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Anatole Collinet MAKOSSO donne le coup d’envoi des états généraux de l’enseignement, la formation et la recherche

par André LOUNDA 14 Septembre 2022, 13:26 Education

C’est pour tenter de relancer les secteurs de l’enseignement, de la formation et de la recherche congolaise malade après plusieurs années d'attente, les états généraux sont enfin devenus une réalité pour le Gouvernement du pays. Ces assises ont été lancées le 13 septembre 2022 au Palais des Congrès de Brazzaville à moins d'un mois de la rentrée scolaire 2022-2023. L'occasion est tout indiquée pour les autorités congolaises de faire le point sur les nombreux maux qui minent ces secteurs.

C’est devant les différents acteurs des secteurs de l'éducation, la formation et la recherche ; les partenaires techniques et financiers à savoir l'UNESCO, l'UNICEF,  la Banque Mondiale,  que Anatole Collinet MAKOSSO, Premier ministre, le Chef du Gouvernement congolais Anatole  a peint un tableau sombre tout en décriant les maux criards qui minent  ces secteurs.

Selon le Premier ministre, notre système éducatif , du préscolaire à l'université présente des défis et importants dans les domaines de l'accès à l'équité, l'égalité du genre, l'amélioration de la pertinence de la qualité des apprentissages, l'adéquation de la formation qualifiante aux besoins de l'économie nationale et du marché de l'emploi, le nombre et la qualité des enseignants pour la plupart bénévoles et sans formation, l'intensification de la violence en milieu scolaire et universitaire. Des difficultés majeures restent, entre autres : le recrutement et le paiement des enseignants. « L’objectif poursuivi est de profiter de l’intelligence collective ici rassemblée et l’expertise nationale convoquée pour envisager des approches idoines et novatrices à la résolution des problèmes et défis déjà identifiés. Le financement, la qualité et la finalité de l’éducation sont les principaux axes de votre réflexion », a-t-il indiqué.

« Selon les sous-secteurs, l’éducation préscolaire est encore embryonnaire dans notre pays avec seulement un taux brut de pré-scolarisation de 16%. Le taux d’achèvement de l’enseignement primaire est accompagné de forts taux de redoublements et d’abandons qui affectent particulièrement les filles, les enfants handicapés, la population autochtone et les élèves vivant en zone rurale », a reconnu le Premier ministre. Par ailleurs, il a aussi souligné que ces états généraux sont certes une occasion pour faire une autopsie de l’ensemble du système éducatif et un diagnostic sans complaisance, de façon à envisager des thérapeutiques appropriées, mais ils échoueraient à leurs missions s’ils ne se contentaient qu’à rappeler les difficultés que rencontre le système éducatif sans apporter des solutions adéquates.

Quant à Hellot Matson MAMPOUYA, Haut-Commissaire en charge de l’organisation de ces états généraux  a déclaré qu’il faut changer la donne pour Construire un pacte social à la fois participatif et inclusif sur l'école pour les cinq ou dix prochaines années. De telles sortes que les anciens ne regrettent plus la belle époque de leur école et que la jeunesse d'aujourd'hui ait confiance en son avenir au regard de la qualité de son environnement scolaire. Dans le cadre de ces états généraux, a expliqué le Haut-Commissaire, les consultations départementales auront lieu à partir du 12 octobre prochain. « Ces consultations départementales visent à recueillir les besoins réels exprimés par les communautés éducatives et les parties prenantes dans chaque département. Ce qui permettra de mieux appréhender la réalité en termes quantitatif et qualitatif », a fait savoir Hellot Matson MAMPOUYA.

De leurs parts, les représentantes de l’UNESCO, Fatoumata MAREGA, Chantal UMUTONI de l’UNICEF ont salué cette initiative du gouvernement congolais en assurant leur appui pour sa réussite afin d’aider le Congo à atteindre l’objectif de développement durable 4 des Nations unies qui vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

D’après l'avis des experts, le système éducatif congolais s’est beaucoup dégradé à cause des guerres civiles à répétition que le pays a connues pendant la décennie 1990.  Jadis, le taux d’alphabétisation frôlait les 100%. Il est désormais estimé en deçà de 80%.

A noter que ces états généraux, qui bénéficient d’un appui financier et technique d'institutions telles que la Banque mondiale, l’Unesco, l’Unicef, s'achèveront en décembre prochain et un rapport sera remis au Chef de l'État, Son Excellence Dénis SASSOU N’GUESSO.

 

 

 

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