Il s’est tenue le 10 février 2022 à Brazzaville, la signature du Mémorandum d’entente Quadripartite entre le Ministère de l’Economie, du Plan , de la Statistique, de l’Economie et de l’Intégration Régionale , le Ministère de la Santé et de la Population, l’OCEAC et l’ABCEF portant cadre de collaboration pour la mise en œuvre de la phase V du Projet Prévention VIH/SIDA en Afrique Centrale (PPSAC) au Congo. La cérémonie officielle y relative a été patronnée par Madame Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABACKAS, Ministre de l’Economie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale en présence de Monsieur Manuel NSO OBIANG ADA Secrétaire Exécutif de l’OCEAC et de Madame Yolande VOMBO MATOUMONA, Présidente de l’ACBEF et de bien d’autres invités. Ce mémorandum signé ce jour a pour objectifs de renforcer l’appropriation du Projet par les Ministères de tutelles à savoir celui de en charge de l’Intégration Régionale et celui en charge de la santé ; de suivre la mise en œuvre du PPSAC par ces dits ministères ; de formaliser la redevabilité de l’AMS vis-à-vis des administrations publiques nationales intéressées, notamment par le partage de l’information ; et pour l’OCEAC, de jouer son rôle d’harmonisation des approches entre les pays membres de la CEMAC.
L’OCEAC dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Prévention du Sida en Afrique Centrale, en sigle PPSAC et sa qualité d’Agence d’exécution en matière de santé publique appuyant les pays membres de la CEMAC par ce dit Projet, c’est par un travail collectif et synergique, en mutualisant les efforts dans la cadre d’initiatives fortes ont pu amplifier l’impact de leurs interventions dans la lutte contre le VIH, qui présente encore une grande importance en termes de problèmes de santé publique dans la sous-région de la CEMAC. En effet, c’est à travers un travail collectif et synergique et c’est en mutualisant leurs efforts dans le cadre d’initiatives fortes que l’OCEAC a amplifié l’impact de ses interventions dans la lutte contre cette pandémie, le VIH/SIDA, qui présente encore à nos jours, une grande importance en termes de problème de santé publique dans la CEMAC.
Selon Madame Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABACKAS dans son discours d’ouverture, « sur le plan macroéconomique, l’impact socio-économique du SIDA demeure néfaste. Selon des études réalisées par la Banque Mondiale, lorsque le taux moyen d’adultes séropositifs est de 10%, la mortalité de ces adultes en âge de procréer double. Lorsque ce taux passe à 20% ou 30%, ce qui n’est pas rare dans certaines grandes métropoles africaines, la mortalité continue de doubler. En réalité, cette mortalité touchée les hommes et les femmes jeunes qui jouent un rôle essentiel dans la production et le développement économiques des pays africains. Au plus fort du pic de contamination, les économistes de la Banque Mondiale imputaient au SIDA un recul moyen 30% sur la progression du PNB de tous les pays africains ! La lutte contre cette pandémie demeure donc une priorité pour le Gouvernement nonobstant la survenance depuis plus de deux ans d’une autre pandémie, la COVID 19 qui par bien des aspects a relégué au second plan ce combat plus ancien ».
Poursuivant ses propos, Madame Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABACKAS a ajouté que dans notre pays, la responsabilité de la mise en œuvre du Projet de Prévention du Sida en AFRIQUE centrale (PPSAC) avait été confiée à l’Association pour l’appui aux initiatives de de santé communautaire et pour le marketing social au Congo en sigle AAISC/AMSCO, qui n’a pu répondre aux exigences des autorités congolaises, de la CEMAC et de nos partenaires allemands. Les contre-performances et la mauvaise gouvernance avérées de l’AAISC/AMSCO ont conduit les autorités congolaises et leurs partenaires à confier à l’ACABEF la mission de poursuivre la mise en œuvre du PPSAC V pour une période transitoire allant de juillet 2021 à juin 2022. C’est donc d’adresser mes sincères remerciements à la République Fédérale Allemande qui en dépit des vicissitudes dues à la gestion peu orthodoxe de l’AMSCO, n’a jamais reconsidéré sa volonté de soutenir notre pays dans la lutte contre cette terrible maladie qui continue à endeuiller de nombreuses familles.
S’adressant à la Présidente de l’ACEBF, Madame Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABACKAS l’a exhorté que ce Mémorandum d’entente assigne à votre association, le travail délicat de marketing social consistant essentiellement à persuader les hommes et les femmes de s’astreindre aux mesures de prévention contre le VIH/SIDA. Depuis plus de hui (8) mois, vous déployez vos activités avec professionnalisme, et le Gouvernement est plus que convaincu que vous saurez redonner à la prévention contre le SIDA son efficacité d’antan.
Au Secrétaire Exécutif de l’OCEAC, Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABACKAS l’a encouragé pour l’implication de l’OCEAC fourni davantage dans la sous-région, « L’OCEAC est impliquée dans la bonne exécution de ce projet déjà développé dans notre sous-région notamment au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique. Dans un tel contexte, qu’il nous plaise de penser que les populations de notre pays bénéficieront de toutes les retombées du mémorandum parce que la relance du projet vous invite à déployer toute votre expérience acquise en matière de suivi. En sa qualité d’agence d’exécution en matière de santé publique appuyant les pays membres de la CEMAC, une telle performance de l’OCEAC est exigé des plus Hautes Autorités de nos Etats ».
