L’Intelligence Artificielle (IA) est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains.
Pour répondre à cette question, nous allons nous appuyer sur les articles publiés par deux femmes africaines d’excellence : Dans son article : « Entrepreneuriat digital en Afrique : pilier d’un développement inclusif », Madame Bouchra RAHMOUNI BENHIDA, Professeur à l’Université HASSAN 1er au Maroc a écrit : « En Afrique, il est déjà question d’objets connectés qui changent la face du continent en répondant à des besoins précis des populations africaines. On dit bien que : « la nécessité est mère de l’invention ». L’entrepreneuriat numérique local devrait contribuer, en grande partie, à la lutte contre la précarité et l’exclusion en Afrique. Les entrepreneurs numériques africains, sont devenus de plus en plus capable de créer des produits pour leurs marchés locaux, qui constituent à la fois des sources d’inspiration. Cette nouvelle génération d’entrepreneurs africains forme des communautés de startups numériques et développe des produits digitaux innovants qui permettront aux entreprises et aux consommateurs du continent Africain de profiter des technologies du 21ème siècle.
Dans son article intitulé : « Comment former la main-d’œuvre de l’Intelligence Artificielle en Afrique ? - Solutions et expériences », Madame Bethlehem DESSIE, Chef de projet, ICog-Labs, en Ethiopie a dit : « L’Intelligence Artificielle n’est pas une technologie récente. Mais en Afrique, elle est nouvelle pour tout le monde. L’Afrique doit maintenant s’approprier cette révolution technologique de l’Intelligence Artificielle. Si les africains ne contribuent pas à l’essor de ces technologies, elles seront biaisées et auront de mauvaises répercussions sur eux, une fois, une fois mises en œuvre. Ainsi, il convient de former une main d’œuvre qui formulera et mettra en œuvre ces solutions.
L’Intelligence Artificielle ne cogne pas à notre porte, mais s’impose comme la science de demain, cela par sa capacité à améliorer le bien-être de l’humanité.
En République du Congo, le Premier ministre, Anatole Collinet MAKOSSO, a lancé officiellement, le 24 février dernier, les activités du Centre africain de recherche en Intelligence Artificielle (CARIA). Logé à l’Université Denis-SASSOU N’GUESSO, à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, le CARIA est consacré à la recherche sur l’homme et à l’utilisation de la technologie pour le développement socio-économique.
« Le savoir acquis le long de la formation nous donne non seulement la possibilité de sensibiliser les femmes à s’orienter dans les sciences de l’ingénieur, mais aussi à travailler pour concevoir des applications innovantes », a indiqué Audrelle BANZOUZI, donnant lecture du mot des participantes à l’atelier organisée par l’Agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation du 29 mars au 02 avril 2022, les étudiantes qui ont mis à jour leur savoir en la matière ont promis de passer à la pratique pour innover dans divers secteurs des sciences de l’ingénieur.. Un objectif fixé qui va dans le sens du thème de ladite formation : « La science au service de l’autonomisation des femmes : la femme congolaise à l’ère de l’intelligence artificielle ».
Le Directeur Général de l’Agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation, Patrick Obel OKELI, a indiqué que cette formation est un premier pas qui fera des participantes des entrepreneures scientifiques tournées vers le développement socio-économique du pays. En s’appuyant sur la stratégie nationale de développement de l’économie numérique, " Congo digital 2025", nous avons jugé plausible et pertinent d’éveiller particulièrement la femme congolaise pour susciter l’éveil scientifique dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Dans le rapport de l’UNESCO sur la Science intitulé, « Une course contre la montre pour un développement plus intelligent », il ressort que : Entre 2016 et 2020, plus de trente (30) pays ont adopté des stratégies spécifiquement consacrées à l’Intelligence Artificielle. Alors que le Canada aspire à être un acteur de premier plan dans le débat international sur l’impact potentiel de l’Intelligence Artificielle sur la société, la Chine, la Fédération de Russie et les Etats-Unis se font concurrence pour acquérir un avantage comparatif dans le domaine de l’Intelligence Artificielle proprement dit. En 2017, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir POUTINE, a affirmé que « la personne qui prendrait les rênes dans ce domaine dirigerait le monde ». En Fédération de Russie, l’économie est tributaire du pétrole, du gaz, des métaux, des produits chimiques et des produits agricoles. Un décalage subsiste entre l’offre et la demande dans le domaine des connaissances et des technologies. La politique que mène le Gouvernement russe depuis 2015 témoigne de sa volonté de corriger ces déséquilibres structurels. Une illustration en est donnée par les 13 projets nationaux d’envergure prévus jusqu’en 2024, pour un financement total d’environ 26.000 milliards de roubles (équivalent à quelques 1.000 milliards de dollars PPA) sur six ans, qui mettent l’accent sur la collaboration entre scientifique et industriels. Les technologies quantiques et l’intelligence artificielle font partie des domaines prioritaires énoncés dans le Projet national « Economie numérique ». Ce dernier est complété par la Stratégie nationale pour le développement de l’intelligence artificielle qui couvre la période 2020-2030. Le projet national « Science » attribue un degré de priorité élevé au développement d’installations méga scientifiques et à l’émergence d’une « nouvelle géographie » de la science russe, de pair avec la mise en place de contres de recherche et d’éducation de classe internationale dans des régions déterminées. Le Gouvernement a, de même, reconnu la nécessité de promouvoir une culture de l’innovation dans les structures gouvernementales par le biais de formations spécialisées et de procédures de sélection stratégique. La Chine nourrit le dessin d’être « le premier centre mondial pour l’innovation en matière de l’IA » d’ici à 2030, comme l’indique son Plan de développement de la nouvelle génération d’intelligence artificielle. Déjà en tête du classement mondial des détenteurs de brevets d’IA, elle manque toutefois de talents de premier ordre dans ce secteur. Le Gouvernement a donc lancé des programmes titanesques à l’horizon 2030 dans le domaine des sciences et de l’ingénierie, notamment de l’informatique quantique et des neurosciences. Aux Etats-Unis, le projet de budget de recherche pour 2021 établi par le Gouvernement en 2020 prévoyait des augmentations importantes au profit de l’informatique quantique et de l’IA, conformément à l’objectif du Gouvernement de doubler, d’ici à 2022, les investissements publics dans la recherche dans ces deux domaines par rapport à 2019.