C'est ce qui ressort du point de presse que Chrys MBURU, le Coordonnateur Résident du Système des agences des Nations-Unies au Congo a animé ce mardi 23 janvier 2024 à Brazzaville, suite aux inondations d'une ampleur sans précèdent que la République du Congo fait face.
En effet, neuf (9) départements sur douze (12) ont subi les conséquences des inondations. Plus d’un millions sept de personnes sont affectées et plus 350.000 personnes nécessitent une assistance humanitaire. Les inondations ont laissé les communautés locales sans abris et sans accès à des services sociaux de base. Des villages entiers sont sous l'eau. On ne voit que les toits de certaines maisons. Des écoles et des centres de santé ont été inondés et de nombreux points d'eau et installations sanitaires ne sont plus fonctionnels. Quelques 27000 enfants ne sont pas scolarisés. Les populations n'ont pas perdu que leurs avoirs, mais aussi leurs moyens de subsistance. En termes d'impact sur le moyen et long terme : les populations ont perdu leurs moyens de subsistance. L'eau recouvre et a endommagé plus de 2300 hectares de terres agricoles, les arbres fruitiers sont sous l'eau, le matériel de pêche est sous l'eau, le bétail a péri.
Pour faire face à cette situation, le Gouvernement de la République du Congo a développé un plan de réponse rapide en collaboration avec le Système des Nations-Unies-26M USD. Le Système des Nations-Unies à travers les fonds d'urgence CERF a mobilisé 3,6 millions de dollars USD soit 2 milliards 600 millions de francs CFA. La réponse avec ces moyens se focalisera sur 4 départements, la Likouala, la Cuvette, les Plateaux et le Pool afin d'apporter un soutien dans les zones les plus touchées. Les activités incluront des réponses d'urgence de santé, nutrition, éducation, sécurité alimentaire et protection protection.
Chris MBURU a laissé entendre que des acteurs sont déjà sur le terrain pour apporter des vivres et d'autres articles de premières nécessité aux populations dans le besoin. « Typique des inondations, ont craint la parution de maladies hydriques et nous avons débuté les activités de prévention. Une mission de l'OMS est sur le terrain pour la surveillance épidémiologique et de traitement des maladies hydriques », rassure Chrys MBURU tout en déplorant que des centaines de femmes sont entrain d'accoucher sur des bateaux ou des chambres opératoires inondées. Une équipe de sages-femmes est sur le terrain avec l'appui de l'UNFPA.
Face à l'état des besoins d'urgence, Chrys MBURU a lancé un appel de soutien. « Nous appelons au soutien de tous y compris le secteur privé et la solidarité afin que l'aide arrive rapidement dans toutes les zones affectées. Les routes sont inondées et inaccessibles et tout transport doit se faire par voie nautique. Les marchés, surtout dans le nord du pays ne sont pas opérationnels. Les marchandises et moyens de réponses doivent être acheminés au départ de Brazzaville, et les moyens logistiques vont donc représenter le vrai défi de cette réponse ».
Pour conclure, le Coordonnateur-Résident du Système des agences des Nations-Unies au Congo a fait savoir que les inondations sont récurrentes au Congo, mais le niveau de destruction de cette année est catastrophique. Avec les changements climatiques, nous ne pouvons s'attendre à encore pire dans le futur. Il est donc important d'avoir une réflexion sur les moyens de prévention et adaptation durable tout en veillant rapidement à soutenir tous ceux qui sont dans clé besoin aujourd'hui.
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