. Comme nous l'avons constaté avec le Conseil Consultatif de la Femme, que tant d’autres efforts sont entrain d’être fait. Nous évoluons petit à petit. Aujourd’hui, la Loi Électorale a attribué un quota pour les femmes pour les questions de genre ça veut dire que nous évoluons, comme je l’ai dit, Rome n’a pas été construite en un seul jour. Je pense que nous évoluons. Continuons la lutte, les échanges et autres même si ce n’est pas pour demain mais ça arrivera.
A d’autres femmes, qui n’ont pas pu être avec nous, je dirais la même chose que nous avons eu la grâce d’animer cette conférence qui a été suivi par des femmes. Je dirais, il faut continuer de croire, un jour les femmes obtiendront l’égalité et peut être qu’un jour, on pourra avoir une femme Présidente.