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Journée Internationale des droits des femmes : les femmes du CHU-B face à la conscience professionnelle

par André LOUNDA 5 Mars 2025, 20:54 Société

Cette année encore, les femmes du Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville, organisent  et proposent échanger en panels sur plusieurs sujets face aux enjeux et défis à relever en droits des femmes et la conscience professionnelle, le samedi 8 mars 2025:à l'auditorium dudit Centre. Placée sur le thème international : << Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation >>,  Madame Priscila Reine Catherina BAKALAS, Directrice des soins infirmiers, Point focal Genre au Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville, ce mercredi 5 mars 2025 s'est prêtée à nos micros au sujet de cet événement qui permet chaque année aux femmes à travers le monde entier à s'engager pour s'approprier à l'égalité de leurs droits et s'assurer d'un avenir meilleur aux couleurs féministes où personne ne sera laissée de côté.

-Madame la directrice, nous sommes au mois de mars, mois dédié à la femme et le 8 mars, c'est la célébration de la journée internationale des droits des femmes. Qu'est-ce que vous envisagez de faire pendant cette journée mémorable ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Le 8 mars, nous avons une conférence. Mais, nous au CHU, nous avons déjà commencé avec le premier samedi du mois qui est tombé exactement, le 1er mars. Nous avons eu une matinée de salubrité sur la façade de notre établissement, avec les femmes. Et les hommes, ils étaient là juste  que pour encadrer, nous ramener du matériel et ce sont les femmes qui ont travaillé. Le 8 mars, nous aurons une conférence ici à l'auditorium du CHU, où les femmes vont essayer d'échanger entre elles. C'est vrai que le thème international, c'est : << Pour toutes les femmes et toutes les filles : droits, égalité et autonomisation >>. Au CHU, toutes les femmes qui y sont, ce sont des travailleuses. Donc, nous avons décidé de contextualiser ce thème international par rapport à la réalité du CHU. Depuis le mois d'octobre, nous avons traversé une série de grèves et nous avons pensé que nous pouvons ramener notre thème à la conscience professionnelle en milieu hospitalier. Pour cette conscience, nous avons circonscris les droits, les devoirs du personnel féminin face aux usagers. Les usagers, c'est tout qui est chez le malade et son accompagnement. Nous allons débattre le 8 mars, sur ce thème.

-Madame la directrice, au terme de cette conférence, vous vous attendiez à quel résultat ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Au terme de cette conférence, puisse que cette conférence sera animée sous forme de panels, nous avons choisi un certain nombre du personnel féminin dans tous les domaines qui existent ici, à l'hôpital, chacune d'elles exposera sur son vécu par rapport à la conscience professionnelle, des droits et des devoirs face aux usagers, tous ceux qu'elles vivent dans leurs services, elles vont exposer et il y aura le public formé du personnel féminin du CHU qui pourra intervenir pour compléter selon leurs vécus. Tout cela, sera enregistré par une équipe de rapporteurs . Cela pourra nous permettre à prendre des décisions par rapport aux notes qu'ils vont prendre. On va prendre des de depuis la salle, jusqu'à au lendemain du 8 pour qu'on essaie de clarifier les choses. Le personnel féminin étant le nombre du personnel le plus élevé, si nous mettons en marche toutes les résolutions que nous allions prendre dans la salle, je pense que quelque chose de bien arrivera pour satisfaire le patient et ses compagnons.

