HALC: Bilan mi-parcours de l'opération de déclaration de conflits d'intérêts

Lancée la 16 avril dernier, après quelques jours du démarrage de cette opération, Emmanuel OLLITA ONDONGO, président de la Haute Autorité de lutte contre la corruption, s'est prêté le lundi 22 avril 2024 à Brazzaville, aux micros des professionnels des médias, sur le bilan à mi-parcours de l'opération de déclaration de conflits d'intérêts et sur d'autres questions y relatives pour éclairer la lanterne de l'opinion publique sur ce nouveau concept.

~ Monsieur le président, d'une façon lapidaire pourriez-vous, nous parler du déroulement de l'opération de déclaration de conflits d'intérêts que vous avez lancé, il y a quelques jours?

Emmanuel OLLITA ONDONGO: L'opération se déroule normalement, dire qu'il y a des hauts cadres qui hésitent encore, non je ne dis pas ça et je ne pense pas. Il n'y a pas d'hésitation des hauts cadres, c'est un peu les agendas des uns et des autres sinon, il y a eu déjà, on a reçu des ministres ici, qui sont passés et il y a des présidents des institutions qui ont commencé déjà, il y a eu un bon nombre déjà ce matin et l'opération se déroule en bonne et de la forme. Il n'y a pas de problèmes, il y a l'engouement, la volonté est là et nous le constatons tous donc, il ne se pose aucun problème. Les cadre du pays sont déjà informés enfin, peut-être qu'il y certains qui n'ont pas l'attention sur les médias ! Mais, c'est sur et c'est vrai ce que je sais que les choses se passent bien et je suis très, très satisfait. Et je suis surpris parce si vous vous rappelez, il y a eu le premier jour et le deuxième jour, nous avons terminé autour de 22 heures ! Donc, c'est pour dire que les choses sont vraiment sur la bonne voie.

~ Président, beaucoup de congolais ignorent exactement ce que c'est un conflit d'intérêt ?

Emmanuel OLLITA ONDONGO : Les conflits d'intérêts, vous le savez, le conflit d'intérêt a beaucoup de piste, il y a plusieurs pistes. Alors, je vais dire que le cas par exemple, vous savez, si vous êtes ordonnateur quelque part, et que vous mettez comme DAF votre fille ou je ne sais pas votre enfant ou votre nièce, ça, il y a conflit d'intérêt. Celui qui occupe des fonctions et puis avec des moyens qu'on ne sait pas d'où ça sort, il a un traitement qui ne répond pas avec les moyens qu'on est entrain de regarder ici et là pour celui-là, il y a conflit d'intérêt parce que si vous gagnez 50.000 Francs et qu'au bout d'une année, vous vous retrouvez avec dix maisons à étages, je ne sais pas là, il y a un problème quelque part. Il faut qu'on regarde exactement d'où ça sortent ces moyens. Donc, il faut aller piocher, piocher pour savoir quelque part de quoi il s'agit.

~Président, est-ce que votre calendrier ne va pas connaître un glissement quelque part ? Puisque les gens ne viennent à compte-goutte, est-ce que le calendrier va être respecté ?

Emmanuel OLLITA ONDONGO : Non ! Pas à compte-goutte, les gens viennent, ils viennent ! Aujourd'hui, c'est lundi, il y a d'abord des contraintes professionnelles avec les responsabilités que nous avons ici et là ! Il faut d'abord aller gérer votre administration et puis à la fin, vous verrez qu'ils vont inonder la Haute Autorité de lutte contre la corruption ici. Les gens, ils vont arriver.

~ Avez-vous un appel à lancer?

Emmanuel OLLITA ONDONGO: Je lance un appel à l'endroit de tous les cadres, à toutes les personnes intéressées à cette obligation de venir poser leurs actes et nous sommes-là en permanence. Nous avons dit que la première phase, elle est partie, je crois que c'était du 16 au 30 avril. Ça ne veut pas dire que nous allons finir le 30 ! Bous allons programmer encore d'autres phases ! La deuxième phase sera programmée, le troisième et ainsi de suite. C'est une opération permanente.