Maître Dominique KENGOLET, l'Avocat de la Mairie se dit satisfait du verdict

Le verdict du Procès de l"ancien Maire de la Commune de Brazzaville, Christian Roger OKEMBA, a été rendu public le samedi 18 juillet 2020, ce dernier a été condamné à cinq ans d'emprisonnement pour détournement des deniers publics, selon le verdict annoncé à peu près deux deux semaines de procédures judiciaires, son épouse Anastasie Éléonore OKEMBA, ancienne Directrice de l'Hôpital de Makélékélé, a été accusée de complicité, s'est vu infliger une peine de trois ans d'emprisonnement avec sursis. Suite aux résultats attendus par les agents de la Mairie de Brazzaville, sur le bon déroulement du procès, Maître Dominique KENGOLET, l'Avocat, qui a défendu la cause de la Mairie, satisfait des résultats de son plaidoyer, s'est exprimé à nos micros le lundi 20 juillet 2020.

-Vous avez défendu les intérêts de l’Etat au procès de Roger Christian OKEMBA, qui a été condamné à 5 ans. Quelle leçon tirez-vous de ce procès ?

D KENGOLET/ Merci pour l'interview et un petit rectificatif, je ne suis pas avocat de l’Etat pour ce dossier bien sûr que je suis avocat de l’Etat dans d'autres dossiers. J’ai défendu la mairie dans ce dossier contre Roger Christian OKEMBA et d’autres. Bien, la leçon qu’on peut tirer de ce procès, c’est que ce dossier est comme tout autre, cela paraît nouveau parce que jusqu’à un certain moment, on avait jamais vu un chef être traduit en justice dans le cas de détournement, la justice est saisie d'un dossier.. Maintenant, qu’on veut vraiment légaliser les choses, la justice est saisie d’un dossier comme celui-là. Effectivement, les procédures se sont déroulées normalement. La Cour Criminelle de Brazzaville a été saisi et la décision est tombée. Si vous me demandez mon avis ! Moi, je dis que la décision satisfait ma cliente, qui est la Mairie Centrale de Brazzaville. Parce que effectivement le motif pour lequel le Maire a été poursuivi a été judicieux, qui ne reflète pas à une grille des infractions mais qui tient compte de la faute comise par l'accusé. C'est donc à juste titre, qu'il a été condamné par la Cour Criminelle.

- Les avocats de la défense ont sollicité le pourvoi en cassation selon les informations que nous avons reçu. Quel est votre commentaire et comment réagissez-vous ?

D. KENGOLET/ Pour nous, il n'y a pas de réaction contraire pour nous le pouvoir élévé par les avocats de l'accusé a été fait dans les règles de l'art puisque c'est le droit reservé à l'accusé, qui n'est pas satisfait de l'arrêt rendu. Pour nous avocats, lors qu'une décision est rendue, nous avons le devoir de la faire admettre à nos clients et d'exercer les voies de recours au cas ou celle-ci ne les satisfaits pas. Ainsi donc, les confrères ont eu raison de faire un pourvoi.

Le public, ne cesse de se demander pourquoi le Directeur Général du Budget a été acquitté ?

D. KENGOLET/ Dans le secret de délibération, les juges rendent la décision selon leurs intimes convictions. Pour nous partie civile, nous avons fait des demandes de réparation suite au préjudice subit du fait de détournement des fonds publics; et il nous a été accordé une somme de 200 millions de FrsCFA pour toute cause de préjudices confondus. Cependant, en ce qui concerne l'acquitement du DG du Budget, nous on se plie à l'arrêt de la cour.

-Est-ce que de l’autre côté, vous iriez également défendre votre position ?

D. KENGOLET/ Nécessairement lorsqu'il y a un pourvoi, la partie défenderesse doit répondre pour éviter à la partie demanderesse de nous charger. C'est pourquoi en pareille circonstance la Mairie centrale peut demander aux avocats de faire un pouvoir conservatoire.

-Quel est votre dernier mot ?

D. KENGOLET/ Les congolais doivent comprendre qu'il y a des étapes dans un procès lorsque la Cour Criminelle a rendu sa décision, il est autorisé à l'accusé trois jour pour faire le pourvoi si la décision ne lui satisfait pas. C'est le cas en espèce. Nous ne craignons pas les débats parce que la procédure va se poursuivre. Pour l'heure, nous avons gagné.