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La Rumba Congolaise sera désormais interprétée sur partition à travers le monde entier : Une réalisation du Musicologue BOUESSO SAMBA Romain

par GéoAfriqueMédias.cg 3 Février 2025, 16:11 Culture et Arts

C'est suite à l'issue des travaux en atelier de Transcription Musicale de la Rumba Congolaise, relatif aux actions à mener par les Républiques du Congo-Brazzaville et Démocratique conformément aux recommandations issues lors de l'inscription de la Rumba Congolaise au patrimoine mondial immatériel de l'humanité à l'UNESCO, que l'Association des Maîtres des Chants (AMC) a organisé du 14 décembre dernier, au 25 janvier 2025, au Cercle Culturel Sony Labou Tansi de Bacongo à Brazzaville, dont le concert de restitution de quelques oeuvres transcrites ont été au centre de cet événement culturel, le samedi 25 janvier 2025 à l'Institut français du Congo.

Cet atelier qui a regroupé une quinzaine des jeunes en matière de transcription musicale de la Rumba Congolaise vient à point nommé à la faveur de la reconnaissance de cette musique africaine par l'UNESCO comme patrimoine culturel, immatériel de l'humanité. C'est dans ce contexte que l'Association des Maîtres des Chants (AMC) s'est proposée de tenir du 14 décembre dernier, au 25 janvier 2025 à l'hôtel de la Préfecture de Brazzaville, au Centre Culturel Sony Labou Tansi de Bacongo et à l'Institut français du Congo, la 1 ère édition de la Transcription Musicale de la Rumba Congolaise.

 Monsieur BOUESSO SAMBA Romain, président de l'AMC, l'initiateur de ce projet, dans son allocution a déclaré que la musique reconnue comme héritage de nos ancêtres et patrimoine culturel, immatériel de l'humanité, est de nos jours, mesurer aux défis techniques liés à l'évolution des styles musicaux et des outils numériques. Il a indiqué qu'au Congo, la sauvegarde des œuvres musicales se fait par des mécanismes de l'oralité, alors qu'il se passe un réel problème de transcription sur partition des chansons et des orchestrations en vue d'une conservation fiable des hauteurs et des durées des sons.

Poursuivant, il a rappelé l'auditoire que durant un mois et demi d'échanges et de travail, qu'ils ont exploré en profondeur la Rumba Congolaise dans son contexte purement rythmique, melodique et orchestral, tout en relevant les défis liés à sa transcription. << La Rumba Congolaise, véritable trésor, n'est pas seulement une musique, c'est une mémoire vivante, un récit sonore qui raconte l'histoire de notre peuple, de ses luttes, de ses espoirs et de ses victoires >>, a laissé entendre BOUESSO SAMBA Romain,tout en ajoutant que nonobstant la transcription musicale des chansons qui ont marqué la Rumba Congolaise depuis la nuit des temps, ce séminaire qui touche à sa fin a été ponctué d'une formation de quinze (15) jeunes en matière de transcription musicale assistée par ordinateur, et d'un cadre de réflexion où les panelistes de la trompe des enseignants-chercheurs, et d'enseignants d'éducation musicale ont su transmettre non seulement leurs savoirs, mais aussi leur amour pour cet article complexe et fascinant. Ce partage marque une étape importante dans l'acquisition des compétences essentielles à l'ère du numérique et de l'intelligence artificielle. Puis, il a cité Platon qui disait: << La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée  >>.

Il sied de souligner qu'au nombre des œuvres musicales transcrites au cour de cette édition, figurent entre autres : "Aimé wa Bolingo" de NGANGA Édo; "Louzolo " de Franklin BOUKAKA;  " Missengué " de Pierre MOUNTOUARI; " Makambo mibalé ébomi mokoli mobimba " de Kosmos MOUNTOUARI ; " Maswa " de Pamelo MOUNKA; " Yatama " de Fernand MABALA; ' Moustique" de ZOBA Casimir dit Zao ; " Problème sur Problème" de Roga-Roga; " Likasu" de Quentin MOYASKO et " l'Oublié" de Doudou Copa de Mi Amor. C'est dans ce contexte que BOUESSO SAMBA Romain, président de l'AMC a exprimé sa profonde gratitude envers tous ces jeunes musiciens congolais qui avaient accepté de tenter cette belle expérience en faisant usage des outils informatiques modernes qui permettent de transcender les méthodes traditionnelles de transcription musicale.  Ce travail a été effectué sur des logiciels de partition MuseScore, Harmony assistant, Final, Sibelius, et des logiciels de composition Cubasse et ProTools. << Ces outils offrent des possibilités infinies pour analyser, transcrire et partager la musique avec une précision et une rapidité accrue > >, a-t-il commenté.

