L’homme bien est celui qui vit sous le seul commandement de l’équilibre. Le choix entre « Avoir raison, rester seul » et « accepter le tort pour maintenir l’équilibre ». C’est entre nos pensées, nos paroles et nos actes qu’on trouve l’équilibre. La définition que je pourrais faire de l’équilibre provient de la perception d’un sage : « ce qu’on fait avec grandeur et beauté, c’est ce que je trouve parfait ». Mais cette perception n’est pas évidemment pas la plus commune est la suivante : « harmonie, bon fonctionnement de l’activité mentale, calme ».
*Il est facile d’entrer dans la vie d’une autre personne, mais il n’y en a qu’une chose pour y rester ; c’est l’équilibre.
Mon engagement religieux ne constitue pas autre chose que la recherche d’un équilibre. Tous les membres de la communauté étant fondamentalement différents, l’ordre de notre communauté nous conduit vers un ordre et un équilibre global. L’ordre du kimoko ou zimba ou du temple est en grande partie dû à la beauté qui permet d’exprimer à l’extérieur ce qu’il contient à l’intérieur. Si ton cœur est en harmonie avec toi-même ; tu dois égayer l’humanité disait un sage. Ici présent, chaque chose est à sa place, tout le monde trouve sa place, il y a vraiment de l’ordre.
Le groupe évolue au gré de la contribution de chacun de ses membres, il devient ce que les membres veulent en faire. Il n’est pas un tableau figé. L’équilibre, c’est lorsque tout concourt à la réalisation d’un idéal. Chacun d’entre nous est à sa place, doit effectuer son travail et accomplir son œuvre ; ce qui permet à tous de s’élever c’est pourquoi il est dit travaillons d’abord. Le travail bien fait forme le groupe dans lequel l’équilibre prend une dimension hautement spirituelle. L’esprit de Dieu vous guide.
**Il n’y a jamais de vie ratée ni de vie perdue.
Nous devons nous reconnaître et nous aimer tels que nous sommes, avec nos différences et souvent nos divergences car ce sont elles, qui créent l’équilibre du groupe. Nous avons les mêmes droits devant Dieu. Personne, jamais, n’en est exclu. Un seul doigt ne peut pas laver la face.
Tout membre doit faire pour rechercher l’équilibre avec ceux qu’il fréquente. Il doit être en harmonie avec sa famille, avec la société où il évolue, bref avec l’humanité toute entière.
Il doit s’efforcer d’apaiser les tensions, de gommer les différends, de rassembler, bref d’apporter l’équilibre.
*** S’accepter tel que nous sommes a pour conséquence de ne plus avoir peur d’apprendre, de changer et de s’élever.
Il faut accepter d’entreprendre une véritable descente en soi, prendre conscience de ses imperfections et lutter pour les abolir. « On meurt à soi pour renaître », a dit Mfumu MATSOUA.
Cette renaissance est une étape nécessaire pour aller vers la sagesse. Regardez comment ce lieu est tenu avec amour et chaleur, un lieu fait pour s’aimer et réchauffer l’âme. Lieu où règne l’harmonie entre les morts et les vivants.
Lieu qui nous pousse et nous permet de nous adapter les uns et les autres, de nous pardonner nos petites erreurs afin de nous élever.
Qu’en est-il de l’équilibre ? Toute l’existence est basée sur la recherche de l’équilibre et de la complémentarité. Savoir donner, savoir recevoir, mais surtout savoir aimer. « Je préfère tendre à l’équilibre qu’à la perfection », disait mbuta KINATA. Parce que garder l’équilibre, c’est cela la perfection. Telle est notre mission aujourd’hui, telle est notre devoir devant les épreuves, dans un esprit d’amour et dépourvu de passion.
Mon frère, ma sœur, ne serais-tu pas aussi celui ou celle qui va intégrer la modernité avec la tradition en confrontant les valeurs symboliques des sciences au monde aujourd’hui et de demain ?
« Tant que nous n’avons pas un centre qui équilibre et coordonne toutes les activités, nous ne pouvons pas avoir une vie et des activités harmonieuses et constructives », selon Mfumu MATSOUA.
Signalons que le Ngudi Nganga, mbuta MASSENGO MBEMBA est le Chef Spirituel de la Communauté Spirituelle Ngunza-Matsouaniste au Congo Brazzaville.