Les savoirs et connaissances des populations autochtones au menu d'une rencontre scientifique

<< La culture, la coopération et le développement des populations autochtones Bayaka >>, constitue le thème de la Journée Scientifique que l'Institut National de Recherche en Sciences Sociales et Humaines (INRSSH) a organisé le mercredi 28 juin 2023, dans la salle de conférences de la Grande Bibliothèque Universitaire de Brazzaville. La cérémonie d'ouverture officielle de cette grande messe scientifique a été placée sous les auspices du Professeur Édith Delphine Emmanuel, Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Technologique qui avait à ses côtés, le Professeur Sorry ITOUA NGAMPORO, Délégué Général de la Recherche Scientifique et de Monsieur Guy MOUSSAVOU, Directeur Général de l'INRSSH.

Les questions, que je dois connaître ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que la société ? Comment se donne à lire notre rapport à l'altérité ? Comment se décline la relation altérité-inter subjectivité ? Sont certes des questions métaphysiques, mais s'inscrivent bel et bien dans les missions principielles dans les sciences de l'homme et de la société. C'est ainsi qu'en sa qualité d'institution de recherche, que l'Institut National de Recherche en Sciences Sociales et Humaines (INRSSH), en conformité avec ses missions, s'est donné la lourde tâche de repenser a nouveaux frais, les populations autochtones au Congo. Cette journée scientifique a été en toute évidence comme l'une des réponses aux multiples questions que la société se pose quotidiennement sur les populations autochtones.

Ouvrant les travaux, le Professeur Édith Delphine Emmanuel dans son discours s'est appesantie sur la vie, les savoirs et les droits des populations autochtones conformément à la législation congolaise en vigueur depuis 2005 sur leur protection et elle a aussi signifié que les mots peuple et population sont synonymes tout en martelant sur la différence entre peuples autochtones et populations autochtones en prenant un exemple lorsqu'on parle du peuple congolais, c'est y compris les populations autochtones.

Pour sa part, Guy MOUSSVOU, Directeur Général de l'INRSSH a rassuré l'auditoire que c'est ici l'occasion de rappeler que les populations autochtones sont détenteurs des savoirs locaux dans la cité globale et contribuent à la diversité culturelle prouvée sur un plan plus factuel et empirique. << Cette journée scientifique s'inscrit dans le prolongement de nos recherches menées antérieurement sur les dynamiques climatiques et gestion des ressources naturelles, des interactions territoriales, société et climats, information au service des acteurs agricoles pour le bon déroulement de leurs activités >>, a laissé entendre Guy MOUSSVOU.

Par ailleurs, il a aussi indiqué que cette journée scientifique est un point de départ pour relancer les activités scientifiques de cette institution dont il a la charge de diriger. Au nom de l'INRSSH, Guy MOUSSVOU a pris l'engagement à mener des journées scientifiques à venir qui vont se pencher sur les questions éducatives, tant il est admis que notre pays s'est interrogé plusieurs fois sur son système éducatif.

Poursuivant son propos, il a rappelé que pour notre pays le Congo qu'au niveau de cet institut qu'ils n'ont pas encore mené des journées scientifiques sur les savoirs que regorgent le substrat congolais, parce que, c'est ce substrat culturel qui permet à un peuple de s'identifier à la nation ; c'est là,, l'essence même de mener des travaux scientifiques.

À noter qu'un rendez-vous avec l'histoire, inscrivant l'INRSSH dans une dynamique d'organisation des journées scientifiques pour contribuer au développement national et à la vulgarisation de la notion d'altérité, non seulement comme une différence, mais comme le fait d'accepter cette différence a été pris.