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Congo/ Education: Le panel des Syndicalistes des ministères des Enseignements demande au Gouvernement de déclarer " Le Bénévolat des enseignants au Congo de crime contre l'humanité au même titre que l'esclavage."

par Cardinal MADIATA, André LOUNDA, Ange Armel MAPOUATA 15 Juillet 2020, 14:40 Education

La publication de l'arrêté interministériel fixant les montants des primes et indemnités conformément aux articles 54 et 55 du statut particulier des agents du cadre de l’Éducation Nationale; le paiement, d'au moins trois trimestres, des rappels de solde d'activités dus aux enseignants conformément à la recommandation N° 14 de la session du comité National du dialogue social tenue à Brazzaville du 17 au 18 mai 2019; la prise en charge en solde des dix-huit dossiers des enseignants réintégrés transmis au ministère des Finances et du Budget par le vice premier ministre, depuis 2018 et égarés à la Direction de la solde de celui-ci, conformément à la recommandation N° 11 de ladite session précitée : " le règlement, au cas par cas, des situations administratives des agents civils de l’État dont les salaires ont été suspendus"; l'automatisation des avancements des enseignants en lieu et place des commissions administratives et paritaires ( CAP); le paiement de la prime de risque sinon d'encouragement due aux enseignants retenus pour encadrer les élèves des classes des Examens d’État. Sont entre autres Recommandations formulées par le Panel des Syndicats des Ministères des Enseignements ( METPFQE-MEPSA) à l'endroit du Gouvernement, pour la mise en œuvre de tous les acquis des différentes négociations avec celui-ci.

Aujourd’hui, le système éducatif congolais a du plan dans l’aile et dans les années 2017, cela avait été annoncé lors de l’inauguration du Lycée de la Révolution que notre système éducatif aurait déficit de 19425 enseignants et aujourd’hui, nous devrions surement atteindre un manque de plus de 20.000 enseignants. Et il a été lancé un recrutement spécial dans les ministères des services sociaux notamment dans les deus sous secteur l’enseignement; jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait, les arrêtés ne sont pas sortis, les enseignants volontaires et bénévoles sont sur le terrain et certains parmi eux, sont entrain de faire des champs pour avoir de quoi mettre sous la dent et demain, repartir enseigner et vous, en votre qualité de Coordonnateur National du Panel des Syndicats des Enseignants, qu’est-ce que cela vous dit?

