Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Notion de présomption d’innocence autour d’une campagne de sensibilisation à Kinkala

par André LOUNDA 13 Décembre 2020, 17:05 Société

Dans le Département du Pool, précisément à Kinkala les populations ont été sensibilisées sur la notion de présomption d’innocence le 10 décembre dernier, par l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-CONGO) en partenariat avec la Fédération Internationale des ACAT (FIACAT ) en vue de communiquer le droit de l’homme dans ce département qui a connu plusieurs conflits armés.
 

Cette sensibilisation a été organisée dans le cadre de la célébration du 72ème anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la déclaration des droits de l’homme, célébré sous le thème « reconstruire en mieux, défendons les droits de l’homme » en rapport avec la crise sanitaire internationale liée à la pandémie du coronavirus COVID-19.
Au Congo, par contre pour prévenir au cas spécifique, l’ACAT Congo par rapport au combat qu’elle mène depuis plus de trois ans sur le projet de lutte contre la détention préventive abusive dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso a choisi pour cette célébration le thème « La problématique du respect de la présomption d’innocence en république du Congo ».

A l’occasion de cette rencontre, Hélène Marie MALONGA NANITELAMIO, Avocate au Barreau de Brazzaville, dans son exposé elle a édifiée les participants sur le thème suivant :.
« le concept de présomption d’innocence est compris comme le fait pour toute personne soupçonnée d’une infraction à la loi pénale être considérée, présumé innocente jusqu’à l’établissement de sa culpabilité ». Maître Hélène Marie MALONGA NANITELAMIO, a fait savoir que ce concept tire son fondement dans trois instruments juridiques fondamentaux, à savoir la déclaration universelle des droits de l’homme, le code pénal congolais et le code de procédure pénale. Selon elle, après avoir passé en revue ces fondements du droit de la présomption d’innocence, il faut envisager la portée du droit. Pour comprendre cette portée du droit, il parait nécessaire de partir de certains constats particulièrement amère et très significatifs d’un malaise certain, a-t-elle expliqué. A titre d’exemple, elle a cité le cas d’un vol qui représente une infraction et cette infraction commise inévitablement par un citoyen qualifié de prévenu et au cas où cette situation suscite la réaction de l’autorité publique qui est représentée par la police judiciaire. La mission de cette dernière est de rechercher l’infraction en rassemblant les preuves et orienté le dossier vers les juridictions de jugement. Poursuivant,
la situation du prévenu, détenu pendant  la garde à vue dans les différents commissariat et même fans les maisons d’arrêt et de correction selon-t-elle laisse à désirer.
Pour elle, le détenu subit des violences atroces, l’urgence est de procéder à une certaine innovation dans la conception de la notion du détenu dans la société.
« En effet, le prévenu n’est pas exclu de la société ni un laisser pour compte, il devrait bénéficier de la pleine protection de loi pendant sa garde à vue pour ne pas qu’il en soit privé avant la condamnation par un tribunal. Cela implique que tout prévenu est présumé innocent de tous ses droits jusqu’à à ce que sa culpabilité ait été établi à la suite d’une procédure lui garantissant les droits de la défense », a-t-elle déclaré. De son côté, le Président de l’ACAT Kinkala, Monsieur Noël MIENANZABI, a exhorté les participants sur la non-violence, qui est une source d’une cohésion sociale durable pour une communauté sortie de crise.
« La non-violence est une école d’humilité, elle est le principe du courage et de la sagesse, elle se présente comme une exigence fondamentale qui doit aussi amener et orienté la vie politique de la société , la non-violence est aussi un choix personnel, un état d’esprit. Par contre, la violence est un échec de l’action politique en démocratie »,  a-t-il défini.
« C’est pourquoi l’ACAT Kinkala, désirant d’une cohésion sociale durable pour notre communauté du Pool sortie à peine d’une crise et en pleine consultation de la paix et de l’unité nationale, vous supplie de privilégier la parole pour prévenir durablement les conflits », a déclaré Monsieur MIENANZABI. « Ainsi pour la communauté internationale, cette journée représente une opportunité d’informer le grand public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé » a fait savoir Christian LOUBASSOU, Président de l’ACAT Congo.
Cette journée est également une occasion pour les pouvoirs publics ainsi que les organisations de la société civile, d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources nécessaires. C’est ce que l’ACAT Congo est entrain de faire en initiant cette activité aujourd’hui à t-il conclu..

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Haut de page