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Réunis en Assemblée Générale Extraordinaire, le 25 septembre 2021 dans la salle de conférences de l’Ecole Paramédicale et des Métiers de la Santé, Jean Joseph LOUKABOU, les syndicalistes du Syndicat des Préparateur et Techniciens Supérieurs en Pharmacie du Congo (SPTSPC) ont procédé conformément à l’agenda de la session par la distribution et prise de connaissance des documents fondamentaux ; la présentation du cahier de charge ; la proposition de la création des postes : de Rapporteur, de Chargé de matériels ; Un Poste de Secrétaire chargé à l’administration ; le Débat ; la lecture des points retenus après débat en vue de leur insertion au cahier de charge ; à la mise en place du bureau ad ’hoc ; l’Election des membres du Bureau Exécutif National ; la Nomination des délégués départementaux conformément aux statuts et règlement intérieur de ce syndicat.
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« Notre activité est donc tout à fait régulière et reconnue par la loi. Et nous demanderons aux autorités d’avoir pour les dépôts pharmaceutiques en règle non pas un regard de commisération, ou à les traiter comme mendiants ou marchands juste bons à chasser du temple, mais d’voir pour notre secteur d’activité une considération à la hauteur de ce que prévoit la loi. La mission de santé publique et le rôle des préparateurs et techniciens supérieurs en pharmacie et des propriétaires de dépôts pharmaceutiques, ont été officiellement reconnus par l’autorité nationale. Nous constituons un maillon responsable dans la chaîne de distribution du médicament dans notre pays », a déclaré François KIYINDOU ; Président du SPTSPC dans son discours d’ouverture des travaux en présence du Vice-président, Paul BAKALA, du Secrétaire Général Prosper MABARI . Et il a exprimé ses sincères remerciements aux participants pour avoir honoré cette réunion par leur présence.
A titre de rappel sur le sujet du jour qui fait la force de ce syndicat. « Notre première force, c’est notre mission de santé publique que nous assumons dans des conditions parfois très difficiles en direction et en faveur d’une frange importante de notre population qui, quoi ‘éloignée de centres urbain de centres urbains a droit à l’hygiène, au bien être, à la santé, par l’accès à des médicaments sûrs, efficaces et de bonne qualité.
Notre seconde force, c’est notre unité. En accueillant en son sein aussi bien des préparateurs, des techniciens supérieurs en pharmacie et gérants de dépôts, installés à Epéna ou à Madingo-Kayes, qui assument leur mission avec la même énergie et la même empathie en faveur de nos populations, notre corporation s’affirme avec force comme un outil de solidarité territoriale et nationale.
Notre troisième force, c’est notre pluralisme. Notre organisation n’appartient à aucun courant, à aucun parti. Notre parti pris, c’est celui des territoires et de leurs populations. Vous remarquez que depuis de nombreuses années, nous avons toujours des sujets de mécontentements, bien souvent des points de revendications, parfois des blocages et des crispations. Et c’est encore la cas aujourd’hui, après de nombreuses années il nous faut toujours négocier nos approvisionnement et curieusement obtenir l’accord de l’ordre des pharmaciens par l’agrément qui n’a pas sa raison d’être. En dépit de toutes ces tracasseries, nous avons su faire face et trouver les bonnes réponses ».
Cependant, il a reconnu quelques faiblesses qu’il regrette. « Oui, nous avons réalisé d’importants efforts financiers, de gestion, efforts parfois imposés à marche forcée. C’est pourquoi, il est à regretter qu’en dépit des textes et règlements de l’Etat, de nombreux barrages sont continuellement érigés en vue de nuire au bon déroulement de nos activités.
Aussi, il a énuméré les difficultés classées par catégorie, rencontrées par leur corporation au cours de ces dernières années qui représentent un tableau sombre dans leurs exercices.
(i)-L’indifférence coupable et marginalisation par les pouvoirs publics des dépôts de pharmacie et de leurs gérants.