Daniel NGAMI/ Merci Messieurs les Journalistes, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a eu comme nous l’avons dit dans notre déclaration du 08 juillet dernier, que plusieurs accords ont été signés entre nous les partenaires sociaux et le gouvernement de la République. Donc, ce qu’il faut dire, c’est que depuis 2013, nous avions suspendu la grève que nous avions lancé, qui avait paralysé le pays. Ce que nous constatons, c’est que le gouvernement, ne fait aucun pas, ne fait rien lorsque nous avons signé un accord le lendemain, c’est comme si l’orange est sur la table et on ne parle plus comme dirait, qu’on cherche que nous signons la grève pour nous traquer et on ne sait pas pourquoi ? Tous les accords que nous avions signés, je le répète, aucun accord n’a été appliqué. Je vous prends par exemple, nous avions signé un accord pour recenser tous les enseignants prestataires et bénévoles, qui sont sur le terrain parce qu’ils sont plus de 90% des enseignants actifs sur le terrain. Malheureusement, lorsque nous exigeons leurs intégrations parce que la souffrance est tel qu’ils ne peuvent pas enseigner tel que vous l’avez su le dire, ils sont obligés d’aller à la pêche ; ils sont obligés de faire l’agriculture le soir après les cours pour manger et préparer huit fiches pour le lendemain, pour ceux des écoles primaires. Donc, nous nous sommes rendus compte vraiment, qu’ils sont plus que des esclaves, ils sont utilisés comme des esclaves nègres à l’époque de la colonisation. Donc, aujourd’hui, nous nous disons que comment l’Etat peut employer les gens même quand on parlait de quota selon Marx, « c’est un quota dérisoire ». Quand on dit que le déficit est de 20.000 enseignants, et on vous donne un quota de 1.000 enseignants soit disant par année et même si c’est par année, imaginez-vous, un déficit de 20.000 enseignants, vous donnez un quota de 1.000, qu’est-ce que cela signifie, que c’est une goutte d’eau dans la mer ! C’est ce qui ne veut rien dire et que cela ne sert à rien de recruter 1.000 enseignants sur un besoin de 20.000. Nous aurions à croire que c’est mieux que le gouvernement puisse prendre une décision politique de les recruter tous et de régler le problème définitivement du déficit du personnel enseignant. Voilà, en 2018, nous avions signé un accord pour déployer les volontaires, qui sont issus des écoles de formation professionnelles de l’enseignement ; là encore, vous avez vu que le gouvernement n’avait que soulever de la poussière parce que, jusqu’à aujourd’hui, plusieurs ne se sont pas rendus à leur lieu de service parce qu’on ne les payent pas aussi, le paiement, il faut une  grève pour que vous soyez payé et ce sont des pères de familles, qui ont laissé des enfants ici à Brazzaville dans des écoles privées ! Vous voyez, c’est vraiment du n’importe quoi ! Je prends également le cas de rappel de solde d’activité dù aux enseignants depuis 2014, le gouvernement, à  arrêter le paiement de manière unilatérale et aujourd’hui, il y a eu des accords. Vous  savez  la valeur juridique d’une recommandation. Nous étions au dialogue en 2019 ; on a donné au gouvernement, de payer trois trimestres, jusqu’à aujourd’hui, rien n’est fait en tout cas, on ne comprend pas, est-ce que nous sommes les seuls à vouloir servir la République, on ne le sait pas. Nous allons prendre même le cas le plus simple, vous voyez pendant cette crise due à la pandémie du COVID-19, il y a eu des enseignants, qui ont été consigné pour encadrer ces jeunes élèves congolais, qui constituent l’élite de demain. Aujourd’hui, ils n’ont rien reçu depuis ce temps où ils ont été consigné ; même pas une récompense en argent et encore moins en nature. Cela signifie que même malgré les dons que le gouvernement a reçus de partout, ils n’ont même pas reçu un seul quaker de riz pour toute cette catégorie des enseignants consignés. Quelle méchanceté lamentable ! Voilà pourquoi, je vous le dis que vraiment de manière globale, nous sommes devant un chaos parce que, si nous citons ce que le gouvernement a donné aux ministères des enseignements, pour qu’on puisse redorer le blason de l’école mais en tout cas, lorsque nous faisons le point et les analyses, la situation de l’école congolaise va de calibre en silence c'est-à-dire de moins pire au plus pire.

-Et nous avons une situation, qui fait très mal. Mon père, a pris sa retraite au départ, il fut enseignant de l’école primaire et puis, il avait fait le concours de l’INSSED à l’époque, il sort professeur des collèges et il est allé à la retraite avec le statut et il était payé comme un enseignant de l’école primaire et même ses six mois de séparation, c’était très difficile de les percevoir. La situation de reconstitution des carrières également est un grand problème, qui freine le système éducatif congolais Monsieur le Coordonnateur ?