-Madame, vous parlez de la conscientisation des femmes du CHU-B,  qui est un grand centre hospitalier, qui est dans la norme sanitaire la plus élevée  par rapport à la corruption, quelle est votre approche en milieu du personnel féminin notamment, dans les maternités par exemple,   où certains produits sanguins ont été déclaré gratuits mais, que  certaines sages vendent ou cachent le reste de ces produits ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Dans ma position, je ne pourrais pas dire que certaines femmes vendent ces produits. Parce que nous avons à l'hôpital chacune avec son éducation. Ça se manifeste si dans le milieu-là où, tu travailles, on essaie de te démoduler et tu adhères même si tu avais des mauvais comportements, tu changeras et c'est ce que nous voulons. Nous nous sommes dîtes au lieu de choisir des thématiques et faire des exposés, parfois ça n'attirent pas trop l'attention. Si on le fait en panels où chacune d'elles va essayer de parler sur la conscience professionnelle, sur tout ce que nous avons vécu par en amont, je pense bien que parce que le ressenti de l'administratif à l'hôpital ne sera pas le même avec le ressenti du soigneur. Or, nous avons plusieurs corps ici et nous avons aussi des techniciens, des gens qui font la maintenance, l'électricité. Tous ne ressentent pas l'hôpital de la même façon. Si on a des idées des unes et des autres, ça nous permettra de tracer un chemin qui sera bien pour le patient. Surtout ici au CHU, nous avons un slogan, << le patient au cœur de nos préoccupations  >>. Raison pour laquelle, le 8 mars, nous allons aussi concentrer les réflexions sur le bien-être du patient.

Madame, pour la journée, on peut comprendre mais, vous avez parlé de l'autonomisation ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS:  Oui, l'autonomisation dans le thème international et je vous ais dit au départ que ça ne concernait  pas trop au CHU. Parce que de toutes ces femmes travaillent déjà ! En réalité, elles ont une certaine autonomie. Maintenant, la conscientisation dans l'action qu'elles mènent au CHU.

-Madame la directrice,  si on vous demande de faire un lien entre les droits et les devoirs en tenant compte de la réalité des femmes qui travaillent ici au CHU, que diriez-vous ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Mais oui !  Lorsqu'elles respectent leurs devoirs, je pense que les droits pourront s'octroyer facilement et je pense très bien que ça sera une autonomisation pour la femme du CHU. Elle est bien traitée sur ses droits, elle traite bien celui qui arrive, je pense très bien que le travail marchera si celui qui arrive, il est très bien content et elle même aussi dans ses droits par rapport à ses fonctions, elle est contente, les choses vont marcher. C'est là que nous voulons amener ces femmes le 8 mars. Quel comportement qu'elles prennent déjà ? Nous avons des choses à réclamer mais, nous avons aussi des choses à produire.

-Madame, par rapport à cette autonomisation, est-ce que vous vous ne structurez pas en mutuelle ou association ? Est-ce que vous n'avez pas une organisation interne pour canaliser toutes les synergies du genre que vous avez évoqué tout à l'heure ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Oui, nous avons déjà commencé. Nous faisons des campagnes d'adhésion. Il y a déjà un petit nombre pour la mutuelle des travailleurs du CHU mais, dans cette mutuelle, il y a des hommes et des femmes et comme celle qui est le Point focal, moi-même, Point focal Genre et je suis aussi dans la mutuelle donc, je vais y faire adhérer le plus grand nombre des femmes pour qu'elles comprennent que c'est bien d'être des mutualistes. Ça permettra de créer une belle ambiance dans le travail et nous serons des amis. Parce que tous les secteurs du CHU, ne se ressemblent pas. Mais, si vous savez qu'à un moment donné, vous vous partagez quelque chose, vous travaillez ensemble sur un thème et puis l'autre amène son dossier pour que tu le traites, le soignant qui vient ou l'administratif ou la soignante, je pense que ça serait des moments très agréables.

-Madame, le 8 mars, vous allez fêter mais, le souci, c'est le patient ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Oui, nous avons décidé de penser d'abord au bienfait du malade, à la satisfaction du patient. Qu'est-ce que nous pouvons faire pour que le patient sorte de là satisfait ? Parce que le malade qui est hospitalisé, ne reçoit pas seulement des soins, il y a aussi, une partie administrative qu'il suit, qu'il soit bien reçu ! Pour la partie administrative, et qu'il soit bien reçu aussi pour la partie des soins.

-Pour terminer Madame la directrice, un message à l'endroit des femmes du CHU pour le 8 mars ?

Priscila Reine Catherina BAKALAS : Les femmes du CHU, nous sommes le plus grand nombre, nous sommes le berceau de l'humanité, avec la volonté, nous allons aider le CHU à émerger.

 

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