Avant de terminer son discours, il a également salué la mémoire des anciens qui ont réussi à pratiquer cet art avec des moyens rudimentaires, il a cité : Paul KAMBA; Jean Serge ESSOUS ; Rigadin MAVOUNGOU; Antoine MOUNDANDA; Jacques KOYO; Lambert KABAKO ; Rapha BOUNDZÉKI; NKIBI Albert, Loussialala de la poussière ; Jacques LOUBÉLO et bien d'autres, à cet effet, une minute de silence en leur mémoire a été observée.
<< Cette édition n'est pas une fin en soi, mais le début d'une aventure collective pour documenter, sauvegarder et valoriser la Rumba Congolaise. La transcription est un outil puissant pour inscrire notre musique dans l'histoire universelle, tout en garantissant sa pérennité dans notre mémoire collective >>, a-t-il conclu.

Clôturant l'atelier sur la transcription musicale de la Rumba Congolaise couplée au concert de restitution, au nom de Madame le Ministre de l'industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs empêché, Émeraude KOUKA, Conseiller à la culture de ce département ministériel, dans son discours, a premièrement remercié tous ces acteurs engagés dans la promotion et la préservation de la Rumba Congolaise, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Puis, il a rappelé que cet atelier organisé par l'Association des Maîtres de Chants (AMC) et porté avec détermination par Monsieur Romain BOUESSO SAMBA, marque une étape significative dans la mise en lumière et la valorisation de cet art musical, véritable joyau de notre patrimoine. La Rumba Congolaise, riche de son histoire et de ses rythmes envoûtants, est bien plus qu'une expression artistique : elle est le reflet de notre identité, de nos luttes et de nos aspirations.

Poursuivant son propos,  Émeraude KOUKA a indiqué que la transcription musicale de la Rumba Congolaise répond à une double exigence : d'une part, celle de préserver la richesse de notre patrimoine musical pour les générations futures ; d'autre part, celle de contribuer la reconnaissance universelle de la créativité et du génie congolais. << Cet atelier, par son approche méthodique et collaborative, a jeté les bases d'un corpus structuré et documenté, accessible tant aux praticiens qu'aux chercheurs >>, a t-il ajouté.
En rappelant, il a laissé entendre que cette initiative s'inscrit pleinement dans la politique culturelle et artistique définie par Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N'GUESSO, président de la République, Chef de l'État congolais, qui a fait de la valorisation de notre patrimoine une priorité nationale. À travers sa politique culturelle, le Congo affirme sa volonté de consolider son rôle de leader en matière de sauvegarde des richesses culturelles de l'Afrique, en vue d'un rayonnement international.

S'adressant à l'auditoire, Émeraude KOUKA a rassuré que la Rumba Congolaise, grâce à ses mélodies et à ses textes, traverse les frontières, touche les cœurs et bâtit des ponts entre les peuples. Elle est un formidable vecteur de paix et d'unité, à l'image de la vision du président de la République. Il nous revient donc, à tous , de continuer à la promouvoir, de l'enrichir et de la transmettre. Pour terminer, il a vivement remercié l'Association des Maîtres de Chants, les experts, les participants et les partenaires qui ont contribué au succès de cette nouvelle page de l'histoire culturelle de notre pays.

Il sied de souligner qu'en marge de cet événement, les participants ont reçu des mains du Ministre d'État, président de l'Union nationale des écrivains et artistes du Congo (UNEAC), Monsieur Henri DJOMBO ; du Directeur Général des arts et des lettres ; du président du Conseil d'Administration du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (CERDOTOLA); des représentants de l'UNESCO ; de l'Union des Musiciens du Congo (UMC) et de bien d'autres personnalités invités, leurs diplômes de participations à l'atelier sur la Transcription Musicale de la Rumba Congolaise.

À noter que l'artiste Quentin MOYASKO et son orchestre Extra-Musica international ont également agrémenté la soirée.

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