Daniel NGAMI/ Effectivement, vous allez constater que je n’ai pas prononcé le mot chaos au hasard ! Parce qu’aujourd’hui, pour avoir même un arrêté, il faut aller à l’église et ça devient même métaphysique ! On ne comprend pas, qu’est-ce qui  peut être humain au Congo ! On ne comprend pas parce qu’aujourd’hui, quelqu’un, qui est admis à la retraite alors même à voir qu’on parle de la retraite automatique ! Aujourd’hui, on ne sait même pas est-ce que ce n’est qu’à la télévision, ou à la radio, qu’un ministre vient vous parlez de la retraite automatique. Est-ce que, c’est dans sa chambre, qu’elle est automatique ? Est6ce qu’elle est pour une catégorie de personne ? Si la retraite est automatique, nous ne le savons pas  parce que nous ne vivons pas cette situation de manière automatique et parce qu’il y a des gens, qui sont admis à la retraite aujourd’hui, qui sont même entrain d’attendre et ils sont obligés d’aller prier et il faut que je le répète pour avoir leurs arrêtés et afin pour percevoir leurs pensions. Donc, pour la reconstitution des carrières, ne vous en faites pas voilà même pourquoi, j’avais demandé à ce que le cap soit aboli en lieu et place des avancements automatiques parce que nous nous sommes rendus compte que vous trouveriez même des enseignants recrutés depuis 1980, qui sont encore au premier échelon mais parce qu’ils n’ont rien à donner, ils n’ont aucun parrain à ce moment-là dans le circuit et leurs textes, ne sont jamais publiés. Je peux vous dire également pour enchainer sur les primes et les indemnités, qui devraient motiver les enseignants malheureusement pour les avoir, il faut aussi pratiquer le congolisme. C’est-à-dire, qu’il faut aller donner quelque chose aux finances pour que vous puissiez les avoir. Alors qu’en réalité, on devrait établir un bottin à base duquel, qu’on pouvait facilement attribuer ses primes et indemnités, qui devraient encourager les enseignants. Aujourd’hui, pour les avoir, c’est vraiment difficile. Je ne sais pas quel est le point aujourd’hui, nous avons parlé des tables bancs et en ce qui concerne ces tables bancs, nous avons dit que toutes les écoles seraient alimentées en tables bancs. Allez à l’INRAP, là où, ils fabriquent ces tables bancs, vous allez voir qu’il y a même des tables bancs, qui y pourrissent. Et les quelques tables bancs, qu’on a mis également à la disposition des écoles, on a politisé pour les donner, il faut, qu’il y est un homme politique, qui apparaît pour dire que c’est moi, qui les donne et qu’on il les a donné mais aussi, ils sont mal servi. Aujourd’hui, allez y voir dans les écoles peut être à Brazzaville, vous pouvez voir les élèves assis sur les tables bancs mais à l’intérieur et  faites un tour au village et vous allez voir, qu’il n’y a pas des tables. Donc, tout est vraiment pipo !  On ne sait pas, on en parle mais on ne les voit pas ces tables bancs, on en parle et on ne les voit pas et ça ne s’arrête tout juste à des meetings politiques parfois les quelques Députés, qui retirent ces tables bancs, et qui font la publicité à la télévision, qu’il est allé donner dans sa circonscription. Je veux terminer peut être aussi par le problème des fascicules. Vous le savez que les fascicules au Congo, ce n’est pas un évènement parce qu’ils sont vendus partout et pourquoi ces fascicules conçus par le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation deviennent un évènement ! Certainement, il y a anguille sous roche parce que les gens pensent qu’on va retirer les sujets-là dedans de façon bête et à donner aux élèves pour qu’on ait un grand pourcentage. Je crois qu’on arrive-là parce qu’avec ce genre des personnes, qui nous dirigent aujourd’hui, de ces ministères-là, ne soyez pas surpris que l’on retire facilement un sujet et qu’on le donne aux enfants parce que la publicité, qu’il y a derrière ces fascicules démontrent suffisamment,, qu’il y a déjà une fuite en avance que nous craignons.

-Un  Président, ne voit jamais le diable. Aujourd’hui, la situation est chaotique comme vous venez de le dire, quelle démarche avez-vous déjà entrepris ? C’est vrai, que le gouvernement ne vous écoute pas, ils font semblant mais par quelle démarche allez-vous rassurer ceux qui sont à l’intérieur du pays, ceux qui sont par ci par là,  pour qu’ils soient quand même conscients demain ou après-demain par rapport à ceci, par rapport aux démarches menées par le syndicat et que nous pouvons avoir gain de cause ?