Jugez-en vous-mêmes, depuis bientôt vingt (20) ans, les pouvoirs publics n’ont répondu à aucune des correspondances qui leurs ont été adressées, depuis les directions du département de la santé, jusqu’au Premier-Ministre. Et pourtant, il s’est toujours agi de poser les vrais problèmes, ceux vécus au quotidien par nos populations.
(ii)- L’obligation faite aux gérants des dépôts pharmaceutiques pour une durée de trois mois, de faire viser leurs commandes de produits par la Direction des pharmacies et du médicament, une obligation faite par la note circulaire N°192 signée du directeur des pharmacies et du médicament en date du 07 mars 2018, mais curieusement et scandaleusement continue d’avoir cours, nous notons qu’à la date d’aujourd’hui, cette note est caduque sur le plan administratif. Un comble quand on songe que les mesures annoncées s’appliquent malgré la détention par les gérants des dépôts pharmaceutiques d’une carte professionnelle, d’un agrément qui est du ressort de l’Etat et non d’un organe civile et d’une autorisation d’ouverture !
(iii)- En violation des dispositions légales et réglementaires, une noter de service N°207 du Ministre de la santé datée du 06 septembre 2017, autorise à ouvrir deux dépôts à l’intérieur du pays. Nous nous élevons contre cette malencontreuse initiative qui est tout illégale au vue de la loi 009/88 du 23 mai 1988 instituant le code de déontologie des professions de la santé et des affaires sociales en République du Congo.
(iv)- Le respect et la considération que nous souhaitons obtenir des pouvoirs publics doivent s’appliquer d’abord à nous-mêmes. Je veux en effet ici poser le problème du règlement des cotisations statutaires par les membres de notre corporation.
Toute organisation, toute personne morale a besoin pour vivre de moyens qu’elle ne peut trouver qu’auprès de ses membres. Ne pas verser ses cotisations, équivaut à s’attendre à terme à la mort de son organisation.
(v)-La formation. La science ne saurait être statique mais au contraire, en perpétuel mouvement. Et l’Etat ne peut être indifférent aux questions qui touchent à la formation de ceux qui dans les territoires éloignés des bruits de la ville œuvrent pour contribuer au maintien des populations en bonne santé ».
En dépit de ce tableau sombre sous lequel se présente leur corporation, il a souligné qu’il faut cependant avoir foi en l’avenir. Certes il ne parait pas radieux surtout en ces temps de pandémie à COVID-19, mais notre mission n’est-elle pas de prendre notre part dans l’apport des médicaments et traitements divers pour soulager, un tant soit peu nos populations des misères et de souffrances qu’amène la maladie ?
Par ailleurs, il a fait bref aperçu historique sur l’existence des dépôts pharmaceutiques résultant de la loi sus citée au même titre que d’autres institutions ou organismes faisant de ce pays ce qu’il est.
« Il faut remonter à l’année 1954 avec la loi N°54-418 du 15 avril 1954 que nous considérons comme le texte légal fondateur de notre profession, qui à la date d’aujourd’hui devient caduque. Un peu plus tard, le décret N°55-1122 du 16 août 1955 pris en application de la loi sus citée dispose que dans le cas où la densité des officines est insuffisante pour les besoins de la population, des autorisations personnelles d’ouverture de dépôts de médicaments peuvent être accordées par arrêté sur proposition du directeur et du délégué de la section de l’ordre des pharmaciens. A ces textes, il faut ajouter la loi N°009/88 du 23 mai 1988, le décret N°88/430 du 06 juin 1988 fixant les conditions d’exercice des professions paramédicales, ainsi que l’arrêté N°695 du 6 novembre 1998 déterminant les conditions d’approvisionnement en produits pharmaceutiques auprès des grossistes. Voilà les bases juridiques de notre existence ».
Au terme de la rencontre, un communiqué final sanctionnant les travaux de l'Assemblée Général Extraordinaire a été rendu public par le Rapporteur de la session.
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