De son côté Manuel NSO OBIANG ADA, Secrétaire Exécutif de l’OCEAC a juste titre rappelé que le projet PPSAC, financé par le Gouvernement allemand, à travers la Banque Allemande de Développement (KFW), a commencé en 2005, dans trois pays de la CEMAC, notamment le Cameroun,, le Tchad et la Centrafrique. Le Congo a intégré le projet en 2011 et commencé ses opérations avec l’Association AAISC/AMSCO. Depuis, ce sont plus de 5 millions d’Euros qui ont été investis dans les activités de prévention du VIH au sein du pays. Au cours des 11 années de mise en œuvre du projet au Congo, un certain nombre d’avancées, de meilleures pratiques, de leçons apprises ont été notées, mais aussi quelques défis non moins importants.
D’après le Secrétaire Exécutif de l’OCEAC, aujourd’hui, le PPSAC repart vers de nouvelles espérances au Congo, avec une nouvelle dynamique positive qu’il souhaite tous pérenne durant cette phase du projet (phase V) qui prendra fin le 30 juin 20221 et aussi pour la nouvelle phase VI qui commencera d’ici la fin de l’année 2022. Et que ce nouveau cadre de collaboration fera l’objet d’un suivi régulier de la part de l’OCEAC, afin que plus rien d’essentiel n’échappe aux pouvoirs publics concernés, car les fonds du Gouvernement allemand que la CEMAC a mobilisés sont destinés aux Etats pour le bien de leurs populations respectives.
Quant à Madame Yolande VOUMBO MATOUMONA, Présidente de l’Association Congolaise pour le Bien-Être Familial qui œuvre pour le leadership en santé sexuelle et de la reproduction, en optimisant l’offre des services de qualité, la promotion des Droits de santé sexuelles et de la reproduction pour tous les individus sans discrimination et en s’appuyant particulièrement sur les populations vulnérables et mal desservies. Outre la planification familiale et la maternité sans risque, la lutte contre mes IST/VIH/SIDA. Pour la Présidente de l’ACBEF,« il s’agit d’un financementqui vient pour nous aider afin de mettre œuvre la prévention du VIH/SIDA en Afrique Centrale, elle a commencé ici au Congo et l’ACBEF été identifiée, sélectionnée pour le partage des préservatifs dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, il y a eu des ruptures entre temps, mais au niveau de l’ACBEF avec l’appui du PPSAC, depuis plusieurs mois, nous sommes entrain de mettre en disposition sur l’ensemble du territoire, bien sûr, la demande étant forte, l’ACBEF avait été sollicité afin d’avoir un certain nombre des préservatifs parce que ce nous avons demandé étaient insuffisants voilà pourquoi que ce projet vient après nommé. Nous aurions aussi des séances de renforcement des capacités et de sensibilisation des populations ».
Madame Yolande Yolande VOUMBO MATOUMONA, , a fait savoir que ce mémorandum marque le début d’une nouvelle ère de collaboration entre le gouvernement et son association. «Il constitue une avancée considérable dans le cadre de la lutte contre le Vih/sida au Congo et pour l’amélioration de la santé des jeunes congolais, en ce sens qu’il clarifiera les rôles et les responsabilités de chaque partie prenante, en vue d’une mise en œuvre harmonieuse du PPSAC», a-t-elle poursuivi.
Ainsi, elle a pris l’engagement de mener à bien ce projet, tout en évitant les erreurs du passé, de capitaliser l’excellente performance des résultats à mi-parcours et d’envisager sereinement une bonne suite pour la prochaine phase qui ne saura tarder. «L’ACBEF vous assure que les objectifs que visent le Ppsac dans sa phase actuelle, dite de transition, seront atteints grâce à la qualité du personnel dont elle dispose. C’est en ce sens que les performances des six premiers mois de la mise en œuvre sont très encourageantes et augurent d’une bonne perspective pour le PPSACau Congo», a-t-elle déclaré.
Au Congo, la responsabilité du PPSAC avait été confiée à l’Association pour l’appui aux initiatives de santé communautaire et pour le marketing social au Congo (AAISC/AMSCO). Les contre-performances et la mauvaise gouvernance avérées de l’AAISC/AMSCO ont conduit les autorités et leurs partenaires à une rupture de contrat et confié la mise en œuvre de la phase V du PPSAC à l’ACBEF pour une période allant de juillet 2021 à juin 2022. La phase VI va commencer d’ici la fin de l’année en cours, a-t-on indiqué.
Créée en 1987, l’ACBEF est active dans le domaine de la santé de reproduction. Elle a pour cible primaire les jeunes. Le PPSAC est financé par le gouvernement allemand, à travers la Banque allemande de développement (KFW). Il a commencé ses activités en 2005 au Cameroun, au Tchad et en République centrafricaine (RCA).
Signalons que ce cadre de collaboration fera l’objet d’un suivi régulier de la part de l’OCEAC, afin que plus rien l’essentiel n’échappe aux pouvoirs publics concernés, car les fonds du Gouvernement allemand que la CEMAC a mobilisés sont destinés aux Etats, pour le bien de leurs populations respectives. Cet appui ne s’arrête pas justement à la lutte contre le VIH/SIDA, mais couvre plusieurs autres domaines, notamment la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) et le renforcement organisationnel interne de l’OCEAC et du CIESPAC.