Daniel NGAMI/ Je vous ai dit que depuis 2013, nous avons eu plusieurs accords avec les autorités et ces accords sont resté lettres mortes. Vous voyez de 2013, jusqu’à aujourd’hui, il y a eu plusieurs accords, qui ont été signé entre nous les partenaires sociaux et le gouvernement. Je vous ai dit que ces accords, ne sont jamais mis en application ! Je les ai cité, on a eu de faire en sorte que l’école marche mais, les ministres, que nous avons devant nous, ne sont pas là pour le bon fonctionnement de l’école. Chacun, est venu en quelques sortes pour satisfaire leurs besoins parce que, c’est comme disait un auteur, «  quand le feu sort de l’eau, ce n’est pas avec de l’eau, qu’il faut l’éteindre ». C’est difficile parce que ces gens-là, sont difficiles plus que les tigres, qui ne peuvent jamais devenir des végétariens. Donc, nous disons ceci en tout cas, nous n’allons pas baisser les bras, nous allons persister jusqu’à ce que, s’il faut les bouter hors d’état de nuire, nous allons le faire. Nous avons la dernière cartouche, c’est la grève ! N’importe comment, nous le savions que juridiquement, nous sommes actuellement et nous allons doucement et surement vers la situation que l’on dit en droit, la situation du non adiplomatica contractus. C’est-à-dire, où votre adversaire ne veut pas exécuter ses engagements et on est obligé de lui forcer d’exécuter ses engagements et ce forcing se fera à travers la grève. Et donc, cette grève-là, nous la préparons et nous leurs disons de mettre en exergue tout ce que nous avions eu comme engagement. Maintenant, s’ils ne le font pas; en dernier ressort, nous avons notre période et c’est la période de la rentrée scolaire ! Maintenant-là, nous ne pouvons plus rien mais seulement nous attendons et ce n’est pas à la veille où ils vont nous appeler pour nous dire que la rentrée se prépare, elle ne s’improvise pas. Nous sommes aujourd’hui, au mois de juillet, espérant que jusqu’au mois de septembre ils vont mettre en exergue tous les accords. Maintenant, s’ils ne mettent pas en exergue ces accords-là, nous allons être devant la situation du non diplomatica contractus, où nous allons les forcer d’exécuter leurs engagements.. Je prends un exemple simple, voilà un quota, qu’on a donné en 2019 ; où on a dit un quota spécial, de décembre jusqu'aujourd'hui aucun texte n'a été publié on ne sait même pas si ces textes existent ou pas, les letttres d'envoie sont cachées parce qu'on a pris en quelque sorte des resquieurs, les nons ayant droit, on les a listé, et les ministres de tutelle disent souvent et proclament qu'ils sont pour l'école des élites, des hommes formés; et pour votre gouverne dans ces listes là il y a au moins 60 demandeurs d'emplois avec pour diplôme le CEP, on ne sait même pas où est ce qu'il a eu ça, est ce des parents ou des amis on ne sait pas, et les vrais enseignants même dans les départements ne se retrouvent pas,heureusement qu'ils avaient cachés ces listes, parce que si les enseignants avaient mis la main sur ces listes l'école serait bloquée. Voilà le quota 2020 est donné depuis le mois de Fevrier 2020 jusqu'en juillet aucun dossier n'a été traité puisque le premier champ de maiis n'a pas été vendu, on ne peut pas déffricher le second. C'est pour dire que nous sommes devant une situation où on ne sait pas est qu'on est devant les humains ou les inhumains, parce que, quand nous les regardons on se dit est ce qu'ils sont pour la République ou ils ne sont pas pour la République, cest comme si nous sommes les seuls à vouloir de la République et ils ne le sont pas. voilà pourquoi nous disons que nous avons notre Arme que nous allons brandire au cas où à la rentrée scolaire prochaine rien n'est fait, et les enseignants sont conscient ce ne sont pas des imbeciles, il savent ce qu'ils ont comme droits et devoir, et la constitution de 2015 est clair à ce sujet,  lorsque quelque chose ne marche pas on a le droit de revendiquer à travers un mouvement appelé la Grève. pour l'heure nous ne cessons de rappeler au gouvernement ces engagements, s'il n'exécute pas ces engagements il va récolter ce qu'il aura semé. Les deus sous secteurs de l'enseignement ne sont pas dirigés mais seulement animés a conclu l'Autorité Morale du Panel des Syndicalistes des Ministères des Enseignements ( METPFQE-MEPSA) Daniel NGAMI.  

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