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Le Congo dispose désormais d'un Rapport d'Analyse 2022 sur les enfants victimes des violences basées sur le genre (VBG)

par André LOUNDA 30 Décembre 2023, 08:16 Société

 

Prévenir et mettre fin aux violences basées sur le genre à l'endroit des enfants et des adolescents en République du Congo, est l'objectif que vise le gouvernement congolais avec l'appui de l'UNICEF au Congo. Pour atteindre cet objectif qui appelle à mettre un terme à la maltraitance, à l'exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violences et de torture dont sont victime les enfants, l'UNICEF qui a pour mission la protection des droits de l'enfant a réalisé une étude sur le genre. Le rapport de cet étude intitulé << Rapport d'Analyse 2022 Enfants victimes des violences basées sur le genre en République du Congo a été présenté et mis à la disposition des professionnels des médias, ce vendredi 29 décembre 2023 à Brazzaville au cours d'une conférence de presse co-animée par Madame Cinthia ACKA DOUABELE, Cheffe Éducation, Protection et Développement des adolescents, UNICEF, de Madame Nuptia MBEMBA, Représentante du Ministère de la Promotion de la Femme et de Monsieur Roméo MBENGOU, Juriste.

Faire un état des lieux du phénomène des enfants victimes des violences basées sur le genre en République du Congo, afin d'orienter les actions menées par les pouvoirs publics et toutes les parties prenantes de la protection des droits fondamentaux de l'enfant, est l'objectif général de ce rapport. Il s’agit entre autres de documenter les violences faites aux enfants et adolescents avant, pendant et après le confinement dans les formations sanitaires, les commissariats et les bureaux de police ; déterminer leur ampleur et leur impact sur le fonctionnement de la société congolaise ; proposer des recommandations pour la mise en œuvre d'une approche multisectorielle pour lutter contre ces violences. En République du Congo, les violences basées sur le genre (VBG) à l'encontre des enfants se sont banalisées et sont de plus en plus récurrentes dans toutes les sphères de la société. Elles sont quelquefois acceptées de façon tacite en raison du lien de parenté entre ses auteurs et la victime, ou voir ses conséquences minimisées. Le souvenir ou le signalement de la VBG peut-être enfoui à cause de la honte ou de peur des représailles. L'impunité des auteurs et l'exposition prolongée peuvent pousser les victimes à considérer que la VBG est normale. Ainsi, la violence avance masquée, ce qui la rend difficile à prévenir et éradiquer.

Cinthia ACKA DOUABÉLÉ intervenante pour le compte de l'UNICEF, dans sa présentation du rapport en donne quelques explications. << Aujourd'hui, c'est un grand jour comme nous l'avons prévu parce que nous avons ce rapport élaboré avec la contribution du Ministère des affaires sociales, avec des consultants qui ont pu élaborer ce rapport et, il est maintenant édité et disponible en version papier mais aussi, en version électronique. Pour ceux qui veulent en savoir plus. Aujourd'hui, nous n'allons pas aller dans les détails dans notre présentation mais, nous allons ressortir quelques points forts des résultats qui sont contenus dans ce rapport. Pourquoi cette étude ? D'abord en 2019, l'UNICEF avait conduit une étude sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire et on a vu quelques les résultats étaient très alarmants. On a partagé aussi le rapport de cette étude, et on a eu des rencontres de haut niveau pour présenter les résultats et faire un plaidoyer. On peut dire que ce n'était-il pas suffisant de rester au niveau scolaire parce que les enfants sont aussi victimes des violences quelquefois dans les communautés ou dans les autres structures des rencontres des enfants ou dans la rue est absent. Donc, les objectifs de cette étude, c'est de documenter les violences faites aux enfants et aux adolescents quel que soit dans les formations sanitaires ou dans les bureaux de police judiciaire ou même au niveau des ONG qui prennent en charge les cas des violences. Il s’agit aussi pour nous de déterminer l'ampleur et l'impact des violences et le comportement le comportement de la société congolaise, et de proposer des recommandations qui pourraient informer les décisions au niveau du Gouvernement, des partenaires d'appui au développement du pays >>, a laissé entendre Cinthia ACKA DOUABÉLÉ.

Pour sa part, dans sa prise de parole, Nuptia MBEMBA, Directrice du programme national de lutte contre les violences faites aux femmes, a laissé entendre que c'est réent , c'est nouveau, c'est vrai mais c'est un cadre institutionnel mis en place justement dans le cadre de l'application de la loi MOUÉBARA portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo et a entre autres objectifs: de coordonner les actions dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. << Pour nous, c'est une joie de pouvoir avoir ce document auquel nous avons été impliqués à travers les différents services du Ministère de la promotion de la femme au développement notamment, le Centre de Recherche d'information et de documentation sur la femme et aussi, la Direction Générale de la promotion de la femme. C'est un document qui nous permettra ensemble avec l'UNICEF d'essayer d'analyser autant, la stratégie nationale de lutte contre les violences ainsi que la loi MOUÉBARA. >>, a déclaré Nuptia MBEMBA.

Poursuivant, elle a fait savoir qu’autour des enfants, les dispositions légales sont entre autres : la loi MOUÉBARA et la Convention des droits des enfants mais surtout la loi Potignon. << Je fais cette différence parce que la loi Potignon comme on l'appelle, la loi portant protection de l'enfance au Congo et la loi MOUÉBARA, sont des lois spécifiques à côté de la Convention des droits des enfants qui est comme elle l'indique, une Convention obéit à un certain nombre d'éléments de protection et des principes >>, a-t-elle expliquée.

Quant à Roméo MBENGOU en sa qualité de Juriste, a rappelé que dans le cadre de cette étude, les chiffres qu'on nous a présentés bien évidemment, sont importantes mais, malheureusement, ce n'est qu’une partie émergée de l'iceberg parce que les données qui vous ont été présentés non été recueillies que dans les commissariats de police, dans quelques hôpitaux de Brazzaville et des données présentées par les associations. Donc, si nous étions allés dans tous les coins et recoins de la République et peut-être la présentation de ce rapport susciterait beaucoup d'émotions mais déjà, ce qui est présentés est important. Pourquoi c'est une partie émergée de l’iceberg ? Parce qu’effectivement pour la plupart des cas, les gens, les victimes observent le silence après avoir été victime de violence, de viol. Souvent, les victimes gardent silence, le silence parce qu’elles si disent que la question de viol, est une honte pour la famille et ce ne serait pas important que tout le monde soit au courant que ma fille a été violée. Le silence parce qu’elles n'ont pas de moyens. La plupart des victimes de viol sont pauvres, ce sont des personnes vulnérables d'abord par ce qu’elles n'ont pas assez de moyens, vulnérables parce qu'elles manquent de moyens pour la prise en charge d'une victime, car elle nécessite des moyens.

En conclusion, il sied de signaler que des recommandations ont été formulées à l'endroit du Gouvernement, l'UNICEF et aux autres agences du Système des Nations-Unies pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2025.

 

Pour complètement d'informations contacter : +242068796301

 

 

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